Chapitre 14

Write by Annabelle Sara


Thérèse était au four et au moulin, engagée dans la préparation de ces deux jours de fête. pendant lesquels elle allait avoir à la maison la famille de son mari et la sienne.
DD avait sommé tout le monde à être présent ce jour. 
Commençant par ses enfants, Sylviane, Paul et Baptiste les jumeaux. Ils avaient tous confirmé leur présence par whatsapp à Thérèse. C’était des hommes de 31 ans tous les deux avec déjà chacun sa petite famille. 
Paul est fiancé alors que son frère a déjà 2 enfants avec deux jeunes femmes.
DD a souvent du mal avec eux parce qu’ils ont tout fait pour sortir de son emprise et se forger une place dans le monde. bien loin du style de vie et de la carrière que prévoyait leur père pour eux. Paul était devenu avocat tandis que son frère enseignait les lettres modernes à l’université de Yaoundé I.
Il n y a que Sylviane qui a hérité de la fibre des affaires comme son père. Voilà pourquoi tous les deux sont constamment à couteaux tirés.
De son côté, Thérèse a réussi à joindre ses frères. Léon était plus facile à atteindre, ce n’est pas le cas de Carel ou d’Adolph. Cette fois encore il a fallu l’intervention de DD pour qu’ils se plient à son invitation.

Carel était étudiant à l’université des montagnes. Il voulait être médecin, il avait réussi son concours d’entrée juste après le bac et donc voilà maintenant 5 ans qu’il suit son cursus. Adolph lui avait choisi le secteur bancaire. Il avait tout mis en œuvre pour entrer dans le milieu et avait justement été recruté comme analyste junior dans l’une des plus importantes institutions financières du pays, un an plus tôt.
Pour contenter tout ce monde qui arrivait Thérèse et Julie avaient décidé de mettre les petits plats dans les grands.
Le frigo était surchargé, il y avait à boire, à manger. Des mets légers trônaient sur le buffet dressé sur la véranda de la cour arrière. Attendant l'arrivée des invités.
Ils allaient passer toute la nuit du 24 ensemble donc Thérèse avait prévu de quoi tenir toute la nuit, ou du moins une bonne partie. Un barbecue de chèvre poulet et por allait les tenir éveillé.
Il y avait du boulot parce qu’il fallait peaufiner la décoration de la maison et s’assurer que tout le monde aurait à manger.
Thérèse était en train d’assaisonner le poulet du barbecue lorsqu'elle sentit une vague de chaleur la saisir. Elle avait ressenti cela depuis quelque jours déjà sans vraiment y prêter attention. Mais cette fois elle devait s’asseoir.
- Julie tu peux me passer le tabouret derrière s’il te plait? Demanda-t-elle en pointant du doigt.
- Il y a un problème? Tu as mal Mami Thé?
- Non je sens juste une vague de chaleur depuis hier là… Et des vertiges…
- Hum… j’espère que vous n’êtes pas enceinte oooh, murmura Julie en rapprochant le tabouret.
Thérèse l’avait entendue et cette remarque la piqua au vif.
- Pardon? Julie qu’est-ce que tu as dit?
- Mami Thé s’il te plait ne te fâche pas! Je sais que tu veux un enfant… Moi même je veux que tu aies un ou beaucoup d'enfants! Mais ma grand-mère dit que si tu tombes enceinte ta vie sera en danger!
- La vie de qui? Que qui va mettre ma vie en danger! Toi là tu m'a chanté les louanges de ta grand-mère et des miracles qu'elle a accompli mais jusqu’ici je n’ai rien vu! Maintenant tu viens me raconter des conneries. Je pouvais tout croire sauf que toi tu allais mettre ton pied pour m’empêcher d’enfanter en faisant le maraboutisme sur moi…
- Non ooo Mami Thè! Je jure au nom de l’Eternel je n’ai jamais voulu te faire du mal…
- D’où tu sors que je ne dois pas tomber enceinte alors?
- M’a grand-mère a consulté pour vous, Vous allez tomber enceinte mais ce sera une période difficile voir dangereuse parce que les ombres qui planent sur votre vie n’attendent que ça
Le ton appeuré et triste de la jeune femme frappa t=Thérèse.
- Je n’ai pas voulu vous dire ça pour ne pas vous alarmer mais en fait ma grand-mère dit que votre sang ne doit pas se mélanger avec celui de Monsieur! 
Thérèse ne croyait pas à ces choses! Pendant longtemps elle avait eu du mal à se tourner vers Dieu, surtout après l’accident de ses parents. Mais au fil des années elle s’était dit qu’il y a avait une puissance supérieure qui lui avait permis d’en arriver là aujourd’hui. Elle y croyait avec ferveur et savait que sa foi n’était pas compatible avec ce genre de pratique.
- Est-ce que j'ai demandé à ta grand-mère de faire la voyance sur moi?
Julie ne répondit pas.
- Je voulais un traitement indigène qui allait libérer mon utérus et le rendre propice à accueillir un bébé ! si vous ne pouvez pas faire ça vous laisser on avance… Le reste là je ne veux pas savoir! Dieu est au contrôle quand il aura décidé de m’offrir ce cadeau il va me l’offrir et en quantité.
Les deux femmes reprirent leur tâches respectives afin de préparer l'arrivée du reste de la famille. 
La première à arriver fut Sylviane.
Elle s’extasia devant la décoration en blanc et rouge de la maison et surtout l’espace barbecue qu’avait fait préparer Thérèse à l’extérieur au bord de la piscine.
- Tu as fait installer une barrière autour de la piscine?
- Baptiste vient avec ses enfants alors sécurité d’abord, expliqua Thérèse. Toi tu viens toute seule? Tu n’as personne à ton bras cette fin d’année?
- Non cette fois je vais me faire une place ma mère…
- C’est donc bien que tu passes ce réveillon en famille!
- Oui c’est pour cela que lorsque Papa en a parlé je n’ai pas hésité, même si je suis encore fâchée contre lui.
Sylviane omettait bien de parler de sa discussion avec son père à Thérèse.
- Tu as besoin d’aide à la cuisine? Continua-t-elle. Je peux couper des oignons si tu veux!
- Merci chérie mais pour l’instant nous somme ok! Comme chacun arrive à son heure, il n’y a pas de protocole le buffet est servi et sera chaud…
- Ah oui! s'exclama Sylvianne en passant devant la table dressée pour l’occasion par Thérèse et Julie. Donc self service?
- Si tu as envie de manger quelque chose tu peux à tout moment te servir! Renchérit Thérèse en découvrant les plats chauds qui attendait sa famille.
- Mais le soir nous aurons un dîner?
- Oui le soir nous allons dîner autour du barbecue… ceci c’est juste pour attendre les autres avec quelque chose dans l’estomac!
Sylvianne ne se fit pas prier et attrapa une assiette.
- Bah moi je commence par les gambas fit-elle en se servant.
- Dis moi tu as prévu des cadeaux j’espère…
- Oui j’ai acheté des cadeaux aux enfants à papa et toi et à tout le monde!
Elles éclatèrent de rire.
- J’espère que les autres vont faire comme toi surtout mes frères, dit Thérèse en allumant l’écran de son téléphone pour regarder quel heure il était.
- La personne qui vient au réveillon de noël sans cadeau va rentrer chez lui! Faut pas exagérer non plus.
- Quand tu dis ça, tu penses à qui? Demanda Thérèse. 
- Toi tu pensais à qui?
- Léon et sa copine!
Elles avaient parlé en chœur, elles éclatèrent de rire.
- La fille là est d’une chicheté…
- Massaa! C’est ça que tu dis doucement comme ça? Se moqua Sylviane.
- Je ne comprends pas ce que lui trouve mon frère, mais alors pas du tout! Et le pire c’est que dans sa famille elle ne se comporte pas comme ça! Rends toi compte que pour l”anniversaire de sa mère elle a fait Léon a acheté une bouteille de vin de cinquante mille! Mais pour le voir bébé chez Baptiste elle a mâché la bouche… Comment une femme peut aller voir un bébé, et ne pas prévoir un morceau de savon…
- Elle a fait ça deux fois! J’étais dépassée… Hum le goût des gambas Mami Thé c’est bon!
Sylviane se régalait des gambas à l’ail que sa belle-mère a cuisiné pour leur plus grand plaisir.
- N’est-ce pas?
- Je te jure ! Tu as cuisiné l'autre ci sans caleçon! Le goût de ça! S'écria Sylviane.
- qu’est-ce qu’on a cuisiné ici sans caleçon lança une voix grave dans leur dos.
- Baptiste! S’écria Thérèse en voyant son beau fils apparaitre avec deux petites filles, une à chaque bras.Bonjour mes choupettes…
Thérèse et Sylviane s’extasièrent devant les deux filles du nouveau venu. Maelle et Cyrielle.
- Dites bonjour à Mami Thé et Tata Sy!
Elles étaient toutes les deux timides et se cachaient derrière leur père. Mais Thérèse avait l’astuce pour mettre à l'aise les enfants.
- Mes bébés, comment vous allez ? Vous voulez faire bisou à Mami Thé? Mami Thé fait les bisous?
Son sourire et ses bras chargés de sucrerie finirent par convaincre les deux petites. Maëlle la première fit les pas vers elle. Elle accepta le bisou et le calin de Thérèse avec le sourire avant que sa sœur aînée Cyrielle ne fasse également le mouvement vers Mami Thé.
Baptiste avait eu deux filles avec deux jeunes femmes en écart de huit mois. Cyrielle avait donc Huit mois de plus que sa sœur Maelle. Cette histoire avait fait tellement de bruit que DD avait exigé de son fils qu’il reconnaisse et surtout réunisse ses deux enfants dans sa maison. Même si cela signifiait qu’il devait vivre avec les deux mamans.
Finalement, aucune des deux n'avait accepté de s’installer avec lui, préférant lui laisser leur fille une fois qu’elle aurait deux ans. Cyrielle était donc celle qui était le plus proche des membres de la famille même si elle restait la plus réticente face à Thérèse et Sylviane.
- Tu as finalement récupéré Maelle? Demanda Sylviane en prenant la petite sur ses genoux une fois assise. Tu veux des gambas ma chérie… Goûte c’est bon!
La petite fit non de la tête préférant le gâteau que Thérèse venait de lui donner.
- C’est ce que nous avions convenu avec sa mère non? 
- Elle n’a pas fait de crise? Je connais ta femme la c’est un dragon hein…
- Sy pardon surveille ce que tu dis devant les filles, dit Thérèse. 
- sorry!
- les petites sont bien chez moi en tout cas! je n’ai aucun problème le week-end elles peuvent venir soit leur rendre visite soit les emmener!
- Je trouve quand même cette résolution un peu rude pour les mamans, fit remarquer Thérèse. Elles sont toutes petites quand même!
- Nous savons tous pourquoi les choses ont été faites ainsi! Dit Baptiste qui avait encore l’intervention de son père dans sa vie privée en travers de la gorge. Le vieux voulait me punir!
- Toi aussi c’était quel façon de changer de go comme ca? Demanda Sylviane. Tu avais seulement le feu aux fes…
- Julie! Cria Thérèse. Viens chercher les enfants, tu les aides à se changer… ensuite tu les emmènes jouer dans le jardin de derrière.
Une fois les petites parties, ils avaient le champ libre pour faire tout type de commentaire.
- Sylviane je sais très bien ce que tu penses de moi et de mes histoires pas besoin de me le rappeler, dit Baptiste en se levant à son tour pour aller se servir.
- C’est aussi comme ça que tu aimes te fâcher alors que je n’ai rien dit…
- Qui s’est fâché, renchérit-il. Je ne suis pas fâché je crois juste que si quelqu’un ici ne devrait pas parler des relations des autres c’est toi!
- ekieu! Pourquoi? J’ai fait quoi?
- Justement! Tu n’as jamais eu de relation digne de ce nom… tu es la version féminine du coureur de jupon!
Thérèse éclata de rire!
- Tu es en train de m’insulter? Mami thè ne ris pas… J’ai couru derrière les jupons jusqu’à tu as la preuve?
- Tu veux que j’ouvre ton dossier?
Sylviane n’était pas certaine que son frère sache vraiment de quoi il parlait mais elle ne voulait prendre aucun risque. Au même moment, Léon et Solène les rejoignirent. Leon avait les bras chargés de cadeaux. Ils furent accueillis par Thérèse qui murmura des remerciements à son frère qui avait pensé à prendre des cadeaux à tout le monde; même aux enfants de Baptiste.
Solène qui arborait une longue robe fleurie parut gênée face à Sylviane.
Après avoir déposé les cadeaux sous le sapin, ils sortirent pour profiter du buffet qui était toujours au chaud sur la véranda.
 - Mami Thé c’est toi qui va nous finir avec la nourriture un jour! La félicita son frère en se servant un sousoupe de Sangha.
- Tu veux du sucre? Demanda-t-elle.
- Non je préfère nature…
- Solène et toi, tu veux du sucre? 
- Oui merci! Fit-elle d’une petite voix.
- C’est tout ce que vous manger? Demanda Sylviane qui en était à son troisième plat de gambas. Il y a à manger hein les émincés de viande, des légumes sautés… Vous avez le choix!
- Je voulais que le buffet reste léger puisque nous allons dîner ce soir avec le barbecue, une fois que tout le monde sera là! Dit Thérèse.
- Au fait il est où DD? Demanda Léon.
- Il est allé chercher Carel à UDM, répondit Thérèse en rattrapant la petite Cyrielle qui courait entre les tables installées en terrasse. Doucement mon coeur tu peux te faire mal! 
- Ah d'accord!
- Je te sers des émincés demanda Solène en s’adressant à Léon.
- Non pas tout de suite! Merci chérie!
Sylviane les observa un moment se demandant pourquoi cette démonstration d'affection entre les deux ne semblait pas aussi fluide qu’avant.
- Quand vous dites que nous allons passer le réveillon tous ensemble vous pouvez expliquer un peu? Nous allons tous dormir ici?
- Je te rappelle que la maison de mon père a au moins 9 chambres… Tu veux faire comme si tu ne les connaissais pas là, répondit Baptiste à la question de Léon. 
- Oui mais Chacun aura sa chambre? Parce que je ne crois pas que tu aies envie de partager celle de Solène et moi…
- Tu serais surpris, intervint un nouvel arrivant dont ils n’avaient pas encore noté la présence.
Adolph le frère de léon venait juste d’arriver avec à sa suite Paul le jumeaux de Baptiste et Anne-Michelle sa fiancée
- Vous êtes venu ensemble les garçons. Demanda Thérèse en embrassant Adolph et Paul et Anne à tour de rôle.
- Non, nous nous sommes croisés à l'entrée… Nous avons conduit l’un derrière l’autre, répondit Adolph.
- Aie! Tu as finalement acheté la voiture Adolph? S’écria Thérèse heureuse. Tu ne nous a rien dit!
- Je voulais vous faire la surprise, répondit-il.
Léon qui s’était levé pour saluer son petit frère, l’embrassa avec fougue.
- C’est bien mon petit! Tu grandis c’est bien! C’est une Mercedes si je me souviens de tes goûts…
- Tu as raison c’est une GLE 450 de 2016 dit Paul en saluant Léon à son tour. 
Tout le monde se dirigea vers l’allée principale pour voir à quoi ressemble la voiture d’Adolph. Elle était toute neuve et respirait le luxe.
- Waouh !
Tous s’exclamèrent devant la beauté et la classe de l’engin. Léon tapa l’épaule de son frangin visiblement fière de le voir ainsi prendre son envole.
- j’espère que la malle est pleine de cadeau hein Adolph, lança Sylviane en faisant le tour du véhicule comme tout le monde.
- Adolphe cette voiture… commença Thérèse.
Elle croisa le regard de Léon qui lui fit signe de ne rien dire. Elle décida de ne pas casser l’ambiance et félicita son petit frère.
- Ma présence est déjà un cadeau Sy, répondit-il en lui ouvrant les bras pour qu’elle lui fasse un câlin. Ma grande sœur préférée…
- Moi je suis quoi? Fit Thérèse 
- Toi tu es ma mère… Et voilà ma femme! La belle Solène!
Il avait parlé en prenant Solène dans ses bras pour lui faire la bise. Elle eut un mouvement de recul qui une fois encore attira l’attention de Sylviane qui ne la quittait pas des yeux.
- Même si en vrai ma femme officiel pour le moment c’est Anne… Je ne sais pas ce que mon grand attend! ajouta-t-il en jetant un regard en coin à son frère qui se contenta de rire.
- Tu as fini ton show viens t’asseoir tu me raconte comment ça se passe au boulot dit Léon en l’attrapant par les épaules.
Tous se réunirent pour attendre l'arrivée de DD et Carel ce qui ne prit pas beaucoup de temps. Une fois tout le monde là, ils montèrent choisirent des chambres parmi celles qui étaient prêtes pour l’occasion. 
Ensuite Thérèse en bonne maîtresse de maison apprêta la grande table pour le dîner aidé de Sylviane et Anne-Michelle. Le chef qu’elle avait fait venir pour l’occasion s'occupait du barbecue.
- où est Solène demanda Anne-Michelle en posant la décoration que lui avait confiée Thérèse sur la table.
- Hum…
- Elle ne vient pas donner un coup de main?
- Tu as vraiment besoin de son coup de main ou alors tu demande juste pour qu’on parle? Fit Sylviane.
- Non… C’est que comme nous sommes toutes réunies je pensais qu’on pouvait passer du temps entre filles… Ce n’est pas tous les jours qu’on a une belle mère dans la même tranche d'âge que soi!
- Tu es vraiment chanceuse ma chérie! Mais sache que ce n’est pas tout le monde qui reconnaît les grâces dans sa vie.
- Si tu ne connaissais pas le personnage maintenant tu sais… Elle doit sûrement être avec son gars en train de coller sur lui comme le chewing-gum! Déclara Thérèse.
- Mais… Voilà Léon au bord de la piscine qui parle au téléphone, fit remarquer Anne.
Une lumière tilta dans la tête de Sylviane.
- Je vais la chercher. Qu'elle ne s’imagine pas qu’on va se taper tout le boulot pour que madame vienne jouer les princesses!
- Doucement Sylviane!

Léon était au téléphone avec Rose lui expliquant ce que lui avait dit Jasmine au sujet de Mme Mba’a et de la famille de Judith. Il ne savait pas que Solène qu’il avait laissée une minute plus tôt dans leur salle de bain; avait été rejointe par une personne pour qui elle avait beaucoup d’affection.
-Qu'est-ce que tu fais ici?
- Tu vas me dire que tu n’es pas contente de me voir? Moi je suis heureux de te voir ma belle! Tu es apparue comme un mirage tout à l'heure dans ta belle robe fleurie… Jusqu’à ce que je puisse poser les mains sur ton corps!
- Pardon, arrêtes avec la folie, dit-elle en se dégageant contre son gré de l’étreinte de celui pour qui elle tardait à descendre pour rejoindre Léon.
- c’est toi qui me rend fou et je ne peux pas attendre une minute de plus loin de toi mais toujours aussi proche…
- c’est dangereux ce tu fais là! Dit-elle en tirant le rideau au-dessus de la fenêtre de la salle de bain.
- Je n’ai pas pu te voir retirer ta nuisette en dentelle l’autre soir je ne vais pas rester ici à t’observer sans te toucher…
- Adolph! Il peut revenir…
- C’est ce qui rend ce moment encore plus excitant! Viens là, fit-il en l’attrapant par le bras. Je vois ton corps se couvrir de chair de poule lorsque je lève les yeux sur toi…
- Adolph… S’il te plait…
Elle ne finit pas sa phrase et le laissa faire glisser sa serviette de ses aisselles vers le sol en marbre, à ses pieds. Il la dévisagea de la tête aux pieds. 
- L’autre soir j’ai vu que tu avais mouillé ta culotte! C’était pour moi… c’était pour moi n’est ce pas? Il a profité de quelque chose que tu me réservais! Qui me revenait de droit, parce que je suis le seul dont les baisers te rendent dingue… Dont la voix te fait frémir de plaisir…
Il parlait en la touchant délicatement, caressant un sein, la courbe d’une hanche, le creux de son nombril. L’embrassant du bout des lèvres dans le cou puis une épaule. Solène frissonnait plus de l’attente d’une caresse ou d’un baiser que du froid qui remontait du sol par ses pieds.
- s’il te plait…
- Tu veux quoi ma belle? Que j’arrête ou que je continue… fit-il en prenant les lèvres de la jeune femme dans un baiser fougueux.
Solène fondit dans ses bras en gémissant de plaisir. Adolph était grand pas autant que son frère mais il la dépassait d’une tête donc elle était sur la pointe des pieds. Mais rien n’avait plus d’importance autour d’eux si ce n'était le désir qui brûlait leur veine en ce moment.
- je veux cette moiteur Solène! Je la veux… maintenant!
Adolph tendit la main dans son dos et fit baisser la lunette des toilettes pour s’y installer après avoir baissé son pantalon de jogging et sa culotte d’un geste de la main.
Solène baissa les yeux sur le sexe dressé du petit-frère de son homme Sachant que c’était un cap qu’elle s’appretait à franchir. Rien ne la retenait, elle voulait cette attention, elle avait cherché cette attention. Elle l'enjambe, posa ses mains autour de son cou, et se laissa glisser autour de lui les yeux fixés aux siens.
Ils ont soupiré en chœur.
- Tu me vas comme un gant ma chérie…
- Tais- toi et fais moi l’amour! Susurra-t-elle. 
Il ne se fait pas prier. La tenant par les hanches, s'empala en elle. D’abord doucement.
Vu la délicatesse de ce moment, ils se firent lentement, tendrement, s’embrassant, se nouant l’un à l'autre dans un silence à travers lequel, seul un esprit alerte aurait pu détecter l’intensité du désir assouvi dans cette salle de bain. 
Un esprit comme celui de Sylviane qui derrière la porte pouvait entendre les halètement et les râles étouffés de Solène et Adolph.
Elle quitta la chambre de Léon et Solène sur la pointe des pieds et se dirigea à l’extérieur où se trouvaient les autres femmes.
- tu l’a vu § demanda Anne-Michelle.
- Non… Je l’ai visiblement perdue de vue; répondit-elle. Ou alors c’est elle qui s’est perdue dans la maison…
Elles éclatèrent toutes les trois de rire.
- En tout cas, finissons ton père va descendre d’un moment à l’autre…
- Le connaissant mieux tu vas le chercher, fit Sylviane. Le barbecue sent déjà bon! Moi j’ai faim…
- Tu as raison!
Une minute plus tard Thérèse fait son entrée dans sa chambre, appelant son mari, sans réponse. Elle se rapprocha de la salle de bain.
- DD? Chéri, tu es là?
- Oui… c’est moi que vous attendez?
- Oui chéri… tu te lave? Ou alors tu es déjà prêt?
- Je m’habille, répondit-il.
Thérèse allait sortir quand son œil fut attiré par un message dans le téléphone de son époux. Elle marque un temps d’arrêt! Son sang fit un tour dans ses veines et elle sentit son cœur battre plus vite.
Elle regardait le message qui apparaissait dans les notifications et son regard se floutait.
C’est donc à cela que ressemble un AVC se demanda-t-elle alors que son corps semblait la lâcher.
- Avance toi j’arrive! Dit DD. 
Sa voix la ramena subitement à l’instant présent. Elle avait organisé cette fête pour avoir sa famille autour d’elle pas pour créer un scandale encore moins gâcher à jamais le goût des fêtes à ceux qui par amour s'étaient déplacés pour la voir.
- A tout de suite chéri! Ne traîne pas s’il te plait la chèvre est bonne lorsqu’on la mange chaude!

Tous s’extasièrent devant leur plat de chèvre encore plus devant le poulet et le porc braisé. Durant la soirée qui fut animée de rire, d’éclat de joie, Léon se sentait à sa place parmi ceux qui l’aimaient et qu’il aimait autant. Et il savait que ce n’était pas le cas pour tout le monde en ce moment mais ce qu’il ne savait pas c’est que le vengeur allait encore frapper.

????❤️

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

A Sang Pour Sang