CHAPITRE 14
Write by Lady bv2g
Je m’étais demandé comment elle avait su que c’était moi qui l’appelait ; cependant L’entendre pleurer m’a attristé, l’entendre pleurer m’a projeté dans le passé, l’entendre pleurer a réveillé des sentiments en moi que je croyais enfouis, la rancœur que j’éprouvais envers elle était inexplicable ; toute la souffrance qu’elle m’a affligé s’est envolé à l’entente ses larmes incessantes.
Vue qu’elle ne prononçait aucunes paroles, Alors je dis « Tante eldive comment as tu su que c’est moi qui t’appelle ? », « ton numéro est sur toutes tes affiches de prospections » réplique t-elle d’une voix basse en sanglotant ; « est ce toi qui m‘avait appelé la dernière fois ? » dis – je d’un ton anodin, « oui c’est moi » dit -elle en suffocant de larmes, puis je rajoute « d’accord , je vois, j’ai appris ton état de santé, si tu as besoin d’aide je peux te recommander à un confrère » ; elle ne dit mot et continuais de pleurer à chaude larme encore et encore, voyant ce silence je rajoute « toutes mes condoléances » elle rajoute « merci » et raccroche sans préavis.
j’éprouvais de la compassion, puis un sentiment de culpabilité s’est épris de moi, « malgré qu’ils m’ont fait vivre des moments effroyables pourquoi ai – je de l’empathie en leur en droit ? ; on aura beau me dire que grâce à eux j’ai eu une vie, j’ai eu un toit sur ma tête, j’ai pu faire des études secondaires, je ne serai peut être pas où je suis aujourd’hui ; Mais avaient – ils besoin de m’élever de la sorte? »
« Ho mon Dieu comment je peux compatir après ces années effroyables de vécus en leur compagnie ils ont beaucoup fait pour moi, mais ils ont torpillé mon âme et m’ont rendu misérable pendant ds années »
« Dieu s’il te plaît vient moi en aide, accorde moi l’intelligence et la sagesse afin que je puisse faire le bon choix, aide moi dans mes prises de décision, s’il te plaît éclaire mon chemin »
Par cette famille mon enfance s’est résumé à des années de torture et de maltraitances ; Par ailleurs j’avais pris la décision de mettre au courant tante ilda de tout ce qui s’est passé ces dernières semaines.
Dès que je termine de lui faire part de ma rencontre avec oncle sylvain, son faciès était si plissé qu’on pouvait déceler la colère, ensuite je lui raconte mon échange téléphonique avec tante eldive, elle frappa la table de la cuisine toute énervée et dit à voix haute avec l’air colérique « après tout ce qu’ils t’ont fait endurer, c’est tout ce qu’ils trouvent à dire pardon ! Ils ne t’ont jamais cherché après ton départ ni lors de ton cursus universitaire et toi tu veux avoir pitié d’eux Divine as tu pensé à toi au moins ??»
je comprenais son agissement, son état de rage, j’étais juste là debout à attendre qu’elle se calme afin de placer un mot, ensuite je lui dit « Tante Ilda je comprends ton emportement et je suis tout à fait d’accord, mais j’ai grandi depuis lors, et ce que la vie m’a appris c’est le pardon, j’ai bien réfléchit et je veux me rendre à bandjoun pour rendre visite à tante eldive »
direct elle s’exclama « je crois que tu as perdu la tête, il est hors de question que je te laisse seule dans les bras de cette vipère »
je rajoute « tante ilda je suis une grande fille maintenant je peux désormais me défendre »
elle rétorque « j’ai dit je t’accompagne un point un trait »
Au plus profond de moi, c’était un soulagement de savoir qu’elle puisse m’accompagner car j’avais très peur de me rendre dans cet endroit regorgeant des souvenirs m’horrifiant ?
Le lendemain très tôt le matin, on se mit en route pour bandjoun, j’avais pris ma voiture car on devait faire 2h de route, tout au long du chemin tante ilda ressassait le passé et essayait de comprendre comment des parents peuvent être aussi odieux envers un être innocent, puis après la discussion on écoutait de la musique et elle s’endormit le reste du trajet.
Arrivé sur bandjoun, vue que je me souvenais à peu près où se situait la maison de tante eldive on se rendit directement là bas, je descendis pour aller sonner tandis que tante ilda m’observait au travers de la pare brise.
La devanture était délabré, les herbes avaient tellement pousse et faisaient office d’encombrement, C’est alors que le voisin don champein m’apercevant de loin guetter au travers du grillage l’intérieur de la maison s’écrit « il n y a plus personne dans cette maison !! », je me retourne et me rapproche un peu plus de lui, il rajoute « elle n’habite plus dans la maison, depuis quelques années déjà, elle a perdu beaucoup d’argent et ne pouvait plus s’occuper de la propriété » toute ébahit par ce que je venais d’entendre je dis « est ce que tu connais où elle loge actuellement » il acquiesce et me donne la nouvelle adresse.
Je retourne dans la voiture, rapporte à tante ilda ce qui se passe, et On reprit la route pour le nouveau logement de tante eldive, je me souvenais qu’à mon époque à bandjoun, l’adresse que don champein m’a remis était un quartier malfamé peu recommandable où résidait les dealer et les personnes défavorisées, mais à ce qui paraît des années plus tard des investisseurs ont acheté le terrain et ont construit de nouveaux bâtiments.
Bâtiments qui finissaient par être mal entretenu par les résidents ; arrivé sur les lieux tante ilda et moi on se rendit devant la porte de son appartement et je toqua à la pote.
J’étais soucieuse par l’accueille qu’elle pouvait nous donner car elle ignorait complètement notre venue à bandjoun, je palpitais, alors j’ai serré la main de tante ilda entre la mienne, je n’arrivais pas à croire qu’après toutes ces années ce sentiment de peur à l’égard de tante eldive continuais à me saisir l’esprit, du coup tante ilda senti que je stressais alors elle me caressa l’épaule et medit « tout va bien divine je suis avec toi. »
Après plusieurs coups de sonnettes, Tante eldive vint ouvrir la porte dans un état d’ébriété et nous hua dessus en disant « l’enfant prodige est là !! hahahahaha !! Qu’est ce que tu fais ici !! je t’ai pas invité que je sache » elle ne nous a pas invité à entrer, mais elle se retourna en laissant la porte d’entrée grandement ouverte et nous nous sommes permises d’entrer en se tenant la main.
je voulu placer un mot, qu’elle me coupa la parole et continua de parler « tu es venu pour te moquer de moi !! tu as fait de ma vie un enfer !! Ta présence au sein de ma famille nous a anéanti !! tu es une sorcière » dit – elle en dandinant en marchant, tenant une clope entre ses doigts, elle divaguait dans ses propos et continua de nous huer dessus.
Tante ilda était toute larmoyante l’observant dans cette posture, moi non plus je ne pouvais être indifférente face à ce que je voyais, après quelques minutes qu’elle finit de parler elle s’assied sur la canapé tout en continuant de fumer et de boire ; puis je m’avance délicatement en m’asseyant sur le canapé face à elle et je dis « tante eldive je suis venu ici pour t’apporter mon aide, pour t’apporter le soutien dont tu as besoin »
Sans attendre les fins de mes dires, elle reprit la parole tout en évitant mon regard « pourquoi ? Pourquoi veux-tu m‘aider ? pourquoi devrais-je accepter ton aide ?, pourquoi devrais-je accepter ton aide ? » c’est alors que les larmes engloutis son visage, elle se mit à s’agiter en renversant tout sur la table, tante ilda accouru vers elle pour la calmer afin que tante eldive puisse se maîtriser.
Son agitation psychomotrice ne faisait aucun doute que ma tante présentait des symptômes de psychose maniaco-dépressives ; j’étais stupéfait de voir une dame qui m’a longtemps parût forte, dénué de toute émotions, complètement abattu.
J’étais immobile, pour la première fois je ne savais pas quoi penser, je respirais avec difficulté, nous étions toute en larme, soudainement un petit garçon se rapproche de tante eldive, tout épeuré nous voyant dans cette situation, immédiatement il se mit en larme et devint inconsolable.
Tante ilda alla à la cuisine pour nous préparer du café, tante eldive enlaça le jeune garçon afin qu’il cesse de pleurer, je ne cessais de contempler son doux visage innocent pure dégageant une lumière semblable à celle de Agnès alors j’ai tout de suite compris que c’était l’enfant de ma défunte cousine Agnès.
Tante eldive dit d’une voix basse, calme, larmoyante « pardonne moi divine, je reconnais t’avoir fait souffrir, ça m’a gâché toute mon existence et pris le vie de ma propre fille » , tante ilda vint déposer les tasses de café sur lé table, pris l’enfant entre ses bras et l’emmena au balcon, puis elle rajoute « comme tu peux le voir, ma vie n’est plus ce que c’était, ton oncle est allé s’installer avec une fille dix fois plus jeune que moi en ville, il m’a laissé ses dettes et tout cela a anéanti mon commerce, mes affaires et me voici comme une épave, je ne sais plus quoi faire Divine je ne sais plus quoi faire »
Aucuns mots ne me venaient à l’esprit, je gardais le silence car mes sentiments d’effroi s’étaient envolés, je la regardais se détruire ne pouvant rien faire pour empêcher tout cela, je réfléchissais sur des mots pouvant apaiser sa peine.
Puis toute larmoyante, elle continua « Comme ci ça ne suffisait pas, voila anis qui est recherché par la police, il s’est laissé entraîner par un gang de voyou, il est devenu méconnaissable, divine oh !! ma petite divine !! regarde toi aujourd’hui regarde toi !!, ce petit garçon que tu vois s’appelle benji mon petit, le fils de agnès, ma défunte fille ! ho divine !! ho divine !! dit -moi qu’ai je fait pour mériter un tel châtiment qu’ai je fait au bon Dieu pour mériter tout ce qui m’arrive »
j’étais figé, je ne pouvais que pleurer, je ne pouvais que la regarder se lamenter, ma rancœur s’expiait en la voyant dans cet état, je m’en voulais pour ces moments où j’ai pensé du mal d’elle, je m’en voulais de ne pas avoir pris contact avec elle plus tôt, n’ai pas voulu es contacter, je m’en voulais d’avoir rejeté anis et agnès pourtant à maintes reprises ils ont voulu me contacter.
Ensuite Tantine eldive se sert un verre d’alcool, le boit, puis rajoute « Divine aide moi s’il te plaît aide moi !! j’ai besoin qu’on m’aide » dit -elle en s’agenouillant face à moi, ce geste m’a bouleversé l’esprit alors direct je l’ai relevé ensuite je l’enlaça dans mes bras et la serra fort contre moi ; c’était la seule façon pour moi de lui exprimer ma compassion face à sa condition.