Chapitre 14

Write by St Daniel

Les chronique de Saint Daniel

   

Titre : SECRET du CŒUR

 

Auteur : Saint Daniel

 

Chapitre 14

   

Amélie retourne sous l’arbre où elle a passé la journée avec les enfants. La nuit est froide et sombre. Elle fait un trou dans le sol et y enterre toutes ses économies. Ensuite, elle couvre les enfants avec son pull, espérant les réchauffer un peu. Ils finissent par s’endormir, leurs petits corps blottis contre le sien. Vers 4 heures du matin, Amélie est réveillée par la voisine, Mme Claudine, qui vient de la remarquer endormi sous l’arbre.

     

Mme Claudine (inquiète) : Amélie, mais qu’est-ce que tu fais là ? Viens ! Allons chez moi, tu ne peux pas rester dehors avec les enfants.

 

Amélie (fatiguée mais déterminée) : Merci, Mme Claudine, mais je ne veux pas être un fardeau. Nous allons nous débrouiller.

 

Mme Claudine (insistante) : Ne dis pas de bêtises, ce n’est pas un fardeau. Viens au moins te reposer et donner un peu de chaleur aux petits.

     

Malgré l’insistance de Mme Claudine, Amélie refuse. Elle sait qu’elle doit protéger les enfants, mais elle ne veut pas dépendre des autres. Elle met son bébé au dos et prend celui de Sandra dans ses bras.

     

Amélie : Merci pour votre gentillesse, Mme Claudine. Mais je dois partir. Je dois trouver une solution. Je dois faire face à la vie et accepter mon destin. C’est ma vie.

 

Mme Claudine (désespérée) : Amélie, s’il te plaît, ne fais pas ça. Pense aux enfants, et arrête de dire ça. Tu te crois dure et forgée mais tu es jeune.

 

Amélie (les larmes aux yeux) : Je pense à eux, c’est pourquoi je dois partir maintenant. Merci encore.

     

Amélie commence à marcher dans la pénombre, ses pas lents mais déterminés. Elle sait qu’elle doit trouver un endroit sûr pour les enfants. Chaque pas est une lutte contre la fatigue, mais elle avance, espérant un avenir meilleur pour elle et les enfants.

     

Amélie (pensant à voix haute) : Je trouverai un moyen. Pour eux, pour nous.

     

Alors qu’elle marche, Amélie aperçoit une petite ville au loin. Ses jambes sont fatiguées, mais elle continue. Elle doit trouver un abri, de la nourriture, quelque chose pour les enfants. Elle avance encore avec espérance quand une voiture ralentit à sa hauteur. La fenêtre se baisse, révélant un visage familier.

     

Voix : Amélie ?

   

Amélie lève les yeux, surprise de voir son ami d’enfance, Hervé.

   

Hervé : Qu’est-ce que tu fais ici ? Que ça fait longtemps. Regarde toi ! Maintenant tu es une vrai femme. Monte, je vais t’aider.

   

Hésitante, Amélie finit par accepter. Elle monte dans la voiture, et suit son ami d’enfance.

   

Amélie : Merci, Hervé. Je ne sais pas où aller ni quoi faire.

 

Hervé : Ne t’inquiète pas. Nous allons trouver une solution. Tu n’es pas seule.

     

La route est longue et silencieuse. Les premières lueurs de l’aube commencent à apparaître à l’horizon, apportant un peu de chaleur et d’espoir. Amélie prie Dieu sans relâche, sa prière était que chaque pas les rapproche peut-être d’une nouvelle vie pleine de bonheur.

     

Amélie (pensant à voix haute) : Je trouverai un moyen. Pour eux, pour nous.

     

Hervé conduit Amélie et les enfants dans la ville voisine. Il les mène dans l’un des appartements à louer de son père, situé dans un bidonville. Le petit appartement comprend un salon, deux chambres, et une seule toilette.

 

Hervé (ouvrant la porte de l’appartement) : Ce n’est pas grand-chose, mais c’est un toit au-dessus de votre tête. Vous pouvez rester ici aussi longtemps que nécessaire.

 

Amélie (soulagée) : Merci, Hervé. C’est plus que suffisant pour nous en ce moment.

     

Amélie s’assoit sur le canapé dans une des chambres, tenant son bébé dans ses bras et lui donnant du lait maternel dans cet endroit insalubre puant. Elle regarde autour d’elle, se sentant un peu apaisée par ce nouvel environnement malgré son état affreuse qui donne des nausées.

     

Hervé (assurant) : Je vais m’assurer que tout se passe bien pour vous ici. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me le dire. Je te dois bien ça.

 

Amélie (souriant faiblement) : Merci, Hervé. Et tu ne me dois rien. Maintenant c’est moi qui te suis redevable. Et dire que je ne sais pas comment te remercier.

     

Alors qu’elle continue de nourrir son bébé, Amélie décide de raconter à Hervé ce qui lui est arrivé. Les mots sortent difficilement, mais elle ressent le besoin de partager son fardeau.

     

Amélie (les larmes aux yeux) : Tout a commencé l’amour. Lucas, il m’a été d’un grand aide. A moi et mon ami, c’était que mon ami mais il en a beaucoup fait pour moi… Sa mère ne m’a jamais acceptée. Elle m’a mise dehors avec les enfants. J’ai essayé de me débrouiller, mais c’est difficile… tellement difficile.

 

Hervé (écoutant attentivement) : Je suis désolé d’entendre ça, Amélie. Personne ne devrait avoir à traverser ce genre de situation, surtout pas avec des enfants en bas âge.

 

Amélie (soupirant) : Et puis, j’ai perdu mon travail. Mon patron n’a pas voulu comprendre mes retards, même après que je lui ai expliqué ma situation.

 

Hervé (fronçant les sourcils) : Quel connard. Tu mérites mieux, Amélie. Nous allons trouver une solution.

     

Ils restent silencieux un moment, chacun perdu dans ses pensées. Amélie se sent un peu plus légère après avoir partagé son histoire.

     

Amélie (déterminée) : Je dois trouver un emploi rapidement. Je ne peux pas rester dépendante de ta gentillesse pour toujours.

 

Hervé (souriant) : Nous allons y arriver, Amélie. Un jour à la fois. Tu es forte et tu trouveras un moyen de surmonter tout ça.

 

Amélie (hoche la tête) : Merci, Hervé. Pour tout.

 

Hervé (sérieux) : Écoute Amelie, je vais t’aider pendant un mois pour l’appartement. Mais après, il faudra que tu trouves un emploi pour payer le loyer à mon père. D’accord ? J’essayerai de t’aider si j’ai un peu de fric mais tu sais, j’ai pas fini mes études.

 

Amélie (reconnaissante) : D’accord, Hervé. Merci pour tout. Je vais faire de mon mieux pour trouver un travail rapidement.

     

Après le départ de Hervé, Amélie s’assoit sur le canapé, les enfants endormis à côté d’elle. Elle sort ses économies et les compte soigneusement, divisant l’argent en deux parties : une pour l’avance de la chambre et l’autre pour les besoins quotidiens. Elle décide de profiter de la tranquillité de la sieste des enfants pour acheter les équipements nécessaires à la mise en état de la chambre et de la toilette. Elle court vers le marché local, déterminée à obtenir les meilleurs prix pour ses achats.

     

Amélie (s’adressant à un vendeur) : Bonjour, combien coûte ce balai et ce seau ?

 

Vendeur (regardant les articles) : Le balai coûte 5 euros et le seau 3 euros.

 

Amélie (négociant) : Est-ce que je peux avoir les deux pour 7 euros ? Je dois acheter plusieurs autres choses et mon budget est limité.

 

Vendeur (hésitant) : Hmm, d’accord. Pour vous, ce sera 7 euros.

 

Amélie (souriant) : Merci beaucoup !

     

Elle continue ses achats, trouvant une petite table et quelques chaises pour leur modeste appartement.

     

Amélie (à une autre vendeuse) : Combien pour cette petite table et les chaises ?

 

Vendeuse : 30 euros pour le tout.

 

Amélie (insistant) : J’ai seulement 25 euros. Est-ce possible de faire un petit effort ?

 

Vendeuse (après une courte réflexion) : D’accord, pour vous, je le fais à 25 euros. Par gentillesse ok ? Vous revenez payer chez moi la prochaine fois.

 

Amélie (reconnaissante) : Merci infiniment !

     

Chargée de ses achats, Amélie retourne à l’appartement. Elle commence à nettoyer et à organiser la chambre et la toilette, déterminée à créer un environnement sain et confortable pour ses enfants.

     

Amélie (se parlant à elle-même) : Un jour à la fois, Amélie. Un jour à la fois.

     

Tard dans la nuit, Amélie entend frapper à la porte. Elle se lève doucement, faisant attention à ne pas réveiller les enfants, et ouvre la porte. C’est le père de Hervé.

     

Amélie (ouvrant la porte) : Bonsoir, Monsieur. Entrez, s’il vous plaît.

 

Le Père de Hervé (entrant) : Bonsoir, Amélie, je suppose. Je voulais discuter des termes de votre location. Je ne suis pas un bon samaritain, et vous devrez me verser l’avance à la fin de la journée de demain.

     

Amélie, bien que fatiguée, reste calme et respectueuse.

     

Amélie : Je comprends, Monsieur. Voici la moitié de l’avance. Je vous promets de vous donner le reste dès que je trouve un emploi. Ce sera sûrement à la fin du mois.

     

Elle tend l’argent au père de Hervé, qui l’accepte en hochant la tête.

   

Le Père de Hervé (réfléchissant) : J’accepte pour mon fils Hervé. Mais n’oubliez pas que le reste doit être payé à temps. Vous pouvez me retrouver demain dans ma boutique au coin de la rue. J’ai peut-être du travail pour vous.

     

Le père de Hervé s’en va, laissant Amélie avec un mélange de soulagement et de nouvelles inquiétudes. Elle retourne auprès de ses enfants, les regardant dormir paisiblement. Elle se promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour subvenir à leurs besoins.

     

Amélie (se parlant à elle-même) : Je dois y arriver. Pour eux.

     

Le lendemain matin, Amélie se lève tôt, prête à affronter la journée. Après avoir nourri les enfants et les avoir confiés à une voisine en qui elle donne sa confiance vu qu’elle se charge de prendre soin des enfants pendant que les parents vont travailler. Elle fait bisou aux enfants et ensuite elle se dirige vers la boutique du père de Hervé.

 

En entrant dans la boutique, elle le trouve déjà occupé avec des clients. Elle attend patiemment qu’il termine avant de s’approcher.

     

Le Père de Hervé : Ah, Amélie. Bienvenue. Je pourrais avoir besoin d’aide ici. Le travail est dur, mais si vous êtes prête à vous y mettre, je vous payerai un salaire convenable.

 

Amélie (avec détermination) : Je suis prête à travailler dur, Monsieur. Merci de me donner cette chance.

 

Le Père de Hervé : Très bien. Commençons dès maintenant. Voici ce que vous devez faire…

     

Amélie se met au travail, déterminée à prouver sa valeur.

 

La nuit est tombée. Amélie rentre chez elle, fatiguée mais déterminée. Après avoir mis les enfants au lit, elle s’assoit dans la petite cuisine, pensant à sa situation.

     

Amélie (pensant à voix haute) : Ce boulot ne suffira pas. Il me faut un deuxième emploi si je veux vraiment subvenir à nos besoins et payer l’avance à temps. Le salaire même ne paie que le loyer. Puff…

     

Le lendemain, après une longue journée de travail, Amélie se dirige vers sa maison. Il est environ 16 heures lorsqu’elle croise le chemin de Ulrich, un jeune homme débrouillard, connu dans le quartier pour ses multiples petits boulots.

     

Ulrich (avec un sourire charmeur) : Salut, mademoiselle. Vous semblez épuisée. Un peu de compagnie pour rentrer chez vous ?

 

Amélie (soupirant) : Salut. Oui, la journée a été longue. Mais je suis déjà presque chez moi, merci.

 

Ulrich (ne se laissant pas décourager) : Je m’appelle Ulrich. Vous êtes nouvelle dans le coin, non ? J’ai une petite épicerie juste au coin de la rue. Besoin de quelque chose ?

 

Amélie (avec un sourire timide) : Je suis Amélie. Merci pour l’offre, mais je vais juste rentrer me reposer.

 

Ulrich (persistant) : Peut-être une autre fois, alors ? Vous semblez intéressante. Ça me ferait plaisir de discuter un peu plus.

     

Au fil des jours, Ulrich continue de croiser Amélie et de lui parler chaque fois qu’il la voit. Son charme et son insistance commencent à percer la carapace de méfiance d’Amélie.

     

Ulrich (un soir, après l’avoir croisée à nouveau) : Amélie, j’aimerais vraiment vous inviter à boire un café, quand vous aurez un peu de temps libre. Je sais que la vie est difficile, mais un moment de détente ne fait jamais de mal.

 

Amélie (avec hésitation) : Je vais y réfléchir, Ulrich. Merci pour l’invitation.

     

Amélie rentre chez elle, pensant à Ulrich et à ses propres résolutions. Elle se demande comment trouver un deuxième emploi pour améliorer sa situation, mais la perspective d’une nouvelle amitié ou histoire d’amour l’obsède.

     

Amélie (se parlant à elle-même) : Un jour à la fois. Mais d’abord, trouver ce second emploi.

   

À suivre…

 

Chapitre 15

 

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