CHAPITRE 141: AVERTISSEMENTS

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 141 : AVERTISSEMENT 

**ARSÈNE MFOULA**

Nous sommes le dernier jour du jeûne et nous nous sommes tous retrouvés à l’église pour prier ensemble. Cette semaine n’a pas été riche en révélations comme la semaine dernière. Nous n'avons pas non plus retrouvé les parents de Leslie mais comme le pasteur nous l’avait dit, ils ne sont pas morts donc nous n’avons pas à nous inquiéter. Nous avons meublé la maison, bon enfin, le processus est toujours en cours. Étant donné que ce n’est plus la maison de Leslie, nous avons décidé que ses affaires qui sont à Sbg n’iront pas là-bas et que tout sera neuf comme la maison. Ils se sont repartis les dépenses. 30% chacun pour Loyd et Lauria et 40% pour Leslie. Il paraît que c’est elle la grande, elle doit assumer sa position pourtant les deux autres lui dépassent largement le salaire et notamment Loyd mais bon, on va encore dire comment ? On fait seulement les choses et on avance. La maison est déjà meublée à 70%, d’ici la fin de la semaine prochaine elle sera opérationnelle, enfin si on retrouve les habitants.


Pasteur Lilian : Y a-t-il du nouveau depuis mercredi ?


On se regarde tous et chacun bouge négativement la tête.


Pasteur Lilian : Ok, ce n’est pas bien grave. Le jeûne est arrivé à son terme mais la prière continue. Tant que vous avez du temps vous pouvez venir nous rejoindre ici en semaine. Les jours et les heures restent les mêmes. Le jeûne collectif est terminé mais n’empêche que vous pouvez toujours le faire chez vous si vous en ressentez le besoin. Il y aura certains à qui le Saint Esprit fera faire des jeûnes. Ce ne sera pas un manque d’appétit, soyez juste attentifs et ne forcez pas. Je le répète, c’est le jeûne collectif qui est terminé mais le travail demeure c’est pourquoi les conditions dans lesquelles vous étiez en temps de jeûne et les interdits sont les mêmes. Nous nous sommes tous engagés dans ce combat et tant qu’il n’est pas terminé, nous devons rester en alerte , d’accord ?

Nous : D’accord.

Pasteur Lilian : Restons dans la présence de Dieu car l’ennemi rôde il n’aura pas de répit tant qu’il n’obtiendra pas ce qu’il veut. Ce passage dans les actes des apôtres me vient à l’esprit où les pharisiens s’étaient promis de point avoir de repos jusqu’à ce qu’ils obtiennent la tête de l’apôtre Paul et c’est ainsi que le diable est déterminé. Nous allons lui montrer que nous sommes plus déterminés que lui et que de gré ou de force, la victoire est notre car les écritures déclarent que nous ne combattons pas pour avoir la victoire mais nous le faisons dans la victoire. C’est parce que nous avons la certitude de cela que nous nous engageons alors que chacun prenne ses dispositions et restons concentrer. Amen ?

Nous : Amen. 

Pasteur Lilian : Alvine, conduit nous pour ces temps de prières et je ferai la prière de fin. 

Alvine : D’accord. 


Il nous a conduit durant la prière pendant une heure de temps et le pasteur a clôturé. 


Pasteur Lilian : Merci papa pour ces trois semaines où tu nous as donné la force et nous as individuellement parlé et équipé pour mener à bien cette mission. Le jeûne est terminé mais la mission demeure voilà pourquoi je sais que tu continueras à nous révéler les choses que nous devons savoir afin d’avoir une bonne compréhension de cette histoire. Nous le savons, tu n’es pas un Dieu de confusion et tu ne permettras jamais que tes enfants soient dans cet état c’est pourquoi je te remercie d’avance pour les nouvelles informations. Garde chacun de nous dans ta présence et que le sang de ton fils Jésus soit abondamment répandu sur nous et sur nos familles afin que nous soyons à l’abri. Que nos membres soient toujours des canaux de réceptions de tes messages et nos esprits disposés à la connexion. Maintenant que nous allons nous séparer ce soir pour rentrer dans nos demeures respectives, que ta grâce nous soit suffisante. Tous nos moyens de transport ainsi que les chemins empruntés sont sous ta couverture, nous nous abandonnons totalement à ta charge. Tu es un père bienveillant et que toute la gloire te revienne. Amen.

Nous : Amen. 

Pasteur Lilian : C’est fini pour ce soir mais comme je l’ai dit, on reste en contact. 

Nous : D’accord . 


On s’est tous salué et quand j’ai serré la main de l’homme de Dieu, il m’a retenu en fronçant les sourcils et en me fixant comme s’il voyait quelque chose.


Pasteur Lilian : (Tenant toujours ma main) Il faut que tu sois fort Arsène car je vois une forte pression sur toi. Ils vont attaquer ton travail et ta réputation mais quand cela arrivera, je veux que tu gardes ton calme, tu m’entends ?

Moi : Oui homme de Dieu.

Pasteur Lilian : Si le Seigneur a pris la peine de te le dire maintenant c’est pour que tu ne sois point surpris. Le but de tout ce qui se passera c’est de te mettre en colère. Je te l’ai déjà dit, ils ne peuvent pas vous tuer ni physiquement ni spirituellement pour le moment Leslie et toi tant que vous ne leur donner pas accès alors ne craignez pas les secousses.

Moi : D’accord .

Pasteur Lilian : Je te parle à toi afin que tu puisses le faire avec Leslie car je sais que tu trouveras les mots justes pour la rassurer.

Moi : Ok. 

Pasteur Lilian : Ok. Rentrez bien. 

Moi : Vous aussi. 


J’ai dit au revoir aux autres et je suis parti monter dans ma voiture avec Leslie. Les mots du pasteur résonnaient dans ma tête. Il n’a pas prié pour que le Seigneur m’épargne cette pression qu’il a dit voir sur moi, ça veut dire qu’elle est certaine mais quand exactement ? Je l’ignore. Est-ce que cela me fait peur oui mais bon, si Dieu permet c’est pour une raison alors j’attends.

Nous arrivons à la maison et nous trouvons mes parents avec leur petit fils. Reine aussi est là avec Reinal, Abessolo était derrière nous en voiture donc lui aussi est là. Nous n’avons d’ailleurs pas tardé à passer à table.


Maman : Noël est dans deux semaines, on fait quoi ?

Reine : J’aurais bien voulu organiser une petite fête à la maison mais ce n’est pas évident, je m’envole le 26 pour Port-Gentil finaliser la mise en place de la boutique qui va ouvrir le 28. J’ai trop de choses à gérer actuellement.

Leslie : Je vais le faire. 

Moi : Toi tu aimes maintenant trop les fêtes hein, c’est comment ? Je te préviens, je ne serai pas ton coursier.


Tout le monde a éclaté de rire.


Papa : Tu n’as même pas honte.

Moi : Il faut qu’elle le sache. C’est elle qui va s’engager mais ce sont mes enfants et moi qui souffrons. J’irai à l’hôtel avec eux le 24 et nous rentrerons le 25 au soir comme des invités.

Leslie : (Impassible) Le bruit seulement oh.

Moi : Le bruit hein, ok. 

Alvine : Comme on dit '’le chien aboie mais la caravane passe’’.

Papa : Elle connaît son élément.


Ils se sont moqués de moi et on a finalisé le programme. Le 25 c’est à la maison et le 31 chez Paul après l’église pour ceux qui iront. Une heure plus tard, nos invités étaient partis. Je me suis retrouvé avec Leslie à la chambre. Je me suis posé la question de savoir si je devais maintenant lui dire l’échange que j’ai eu avec le pasteur pour la prévenir. Facilement elle s’inquiète et si elle doit préparer la fête de Noël avec ça comme information, cela va lui peser à l’esprit. Après je ne sais pas quand est-ce que ces gens vont m’attaquer du coup, je ne sais pas trop quoi faire. 

Je passe sous la douche et pendant mon bain, je décide d’attendre un peu, je verrai la tendance les semaines à venir et j’aviserai. Elle m’a remplacé à la douche pendant que je suis allé faire ma ronde habituelle avant de revenir me mettre au lit pour l’attendre. Elle est sortie déjà vêtue et s’est dirigée vers le dressing. Je me suis fait la réflexion selon laquelle ça faisait pratiquement trois mois que je ne l’avais plus touchée, un véritable exploit pour nous. Le boss est au garage et comme sont parties les choses, je ne sais pas pour combien de temps encore. Même la voir nue c’est fini. Pour éviter les dérapages, les seuls privilèges qui nous reste ce sont les bisous rapides sur les lèvres et les câlins. Je dors aussi avec elle tous les soirs en la serrant dans mes bras, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, je lui ai dit que je devais au moins ressentir sa chaleur toutes les nuits, même si on ne fait rien. C’est pour ça que l’option des chambres séparées a été éliminée dès le premier jour qu’elle l’a évoquée quand on a commencé le programme. Le côté positif dans tous ça, c’est que ça laisse à son corps le temps de se remettre de tout ce qu’elle a subi dernièrement comme opération. Elle n’est pas au courant mais le rattrapage sera violent, si nos derniers ne sortent pas dans ça, c’est que je ne m’appelle pas Mfoula. À cette pensée je souris tout seul.


Leslie : (Venant me trouver sur le lit) Qu’est-ce qui te fait sourire ?

Moi : (Souriant) Mes fils.

Leslie : Ils ont fait quoi ?

Moi : Je ne te parle pas d’Aimé et Amour.

Leslie : Donc tu parles de qui ?

Moi : De ceux qu’on aura quand nous allons reprendre notre sexualité.

Leslie : Tchuip. Tes filles ont à peine trois mois que déjà tu veux m’enceinter ? Je t’ai déjà dit que je ne tomberai plus enceinte sans la bague au doigt.

Moi : (Souriant) Si ce n’était pas à cause du travail que nous sommes en train de faire, je t’aurais déjà mis d’autres enfants dans le ventre et tu aurais accepté. Actuellement tu es très fertile vu que tu n’as toujours pas eu ton retour de couche et que tu ne sais pas où tu en es. Donc au lieu de faire la grande bouche, dis merci au Seigneur.

Leslie : N’importe quoi.

Moi : (Souriant) Tu es même déjà excitée rien qu’à l’idée de te faire prendre par moi.

Leslie : Esprit d’impudicité et de fornication qui est rentré dans cette chambre, je te chasse au nom de Jésus.


J’ai éclaté de rire, j’ai ri jusqu’à couler des larmes. Nous avons ensuite prié et je l’ai serré dans mes bras malgré son refus.


Moi : (Amusé, lui faisant un bisou dans le cou) Bonne nuit ma douce.

Leslie : Hum.

Moi : J’ai dit bonne nuit ma douce.

Leslie : Bonne nuit Archy.

Moi : Regarde moi.

Leslie : (Silence)

Moi : Oyame Mbazogho Leslie.

Leslie : (Se retournant pour me regarder) C’est comment avec moi cette nuit Mfoula ?

Moi : (La fixant dans les yeux, voix grave) Je t’aime.


Elle a eu la chair de poule sur le champ et n’a rien dit. Je lui ai fait un chaste baisé sur les lèvres avant de lui caresser le visage.


Moi : Fais de beaux rêves chérie.

Leslie : (Après un moment à me fixer dans les yeux) Toi aussi, je t’aime Archy.


Je lui ai souri puis fait un bisou sur le front avant d’éteindre les lumières et bien la caller sur moi. Je me suis endormi un sourire sur les lèvres (…)


 Un homme : Tu es conscient que dans quelques mois, tu devras me remplacer et que tu ne peux monter sur ce fauteuil si tu n’es pas marié ?

Mbazogho : J’en suis pleinement conscience père.

Le monsieur : Mais qu’est-ce que tu attends ?

Mbazogho : Les émissaires.

Le monsieur : C’est déjà les quatrième qui vont et reviennent sans résultats. Les parents de cette jeune fille ne sont pas dans ce village, laisse tomber cette fille et prends une jeune femme de chez nous.

Mbazogho : C’est Mefoumane que je veux père et je chercherai sa famille jusqu’à ce que je les trouve.

Le monsieur : Ça va faire deux ans maintenant.

Mbazogho : J’attendrai le temps qu’il faut et s’il faut que je m’y rendre moi-même, je le ferai.

Le monsieur : Le temps passe et la succession doit se faire mon fils, tu n’as plus le temps.

Mbazogho : Dans ce cas je renonce à ma position.

Le monsieur et la dame qui était à côté : Pardon ?

Mbazogho : J’ai dit que je renonce à mon titre.

La dame : (Se levant) Ce n’est pas possible Mbazogho, tu as perdu l’esprit .

Mbazogho : Je n’ai rien perdu mère.

La dame : Tu veux renoncer à ta position pour une jeune femme que tu as rencontré par hasard dans une forêt interdite au milieu de nulle part ? Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?

Mbazogho : (Silence)

La dame : J’espère que c’est la dernière fois que tu dis ce genre de choses sinon tu m’obligeras à prendre des mesures contre cette jeune fille. J’ai été claire ?

Mbazogho : Oui mère.

Le monsieur : (À la dame) Je t’avais bien dit que c’était une mauvaise idée d’accueillir cette jeune femme dans ce village, voici les retombées.

La dame : Il fera ce que nous lui dirons.

Le monsieur : Si dans un mois, nous n’avons aucune nouvelle des émissaires, nous organiserons ton mariage avec une jeune femme de chez nous. Tu as un mois pour trouver une solution. Me suis-je bien fait comprendre ?

Mbazogho : Oui père.

Le monsieur : Tu peux te retirer et dis à tes deux frères que je veux les voir.


Le jeune homme est sorti de la case dans laquelle ils étaient en train de parler et s’est rendu dans une autre où se trouvaient deux jeunes hommes, plus petit que lui et qui lui ressemblaient énormément .


Mbazogho : MBA, Mbeng vous êtes attendus dans la case principale.

Eux : Ok.


Ils sont sortis et ont été remplacés par l’un des hommes qui était avec lui dans la forêt.


Lui : Alors ?

Mbazogho : (Contrarié) J’ai un mois pour retrouver sa famille sinon je devrai renoncer à elle.

Lui : Vous devez comprendre la position de votre frère, le roi Mbazogho a été patient mais la date approche et les émissaires n’apportent rien comme nouvelle.

Mbazogho : Dans ce cas, j’irai moi-même.

Lui : (Écarquillant les yeux) Pardon ?

Mbazogho : J’ai dit que j’irai moi-même.

Lui : Vous savez que c’est impossible, vous n’avez pas le droit de sortir de ce village tout seul jusqu’à votre couronnement et jamais votre père ne vous autorisera à sortir d’ici avec une délégation.

Mbazogho : Je ne lui demanderai pas son avis.

Lui : Cette jeune femme vous a vraiment ensorcelé.

Mbazogho : Elle ne m’a rien fait, je l’aime, c’est différent.

Lui : Au point de remettre en cause vos valeurs et vous rebeller contre votre propre père ?

Mbazogho : (Silence)

Lui : (Soupirant après un long moment) J’irai à votre place. 

Mbazogho : (Visage heureux) C’est vrai ?

Lui : Oui. Si c’est la seule chose qui peut vous faire rester en sécurité ici, alors je le ferai. J’irai personnellement dans ce village chercher les parents de cette fille.

Mbazogho : Merci.

Lui : De rien. Je m’en vais me préparer, je prendrai la route cette nuit et je serai de retour dans deux semaines avec de vraies nouvelles et je ne me reposerai pas sans savoir pourquoi nous n’arrivons pas à les retrouver.

Mbazogho : Merci Obiang.


Il lui a fait un signe de tête et s’est retiré. Le jeune homme est sorti à son tour et suivi de quelques gardes, s’est rendu du côté de la rivière. Mefoumane y était avec trois femmes et deux gardes. Elle s’était d’avantage embellie depuis la fois où je l’avais vu dans la forêt. Une chose était sûre, elle était bien traitée. Lorsqu’elle l’a vu, elle l’a regardé avec les yeux brillants avant de baisser la tête. Sans l’ombre d’un doute, elle est amoureuse parce que c’est comme ça que Leslie me regarde aussi. Malgré moi, je me suis mise à sourire en regardant la scène.


Mbazogho : (Aux autres) Laissez nous tout seuls.


Ils se sont tous retirés et il s’est approché d’elle.


Mbazogho : Comment vas-tu ?

Mefoumane : (Regardant à terre) Je vais bien.

Mbazogho : (Relevant son visage pour qu’elle puisse le regarder dans les yeux) Je veux que tu me regardes quand tu t’adresses à moi, je te l’ai déjà dit.

Mefoumane : (Rougissant, petite voix) D’accord. 

Mbazogho : Viens, on va s’asseoir.


Ce qu’ils ont fait tous les deux en s’asseyant sur un tronc d’arbre.


Mbazogho : J’ai encore envoyé quelqu’un chez tes parents pour demander ta main.

Mefoumane : (Triste) Tu as dit que tous ceux qui sont partis ne les ont pas trouvé.

Mbazogho : Cette fois ci c’est différents, on va les retrouver.

Mefoumane : (Coulant une larme) Et si ce n’est pas le cas ?  Tu vas épouser une autre femme parce que tu dois remplacer ton père.

Mbazogho : (Prenant son visage en coupe) Je t’ai déjà dit que c’est toi que j’aime et personne d’autre. Nous allons retrouver tes parents et j’irai faire la dot. Jamais je n’epouserai une autre femme et si pour ça il faut que je renonce à ma position, je le ferai.

Mefoumane : Tu ne peux pas faire ça.

Mbazogho : Je t’ai dit que je le ferai. Tu seras ma femme Mefoumane, je te donne ma parole 


SECONDE CHANCE