Chapitre 14

Write by Riri

(Idriss DIALLO )

Je rêve ou quoi ? Non elle ne m’a pas dit qu’elle faim. Je la regarde et elle me répète la même phrase en baissant ces grands yeux. Je l’ai déjà vue une fois il y a des mois mais il y a de ces visages que l’on n’oublie jamais. Birane mon pote m’avais dit qu’elle s’appelle Ayna et qu’elle est en terminale. Aussi il parait qu’elle n’a que 16 piges.  

  Heureusement tata Soukeyna et Ndeya veille à ce qu’il y ait toujours à manger ici. Je lui sors le plat de riz à la viande du déjeuner que j’avais pris le soin de réchauffer plus tôt. Elle n’a pas envie de parler et c’est normal qui ne serait pas traumatiser après avoir échappée in extrémis à une agression. Ce enfoiré a eu de la chance d’avoir pris la clé des champs. 

 Mais qu’est-ce  qu’elle foutait dehors à minuit. Pire toute seule dans une ruelle aussi sombre. Si Rama ou pire Ndéya osait sortir à cette heure-là je ne répondrais pas de moi.

Perdu dans mes pensée je l’observait d’un air distrait quand elle m’interpella encore .

-Merci pour le repas , svp pouvez-vous me raccompagnez chez moi. Ma mère ne sait pas que je suis dehors

    -Non mais tu es sérieuse ? Déjà pourquoi tu sors à une heure pareille. Tu as conscience du pétrin dans lequel tu t’es mise ? Pfff viens je te raccompagne.

     -Je suis désolée, j’avais besoin de prendre des unités dis- t’elle en étouffant un sanglot.

      Je n’insistait pas, elle se sentait déjà assez mal. Elle avait un regard si triste qui brisait un truc en moi .En plus j’avais juste envie de la protéger. Avec mon tee-shirt qui lui arrivait à mi cuisse et qui dévoilais ces longues jambes interminables elle était littérallement sexy. Ses cheveux mouillés ressemblait lui donnait des allures de folle. Loooll une folle mignonne ma foi.

  -Tu peux garder mon tee-shirt et ceci aussi dis-je en lui tendant une chemise en jean en guise de pull-over de toutes les façons ta robe est mouillé.

        Elle aquiesca par un signe de tête et sortit rapidement du salon . Une fois dans la voiture  elle m’adressa la parole juste une fois pour m’indiquer chez elle. Ayant vécu à Liberté 6 durant mes années de lycée

 je connaissais assez bien  le quartier. Apparemment elle vivait à deux pas de l’ancienne villa de mes parents.

 

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  Pour me changer les idées j’ai décidé de faire un tour chez ma tante. Histoire de passer du temps avec ma soeur. Il faut dire que ma rencontre nocturne avec Ayna ne m’a pas laissée de marbre. Après l’avoir déposé chez elle je suis rentré chez moi. N’arrivant pas à trouver le sommeil j’ai roulé jusqu’à la corniche ou je me suis posé.

Assis face à la mer j’ai repenser à ma mère , à sa mort que je n’ai toujours pas su digérée, à l’absence de mon père , à mes sœurs.

 Il faut dire que la mort de ma mère m’a poussé à me refermer sur moi. J’ai toujours été un solitaire depuis mon enfance. La seule qui me boostait n’était rien d’autre que maman. Ma reine est partie avant même que je n’ai pu la couvrir d’or

      Mes études de finances à la Sorbonne de Paris n’ont pu me départir de ce sentiment de solitude extrême. Mon monde à la fac  tournait autour de mes cours, et de la musique. C’est à cette période de ma vie que j’ai découvert la danse par le biais de Souleymane.

      Souleymane DIALLO aka Jules Marley est mon frère d’une autre mère. On s’est connu à l’université et depuis on a gardé le contact. Nos noms de famille aidant, tout le monde nous prenait pour des frères. Alors qu’on ne se connaissait de nulle part auparavant. Tout mon contraire Jules adorait sortir et il était un excellent danseur. A force de trainer avec lui je me suis pris de passion pour la danse. Au début je dansais tellement faux que je passais pour le clown des soirées mais avec le temps je me suis amélioré.

        La danse m’a aidé à me faire à l’idée de l’absence de ma mère et l’indifférence d’un père qui je suppose à ses raisons.

        Une fois ma formation terminée j’ai été contacté par la BCEAO pour un poste permanent ici au Sénégal. C’est donc pesant le pour et le contre que je suis donc revenu au bled laissant  ma sœur jumelle et mon meilleur ami à paris.

 

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         Ma petite sœur Ndeya et moi n’avons pas vraiment été proche à cause de la différence d’âge. Néanmoins j’y travaille depuis que je suis là et chaque jour je découvre une jeune fille pleine de vie et magnifique

       - Driss tu est venue à temps nak . Je t’attendais avant de retourner à la pension. Tu me dépose stp grand frère d’amour ?      

   -Bien sur mon amour de sœur. Pourquoi ne pas prendre le centre commercial avant que tu ne partes ?

          L’ambiance était parfaite dans la voiture ma sœur me parlait de ses copines. Mais à des moments je sentais comme une rage dans les propos de ma sœur . Il y avait une des pensionnaires qu’elle détestait littéralement. Mais la raison elle ne me le dit pas. J’avais comme l’impression qu’on la forçait à en vouloir à cette pauvre fille. Ma sœur est folle et plus le temps passe elle me faisait penser à maman. De plus c’est son portrait craché niveau physique.

          -Ndeya, la dernière fois j’ai fait un tour à Liberté 6 . Tu as  une idée de ce que la maison est devenue ?       

  -Je ne voulais pas te le dire mais puisque tu me le demande. La villa à été escroqué par une dame qui s’est faite passé pour l’amie de maman. C’est là bas je vivais depuis que papa est retourné en Mauritanie. Il m’a d’ailleurs confiée à la dame parce que sa fille et moi sommes dans toute les deux à Mariama Ba. C’est des pestes, aussi bien la mère que la fille niakfayda (sans vergogne). Je remercie Allah que tata Soukheyna m’ai délivrée d’elles. Il parait que la mère est à l’origine de la mort de maman. En tout cas maintenant que tu es là j’espère que tu vas récupérer notre héritage deh parce que moi seule je ne pouvais pas mener ce combat.

      -On en parlera après Ndeya il faut que je digère tout ce que tu m’as dit.

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