Chapitre 14 : Le face à face

Write by Nobody

La lumière du matin filtre doucement à travers les rideaux de la chambre d’hôtel, tamisant les éclats du soleil congolais encore timide. Je suis réveillée depuis une bonne heure, mais je reste allongée, les yeux fixés au plafond. Maïssa dort encore, profondément. Son souffle calme m’apaise un peu. Après la journée d’hier, je crois qu’on avait bien besoin de ce répit.

Le silence est rompu par une vibration. Mon téléphone s’allume. C’est un message de Moussif. Il m’a envoyé l’adresse d’un restaurant, un petit coin pas loin du centre-ville. « On peut se voir là-bas vers 13h ? ». Hier quand il partait furibond, n'avait-il pas dit qu'il repasserait ici aujourd'hui ?

Je réponds simplement : « Ok, à tout à l’heure. »

Je me lève doucement, file dans la salle de bain pour me préparer. Ma tenue est sobre mais élégante : une robe midi en coton, légère, aux motifs wax discrets, avec des sandales plates. Je veux être à l’aise, naturelle. Et puis, je ne suis pas là pour séduire, hein.

Entre-temps, je lance un appel vidéo sur whatsap à Madjid, mon meilleur ami que j'avais mis au courant de tout ce qui me tombait dessus, comme à son habitude désinvolte il m'a tout de suite soutenu pour faire ce voyage et serait le premier ravi si j'épousais un congolais peu importe que ça soit forcé ou par choix. Ce fou il voulait juste un beau frère congolais puisqu'il n'a pas pu avoir une femme congolaise. Il décroche presque immédiatement.

— Naïlaaaa ! Alors, t’as survécu au voyage ?

Je ris, secouant la tête.

— À peine. Tu sais pas ce que j’ai traversé hier. La douane qui m'a compliqué la vie et dis toi que j'ai fait plus de deux heures pour les contrôles des passeport. A un moment je voulais péter un câble, après nous avoir laissé bien mariner il y 'a un agent bien corrompu jusqu'à la moelle qui est venu me voir pour me dire subtilement qu'avec quelques billets la situation pourrait être décampée, tu me connais j'aurais dit non mais ma fille était pour elle fatiguée donc je leur ai filé 50.000f. Gars ça m'a fait mal inh, ça m'a vraiment fait mal j'aurais même voulu donner ça à quelqu'un vraiment dans le besoin mais bref. Puis la rencontre avec le fameux Moussif. Franchement, je suis encore sonnée.

— Pardon maman tu me diras tout ça là après, j'espère juste que mon bébé va bien. Raconte-moi tout ça, t’as vu le gars en vrai ? Il est comment ?

— Irresponsable je dis en riant, bébé Mai va bien t'inquiète. Donc le gars, il est… sérieux. Trop sérieux même. Un peu sec, genre t’as l’impression de le déranger rien qu’en respirant. Il m’a fait la tête pendant tout le trajet jusqu’à l’hôtel, tout ça parce que j’ai osé payer un taxi. Mais mon cher, le gars est beau mal beau même. Tu me connais, je dis rarement ça mais je te jure qu'il est incroyablement beau wohhh.

Madjid plisse les yeux en me regardant à travers l’écran un sourire coquin sur les lèvres.

— C'est ton style alors ?

— Gars c'est exactement THE style même, à ce stade c'est le style de tout le monde inh. Si je l'avais rencontré dans d'autres conditions franchement je n'allais pas hésiter à foncer.

— Hum en tout cas. Je sens que t’es pas encore décidée à jouer le jeu.

— Mais quel jeu ? Il est plaisant certes mais je suis juste ici pour comprendre, pas pour m’enchaîner à quelqu’un que je ne connais pas. Bref. Il m’a proposé de déjeuner aujourd’hui, on va voir ce que ça donne. En tout cas, je vais y aller avec Maïssa.

— Parle avec lui. Prends la température. Et fais attention à toi.

— Toujours.

On poursuit avec les nouvelles, je lui décris un peu le congo de ce que j'ai déjà pu voir puis il me raconte la dernière dispute avec sa chérie. J'essaie de le calmer et de le raisonner, puis on raccroche. Je réveille doucement Maïssa, lui propose de m’accompagner. Elle accepte avec enthousiasme. Je souris intérieurement. Cette enfant a une capacité d’adaptation déconcertante.

Hier soir on m'avait fait parvenir la voiture que j'ai loué pour mon séjour au Congo. Je ne connaissais pas le concessionnaire mais franchement je vais lui faire une publicité monstrueuse parce que j'ai rarement vu une efficacité du genre. A peine je les ai contacté, à peine on m'a livré la voiture. C'est incroyable pour moi qui suis habituée à la lenteur de traitement de mes demandes au bénin, leur service est ultra rapide, professionnel, le rapport tarif qualité est incroyable, franchement je me porte garant pour devenir leur ambassadeur s'il le faut même. Quand le travail est bien fait j'aime le faire savoir.

Je vérifie à nouveau que j'ai bien activité le forait internet sur mon nouveau numéro de téléphone. Hier j'étais descendue à l'accueil demandé si on pouvait m'indiquer où me procurer une carte SIM. L'hôtesse que j'avais vu en arrivant, Sandra, a tout de suite dépêché un gentil homme d'aller m'en procurer malgré mon refus, je voulais juste qu'on m'indique pas qu'on aille l'acheter à ma place. En tout cas il est parti et est revenu quelques minutes après avec le nécessaire. Je n'ai pas manqué de le remercier gracieusement ainsi que Sandra.

Je descends donc avec Maissa, on s'installe dans notre voiture et je repère tout de suite la voiture qu'à loué Chafik derrière nous. Je mets le GPS et je passe mon téléphone à Maissa qui est bien heureuse de jouer les copilotes. On arrive sans s'être trompées une seule fois de sortie.

Quand on arrive au restaurant, une petite bâtisse locale avec une belle terrasse ombragée et des tables en bois, je suis agréablement surprise. L’endroit est calme, convivial. La propriétaire de ce que j'ai compris, une femme rondelette à la voix chantante, vient nous accueillir elle-même. Elle me sourit avec chaleur.

— Soyez les bienvenus. Vous êtes la femme que Moussif attendait, hein ? Il m'a dit que en vous voyant je vous reconnaitrais ajoute-t-elle face à mon froncement de sourcils. Il est là-bas, à la table du fond.

Elle désigne une table sur la gauche. Moussif est assis, droit comme un i, le visage neutre, les bras croisés. Il porte une chemise bleue claire soigneusement repassée. Il me fixe en silence quand j’avance vers lui.

— Bonjour, je dis doucement en tirant une chaise.

— Bonjour, il répond, poli mais distant.

On s'installe donc à sa table et tout de suite après un serveur vient nous remettre la carte du menu. Je le remercie puis je parcoure les mets avant d'arrêter mon choix sur un plat local, Maissa choisit à son tour puis Moussif passe la commande. On est très vite servi et le repas se déroule dans un silence assourdissant. Seules les remarques de Maissa venaient briser la monotonie de cette table.

Quand on finit le même serveur vient nous desservir. Je me demandais à ce moment si nous devions commencer à parler de ce qui nous ramène ici devant Maissa quand la propriétaire vient vers nous.

Elle sourit puis invite Maissa à suivre sa fille de 14 ans, installée au comptoir. Les deux filles s’échangent un regard curieux, puis éclatent de rire. Une complicité instantanée. Voilà qui me soulage. On va pouvoir parler entre adultes.

Je lui donne mon accord et je la suis du regard jusqu'à la fillette. Elles se font la bise et quand je suis rassurée je détourne enfin le regard. Je jete quand même un œil prudent de temps en temps vers leur coin et je suis doublement rassurée en me rappelant que Chafik était dans le restaurant en face même de Maissa. Cette dernière qui a été mise dans la confidence sait que sous absolument aucun prétexte, elle ne devait parler à son oncle en public, en tout cas pas avant d'en avoir reçu l'approbation. De ce côté, je n'ai pas à m'en faire, je connais très bien ma fille.

Je m’arrange convenablement face à lui. On reste silencieux un moment puis je décide de briser la glace.

— Merci pour le message ce matin. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais... je suis contente qu’on puisse discuter.

— Oui. Il le faut, répond-il. On ne peut pas éternellement éviter le sujet.

— Justement il faut qu'on en parle mais d'abord les informations basiques. Tu as quel âge et tu fais quoi dans la vie, à part te vexer quand une femme paie une course ?

Il hausse un sourcil.

— J'ai 30 ans bientôt 31, et tu sais déjà que je suis assistant comptable dans un cabinet comptable. A côté, je donne aussi des cours de soutien scolaire. Mathématiques, principalement. J’ai quelques élèves réguliers. Et toi ? Ma question est uniquement valable pour ta profession et pas ton âge, je sais qu'on ne demande pas l'âge d'une dame.

Je hausse un sourcil agréablement surprise, au moins il n'était pas rustre et sait se comporter avec les femmes.

— Eh bien je suis cheffe d'atelier. J'ai un centre de restauration des objets d'arts anciens, comme j'aime bien le dire je suis amoureuse de ce qui a vécu et abîmée par ce qui aurait dû durer. Même si tu n'as pas demandé mon âge je te le partage quand même parce que je pense que c'est important que tu ai les infos de base, donc j'ai 28 ans et je vis seule avec ma fille. Et toi tu vis seul ?

— Oui. Je loue un petit studio à côté. Ta fille Maïssa c'est ça ? Elle m'a l'air adorable. Elle a quel âge ?

Je plisse les yeux essayant de savoir s'il est vraiment intéressé ou s'il veut juste savoir l'âge auquel j'ai eu ma fille, je décide de jouer la carte de la sincérité et de le lui demander directement.

— Tu veux savoir son âge ou à quel âge je l'ai eu ? elle a 13 ans.

— Un peu des deux je t'avoue dit-il sincère. Je me disais bien qu'elle devait avoir dans cette tranche là et cela me faisait me poser des questions sur ton âge à toi, je n'aurais pas voulu que tu sois plus âgée que moi c'est tout.

— Voilà tu as ta réponse maintenant. Pourquoi pas plus âgée que toi ?

— Comme ça, je n'aime les femmes plus âgées que pour autre chose, si tu vois ce que je veux dire.

Je lève un sourcil pas trop sûre de la tournure de sa phrase. Il éclate de rire et poursuit

— Oh je déconne ! C'est juste que c'est comme ça voilà tout.

On continue de discuter de tout et de rien et je me surprends à lui trouver une certaine aisance dans ses prises de parole. Je n’ai pas vu le temps passer. Maïssa revient vers nous, toute joyeuse, les yeux pétillants. Elle a cette façon bien à elle de marcher en sautillant légèrement, comme si chaque pas était une petite fête.

— Maman, je peux encore rester un peu avec Victoire ? Elle m’a montré comment plier des serviettes en forme de fleurs et de lapin ! C’est trop bien ici, je veux qu’on revienne !

Je souris, attendrie par son enthousiasme. Avant même que je ne réponde, Moussif se tourne vers elle avec un regard doux que je ne lui avais pas encore vu.

— Tu t’es bien amusée ? lui demande-t-il, presque charmeur.

Maïssa hausse les épaules.

— Oui, beaucoup. Elle est gentille, Victoire. Et elle est drôle aussi. Tu sais qu’elle imite super bien les voix des dessins animés ?

Moussif éclate de rire.

— Ah bon ? Je suppose qu'elle t'a appris à le faire aussi, aller tu peux m’imiter aussi pour voir ? 

Maïssa le regarde de bas en haut, plisse les yeux comme si elle faisait une analyse, puis répond en riant :

— Non, toi t’as une voix trop bizarre. On dirait un monsieur qui veut faire peur, mais qui est gentil quand même.

Je ne peux pas m’empêcher de rire. Moussif aussi. Il met la main sur sa poitrine, faussement offensé.

— Une voix bizarre ? Mais je t’interdis de dire ça, jeune demoiselle. C’est ma voix de professeur très sérieux sûrement !

— Ah ! Voilà pourquoi elle est bizarre alors !

Elle éclate de rire et Moussif rit avec elle.

Et puis soudain, il la fixe un peu plus attentivement.

— Tu ne ressembles pas beaucoup à ta maman, toi.

Je sens mon cœur se contracter. Je me tends. Je le regarde, et je vois dans ses yeux qu’il ne dit pas ça méchamment, juste avec une curiosité naturelle. Maïssa, toujours spontanée, répond tranquillement :

— C’est normal, je ressemble à mon papa.

Le froncement de sourcils de Moussif est immédiat. Je sens la panique grimper. Avant qu’il n’ouvre la bouche, je coupe court.

— Son père est très présent dans ses traits, c’est vrai. Elle tient beaucoup de lui.

Il me fixe. Longtemps. Comme s’il cherchait à deviner quelque chose. Puis, lentement, il hoche la tête.

Maïssa se lève à nouveau.

— Je retourne avec Victoire, hein ?

Je hoche la tête. Elle disparaît en trottinant.

Moussif reste silencieux un moment, puis pose ses coudes sur la table, les mains croisées devant lui.

— Tu sais, commence-t-il, je suis étonné que tu sois là. Notre première discussion au téléphone m'a laissé entrevoir ton caractère et je peux dire que tu es du genre à ne pas te laisser faire n'est-ce pas ? Pourtant tu es là comme si toi aussi tu as accepté ton destin. Tu n’as pas posé des questions à ta famille au lieu de venir chercher des réponses ici ?

ça y est, je crois qu'on va enfin aborder le véritable point.

— J’ai tenté. Mais ils sont très fermés sur le sujet, ils n'ont pas voulu en parler pour le moment. Et malheureusement la patience n'est pas ma première qualité. Qu'on soit bien clair, on ne va pas sérieusement envisager de se marier toi et moi n'est-ce pas ?

Le silence qui suivit ma question me fit froncer les sourcils

— N'est-ce pas ? je répète

— Ce n'est pas aussi facile que ça répond-il. Si tu me demandes si je souhaite de mon propre chef me marier avec toi je te dirai bien sûr que non, mais si au final s'il ressort qu'on y est obligés je ferai mon devoir.

Je le regarde comme si un troisième œil venait de lui pousser entre les yeux pendant que lui reste bien stoïque comme si tout ceci était normal.

— Soit tu es fou soit franchement moi je ne sais pas. Tu sais ce que ça représente le mariage en fin de compte ? Tu penses vraiment que je vais accepter de lier ma vie à un homme que je ne connais même pas sous un fallacieux prétexte ? Le devoir le devoir, si tu as l'âme sacrificielle c'est bien pour toi mais cette fois tu ne vas pas accomplir ton devoir moi je te le dis, en tout cas pas avec moi.

— La famille ne représente donc rien pour toi ?

— Si énormément mais pas au point que je sacrifie ma vie entière je suis désolée.

— Bah dans ce cas pourquoi t'es là ? demande-t-il en commençant à hausser le ton

Je le regarde à nouveau bizarrement et je regarde derrière moi pour voir si à tout hasard il s'adressait à une autre personne.

— Je vais être très clair avec toi Moussif, je le vois battre plusieurs fois des paupières à l'évocation de son prénom mais je ne m'y attarde pas, quand tu t'adresses à moi je te prierai de le faire bien, je ne suis pas ta petite fille pour que tu hausses le ton ou que tu changes d'humeur comme tu le souhaites et même que avec ma fille de 13 ans je ne me comporte pas ainsi. Et pour répondre à ta question, je suis venue pour connaitre l'histoire voilà tout, qu'elle en vaille la peine ou non ce n'est pas mon problème je suis juste curieuse, ensuite je rentre chez moi et j'oublie à jamais que je t'ai rencontré. Ton projet de m'épouser je suis désolée mais tu vas devoir l'annuler.

Il se redresse. Je le vois se tendre.

— Pourquoi tu dis ça ? Tu crois que j’ai mis en place tout ceci ? Tu penses que c'est un piège afin de me lier à toi ?

— Non, je… C’est pas ce que je voulais dire. Juste… tu sembles prêt à tout sacrifier sans savoir ce que tu gagnes. Ça m’interpelle c'est tout

Il pose brutalement son verre.

— Tu nous prends pour qui ? Pour des manipulateurs ? Tu crois vraiment qu’on t’a envoyée ici pour te piéger ?

— Non ! C’est pas ça, Moussif, écoute—

— Non, toi écoute. Ma famille a ses défauts, et moi le premier mais nous sommes des personnes intègres. Tu es tellement imbue de toi même que tu penses être la seule dans cette histoire, tu sais ce qu'il m'a fallu pour arriver à ce niveau de désespoir au point de songer une minute à m'unir éternellement avec une personne aussi détestable que toi ? Je prends les choses au sérieux moi contrairement à une fille pourrie gâtée comme toi. Et ce pacte… c’est pas juste une tradition. C’est un poids, un héritage. Que tu le veuilles ou non, il est là. Et toi, t’es venue pourquoi ? Par curiosité ? Pour juger ? Petite sotte

— Ohlala tout de suite les grands mots, tu es un adulte Moussif tu devrais apprendre davantage à te canaliser. Tu sais que tu n'es plus tout jeune, une crise est vite arrivée je lui dis en sirotant mon cocktail un sourire narquois sur les lèvres.

Je ne laisse pas transparaitre que la façon dont il m'a parlé m'avait touché, je ne lui ferai pas ce plaisir. On se lance des regards de chiens de faïence prêts à se sauter dessus. Maïssa revient à ce moment précis, souriante, insouciante. Elle s’assoit à côté de moi, puis regarde Moussif.

— T’es moins grincheux maintenant par rapport à hier.

Il éclate de rire malgré lui. Son regard s’adoucit.

— T’es marrante, toi. Pas comme ta mère, comment tu arrives à la supporter au quotidien ?

— Si si ma maman est marrante, tout le monde dit qu'elle est le clown de la famille répond-elle innocemment

Sans m'en rendre compte et surtout sans avoir le temps de me reprendre je tire la langue et je tape dans mes mains.

— AH HA cheh dans ta face je lui lance trop fière de ma petite fille 

Quand je me rends compte de ma bêtise loin de me démonter et être gênée j'éclate de rire et Maissa me suit avant d'être rejoint par Moussif.

Ce petit moment d'hilarité générale fit descendre la tension.

Je regarde l’heure et un message s’affiche au même moment. C’est Chafik : « Le temps passe, là. Vous êtes là depuis trois heures, il faut y ailler j'en ai marre. »

Trois heures ? Mon Dieu. Je repose mon téléphone.

— Il faut qu'on aille je dis à Moussif

Moussif remue la tête et fais appel au serveur qui revient avec l’addition. Je m’empresse de sortir mon portefeuille, mais cette fois Moussif me devance. Il paie, sans un mot.

Je ris un peu. Puis, soudainement, je lui tends la main.

— Trêve pour aujourd’hui ?

Il regarde ma main. Hésite. Puis la serre.

— Trêve, dit-il doucement.

Un semblant de paix. Fragile, mais réelle



Bonjour, j'espère que vous allez bien.

Alors non ce n'est pas un coup de gueule mais c'est vrai que je commence à souffler un peu quoi. Je vois tous mes lecteurs et je vois également ceux qui prennent le temps de commenter et d'aimer, et je vous avoue qu'il y en a très peu mais okay pas grave passons. Mais le samedi j'ai vu deux lecteurs dans mes DMs qui m'ont réclamé de façon assez véhémente la suite, alors que ces deux personnes ne sont ni abonnées, ne commentent et n'aiment aucun des chapitres, je trouve ça excusez moi, plutôt culotés. Quand ça va me saouler je vais simplement arrêter de partager ici, et ceux qui me lisent dès que je finis la rédaction je vous l'envoie en PDF je suis très sérieuse. Si vous voulez aimer et commenter faites le ça me fait énormément plaisir mais sinon de grâce ne venez pas me parler comme si j'étais à votre service. J'espère que ces deux personnes se reconnaitront, j'ai même pas pris la peine de vous répondre et si je pouvais vous bloquer pour que vous ne lisiez pas la suite, vrai vrai je l'aurais fait ! 

Le pacte des coeurs