Chapitre 15
Write by sokil
Chapitre 15 :
En lui tournant le dos, sa dernière phrase me fit me retourner sur le champ et la maîtrise que j’avais me fit garder le contrôle. Nous étions au couloir de l’immeuble et j’étais obligée de lui parler à voix basse mais cela suffit quand même assez pour que je lui signifie mon mécontentement.
- Pardon ? Répète ce que tu viens de dire ?
- Ok ! Ok ! Désolé, appelles moi comme tu veux, ce n’est qu’un détail !
- Méprends-toi ! Tu n’as pas d’ordres à me donner ! Tu crois que tu peux d’un simple claquement de doigt obtenir tout ce que tu veux ? Ok au boulot c’est autre chose tu règnes en maître là bas, tu ne respectes personne ! Tu te prends pour le centre de l’univers, tu penses que tu peux mettre tout le monde à tes pieds et pour finir tu crois que tu peux facilement m’avoir et me mettre dans ton lit ?
- Excuse-moi… Je ne…
- Alors méprends-toi ! Tu n’es qu’un enfant mal élevé et en plus d’être impoli, tu passes ton temps à regarder les gens de haut ! Ce n’est pas ça la vie. Tout ce que tu me racontes, Placide et toi-même, vous n’êtes que des menteurs, des fausses personnes imbues et … et…
- Calme-toi… Jaïda… Tout ce que je t’ai dit à propos de Placide c’est la vérité ! Et moi je ne suis pas ce que tu penses, ma vie est…
- Je me fou ce que tu vis ou encore comment est ta vie… Tu n’es qu’un gosse de riche capricieux, voilà !
- Nooon ! Pas du tout ! Je… Je…
- Oh ça va ! Passe une bonne nuit Jessé !!!
Je ne le laissai pas terminer sa phrase que je l’avais déjà toisé et je lui tournai le dos une fois de plus. Je l’entendis répondre à voix basse juste avant que je ne referme la porte.
- Ok… Bonne nuit !
C’est le claquement de la porte qu’il reçut en guise réponse. Pour le reste je m’en fichais éperdument qu’il aille se plaindre chez son paternel ; et son invitation à se joindre à eux pour cette excursion n’en valait pas la peine, j’étais catégorique. Encore énervée, je ne vis pas tante Sidonie assise au salon qui m’attendait, je passais devant elle sans la voir.
- C’est quoi ? Qu’est ce qui se passe ?
- Ah ! C’est rien ! C’est ce… ce … C’est le fils du Dg !
- Il a un problème ?
- Il a trop de problèmes !
- Je vois ! Il te fait la cour… N’est ce pas ?
- Oui ! Mais je n’ai pas envie d’en parler… Je ne suis pas intéressée ! Du tout du tout !
- Oui je sais ! Je veux juste te dire que tu es grande et mature, donc je n’ai pas à t’imposer des choix ! Mon souhait est juste que tu rencontres peut être quelqu’un de bien !
- Maman ! Je n’en veux pas ! Je n’arrive même plus à regarder un homme et à croire encore à ce qu’il pourrait me raconter ! Il m’a dit des choses à propos de Placide l’autre jour et maintenant il me dit le contraire… Ils sont pareils ! Les mêmes gens et il prétend ne pas être son ami ! N’importe quoi !
- Je crois qu’il a vraiment des problèmes !
- Je t’assure… Il est prétentieux ! Si tu le vois, il est capable de très mal te parler donc…
- Oui ! Oui ! Son oncle m’a dit qu’ils ont appris l’existence de ce fils il y a quelques années seulement ; ça a même crée beaucoup de problèmes dans le foyer de son cousin Mbela Victor ! Sa femme a fait une scène terrible!
- Ah bon ?
- Oui tu sais que je cause souvent avec Yves ; il m’a dit ça !
- Donc la femme de Victor n’est pas blanche ? Parce que Jessé est métis !
- Non je ne crois pas ! Il m’a juste dit que Jessé est le fils caché de Mbela Victor ! Il l’aurait eu une relation avec une européenne, alors qu’il était déjà marié !
- Je vois le genre.
- Son oncle me dit qu’il ne cherche personne de leur côté et que c’est quelqu’un d’extrêmement renfermé et timide !
- Qui ? Jessé ? Non c’est faux ! Il parle très mal aux gens !
- Je suis étonnée! Méfies toi quand même, comme il côtoie Placide, cela me semble un peu dangereux !
- Tout ce que je veux c’est de me débarrasser de Placide et de tout ce qui va avec !
Placide, lui je l’attendais tout simplement de pied ferme au pays. C’est sa sœur Sophie que je croisai le week-end au supermarché ; elle était accompagnée de Nathalie son autre sœur ; je faisais quelques achats. C’est elle qui m’aborda la première ; quant à Nathalie elle fit mine de ne pas m’avoir vue et continua son chemin.
- Caaaaa !!!! Ma BS ! Tu es méchante ! Tu nous as laissés tous tombés !
- Sophie ! Je vais te poser une question simple ! A qui la faute ?
- Ekie !!! Je sais que mon frère a dérangé le tour ci! Mais nous, nous avons toujours été de ton côté !
- Non ! Sophie ! Non ne dis pas ça ! Tout le monde savait, sauf moi !
- Mais moi je t’ai toujours tout dit ! Que c’était toi qu’on préférait et…
- Laisse tomber Sophie ! Il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez pas comprendre je préfère…
- Elle-même là elle avait perdu le bébé !
- Je ne veux même plus savoir… Tout ce que je sais c’est que tout le monde savait…
- Oui ! Mais c’est Placide le coupable nous on n’avait pas le choix, même la mater n’avait pas le choix ! Placide avait déjà atteint un degré très élevé, avant même que Placide ne commence à bosser, il était déjà dans ces choses et il l’a connaissait déjà !
- Ça a arrangé tout le monde !
- Mais bon tu as eu raison de te séparer de lui, moi-même j’avais mal pour toi ! Tu as bien fait de demander le divorce, même comme il ne veut pas ! Aujourd’hui je te vois tu es toute belle, pimpante ! J’ai appris que tu travailles maintenant dans une grande boîte !
- Je me bats ! Attends que quoi ? Placide dit quoi ? Qu’il… Qu’il ne veut pas quoi ?
- Il dit que c’est toi qui a demandé le divorce, mais moi je pense que tu as bien fait je t’assure !
- Il sera là quand ?
- En principe dans deux mois hein, mais je ne peux pas confirmer !
- Ok merci Sophie ! Passe une bonne journée !
Je n’avais même pas les mots pour désigner mon ressenti à ce moment là ! Je ne savais pas à quoi il jouait ce Placide. Je ne pus terminer mes courses normalement je finis par tout bâcler et de rebrousser chemin. Je n’avais pas eu la force de faire quoi que ce soit une fois de retour ; j’avais l’impression de me trouver dans une sorte de gouffre dont je ne trouverai pas l’issue. Je voyais la méchanceté même de Placide et son ingratitude. Non seulement il se la coulait douce avec cette Priscilla, mais en même temps il voulait donner l’impression à toute la république, du moins faire croire à toute sa famille que c’était moi la méchante ; mais il oubliait juste une chose, il avait oublié que l’avocat nous avait remis à chacun deux copies, une pour assignation aux fins de divorce et l’autre qui est la requête aux fins de divorce sur lesquels il était bien précisé que c’est lui qui avait bien demandé le divorce. Il ne pouvait donc pas mentir de cette façon ; mais comme c’était son fort, il prenait quand même la peine d’inventer des histoires à ce propos.
J’avais juste mal, très mal de me savoir dans cette situation rocambolesque. Je priai juste qu’il soit présent comme l’avait annoncé Sophie et que la procédure suive son cours. Cette fois ci je n’en parlai pas à ma tante, j’étais en même temps trop fatiguée de me plaindre pour ci ou pour ça. Il fallait que je gère et que je trouve une solution ; elle m’avait juste dit de persévérer dans les prières, de croire et d’espérer et que tout finirait par s’arranger. Mais surtout, que je devais rester positive et que le fait d’y penser tout le temps, me tuerait à petit feu. Elle m’avait conseillé de vivre normalement, de déstresser et de me détendre, de me libérer même l’esprit, mais je n’y parvenais pas. A chaque fois je me bloquais, je me braquai et je me refermais sur moi-même. Je n’avais pas envie de me distraire, ni même de me faire un tout petit peu plaisir ; je plongeais et je me noyais dans ma nouvelle vie spirituelle et dans mon travail.
Les week-end j’avais mes activités et en semaine je repartais tout simplement au boulot. Les commentaires des uns et des autres relatifs à cette excursion, je ne voulais pas les entendre. A peine avais je lancé à tous le bonjour que je courais vite m’enfermer dans mon bureau et faire mine de fourrer mon nez dans mon laptop, mais c’était peine perdue ; c’est chacun qui passait là à tour de rôle et se vantait tout en me faisant la pub, en commençant par Blandine, une autre de mes collègues.
- Oh miss tu as raté les bonnes choses !
- Ah oui ! Comme lesquelles Blandine ?
- Il y avait de tout, je dis bien de tout !
- Super !
- Non c’est vrai ! Piscine, balade, plage, bouffe et même la boîte ! Nous sommes tous allés en boîte ! Même le DG était là ! Et son fils aussi…
- Ça alors ! Tout le monde a dansé !
- Et comment ? Laisse-moi alors te raconter… Le fils du boss ! Mama tu sais comment il est un peu vantard là non ?
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Il était très calme et à la limite même timide… Il avait du mal à nous approcher ! Nous aussi nous l’avons snobé comme il fait souvent ici, mais on a eu pitié de lui ! Nous l’avons invité à se joindre à nous et il s’est détendu, au final il est bien sympa ! On a dansé avec lui jusqu’à l’aube je te dis !
- C’est bien !
Jess timide, sympa, je n’en croyais pas mes oreilles. Je l’écoutais juste Blandine mais sans vraiment porter un grand intérêt à son bavardage, sachant qu’elle voulait jouer un peu les intéressantes. Jess ne les laissait pas du tout indifférentes mais c’est sa froideur envers tous qui les décourageaient. En parlant de lui, j’avais remarqué qu’il s’était bien fait rare tout au courant de la semaine, ni même ce vendredi supposé être le jour de la clôture des derniers rapports que j’avais corrigé avec l’aide de tous ceux qui avaient pu assister aux séances de travail. Pensant que c’était sûrement une des ces sautes d’humeurs et qu’il jouait les garçons boudeurs voulant se faire prier, je ne cherchais pas à savoir pourquoi il était absent alors que tout le reste semblait s’en inquiéter ; le fait qu’il ne soit pas là ralentissait énormément le travail. Son père Victor avait été aussi absent toute la semaine et n’était de retour que ce jour, vendredi. Il avait effectué une mission dans la ville de Douala juste après l’excursion. Nous avions lui et moi une petite réunion de concertation comme tous les matins. Lui aussi ne manqua pas d’être très désagréable et très râleur ce matin là. Il grondait tout le monde à tort et à travers, on aurait dit qu’il s’était levé du pied gauche.
- Pourquoi vous ne m’avez pas apporté ces dossiers plutôt ?
- Monsieur vous n’étiez pas…
- Et vous croyez que c’est maintenant que je vais signer ça ? Ils sont déjà obsolètes ! Ils sont bons à jeter à la poubelle… Je ne les signerai pas !
- Je suis désolée… Monsieur … J’ai pensé que…
- Sortez ! Non attendez, notez dans mon agenda que j’ai rendez – vous cet après midi avec Jess ; il est … Très malade !
Lorsque je vis l’expression de son visage changer subitement et devenir soucieux, je compris que c’était vraiment sérieux. Les mouvements de ses mains jointes l’une contre l’autre montraient qu’il était inquiet pour lui. Il est vrai que nos rapports Jess et moi n’étaient pas amicaux et que je maintenais de la distance envers lui, mais j’étais quand même humaine et sensible ; j’eus de la peine pour lui, je compris que sa vie à lui n’était peut être pas si facile que ça et qu’il avait énormément de soucis dont je connaissais une infime partie mais dont je ne connaissais pas l’ampleur. Pascal me confirma plus tard que Jess n’allait pas bien.
- Tu sais ce qu’il a ?
- Je crois que c’est le changement de climat ! Toute la semaine il a refusé d’aller à l’hôpital pensant que c’était une petite fièvre ; mais ça n’a fait que s’aggraver alors nous sommes allés ce matin ; il a fait des examens, il attend les résultats !
- Ok tu me tiens au courant ! J’aimerai aller lui rendre visite à l’hôtel demain comme c’est samedi, c’est quelle chambre déjà ?
Je m’y rendis comme prévu ; ses réactions épidermiques je les craignais un peu ; tout ce qui importait c’est que je prenne des nouvelles de son état de santé. On ma toujours appris à rendre visite à un proche ou une connaissance malade, peu importe le type de relation qu’on a envers cette personne. Après avoir retrouvé le numéro de la chambre, je cognai ; il m’ouvrit ; je suppose qu’il eut le temps de voir à travers le judas que c’était bien moi. Il était très pâle et avait un peu fondu.
- Bonjour Jess ! Je … J’ai appris que tu es souffrant !
- Bonjour !
- Je t’ai apporté des yaourts, des fruits, des jus… Je ne sais pas si ça ira, je… J’ai juste pris ça comme ça !
- ---
- Je venais juste savoir comment ça va aujourd’hui !
Accoudé contre le mur juste à côté de la porte ouverte, il me regardait sans mot dire. Gênée j’eus l’impression que je parlais à un mûr.
- Bon ! Je ne vais pas te déranger longtemps, je venais juste savoir si ça allait mieux ! Bonne guérison alors ! Au revoir ! Tiens prends les tu les mettras au frais si tu veux !
Je finis par baisser la tête, et voulu m’en aller au plus vite ; je me sentis tellement ridicule d’être venue. Il ne changerait pas au final. C’est sa voix si faible qui me fit sursauter.
- Merci… Merci beaucoup Jaïda ! C’est très aimable à toi d’être venue ! Entre, ne reste pas là !
- Merci !
- Ne prêtes pas attention au décor, c’est le foutoir ici !
- Pas grave !
Il avait l’air très fatigué et semblait faire beaucoup d’efforts dans ses mouvements ; il m’invita à m’assoir sur le fauteuil situé juste à coté son lit ; il s’allongea par la suite et me regarda avec beaucoup d’attention, ce qui me mit très mal à l’aise. A cet instant là je ne sus quoi dire, et je fus par la suite intimidée, pareil pour lui ; je commençai à le réaliser au fur et à mesure que cette attitude faisait partie de son trait de caractère. Quelques secondes plus tard, je finis par prendre la parole afin de briser ce silence embarrassant.
- On… On a oublié de les mettre au frais, je peux ?
Il m’indiqua juste du doigt le petit frigo qui n’était pas très loin. Lorsque je revins m’assoir il avait toujours le même regard pâle et un peu livide, mais toujours insistant sur moi.
- Ce n’est que hier que j’ai appris que tu es malade. Alors j’ai pensé venir te voir ! Ça va mieux quand même ?
Il secoua juste la tête en guise d’affirmation et fit un geste de la main pour me signifier que ça allait un peu mieux.
- Tu prends quand même les médicaments ?
- Oui !
- On m’a dit que tu as fais des examens ! C’est pas alarmant j’espère !
- Je saurai !
- Ok !
Même silence gênant. Jess ne parlait pas et de temps en temps il tournait la tête de l’autre côté afin que je ne vois pas l’immense peine qu’il ressentait. Il semblait si épuisé et affaibli.
- Je … Je crois que tu es anémié; j’espère aussi qu’on t’a prescrit des vitamines !
Il fit juste signe de la tête pour dire oui, mais il avait toujours le visage détourné.
- Je vais alors te laisser te reposer ! Soigne-toi bien !
- Reste ! Reste encore un peu… S’il te plait !
- Tu as mangé ?
- Non ! Pas d’appétit !
- Il faut manger et prendre ces remèdes !
- Je vais le faire…
- Qu’est ce que tu as ici comme bouffe ?
- Je commande juste !
- Ok je vais commander pour toi !
- Merci !
Une heure de temps après, il avait finit par ingurgiter son plat de nourriture et ses médicaments. Il s’était un peu détendu, et à ma grande surprise il se mit à bavarder plus que d’habitude, de tout et de rien ; nous finîmes par rigoler un tout petit peu ; mais une seule chose me taraudait l’esprit et je mourrais d’envie de savoir.
- Jess ? Pourquoi ne vas-tu pas habiter chez ton père ou alors dans l’autre maison ? Ici c’est coûteux je trouve et en plus tu n’auras pas grand-chose à dépenser.
- C’est pas moi qui paie les frais d’hôtel ; je suis en mission.
- Je comprends ! Et tu préfères ça ? Ça ne me regarde pas mais vivre de cette façon alors que ta famille est tout prêt, ton père…
- Je ne connais pas ça, je n’ai pas grandit dans ce cadre… La famille ! Je ne suis pas habitué ! J’ai toujours vécu à distance, loin de mon père et même de ma mère. Mes parents je ne les ai jamais vu ensemble, ma mère vit sa vie en Europe, mon père vit sa vie ici avec sa famille ! Je ne veux gêner personne… J’ai toujours été habitué ainsi, à vivre seul.
- Mais ce père ? Il a l’air de te réclamer !
- Ce père comme tu dis, ne me réclame que lorsqu’il s’agit de ses intérêts ! Le reste il s’en fiche ! Je vais te prendre un exemple simple ; ça va faire une semaine que je suis malade et pas une fois il n’a daigné venir me voir ! Il attend juste que je sois guéri pour qu’il se remette à me harceler à longueur de journée pour son business. Je fais juste ce que j’ai à faire et si ça marche tant mieux pour lui ; ceux avec qui je travaille aux Etats Unis seront là dans trois mois, le temps qu’on finisse. Après ça je rentre.
- Ok ! Mais ton père n’est pas venu te voir ?
- Non !
- Je suis désolée, je ne savais pas !
- Tu ne peux savoir et même tu ne pouvais pas comprendre. Tout comme moi je ne pouvais pas savoir à propos de toi; je t’ai mal jugée dès le départ mais j’ai fini par comprendre. Et ce que je t’ai dit la dernière fois est vrai !
- Jess … je…
- Jaïda ? Peux-tu venir t’assoir près de moi ? N’aies pas peur !
- C’est que …
- Je sais ! Tu as peur des hommes, tu as été déçue et blessée ! Il n’en vaut pas la peine … Placide !
- Vous… Vous connaissez !
- On en parlera, on aura le temps d’en parler ! Mais sache que moi je ne suis pas le grand méchant loup ! On n’est pas amis ! Si on était amis tu penses que j’aurais ce courage là, celui de te raconter ce qu’il m’a fait ? Ou plutôt ce que lui et sa copine m’ont fait ?
- C'est-à-dire vouloir t’escroquer ?
- C’est plus grave… J’ai failli laisser ma peau ! Ils… Ils ont failli attenté à ma vie ! Je crois bien que c’est ça qui me rend malade ! J’ai commencé à ressentir des effets juste après notre clash et depuis lors, je tombe très souvent malade; je … ne sais pas, mais j’ai peur Jaïda !
- Oh mon Dieu Jess ! Il ne faut pas tarder… Si tu dis qu’ils t’ont fait quelque chose ce n’est pas la blague !
- Qu’est ce que tu veux dire ?
- C’est mystique ! Ils ont failli me tuer aussi, j’ai failli mourir, mais aujourd’hui ça va beaucoup mieux ! Si tu veux je peux t’aider !
- Vraiment ?
- Oui !
- J’ai vraiment tout essayé! Je sais que ça ne va rien donner à l’hôpital, c’est toujours comme ça, jusqu’à ce que les effets de la fatigue et tout ça disparaissent avant de réapparaître bien plus tard.
- Si je comprends bien ils ont dû te faire un truc et c’est ça qui te rend malade. Le prêtre qui m’a soigné va t’aider ne t’en fait pas. Il faut tout simplement agir vite.
- Je te fais confiance …
Je ne m’étais pas rendue compte que sa main était posée sur la mienne. Je l’a retirai timidement, ne voulant pas mélanger les choses. Il insista et me tendit la main afin que je le rejoigne sur le lit.
- Je veux juste que tu restes près de moi ! Rien d’autre ! Tu n’as rien à craindre !
Hésitante, je finis par me laisser faire, je m’allongeai contre lui ; il passa tout doucement son bras autour de mes épaules et je posai ma main sur sa poitrine ; Il avait l’air de se sentir beaucoup mieux et avait l’air apaisé.
- Merci de m’aider !
- Je vais t’aider … Jess !