Bonne lecture à vous 

J'avais si mal que je ne pouvais plus parler, j'ai pensé aux paroles d'Ismaël quand il essayait d'ouvrir mes yeux. J'ai commencé à pleurer en silence, mon mari en dépit de sa haine pour moi ne pouvait pas m'ignorer dans la douleur. Il est venu vers moi, il m'a demandé si j'allais bien, j'ai secoué la tête pour dire non. Il a essayé de m'aider à me relever, mais je n'ai pas réussi, alors il a décidé de me conduire à l'hôpital.

Cependant, Kadija se comportait comme si elle ne me connaissait pas aux yeux de mon mari.

Kadija : Tidiane, peux-tu me dire qui est cette folle qui vient m'attaquer chez moi ?

Tidiane : je suis désolé, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, elle n'est pas habituellement du genre agressif.

Kadija : ce n'est pas la réponse à ma question, qui est cette femme ?

Dans la douleur je la regarde jouer la personne qui ne me connaissait pas sans dire un mot, parce que j'avais réalisé que mon mari ne savait pas vraiment qui elle était.

- c'est Yacine, ma première épouse... aller Yacine vient, je te conduis à l'hôpital, répond-il en m'emmenant me mettre dans sa voiture.

- je suis désolée pour le terme, mais ta femme est très impolie, as-tu vu sa réaction ? Si jamais tu décides de la ramener, trouve-moi une autre maison parce que je ne m'imagine pas partager le même toit qu'elle. A-t-elle dit pendant que Tidiane m'aidait à monter dans la voiture.

Je ne dis rien, mon mari non plus, et après m'avoir aidé à monter dans la voiture, il entre également et démarre.

Pendant le trajet, il a téléphoné à Ahmed pour lui faire part de la situation parce qu'il croyait toujours que mon enfant était celui d'Ahmed

Au bout du fil :

Tidiane : allô, Ahmed ?

Ahmed : oui, tu veux quoi ?

Tidiane : tu es où ?

- Je suis chez moi, tu veux quelque chose ? Répond Ahmed sur la défensive

Tidiane : je t'appelle pour te faire savoir que Yacine s'est pris un coup dans le ventre après une bagarre avec ma femme. Je l'emmène à l'hôpital en ce moment, je te recommande de venir la chercher car la vie de ton enfant en dépend.

Ahmed : pour commencer, Yacine ne porte pas mon enfant et elle n'est pas sous ma responsabilité, si tu la détestes au point de ne pas vouloir l'aider dans ces moments, c'est ton problème

Tidiane : je ne prendrais pas en charge une grossesse qui ne m'appartient pas.

Ahmed : tu devrais consulter un psy

Tidiane : parce que je suis un fou peut-être ? Allô ! allo ! Ce crétin m'a raccroché au nez.

Comme Ahmed lui a raccroché au nez, il a appelé mon frère aîné pour le tenir informé, car il n'avait aucune intention de rester avec moi à l'hôpital.

À l'hôpital :

Peu après que nous soyons arrivés à l'hôpital, mon grand frère est arrivé très préoccupé par mon état, alors il a commencé à me chercher partout, parce qu'il ne savait pas quelle était ma chambre.

Il a cherché jusqu'à ce qu'il tombe sur Kevin, son ami depuis longtemps.

Kevin : Bouba, que viens-tu faire ici ?

- Kevin, heureusement que tu es là, je cherche ma petite sœur, elle a été emmenée ici par un monsieur, aide-moi à la retrouver s'il te plaît, dit mon frère

Kevin : nous avons eu une femme tout à l'heure, mais celle-ci est enceinte.

Bouba : oui, elle est enceinte, mais tu connais ma sœur Yacine, non ?

Kevin : Évidemment que je la connais, c'est parce que je n'ai pas encore vu cette femme.

Bouba : d'accord

Kevin: Allons voir si c'est elle.

II a emmené mon frère dans la pièce où j'étais.

Kevin : c'est elle, entre !

Bouba : mais pourquoi se trouve-t-elle dans cet état ?

Kevin : j'ai entendu dire qu'elle a été frappée au ventre dans une bagarre.

Bouba : dans une bagarre ?

Kevin : Oui, d'après l'homme qui l'a emmené ici.

Bouba : c'est étrange, il a dû se passer quelque chose, ce genre de chose ne lui ressemble pas.

Kevin : mais rassure-toi, son bébé va bien et elle est stable.

Bouba : je peux l'emmener à la maison quand elle se réveillera ?

Kevin : non, il faut qu'elle reste en observation jusqu'à demain.

Bouba : d'accord !

Je me suis réveillée un peu plus tard et j'ai commencé à pleurer silencieusement, j'étais complètement déprimée, j'avais du mal à croire que Kadija m'ait fait ça.

Le lendemain matin

Au bout du fil :

Nour : Bonjour Bouba, comment vas-tu ?

Bouba : Bonjour Nour, je me porte bien merci et toi ça va ?

Nour : oui, je vais bien merci, désolé pour le dérangement, je veux parler à ta sœur si elle est à côté, je n'arrive pas à la joindre sur son portable.

Bouba : elle est à côté, mais elle ne peut pas te parler pour l'instant, car elle est encore fragile.

Nour : Pourquoi elle est fragile ? Il s'est passé quelque chose ?

Bouba : elle a reçu un coup de pied au ventre hier soir lors une bagarre

Nour : quoi ? Vous êtes dans quel hôpital ?

Bouba : Il n'est pas nécessaire de venir ici, car nous rentrons à la maison.

Nour : d'accord, j'arrive à tout de suite

Bouba : Très bien !

À notre retour à la maison, j'ai demandé à mon frère de ne parler à personne de l'incident, il a accepté.

Nour est arrivée juste après que nous soyons rentrés.

- Qu'est-ce qui s'est passé Bouba ? Qui est cette personne sans cœur qui ose s'en prendre à une femme enceinte ? Commence Nour

Bouba : j'ignore exactement ce qui s'est passé, le médecin m'a dit que selon les explications de Tidiane, elle a reçu un coup au ventre au cours une bagarre

Nour : pendant une bagarre ? Non, c'est impossible, Yacine n'est pas du genre à se battre. Et qu'est-ce que ça a à voir avec Tidiane ?

Bouba : eh bien, il semble que l'incident a eu lieu chez lui, c'est lui qui l'a emmené à l'hôpital.

Nour : mais Yacine faisait quoi là-bas ?

Bouba :  je m'interroge aussi.

Elle s'est approchée de moi pour me demander gentiment ce qui s'était passée.

Nour : ça va, Yacine ?

Pas de réponse

Nour : comment tu te sens ? Ton frère m'a dit que tu t'étais battue avec quelqu'un, raconte-moi ce qui s'est passé.

Pas de réponse

Nour : c'est Tidiane qui t'a fait ça ?

Je fais signe que non en secouant la tête

- Alors qui t'a frappé et pourquoi tu t'es battue ? insiste-t-elle

- c'est elle qui a ruiné mon mariage, elle est à l'origine de tous mes malheurs, dis-je en pleurant à chaudes larmes

Nour : qui ?

Moi : elle a utilisé nos informations secrètes pour inventer tous ses mensonges pour m'éloigner de mon mari et ensuite me le voler.

Nour : je ne saisis rien.

Bouba : qu'est-ce que tu es allée faire ce type Yacine ? C'est ce que je n'arrive pas à comprendre moi

Moi : je n'ai pas été voir Tidiane, mais son épouse.

- peu importe ce que tu faisais là-bas, tu ne devrais pas mettre les pieds dans cette maison, dit mon grand frère très énervé

Moi : je te rappelle que je suis toujours sa femme, parce qu'il ne m'a pas encore répudiée.

- tu le vois encore comme ton mari ? Ce type a coupé les liens avec toi et sans perdre de temps, il t'a remplacée comme un morceau de gâteau en épousant une autre. Tout ceci n'est pas suffisant pour que tu comprennes qu'il ne veut plus de toi dans sa vie ? Poursuit-il d'un ton colérique

Nour : calme-toi Bouba, ne te mets pas en colère, ce qu'a fait Yacine, c'est l'attitude d'une femme jalouse.

Bouba : (fâchée) elle doit rester éloignée de ce type 

Nour : tu as entièrement raison, laisse-moi lui parler seule à seule s'il te plaît 

Il est parti sans rien dire.

Nour : bien,  arrête de pleurer et explique-moi ce qui s'est passé.

 Moi : hier, je suis curieusement retournée chez moi pour voir à quoi ressemblait la nouvelle femme de Tidiane et quand je suis arrivée là-bas, à ma surprise je trouve cette sorcière de Kadija en train d'embrasser mon mari sans gêne sur le canapé dans le salon 

Nour : quoi ?

Moi : c'est elle qui a tout manigancé, elle a brisé mon mariage pour me voler mon mari.

Je lui ai parlé de ce qu'Ismaël m'avait dit.

Nour : il n'existe pas de nom pour décrire cette vipère, mais ne la laisse pas prendre ce qui t'appartient, leur mariage est invalide puisque vous n'avez pas divorcé, tu dois te battre pour récupérer ton mari Yacine fais pas ce plaisir à Kadija 

- je suis totalement détruite intérieurement, mon frère a raison Nour, je crois que tout cela est suffisant pour comprendre le message... j'en ai marre de me ridiculiser pour un homme qui n'en a rien à foutre de moi, dis-je en séchant mes larmes 

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