Chapitre 14
Write by Les Chroniques de Natou
- Wèèèèèrr chauffeur, roulez un peu plus vite, s'il vous plaît !
- Madame, je suis en train de faire de mon mieux. Vous voudriez que je m'envole ?
Ma mère réagissait à peine, mais son cœur battait encore. Je paniquais et je priais pendant tout le trajet. Une énorme quantité de sang sortait de sa bouche et se versait sur mon habit :
- Maman ! Maman! Tu ne peux pas me faire ça, s'il te plaît sois forte. Accroche-toi, ok ?
Elle ne pouvait me répondre de sa bouche mais ses doigts bougeaient de temps en temps. Trente minutes après, nous sommes arrivés à l'hôpital. Le taximan est entré jusque dans la cour de l'hôpital et je suis sortie pour appeler les infirmières.
- Infirmières ! Infirmières ! S'il vous plaît, j'ai ma mère presque inconsciente dans le taxi, elle saigne de la bouche, venez la porter !
- Trois infirmières sont sorties très rapidement avec une chaise roulante. Elles l'ont portée et l'ont transportée directement aux urgences et je les suivais en courant pour voir la salle dans laquelle on l'emmenait.
- Madame, s'il vous plaît, vous ne pouvez entrer avec nous dans la salle.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?! Laissez-moi entrer, il s'agit de ma mère !
- Asseyez-vous là et soyez calme. On va commencer par lui faire des injections pour arrêter les saignements abondants et le médecin viendra vers vous, me disait l'une des infirmières.
Je me suis assise, toute affolée en étant dans une panique totale. Pourvu que ma mère ne succombe pas et que tout aille bien, me disais-je. Quelques minutes après, mon téléphone a sonné, c'était Eric :
- Petit cœur, je suis déjà à l'hôpital, tu es de quel côté ?
- Je suis au niveau des urgences. Avances et descends la colline, juste en face de toi, tu verras un bâtiment à gauche où c'est écrit "Urgences". Il y a des sièges là, tu me verras assise.
- D'accord, j'arrive.
Quelques minutes après Eric me retrouva où j'étais assise. J'étais en larmes et quand il m'a vue, il m'a prise dans ses bras, histoire de me calmer.
- Arrête de pleurer Bb ! Ça va aller, ok ? Sois forte et sache que tu n'es pas seule, je suis avec toi et tu as tout mon soutien.
- J'ai peur pour maman, j'ai peur qu'elle me laisse Eric..... Ma maman... !!!
- Non, rien de grave n'arrivera à ta maman. Tu as oublié que tu m'avais dit que face à ce genre de situation, il faut toujours prier ? Alors cette fois, je prierais avec toi et maman ira bien, ok ?
- D'accord
On s'est assis et on attendait le médecin afin qu'il vienne nous dire si le cas de ma mère était très grave ou si elle allait s’en sortir. Après une trentaine de minutes, le médecin sortit de la salle des urgences où était ma mère et il se dirigea vers nous :
- Bonjour, Madame et Monsieur !
- Bonjour Docteur, avions-nous répondu Eric et moi au même moment...
- Madame, c'est vous qui êtes avec la malade qui vient d'être admise aux urgences là ?
- Oui Docteur, c'est bien moi.
- D’accord, suivez-moi tous les deux dans mon bureau.
Qu'est-ce qu'il voulait bien nous dire ? J'avais hâte d'entendre ce qu'il allait nous dire, en espérant que tout irait bien. Nous l'avions suivi dans son bureau Eric et moi nous nous sommes assis en face de lui.
- Docteur, comment va ma mère ? Sa situation est-elle grave? Va t- elle s'en sortir ?
- Calmez-vous, madame. Les saignements ont été stoppés mais elle continue d'être sous soins intensifs car elle a de la peine à vraiment réagir. Mais on lui fera des examens tout de suite pour voir d'où provient le malaise. Cependant, c'est quand même étrange car nous ne voyons rien d'anormal qui puisse provoquer une telle anomalie brusque. Notez aussi que la facture pour les premiers soins vous sera donnée par l'infirmière qui vous conduira à la caisse.
- D’accord, Docteur.
- Mais Docteur, quand est-ce qu'on pourra avoir les résultats des examens, demanda Eric au médecin.
- Les résultats sortiront d'ici une heure ou deux au plus tard, vu qu'il s'agit ici d'un cas urgent.
- D'accord docteur, nous allons donc en salle d'attente, le temps que les résultats sortent.
- Bien évidemment, monsieur. Je vous appellerai une fois les résultats sortis.
Nous sommes retournés nous asseoir dehors, Éric et moi. L'infirmière est venue me donner une facture à payer à la caisse.
- Madame, voilà le montant à payer à la caisse. (en me tendant une facture)
- Ok merci, j'y vais.
Je me suis levée pour aller vers la caisse quand Eric me stoppa :
- Natou, Allons-y ensemble. Je vais m'en occuper.
- Mais j'ai l'argent nooor !
- Si je dis que je vais m'en occuper, laisse tomber.
On s'est dirigé vers la caisse et Eric a payé les soins avec sa carte de crédit, puis nous sommes retournés nous asseoir.
- Natou, raconte-moi un peu comment tout ça est arrivé ? Hier, quand je vous ai laissées, ta maman allait bien naaan?
- Oui évidemment, jusqu'à ce matin où tout a basculé. J'étais dans ma chambre en train de faire ma prière lorsque j'ai entendu sonner à la porte. Maman a demandé à savoir qui c'était à la porte. Je l'ai même entendue ouvrir la porte, ensuite elle l'a refermée. Puis quelques minutes après, je l'entendis crier fortement en m'appelant. Je suis donc sortie pour voir ce qui n'allait pas, et là je l'ai trouvée entrain de vomir du sang. Tout est arrivé si vite, je n'ai vraiment rien vu venir, Eric.
- Mais c'est bizarre !
Entre temps, comme Carine avait appelé Rollande en pleurant, Rollande se rendit chez elle. Une fois arrivée chez Carine, Rollande cogna à la porte et à sa grande surprise, elle trouva trois personnes chez Carine, c'était ses voisines.
- Bonjour à vous, dit Rollande.
- Bonjour, répondit une d'entre elles.
- Comment vous êtes toutes calmes comme ça ?
- Hum pardon entre dans la chambre là-bas, tu verras de tes propres yeux.
Rollande entra dans la chambre de Carine, et à sa grande surprise, elle vit Carine assise à même le sol, toute nue, les cheveux ébouriffés entrain de crier et rire comme quelqu'un qui avait perdu tous ses sens.
- Hahahahaha hahahahaha, toi c'est qui? Hihihihihihi hihihihi je t'ai tuée! Hihihihihihi je t'ai tuée !
- Carine, c'est moi Rollande, tu ne me reconnais plus ? C'est moi ton amie ? N'est-ce pas tu m'as appelée tout à l'heure et je t'ai dit que j'arrivais ?
- Hahahahaha hahahahaha moufff je t'ai tuée! J'ai tuée Natacha ! Hihihihihihi hihihihi tu es morte ! Grand maître Wôklofo est fort hein ! Hahahahaha, je vous ai tuées vous toutes !
Rollande avait compris que Carine devenait folle. Elle se mit à pleurer.
- Carine, c'est moi Rollande. Je t'avais pourtant prévenue de ne pas faire ça. Viens je t'habille, ne reste pas toute nue comme ça.
- Hahahahaha moufff ne me touche pas! Je t'ai tuée et j'ai tuée Natacha ! Hahahahaha hahahahaha
- Eeeeehhh je vais dire quoi à tes grandes soeurs maintenant ? Comment vais-je commencer ? Il faut absolument que j'appelle une de tes sœurs.
Rollande sortit de la chambre de Carine pour rejoindre les voisines qui causaient au salon.
- Je demande hein, ça a commencé comment pour que Carine se retrouve ainsi ? Elle m'a appelée tout à l'heure bien portante et je lui ai dit que j'arrivais, dit Rollande.
- Maaaaamaa! Moi, j'étais chez moi et puis soudain, j'ai entendu des cris, je suis venue toquer à sa porte en lui demandant de m'ouvrir. Comme elle refusait d'ouvrir, j'ai appelé les autres voisins qui ont essayé de forcer la porte. Quand on a pu ouvrir, on l'a trouvée toute nue comme tu vois là, entrain de rire bêtement. Elle s'est mise à tout casser dans sa maison en disait : << je l'ai tuée, je l'ai tuée !!! >>. On s’est seulement dit que, comme les jeunes filles d'aujourd'hui ont le gros cœur pour l'argent là, peut-être Carine est allée mettre sa main quelque part où ça a cuit oooh, ooohoooo ! C'est pourquoi tu nous as trouvés tous assis là. Nous sommes dépassés. On a même essayé de la maitriser parce qu'elle voulait sortir pour aller dans la rue, expliquait une des voisines de Carine à Rollande.
- Je vais appeler une de ses sœurs, dit Rollande.
Rollande lança l'appel pour alerter une des grandes sœurs de Carine qui s'appelait Catherine.
- Allô, Catherine !
- Oui bonjour, c'est qui?
- C'est Rollande, l'amie de Carine.
- Ah oui Rollande ! Comment tu vas ?
- Ça va.
- Tu ne m'as jamais appelée, qu'est-ce qui t'a pris aujourd'hui ?
- Cathy, viens chez Carine de toute urgence, ça ne va pas, elle délire !
- Ekié ! Comment ça ? J'ai causé avec ma petite sœur hier sur whatssap, elle allait bien ;
- Wèèèèèrr ! Viens d'abord, toi-même tu vas voir de tes propres yeux
- Ok j'arrive tout de suite !
Pendant ce temps j'étais à l'hôpital avec Eric attendant les résultats des examens de ma mère. J'ai pensé à appeler Noëlle, il fallait que je l’en informe.
- Allô No'o !
- Oui Nathou, comment tu vas ?
- Pas bien. Nous sommes à l'hôpital, Eric et moi. Ma mère a eu un grave malaise ce matin. Donc actuellement, elle est aux urgences.
- Wouuuuuueeeh !!!! Pardon vous êtes dans quel hôpital ?
- Hôpital Général.
- D'accord. Je prends un taxi rapidement et j'arrive là-bas.
- D’accord, à toute.
Eric manipulait son téléphone, tandis que moi j'étais très fatiguée et déshydratée. Je commençais à avoir des vertiges et des nausées. Il constata que je n'allais pas très bien.
- Natou, je t'apporte de l'eau hein ?
Il n'a même pas attendu que je réponde, il est sorti m'acheter une bouteille d'eau. Je me suis hydratée et ça m'a fait énormément de bien. J'avais posé ma tête sur son épaule pour m'assoupir un peu. Puis 1h 30 minutes après, l'infirmière nous appela :
- Monsieur, le médecin demande à vous voir tous les deux dans son bureau.
Nous nous sommes précipités d'entrer dans le bureau du docteur, Eric et moi.
- Bon après-midi docteur, disais-je.
- Merci madame, asseyez-vous. Bon, les résultats des examens de votre maman sont sortis. Et c'est vraiment étonnant car on ne trouve aucune anomalie sur le plan médical. On ne peut même pas détecter d'où proviennent ses saignements et son état. Les résultats ne montrent rien d'anormal. Elle essaye de réagir un peu car actuellement elle est sous perfusion, mais si on ne fait pas quelque chose, elle peut y passer !
- Mais monsieur, comment ça se fait qu’on ne voie rien sur le plan médical, cela signifie quoi, demanda Eric ?
- Je vais être honnête avec vous : la situation de votre maman doit être mystique, car nous avons fait presque toutes les analyses et nos clichés montrent que sur le plan médical tout va bien. Mais à vue d'œil, nous voyons tous qu'elle est mourante ! Vous devez la traiter autrement.
Je n'ai même pas attendu que le médecin finisse de parler, je suis tout de suite sortie appelée le pasteur.
- Allô bonjour, Pasteur !
- Bonjour ! À qui ai-je l'honneur, s'il vous plait ?
- Je suis Natacha, la fille de maman Régina de Yaoundé.
- Ah oui ! C'est toi qui étais ici là il y a trois jours avec ta maman. Je vous ai donné un programme de prière, je crois !
- Évidemment. Maman a fait une grave crise ce matin au point de vomir du sang. Là, on est à l'hôpital général.
- Oh la la ! Sois tranquille, Dieu est au contrôle. Comme je suis en train de voyager, je vais envoyer mon épouse et le groupe de prières là-bas maintenant. Je te communique le numéro de mon épouse et tu l'appelles.
- D'accord, pasteur.
Il m'a communiqué le numéro de son épouse et je l'ai directement appelée et elle m'a dit qu'elle arrivait avec le groupe de prière de l'église. Après avoir raccroché, je vis Noëlle arriver de loin. Je lui ai fait un signe de la main pour qu'elle me voie. Elle descendait vers moi et me rejoignit. Eric quant à lui, était encore dans le bureau du docteur.
- Assia ma puce ! J'ai mis long à cause des embouteillages, dit Noëlle.
- Merci No'o, ce n’est pas grave. L'essentiel est que tu sois là.
- Comment va maman ?
- Les médecins disent que sur le plan médical, on ne voit rien d'anormal. Donc c'est mystique.
- Akieuu! Mystique comment ? Qui lui en veut à ce point ?
- Noëlle, moi-même je me pose la même question. Je suis dépassée. ! J'ai appelé le pasteur. C'est sa femme qui arrive avec le groupe de prières pour prier pour maman.
- Ah ! tu as bien fait ! Eric est où ?
- Je l’ai laissé en train de discuter avec le médecin. Il arrive. Asseyons-nous d'abord là.
Pendant que Noëlle et moi discutions, Eric est venu nous rejoindre à la salle d'attente. Il ne savait pas que Noëlle était ma copine, vu qu'elle est la sœur de son ex, Rollande.
- Bonsoir !
- Bonsoir Eric, répondit Noëlle !
- Petit cœur, viens stp je veux te parler.
Je me suis levée pour discuter avec lui dans un coin.
- Je sais déjà ce que tu veux me dire. Oui c'est Noëlle, une collègue et copine. Elle est différente de sa sœur en tout cas.
- Hum... D'accord si tu le dis !
- J'ai faim hein, depuis le matin je n'ai pas mangé.
- Je vais donc à la boulangerie te prendre quelque chose à manger ?
- Oui s'il te plaît bb, merci.
Entre temps, Catherine la grande sœur de Carine était déjà chez Carine. Elle trouva les voisins devant l'entrée de l'appartement de sa sœur. Rollande était dans la chambre avec Carine qui continuait ses crises de folie. Quand Catherine est entrée dans la chambre de Carine et l'a vue dans cet état, elle s'est mise à pleurer :
- Carine ! Carine ! Carine !
Wouuuueeeehhhh ayeeehhhh ma petite soeur ooohhh. Qu'est-ce qui s'est passé ? Rollande, qu'est-ce qui s'est passé ? Qui lui a fait ça ?
- Je ne sais Cathy. Elle m'a appelée ce matin, bien portante, et je lui ai dit que j'allais passer en journée. Je suis étonnée qu'à mon arrivée, elle soit ainsi. Elle est devenue folle.
- Je vais l'emmener tout de suite chez une maman marabout- voyante. Elle nous dira ce qui lui est arrivée. S'il te plaît Rollande, portons Carine et mettons là dans ma voiture et tu m'accompagnes là-bas pardon !
- D'accord, Cathy sans problème !
Cathy et Rollande prirent la route pour aller chez la maman qui était marabout dont parlait Cathy. Arrivées chez cette maman-là, Rollande s’aperçut que c'était maman Nyafi chez qui elle était partie premièrement avec maman Annette. Une fois devant la porte de la maison de maman Nyafi, Cathy toqua à la porte :
- Toc Toc Toc Maman Nyafi, na me oooh !
- Entrez, mais avant tout, laissez les chaussures dehors.
Cathy, Rollande et Carine entrèrent dans la case où maman Nyafi recevait ses clients. Carine devenait de plus en plus violente dans sa crise. Elle ne cessait de crier et de s'agiter. Il fallait l'attacher pour la maitriser afin qu'elle ne puisse pas s'enfuir.
- Asseyez-vous, les enfants.
Maman Nyafi reconnut Rollande et la regarda bizarrement.
. - Ce n'est pas toi qui étais ici l'autre jour avec Annette ?
- C'est moi, maman Nyafi, répondit Rollande.
- Cathy, qu'est-ce que je peux faire pour toi, ma fille ?
- Maman Nyafi, voici ma petite sœur qui est devenue folle du jour au lendemain. Je ne comprends rien. Pardon soigne-là.
Maman Nyafi regarda Carine un moment et regarda Rollande. Elle prit ses cauris qui étaient dans une calebasse et les jeta par terre en faisant des incantations pendant au moins 15min. Après, elle versa une poudre au sol en prononçant le nom de Carine. Et puis elle se mit à secouer la tête sous forme de désolation.
- Cathy ?
- Tu sais que maman Nyafi dit toujours....
- La vérité, répondit Cathy !
- Na so ! C'est ta propre sœur qui est à l'origine de ses malheurs ! Elle a fait trop de mal.
- Hahahahaahaha je l'ai tuée ! Hahahahaha oui je l'ai tuée ! Kiki a kia kia kia kia kia Wôklofo, je l'ai tuée ! Natacha je t'ai tuée.... Criait Carine.
- Voilà, écoutes ce qu'elle dit. Ta sœur a voulu faire du mal à quelqu'un innocemment. Your sister are so wicked. Nerver see yam this type of wickedness, disait mama Nyafi !
- Euillllle !!!!! Carine ooohhhh Carine !!!! Tu m'as finie ooooo! Pardon maman Nyafi, soigne ma soeur.
- Je ne peux rien faire pour elle. Elle n'a plus longtemps à vivre. Préparez déjà son deuil !
- heeeeeiiiiinnnnn, cria Rollande ????!!
- Heeeyyy toi shut up ! Tais- toi ! Je ne veux même pas entendre ta voix. Tu n'es pas différente d'elle ! Tu savais tout ce qu'elle faisait, dit maman Nyafi à Rollande.
- Oui, je savais ! Mais je ne l'ai jamais encouragée à tuer Natacha !
- De quelle Natacha s’agit-il, demanda Catherine ?
- eeeuhhh.... Natacha, sa copine.
- Attends Rollande, la Natacha que je connais ?
- Oui, c'était sa copine.
- Donc, tu as encouragé Carine à tuer Natacha !
- Calmez-vous, dit maman Nyafi. Toi Rollande, fais attention sinon tu finiras comme Carine. Cathy, je ne peux rien faire pour ta petite sœur.
Catherine et Rollande partirent de là en pleurs. Cathy avait contacté d'autres membres de la famille pour annoncer la tragédie. La rumeur courait déjà que Carine était devenue folle.
Il était 18h45 quand Eric m'apporta à manger et au même moment le groupe de prières était déjà arrivé. Nous sommes entrés tous dans la chambre ou ma mère était hospitalisée. Nous avons prié pendant 1h de temps. Et les membres de l'église sont repartis en me donnant des instructions et les passages bibliques sur lesquelles je devais prier. Je devais dormir à l'hôpital avec ma mère et prier aussi pour son rétablissement. Je savais que le Seigneur allait agir. Il était déjà 20h30 et Eric était encore avec nous.
- Bb, tu bosses demain, vas te reposer. Je suis là avec Noëlle. Elle va m'assister. Tu as déjà beaucoup fait. Merci énormément.
- Tu es sûre que ça ira ?
- Oui grâce à Dieu, ça ira. Ce que tu peux encore faire, c'est de prier aussi pour le rétablissement de ma mère.
- Je le ferais, t'inquiète pas. Bon, j'y vais. Bisous ! Je t'aime petit cœur. (en me faisant un bisou sur le front).
Nous n'étions plus que deux, Noëlle et moi.
- Je suis contente que vous vous soyez réconciliés, Eric et toi.
- Merci Noëlle, c'est aussi grâce à tes conseils. Merci d'être là pour moi No'o. C'est rare de trouver des amies comme toi. Mais tu ne rentres pas chez tes parents ? Il sera bientôt 21h
- Non je dors avec toi ici. Comme ça on va prier ensemble pour maman. Mais je vais d'abord aller à la maison prendre un peu de nourriture pour t'apporter aussi et au cas où la « mater » se réveille, il faudrait qu'elle puisse manger aussi.
- Weer merci beaucoup. S'il te plaît, je te donne les clés de chez moi aussi. Tu me prends les habits de rechange et le chargeur de mon téléphone.
- D'accord, sans problème. Je serais obligée de prendre la voiture de mon père comme il commence à se faire tard là. À toute à l'heure.
Noëlle était partie et moi j'étais restée dehors, assise, allant de temps en temps regarder ma mère. Arrivée chez elle, Noëlle prit tout le nécessaire qu'elle devait m'apporter à l'hôpital. Pendant ce temps elle passa par la chambre de Rollande et entendit Rollande parler toute seule:
- J'espère que je n'aurais pas le même sort que Carine. Je n'ai pas quand même fait trop de mal comme elle. Je lui avais défendu de tuer cette fille, voilà maintenant. Eeeeh Dieu !!! Ou le marabout Wôklofo lui avait donné quel genre de conditions ooohhhh ?!Pardon Seigneur , épargne-moi de ce châtiment !
Pendant que Noëlle écoutait en cachette ce que disait Rollande, celle-ci reçut un appel de Catherine, la grande sœur de Carine qui était en larmes.
Allô Rollande !
- Oui Cathy, pourquoi tu pleures? Calme-toi. Demain on ira voir un prêtre ou un pasteur. La prière pourra l'aider à ce stade.
- C'est trop tard, Rollande. Carine vient de mourir oooooohhhhhhh, Carine vient de mourir ! Ma petite sœur m'a laissée !
- Non Non Non ! Ne me dis pas ça, Cathy!
Cathy raccrocha et Rollande se mit à pleurer. Pendant qu'elle pleurait, Noëlle entra dans sa chambre et Rollande sursauta !
- Tu fais quoi dans ma chambre ?
- Voilaaaaa ! J'avais dit un jour que ça va cuire sur vous ! Il ne reste plus que toi. Tu n'as pas encore pleuré ! Donc, ta copine Carine et toi alliez chez les marabouts ensemble hein ?! Sale sorcière !
- Dégages ! Ça ne te regarde pas !
- Vous y alliez pour tuer qui ? J'aimerais bien savoir ?
- Dis donc, fiche-moi la paix, salope !
- La salope ici c'est toi, Rollande ! Voleuse de gars, c'est toi ! Aller chez les marabouts, c'est toi ! Je t'ai dit que tu paieras tout le mal. Carine a subi, il ne reste plus que toi. Sale prostituée de bas niveau !
- Noëlle, si tu me parles encore de cette façon, je te frappe hein !
- Essaie ! Essaie ! Il ne reste plus que ton masque tombe chez les Belinga afin qu'on voie ton vrai visage. Tu as couché avec mon fiancé, mais comme ça ne suffisait pas, tu sors avec le père Belinga et le fils Éric. Oulouuuuulouuu oh shame oohhh !
- Tais-toi ! Déjà, je ne savais pas que papa Belinga était le père d'Eric.
- Moi, je savais que tu sortais avec les deux en même temps. Car avant que mes parents ne t'adoptent, je connaissais déjà Eric. Mais, je t'ai laissée t’enliser dans ta « puterie » pour te faire payer ! La preuve, tu continues de t'envoyer en l'air avec papa Belinga ! Est-ce que ça t'a empêchée de continuer ? Sale perverse !
- Et puis quoi ? Sainte Nitouche, mieux de toi. Je baise avec Belinga, vas dire ! Ça fait quoi?!
- Je n'ai pas besoin de le dire à qui que ce soit, tu vas porter ta malchance seule, ce n'est pas moi qui vais t'aider. Ton karma arrive. Tu savais que Carine était la copine de Natacha, la fiancée de ton ex Eric. Vous complotiez quoi ensemble ? Ça se saura de toutes les façons. Sale chienne comme ça !
- Sors de ma chambre Noëlle, ne m'énerve pas.
- heeeey pardon je ressors même ! Restes pleurer ta copine Carine.
Noëlle s'en alla de la maison et s'arrêta chez moi pour prendre mes habits de rechange et prit la route pour l'hôpital. Elle m'a trouvée assise sur la chaise à côté de la chambre ou dormait ma mère.
- heheeeee ! Natou !
- Quoi encore ?
- Très mauvaise nouvelle !
- Il y a quoi? Weeeerr parles !
- Carine est morte !
Écrit par #Natacha_Victoria_Mbili