Chapitre 15

Write by Anaëlle97

MADED 15


« La peur aggrave le mal sans y remédier. »

Citation de Antoine Claude Gabriel Jobert



**Fadima **

Mon père (criant à l’autre bout du fil) : explique moi pourquoi, il faut que ce soit Djeneba qui m’informe que ça ne va pas ? 


Cette fille je vais la tuer aujourd’hui, elle a osé appeler mon père pour lui faire des comptes rendus dans mon dos ? On aura tout vu. 

Moi : Pourquoi tu ne demandes pas ma version avant de te mettre à me crier dessus. Donc tout ce que te dis Djeneba est vrai ? 

Mon père : elle au moins elle ne m’a jamais menti et je ne vois pas pourquoi elle commencerait à le faire maintenant. 

Moi :C’est à moi que tu as confié un travail ou à elle ? Ne peux tu pas me faire confiance ? T’ai-je déjà déçu ? 

Mon père : J’en ai besoin urgemment Fa, débrouille toi,  j’ai quelque chose d’important à réaliser. Fa l’avenir de la famille est entre tes mains. 

Moi : Baba nana nâdamâa da la tarda da ni (Papa tu ne seras pas déçu) 

Mon père :Tô seï anjimâ ( À tout à l’heure ). Click


Je regarde le téléphone toute tremblante de rage, elle a osé m’attirer les foudres de mon père. Dans un élan de colère je lance mon téléphone contre un mur de ma chambre. J’ai horreur de me faire doubler. 

Je sors de ma chambre en claquant bruyamment la porte, Issouf n’est pas à la maison, Je peux donc régler mes comptes avec Djeneba. 

Je la trouve entrain de nettoyer la cuisine. 


Moi : ( m’exprimant avec toute la hargne dont je suis capable) Vois tu, ta place est exactement ici dans MA cuisine à faire le ménage pour moi !  Pas à jouer les espionnes pour le compte de mon père 

Djeneba : Mi kouka tché ( qu’est ce que tu viens de dire ? [ Les haoussa de la page si je fais des erreurs pardonnez moi oh])

Moi : Tu m’as très bien entendue ( ses yeux se sont rétrécis et les ailes des ses narines vibrent ), Si tu t’avises encore d’appeler mon père dans mon dos ou de me menacer, tu ne récupéreras plus Fawaz quand toute cette pagaille sera terminée. 


Elle affiche un air choqué, avant de passer à un air indigné 

Djeneba : Tu ne peux pas faire ça ! 

Moi : Regarde moi faire, tu ferais mieux de faire profil bas

Djeneba : Non De tu ne ferais pas ça 

Moi : Testes moi ! 


Je l’ai laissée dans la cuisine pour aller dans ma chambre. Une petite villageoise qui veut prendre les grands airs, n’importe quoi. Une fois dans ma chambre je ramasse les débris de mon téléphone, Je vais aller à l’agence Orange pour m’en acheter un autre et récupérer mes données. Tout ça ä cause de cette petite sotte pfff. 

Une fois mon téléphone changé, j’ai fais un tour chez une amie infirmière pour qu’elle me procure des somnifères. J’ai fait un petit saut chez Bouba pour voir Hadiza et je suis ensuite allée voir une cousine manche longue vers 18 heure. 

C’est en quelque sorte une grande sœur .

Elle s’appelle Bibata, c’est une amie de longue date,  quand elle s’est mariée avec ce vaut rien qu’elle appelle Mijïi (mari) , on a perdu contact puisqu’elle à quitté Agadez pour rejoindre son mari à Zinder .

Je me gare devant sa maison, son fils aîné est venir m’ouvrir le portail. Je l’ai trouvé au salon. 

Moi : (entrant)  Asalam aleikoum 

Biba :Amin aleikoum Salam, Hey Hadjia DIAKITE 

Moi : Eim Mataa Kader yanin ? (la femme de Kader c’est comment ? )

Biba :Alhamdoulilah wallaye. Zamna mana, ina Zoua (assieds toi j’arrive )

Elle est allée chercher une brique de jus de fruits et des verres. 

Biba : Ina guidon ? (Et la maison ? )

Moi : Guidon dâdâman wallaye (la maison se porte bien) 

On est resté à causer, jusqu’à ce que son mari ne rentre du boulot et que je demande à partir.  Parler de tout et de rien avec Biba m’a changé les idées, c’est plus détendue que je suis rentrée à la maison .

[••••]


J’écrase deux comprimé de somnifère dans une cuillère, avant de verser la poudre obtenue dans une brique de jus de fruits destinée à Issouf.  Djeneba appuyée contre la porte me me lance un regard perplexe.  Après avoir bien secouéle jus, j’ai servit le repas à Issouf qui n’a pas tardé à s’endormir . J’ai ensuite attendu jusqu’à tard dans la nuit vers 02 heure du matin pour passer à l’action . Je sors la petite calebasse cachée au fond de mon armoire, c’est là dedans que je recueille la bonne étoile des filles.  Quand elles habitaient ici, Je n’avais pas besoin de faire des voyages astraux.  Je dois maintenant faire un petit voyage qui me mènera chez Machou . Mon père m’a montré comment faire pour propulser mon esprit hors de mon corps et aller où je veux.  Je me suis couchée sur le dos avec la calebasse posée sur mon ventre, Les deux mains posées de part et d’autre  de la calebasse .

Je régule ma respiration et je pense à mon âme se détachant de mon enveloppe charnelle. La calebasse est devenue froide, c’est grâce à elle que je peux arriver à mes fins et c’est son pouvoir qui préservera mon corps le temps que je revienne.  Le froid de la calebasse se répand peu à peu dans tout mon corps.  J’ai l’impression d’être plongée dans un bac d’eau glacée.  J’ai directement la nausée, Je déteste cette sensation comme si l’ange de la mort était là avec sa faucheuse. Je suis aspirée par un petit tourbillon qui qui me détache de mon corps que j’admire quelques secondes avant de me téléporter chez Machou. 

Les grillons chantent et tout le quartier est endormi. Je le perds quelques secondes dans la maison avant de trouver la chambre de Zarha, mais elle est en éveil à apprendre ses cours. Ablatou est endormis sur le lit de sa sœur. Je suis allée près d’elle ,vu que je suis dans un état paranormal, Zarha ne me voit pas. Je pose la calebasse près de la tête de Ablatou et je l’ouvre à l’intérieur ,il y a un talisman.  Je met le talisman sur sa tête et quelques instant plus tard une sorte de brume jaunâtre. J’ai retiré le talisman et j’ai refermé la calebasse. Au moment où je m’apprêtais à sortir quand Machou à ouvert la porte , nos visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre . Elle scrute la chambre le mine froncée, Je sens le pression m’étouffer .

Machou : Za pardon repose toi un peu et mes tes yeux un peu plus loin de cet ordinateur 

Zarha :Maman j’ai tellement de cours 

Machou : Oui je sais mais tu ne peux pas tout apprendre en une nuit 

Zarha a un PC ? Depuis quand, Issouf a refusé de lui en prendre pourtant. J’ai vraiment sous estimé Machou. 

Zarha :Ok Mman 

Machou : À tout à l’heure 


Elle a encore scruté le chambre avant de s’en aller. 




*Machou *


Je referme la porte , cette fille va se tuer au travail . Surtout depuis que son père lui a remis cet ordinateur et elle a l’air encore plus motivée d’ailleurs ,Je ne sais pas à quoi il joue. Attendre sa fille devant l’université pour lui offrir un ordinateur, qu’il avait bien de lui prendre. À part tout tout ça c’est autre chose qui me tracasse, Je me suis réveillée parce que j’ai fait un cauchemar où mes filles se faisaient maltraitées. Je suis sortie vérifier si tout allait bien . Ces enfants c’est ma vie, Si quelqu’un les touche, il m’a aussi aussi touché. 


Le matin 

Zarha est à la maison aujourd’hui, parce que ce sont ses congés de révision, Abla et Nabi sont déjà parties pour l’école ,quant à moi je suis me route pour le boulot .

Dernierement j’ai été transférée vers l’agence principale de la Sonibank.  

Aujourd’hui je vais enfin connaître ma collègue de travail, nous sommes sensées être trois,  mais la troisième avait quelques problèmes personnels à régler d’après mon supérieur . Vu que je suis nouvelle parmi eux, on ne me dit pas tout. 

A mon arrivée au boulot,  j’ai tout de suite remarqué une autre voiture garée, une Toyota Corolla rouge.  J’te suis entrée à l’intérieur . Elle était déjà à son poste. Je suis passée par là salle de repos pour avoirs accès à mon box. 

C’est une jeune dame dans la trentaine de teint noir, Elle a les traits tirés, Elle porte un complet pantalon de couleur marron avec chemise noire en dessous. Pourquoi noire ? 


Moi :Bonjour, Je suis Machcourath 

Elle : Ah oui bonjour, Je suis Essénam 

Son prénom est peu fréquent et elle a une tonalité Mina

Moi : Essénam c’est ça ? Vous êtes Nigérienne ? 

Elle : Oui mais je suis d’origine Togolaise 

Moi : Ah bon ? J’ai aussi des origines Béninoises  

Elle : alors là ! Enchantée 

Moi : Enchantée aussi 


Le chef est revenu plus tard lui souhaiter la bienvenue et lui présenter ses condoléances c’est là que j’ai compris qu’elle est veuve. 

Ça me fait bizarre, certes je ne suis pas en bon terme avec Issouf mais je préfère le savoir en vie et en bonne santé. 

Le reste de la journée est passée sans situations particulières, ou non.  Il y a un homme assez intriguant qui est venu pour qu’on lui ouvre un compte épargne.  Ce qui m’a intrigué c’est sa manie à regarder derrière lui, il observe tout autour de lui d’un air angoissé. C’est un malien, il a ouvert un compte épargne avec pour premier versement une somme de sept millions de francs cfa.  A chaque bruit fort il sursaute avant même d’avoir réfléchit à l’origine du bruit. Encore plus intriguant il a l’accent Béninois pour un malien. 


Bref je ferais mieux de rentrer chez moi. 



**Francis ATAKOUN (Sylvain OBOSSOU) **

Moussa M’BAYE :J’ai tenu le coup dernièrement grâce à ça, dit il fièrement en poussant la calebasse vers moi. 

J’ai toute de suite été envahit de la douce chaleur qui émane d’elle.

Moi : (me reprenant) Qu’est-ce que c’est ? 

Moussa : un peu de chance 


Il a encore plus poussé la calebasse vers lui d’un air encourageant 

Moi : qu’est ce que vous voulez que j’en fasse ? 

Moussa : Cela devrait vous permettre de rétablir tous les liens qui n’ont pas été renoués. 

Moi : est ce que ça vient de l’une des filles dont j’ai entendu parler ? 

Moussa : De l’une d’elles et ceci n’est qu’une infirme partie 


« Infirme partie » ?  Oga Abdul avait donc raison, elles ont une bonne étoile de ouf.  La bonne étoile de certaines personnes remplira à peine cette calebasse. 

Moi : je veux aller sur place 

Moussa : (surpris)  quoi ? 

Moi : je veux aller pour mener moi-même les opérations petites perles et le simple fait que je soit marié à juste l'une d’entre elles nous suffira largement. 

Moussa : vous marier l’une d’entre elles ? 

Moi :Oui

Moussa : Ce sont des enfants ! ! 

Moi : L’aîné à déjà ses 18 ans,  Elle est donc majeure est vaccinée ! 



***Pendant ce temps à Cotonou ***


**Luna GBEDJI **

Je ferme mon bureau fébrilement en regardant de part et d’autre , en me hâtant d’aller vers ma voiture.  Depuis à peu près une semaine ma vie, revire lentement au cauchemar  Je me dépêche de fermer la portière de ma voiture pour souffler un coup. Chaise fois que je met pied à l’extérieur , j’ai peur de le voir me tomber dessus et de me faire revivre mon pire cauchemar.  J’ai eu du mal à sortir la tête de l’eau et apprend qu’il s’est évadé m’empêche de dormir la nuit.  Comment a-t-il fait ? 


Bang bang bang 

Des coups secs frappés contre la vitre me font sursauter et me ratatiner  sur mon siège.  Je lève la tête toute tremblante et je me sens encore plus à bout de nerfs. Il s’agit du Dr SOSSA Dorian , un collègue.  Il est chirurgien pédiatrique. 

Je me compose une mine avant de baisser la vitre .

Moi : Qu’est ce qu’il y a ?  (dis je de but en blanc) 

Dr SOSSA : La politesse ce n’est pas  pour les chiens,  mademoiselle GBEDJI, bonsoir on dit,  aller répéter ! 

Moi : (prise de court et bégayant)  bon.........bonsoir 

Dr SOSSA : voilà c’est déjà mieux. Je veux juste savoir pour quand vous avez prévu la césarienne de la patiente du lit 47


Moi : dans deux jours,  au cas où il y aura une modification de la date, Je vous tiendrai informé 

Dr SOSSA : OK merci et bonne soirée .

Avant que je n’ai le temps de répondre, il était déjà partit. Je remonte la vitre et je prend le chemin de la maison. Une fois dans le trafic dense de Cotonou mes pensées se dirigent vers mon grand frère, Sylvain. 

Je ne me suis pas présenté, Je suis Luna GBEDJI, j’ai 26 ans et je suis gynécologue obstétricienne.  A 13 ans j’ai été violée à de multiple reprise par mon frère aîné Sylvain OBOSSOU, qui est aussi à l’origine du décès de ma mère (cf l’histoire Luna mes larmes) 

Il a été emprisonné depuis presque onze ans et il vient de s’échapper . J’ai peur qu’il pense à se venger vu que c’est grâce aux preuves que j’ai accumulé contre lui,  qu’il à été envoyer en prison. J’ai peur qu’il me fasse revivre des horreurs.

Pendant mes études de médecine en France , j’ai tout fait pour passer outre tout en enchaînant les relations désastreuses l’une après l’autre . Je n’ai toujours pas pu m’épanouir sur le plan émotionnel et sur le plan sexuel. Pendant toutes les relations sexuelles qui ont suivis mes viols, Je me suis fermer comme une huître, Je ne ressentais rien. Je voulais voir si avec d’autres hommes ça se passerait mieux, mais il faut croire que non. 


En revenant au Bénin, j’ai décidé de faire profil bas. Mon travail c’est tout ce sur quoi je me concentre actuellement. Je roule jusqu’à chez moi où je trouve sans étonnement mon père garé.  Depuis qu’on a reçu la nouvelle de l’évasion il vient chaque soir vérifier si tout est en règle dans la maison. 

J’ai l’impression de vivre en sursis. 



*Trois jours plus tard à la gare 3 STV de Zinder *

**Sidiki M’BAYE **


Le bus en provenance de Agadez vient de garer, Je regarde les passagers descendre. Je repère rapidement Francis, c’est un homme dans la fin trentaine, de teint noir. Il doit faire dans les 1m 78. Il a une corpulence filiforme. Mon père m’a demandé d’être son guide et qu’il est très important pour nous. Il doit charmer une fille nommée Zarha qui s’avère être une amie à ma chérie Mariama. On s’est brièvement, avant que je ne l’invite à monter dans la voiture pour qu’on rentre. 



*Paris *

*Bonaventure CLERGÉ *

Ma femme me regarde d’un air réprobateur pendant que je fais mes valises. Miranda ma femme s’est placée au niveau de la porte les bras croisés. 

Miranda : Tu ne peux pas y aller sans moi, il a tué ma sœur 

Moi : Mira on ne peut pas y aller tous les deux. Qui va s’occuper de Wyatt ? 

Mira : mais je veux y aller, Je n’imagine même pas comment Luna doit se sentir 

Moi :( la rassurant)  j’irai prendre de ses nouvelle dès que je serai là bas


Elle croisé ses bras sur sa poitrine.  Ma Reine m’en veut parce que je refuse qu’elle vienne avec moi au Bénin. Je lui ai dit que c’est pour Wyatt mais en réalité, je veux m’assurer qu’il n’y à aucun danger. Avec cet homme qui s’est évadé je suis très inquiet. Ça fait dix ans qu’on essayé tous d’oublier son existence et voilà qu’il s’évade avec je ne sais quel plan diabolique en tête, Dieu seul sait. 

J’ai passé des années de ma vie à chercher le moyen de le faire boucler. Il a tué la sœur de ma femme sans traces, sans témoin, Avec un alibi en béton armé. Ma femme Miranda l’a alors suivit au Bénin pour se rapprocher de lui et collecter des indices, mais on a découvert que le sort qu’il réservait à sa sœur était bien pire que celui qu’il à imposé à la sœur de ma femme. Il trempait dans des trucs mystiques raison pour laquelle il a violé sa petite sœur Luna qui avait treize ans à l’époque à multiples reprises . Cet homme est un monstre et apprendre qu’il s’est évadé de prison me donne des aigreurs d’estomac . Étant donné que j’ai participé à son emprisonnement mon chef m’a autorisé à aller au Bénin voir comment il a pu s’évader et retrouver sa trace si possible. 

Mira : promet moi de faire attention à toi ( dit elle en venant m’enlacer )

Moi : c’est promis Babe ( elle reserre son étreinte) 


Je suis Bonaventure CLERGÉ, inspecteur de la police française. Je suis marié et père d’un garçon de six ans. 




On loue ,on commente, on partage. 

Les bises 

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