Chapitre 14: Qu'est-ce que j'ai fait ????

Write by Tunde William

** Narrateur externe** 

Elle se réveille en douceur ,ouvre les yeux pour fixer l'écriteau au dessus de la porte et qui faisait allusion à la foi. Celà faisait pratiquement deux semaines qu’ elle n’avait eu aucune crise. Était-ce parce que elle avait pris conscience de la puissance de ces lettres écrites avec de la peinture blanche sur cette pancarte ??? Où était-ce parce que son subconscient lui ordonnait et disait de croire que ce fameux Jésus dont on ne cessait de vanter les mérites  pouvait l'aider.??? Elle n'en savait rien et n'avait aucune idée par rapport à celà. D'ailleurs elle ne croyait jamais aux miracles qui ne sont que des superstitions créés par les pasteurs aux dents longues et crochus pour gruger et abuser de la confiance du peuple; qui les croit puissant et invincible par les forces du mal. Bref tout cela ne la concernait en rien. Elle fera alors mieux de consacrer son énergie à des choses intéressantes. Encore deux à trois semaines au maxi et elle pourra sortir de là. La dernière crise d'hallucination qu’elle avait eu avait convaincu les docteurs qu’elle souffrait d’un problème d'ordre mental. [….]. Elle n’avait pas surtout oublié la dernière phrase de son bourreau avant qu'on ne lui injecte de la morphine.

≪Nous te donnons un peu de répit afin que tu puisses te rétablir et être en forme pour la deuxieme partie de ta punition≫. 

Elle croyait avoir échapper à ses détracteurs,alors qu’en réalité elle s'interdissait de croire qu'elle était dans un gouffre profond et dont la sortie était très très difficile, mais pas impossible. Quand elle était revenue à elle, c’était une psychologue noire qui s'occupait d'elle. La dame était âgée d'une quarantaine d’années et avait éprouvé du sympathie pour elle. Les évènements qui ont chamboulé sa vie avaient donné un peu de bon sens à Carmelliah et c’était d'une voix enrouée qu'elle raconta son histoire. Fort heureusement,sa psy était très compréhensive et très aimable. Elle lui dit que son problème n'avait rien de troubles mentaux mais spirituels.

 Adama,la psy était une française d'origine togolaise et était au courant des traditions africaines. Enfant,elle avait été initiée à certains rites et était la mieux placée pour savoir ce qu'elle pouvait faire pour remédier au mal de Carmelliah.  

  Deux mois plus tard 

   ** Dans la tête de Carmelliah Sagbohan** 

Je marche tranquillement entre les ruelles de la capitale de la mode, flânant entre les voitures , et les autochtones toujours pressés. Les écouteurs dans les oreilles je ne cessais de repenser à la misérable vie que je menais. J'ai plus de parents , ni père ni mère en vie pour me brider; et l'argent que m'ont donné la famille de Zidane diminuait à petit feu. Bientôt je serai sans le sou, à la merci de la misère et de la pauvrete. Mon billet d’avion, l’appartement que je louais à Bordeaux, ma petite voiture louée et mes besoins personnels ont été les facteurs qui vidait l’argent . Aussi le séjour fait dans cet centre psychiatrique et mon déménagement sur Paris m'ont coûté une petite fortune. Évidemment je n'allais pas resté indéfiniment dans cet appartement qui me portait malheur. Que faire ??? Il faut que je me grouille pour trouver un boulot décent si je ne veux pas me trouver dehors comme ses nombreux SDF ayant la famine pour compagne d’infortune.

Qu'est-ce qui était urgent ??? Le travail ,oui et puis faire cette visite que je redoutais tant. En trouver un était ma priorité et c’était la raison pour laquelle je me balade en ce moment dans le grand Paris. Je ne savais pas que trouver un travail dans cette grande métropole allait être un véritable chemin de combattants surtout que je ne savais presque rien fait de mes dix doigts.  

Me retrouver sur le plancher me permettait de comprendre peu à peu la vie.  Je ne savais pas qu’elle était vraiment dure. 

******* 

Grâce soit rendue au ciel,j'ai réussi à trouver un boulot de domestique dans une maison. Rendre la maison propre pour une somme de 50 € par semaine. C’etait un salaire miteux mais je n’avais guère le choix. Obligée de quitter mon appartement spacieux pour un plus petit, il fallait que je commence pas faire des concessions sur mes habitudes de consommation.  Adama m’a rendue un énorme service en me retirant les poutres de l’œil à temps,en me montrant comment je devrais assumer les choix que j'avais fait dans le passé et qui pouvaient et devraient me coûter la vie. 

Je me souviens encore de sa rage malgré son visage inexpressif. Celà m’avait rappelé ma mère, quand elle me voyait déambuler dans la maison étant enceinte. Je me souviens encore de comment elle me traitait, étant petite, adolescente et jeune. Je ne savais pas et je n'avais jamais imaginé qu’elle faisait pour mon bien. Elle me protégeait malgré moi,me protégeait contre moi-même. La petite fille gâtée que j’étais croyait dur comme fer que sa mère la détestait, alors qu'en réalité elle faisait des énormes sacrifices, elle faisait des concessions pour que je puisse avoir au moins le minimum des connaissances de la vie. 

- Mais comment as tu osé faire ça ??? À ton propre sang ??? Mais c’est horrible ce que tu as fais!!!! M'avait dit Adama la voix à peine maîtrisée par la colère qui vibrait. 

- Je ne voulais juste qu’une seule chose,vivre. C’est pourtant,pas si difficile à croire balbutiai je.

- Si ça l'est. Je n'arrive pas à y croire que tu ais pu tué ta mère et ta propre fille. Ta mère, peut être que oui, admettons que tu avais tes propres raisons et qu'elles étaient valables. Mais ta fille,ton sang ;là je ne peux pas croire que tu…. C’est un meurtre ce que tu as fait. Tu es un assassin,une meurtrière digne des romans d’Agatha Christie. Tu as tué des innocents, juste pour vivre dis tu alors que tu oublies que tu es là propre instigatrice de tes malheurs. 


- (Moi) Non ce n'est pas moi. C'est ce con d'Alyson. Sans lui,on ne serait pas fauché, je ne me verrai pas dans l'obligation d’épouser qui que soit ; Zidane n'aurait donc pas la chance de faire son rite de merde et on aurait pas à être là,on en serait pas là. Je serai aux USA entrain d’étudier, entrain de préparer mon avenir. 


- ( Adama) [ Souriant tristement ] Ok donc si on fait un récapitulatif , c’est Alyson le vrai coupable. 


- (Moi) Euh non. En réalité c'est cet connard de Wilfred. Il n'aurait jamais dû dire ce qui s’était passé à Alyson. 


- ( Adama) Ok. Mais qui a poussé Wilfred ??? 


- ( Moi)[ D'une voix tremblante, réalisant où venait en venir Adama] C'est moi,mais il n'aurait jamais dû m'insulter,m'humilier. 


- (Adama) [ Souriant tristement] Ok s'il ne t'a pas humilier,tu n'aurais pas à faire celà . Ok. Mais qui est aller voir l'autre premièrement ??? 


- (Moi)[ Me rendant à l’évidence] Moi. 


Je baisse automatiquement la tête ,de peur de voir du dégoût dans ses yeux marrons qui m'intimidaient. 


- ( Adama) [ Amusée] Carmelliah,tu la seule responsable de tout ce qui t'arrive et qui devrait t'arriver. 

- (Moi) Je ne voulais pas , je vous jure.

- (Adama) Je sais. On imagine jamais les conséquences qui peuvent en découler de nos actes,de chaque acte qu'on pose mais nous sommes dans l'obligation de les assumer; jusqu’au bout de peur de ne pas faire du mal aux personnes qui nous sont très chers. Et c'est ce qui t'es arrivé. Au moment de comprendre et d'assumer,tu t'es laissé influencé par tes amies. N'est ce pas ???

- Oui oui. Je ne pouvais ne pas me venger après la honte cuisante qu'il m’a fait essuyer. 

- Et pour te venger tu as engendré tout cet scénario. 

- Oui.

- Et lui pour se venger qu'est-ce qu'il t'a fait ???  Probablement rien.

- N’oubliez pas que je suis tombée enceinte. 

- Oui après ton scénario de vendetta. Donc c'est la nature qui s'est chargé de ta punition. 

- Et Alyson alors m'exclamai je. 

- Lui aussi, c'est la nature. Ce n'est pas   Wilfred qui a grugé ton père ou bien.

- Non,ce n'est pas lui. 

- Alors tu te retrouves marier à Zidane. Et on sait tout ce qui s’était passé par la suite. Maintenant pour échapper à la mort, tu les as sacrifié à ta place. 

Sauf qu'ils ne sont pas mort et le sang de tes victimes expiatoire est retourné sur ta tête. 

- Oui

- Maintenant,le temps pour expier tes fautes est venue et tu fuis parce que tu ne veux pas mourir. 

- Oui. 

- Je peux te dire un truc ??? 

- Oui. 

- Carmelliah tu es très égoïste,et égocentrique. C’est à cause de celà que ta mère te traitait durement car dans la vie,seule la richesse et le statut social ne suffit pas. Seulement que tu as compris celà, très très tard. Regarde tout ce qui est arrivé et qui t'arrivera à cause d'une simple histoire de fesse que tu es allé toi même chercher. […] 

Je ne savais plus quoi dire,je n'avais jamais vu les choses sous cet angle. J’étais la seule responsable de tout ce qui m'arrive. 

Celà me faisait vraiment mal de constater que j'avais eu les problèmes que je cherchais en pleine journée avec des lampes torches selon les propos de Mamanta. Celà me faisait mal de constater qu'elle avait raison. Je suis plongée dans un gouffre sans profondeur et les problèmes me serrait de partout. J’étais dans la merde jusqu’au cou. 

Adama m'avait libéré car même si je me faisait  interner dans  tout les hôpitaux psychiatriques,mon mal n'allait pas bouger d’un iota. C’était un mal mystique ; et le mysticisme  est différent de la science car les croyances religieuses ne sont pas les mêmes choses qu'avec les croyances scientifiques. 

Aurais je le courage de me présenter devant eux, avant de dire de leur présenter ma requête ??? Je ne crois pas non. Je venais de prendre conscience de la hauteur du mal que je leur ai fait infliger. 

Comment pourrais je aller vers eux ??? 

Car les derniers mots d'Adama avant que je ne sorte étaient : 

<<Seul un lien aussi fort que le lien de maternité peut t'aider car c'est grâce à ça, qu’ils ne sont pas mort. C'est le remède efficace pour que tes malheurs s’estompent. Une seule personne peut te delivrer, et cette dernière n'est nulle autre que la chair de ta chair,le sang de ton sang. Ta fille, que tu as rejeté et qui est devenue la principale de l’angle. C'est ta fille, à plus forte raison ton premier enfant,ton aînée……..>>

Je me retrouve au pied du mur,car je ne sais quoi faire pour qu'ils puissent me pardonner. Seigneur qu'avais je donc  faire??? 


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