Chapitre 16
Write by Anaëlle97
MADED CHAPITRE 16 : Le loup dans la bergerie
*Luna GBEDJI *
C’est par cet après midi d’une chaleur étouffante que le Dr SOSSA à décidé de me faire travailler grrrr
J’ai finis mes consultations depuis 11h 30 minutes . Il a débarqué dans mon bureau voulant à tout prix qu’on mette les choses au point pour une intervention chirurgicale qui aura lieu le lendemain. Il est chirurgien pédiatrique mais il met aussi un point d’honneur à ce que la vie de la mère ne soit pas mise en danger. Il dit souvent « un bébé sans sa mère, c’est injuste » . Il affiche toujours une mine triste quand il dit cette phrase, Je ne sais pas si ça vient de son vécu. Mais il m’agace ,j’ai comme l’impression d’être surveiller par rapport à mon travail. Être au bloc opératoire avec lui me donne chaque fois l’impression de passer un examen. Je suis déjà pointilleuse sur mon travail, mais à cause de lui, Je le suis trois fois plus. Ne laissant rien au hasard. Chaque fois que je dois pratiqué une césarienne sur une femme portant une grossesse à risque dont le(s) enfant(s) est (sont) en dangers, Je subit l’inspection de monsieur. Il va parfois jusqu’à me faire réciter la procédure chirurgicale que je dois suivre. C’est un bon chirurgien, mais avec un comportement exécrable.
Ça fait plus de trois heures que nous sommes entrain d’établir une procédure et il n’est toujours pas satisfait parce que la mère cours encore un risque de 30% ,ce qui est assez élevé comme pronostic. Dans un bloc opératoire, tout peut arriver, Les miracles comme les horreurs
Sage femme (ouvrant la porte en fracas) : docteur grossesse de six mois et demi avec décollement du placenta et saignements abondants on la prépare pour le bloc
Moi : (me levant pour aller dans la salle de bain attenante à mon bureau) vous avez son groupe sanguin ?
Sage femme : Oui les poches de sang sont déjà en chemin, Le kit pour la césarienne à déjà été acheté par la famille
Je me déshabille rapidement pour enfilé ma tenue de bloc. Je sors en courant suivie de près par le Dr SOSSA.
Je passe désinfecter mes mains avant de rentrer dans le bloc opératoire, Une infirmière me sert une blouse chirurgicale que j’enfile . Une petite marre de sang s’est déjà formée sur le billard. Je porte des gants stériles et je suis prête à attaquer.
Étant donné qu’il s’agit d’une procédure d’urgence ,j’incise la peau de façon verticale au dessus du pubis. Ce n’est pas une procédure orthodoxe mais ça permet de gagner du temps vu qu’il s’agit d’une extrême urgence. La patiente est inconsciente et pâle malgré la transfusion de sang. Après avoir écarté les muscles j’incise l’utérus toujours à la verticale comme il s’agit d’une grossesse non à terme. Cela me permet de gagner de précieuses secondes. Je dépose vite le bistouri dans un haricot et je passe mes mains dans l’ouverture pour extraire le bébé dont le moniteur signale une baisse du rythme cardiaque et il ne pleure pas, Il est tout violacé. Je coupe le cordon ombilical et je tend le bébé au Dr SOSSA qui s’en va de suite vers le service néonatale. Je reconcentre mon énergie sur la mère. J’extrais le placenta, Je fais un lavage rapidement pour extraire les caillots de sang qui se formaient déjà et je referme. Je vérifie si ses signes vitaux sont stables avant de quitter le bloc le cœur battant. La mère étant hors de danger, toute mon inquiétude se tourne vers le bébé. Je me débarrasse de ma blouse chirurgicale et je vais au service de néonat.
En voyant la tête que fait le Dr SOSSA j’ai tout de suite compris que le bébé n’a pas survécu.
Il a fallut attendre le lendemain que la mère une jeune fille de quinze ans se réveille pour lui annoncer la nouvelle.
Moi : Je suis vraiment désolé de vous annoncer cette mauvaise nouvelle, mais le bébé n’a pas survécu
J’ai la gorge sèche.
Dr SOSSA : nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour le sauver
La mère de la jeune fille ne cessait de pleurer, La fille elle-même est de marbre. Elle n’a eu aucune réaction jusque là
Moi : Souhaitez vous voir votre bébé ?
Elle eu un mouvement de répulsion
Elle : Non ne l’amener pas près de moi, tout ce qu’il représente me dégoûte. Il est une abomination sans nom.
Sa mère :Ne parle pas…
Elle : je t’ai dit qu’il me violait mais tu ne m’as pas cru, tu as parlé d’élucubrations d’une adolescente. Je t’ai dit que le regard de Papa à mon égard à changé mais tu persistais à voir en lui le mari parfait (pleurant) C’est ton mari parfait, MON PÈRE qui m’a violé jusqu’à me mettre enceinte. J’ai essayé de te dire mais tu ne m’as pas cru ! Quand j’ai décidé de sortir dehors demandé de l’aide il m’a bastonné comme une chienne et maintenant tu pleures ? Tu veux que je fasse quoi ? Que je prenne mon frère ou mon fils dans les bras pour lui dire quoi ?
L’entendre m’a plongé dans mes fantômes du passé, moi je n’ai pas gardé la grossesse de mon frère, j’ai essayé d’avorter et ça a faillit me coûter la vie. Je sens la moutarde me monter au nez et les larmes coulées sur mes joues. Mon cœur cogne de façon efreinée dans ma poitrine. J’ai juste envie de me recroqueviller en position fœtale et de pleurer. J’ai mal pour elle et j’ai mal pour moi parce qu’on ne guérit jamais. Je sors de la chambre en bousculant le Dr SOSSA. Je cours dans les couloirs comme une folle pour aller dans mon bureau, je e fond littéralement en larmes .
Je pleure de tout mon soûl, c’est rare que je soit autant submergée par mes émotions. Je fais dos à la porte, mon visage entre mes mains.
Quand j’ai sentis des bras m’entourer ,j’ai sursauté.
Dr SOSSA : (murmurant) shuuut shuut
Je m’effondre de plus belle. J’ai horreur de pleurnicher mais je ne peux m’en empêcher.
Je suis resté dans ses bras pendant les minutes qui ont suivis, jusqu’à ce que je me sois complètement calmée.
Il attendu que je sois complètement calmée et il est reparti en me rappelant notre intervention qui aura lieu dans quelques heures.
Les heures qui ont suivis, Je me suis concentrée sur mon boulot, même si je rentre c’est pour tourné en rond. J’ai fait un sommeil de quelques minutes pour me remettre les idées en place.
Pendant toute l’intervention ,Je me suis comportée en stricte professionnel face à lui, mais en dehors du bloc je l’ai évité comme la peste.
*Zinder*
*Francis (Sylvain )*
Je regarde le visage de la jeune fille sur mon téléphone, Elle a tellement l’air pure et innocente, Elle me rappelle Luna. Si naïve, docile et gentille. Depuis mon arrivée à Zinder je n’ai toujours pas pu voir Zarha et pour cause elle est confinée chez elle à réviser pour ses examens. C’est la petite amie de Sidiki qui lui a dit. Il va falloir que je patiente .
*Machou *
Je plie mon tapis de prière que je dépose ensuite sur mon lit. Depuis quelques temps, j’ai la sordide impression d’avoir toujours quelqu’un derrière moi qui m’espionne . Je faisais déjà mes prières quotidiennes mais je m’y suis sérieusement mise. Mes filles n’ont que moi, Je ne peux pas me permettre que quelque chose de mal m’arrive .
Je lis beaucoup le Coran dernièrement et je récite les sourates de protection sur ma famille. Peut être que je deviens paranoïaque, ou Zarha m’a transmis son stress mais j’ai un sentiment de danger imminent qui me broie les entrailles chaque fois que je dois laisser mes filles seules. Je dors très peu dernièrement et le reste de la nuit je la passe à prier. Je ne sais pas comment j’arrive à tenir debout au boulot.
J’ai l’impression que c’est le calme avant la tempête et ça ne me plaît pas. Fadima et Alizéta on vite lâché prise ce qui n’est pas dans leur habitudes du tout.
Je vais aller mettre l’eau au feu pour le petit déjeuner des filles. Je pari que Zarha est encore devant ses cahiers, j’ai beau lui dire de faire doucement, mais rien à y faire, elle est trop têtue.
*Zarha *
Les premiers rayons de soleil entrent dans ma chambre quand je ferme mon cahier de Chimie. J’ai vraiment hâte que cet examen passe mon cerveau n’en peut plus. J’ai de plus de mal à faire entrer les informations là dedans.
Couchée sur mon lit je fixe le plafond en essayant de m’endormir mais rien n’y fait. Le stress de l’examen me tue à petit feu. Je dois absolument réussir, Je n’ai pas le choix. Si moi je réussit je pourrai aider Maman à assurer l’avenir de les petites sœurs aussi, nous devons nous en sortir vaille que vaille, même si je dois apprendre jusqu’à épuisement, Je vais me reposer une fois morte.
Grincement de porte….
C’est sûrement Maman qui est déjà debout.
Je ferme les yeux et j’essaye de trouver le sommeil pendant quelques minutes ,ce qui s’avère infructueux. Je me lève pour aider Maman dans les tâches ménagères.
•Cotonou •
*Luna *
Le soleil est déjà haut dans le ciel quand je décide de rentrer chez moi, de toute façon je n’ai pas le choix, mon chef service m’a menacé de me mettre en arrêt maladie pour trois jours si je ne rentre pas.
Comme vous pouvez le deviner, j’ai tenu le Dr SOSSA le plus loin possible de moi. Chaque fois que je me rappelle avoir pleuré dans ses bras, j’ai envie de creuser un trou bien profond et de rentrer dedans et je ne plus jamais en sortir . Je trouve tellement pathétique !
Je range mes affaires avec rage dans mon sac .
Je m’apprête à ôter ma blouse quand la porte de mon bureau s’est ouverte, laissant apparaître la tête du DR SOSSA. Non pas lui pitié.
Lui : je vous dérange ?
Moi : ça se voit tant que ça ? Je ne vous ai pas autorisé à entrer dans mon bureau
Lui : (faisant comme si je n’avais rien dis) j’ai eu l’impression que vous m’éviter , ai-je vu juste ? (fit-il en fermant la porte et m’observant )
Un sentiment de honte et de colère s’est rapidement dissout dans mes entrailles.
Moi : (rassemblant le peu de dignité et de self contrôle qu’il me reste) Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez et pourquoi est ce que je vous éviterez ( fis je en faisant mine de le narguer ouvertement)
Lui : ça n’a donc aucun rapport avec ce qui s’est passé ?
Moi : qu’est ce qui s’est passé ?
Lui : ce qui s’est passé quand cette patiente à raconter son histoire de viol
Koum
J’ai les jambes en coton, j’ai dû contre le mur et respirer pourme donner un minimum de contenance.
Lui : vous êtes sûre que tout va bien ?
Moi : OUI TRES BIEN ( j’ai crié sans m’en rendre compte)
Lui : vous êtes sûre ? ( fit-il en comblant la distance entre nous)
Moi : si vous êtes venu joué les héros pour demoiselle en détresse…..
Lui : taisez vous
Il a parlé entre les dents, j’ai senti son souffle sur mon front
Moi : je ne vous permet pas de..
Lui : j’ai dit silence. (j’ai l’impression d’être une petite fille qu’on gronde) Vu que vous êtes sûre d’aller bien et que vous ne m’evitez en aucun cas, que diriez vous de passer la journée avec moi demain ?
Moi : pa….passer la journée avec vous (murmurais je dans un souffle)
Lui : c’est exactement ça , à moins que vous ne m’évitiez.
Moi : j’ai déjà un tas de choses à faire demain
Lui : OK (prenant mon téléphone, j’étais interloquée) Je vous laisse quand même mon contact au cas où vous changiez d’avis .
Il a tapé et enregistré son numéro de téléphone.
Puis il est sorti. Me laissant là contre le mur, comme une petite souris apeurée. Je doute vraiment que je vais changer d’avis .
Je regarde l’écran de mon téléphone, c’est écrit Sofian. Quel toupet.
Je fourre mon téléphone et le reste de mes affaires dans mon sac , et je rentre chez moi. J’ai bien évidemment retrouvé mon père qui m’attendait devant chez moi. Une fois rassuré que tout allait bien, il est reparti.
J’ai passé la soirée à écrire avec Hermione et Tati mes plus vieilles amies. Elles ont voulues qu’on fasse une petite sortie entre filles mais j’ai décliné l’offre étant trop fatiguée. J’ai vidéun grand pot de glace au chocolat en zappant les chaînes toute la soirée ne trouvant pas mon bonheur.
(……)
J’ouvre péniblement les yeux avec les rayons de soleil qui me viennent en plein visage ce matin. Je me suis endormie sur le canapé et la télé est toujours allumée et fais un effet de fond sonore. Je me décide à faire un peu de ménage dans la maison.
(…….)
Une fois la maison rangée et ma douche pris je me suis retrouvée à tourner en rond dans la maison, ne sachant pas quoi faire de ma journée. Je joue à Soda crush sur mon téléphone pendant cinq minutes et ça m’ennuyais déjà. Je regarde l’heure …..09h 55
Je soupire et vais fouiller mon WhatsApp, j’ai un tas de contact, mais je ne leur écrit presque jamais, Je vais juste regarder les statuts et les photos de profil pour passer le temps. Je defilais ma liste de contact quand je suis tombé sur celui de Sofian, j’avais même oublié celui là. J’aurai zappé mais j’ai cliqué pour voir sa photo de profil, ça m’a fait tout drôle de le voir souriant, j’ignorais même qu’il à des fossettes vu que je ne l’ai jamais sourire. J’ai observé sa photo pendant quelques secondes et j’ai écris à Tati.
« Mme GARBA ? »
Tati est mariée depuis environ quatre mois, donc je passe mon temps à l’appeler Mme GARBA depuis
« ouiiiiiii »
« va aux champs «
« lol trop d’impolitesse dans ton corps »
« Tati je m’ennuie à la maison »
« Que je fasse quoi maintenant ? »
« je ne sais pas »
« il y a un collègue qui m’as invité à passé la journée je ne sais où là mais je préfère rester chez moi »
« il s’appelle comment ? Et tu ne viens pas juste de dire que tu t’ennuyais à la maison ? »
« Pourquoi connaître son nom vu qu’il n’y aura rien »
« Est-ce que moi Tati j’ai dit qu’il y aura quelque chose ? Si tu te fais des idées ne me les attribue pas. Maintenant rester à la maison ça va t’apporter quoi ? »
« J’ai l’impression qu’il m’a invité par pitié parce que j’ai pleuré dans ses bras »
« Toi Luna ? Tu as pleuré ? C’est une blague ? »
« Bien sûr que non ooorh Tati »
« Orh quoi ? Continue comme ça et tu vas finir vieille fille avec cinq chat »
« J’ai fait quoi encore ? »
« Regarde ne m’énerve pas je suis au boulot, l’enfant des gens t’invite et tu fais la fine bouche vas à gauche tchrrrrrr »
Le temps que je réponde elle était déjà hors ligne. Bin je vais lui écrire pour lui dire que je suis pour…
« Bonjour Sofian, c’est Luna »
« Bonjour Luna »
« La journée est toujours d’actualité ? »
« Seriez vous entrain d’accepter ma proposition ? »
« je n’ai rien d’autre à faire donc »
« Indiquer moi votre maison, Je vais passer vous chercher »
……..
Après lui avoir indiqué la maison, Je cours me changer me maquiller légèrement. Je me fais un petit sac avec une tenue de rechange, ma pommade, ma brosse à dent, des sous vêtements.
J’ai à peine finit de me préparer que j’entends la sonnette de la maison retentir. Il a été rapide dite donc !
Je sors lui ouvrir le portail, après avoir bien tout fermé.
Il était tout frais dans un pantalon en lin beige et une chemise légère assortie. Son parfum est musqué et piquant, j’ai légèrement le vertige.
Lui : Bonjour Luna
Moi :Bonjour Sofian (fis je du bout des lèvres)
L’atmosphère est assez bizarre, aucun de nous n’a l’air de savoir comment réagir…
Lui : donne ton sac je vais le mettre derrière
Je le lui ai tendu, Il l’a mis derrière et m’as ouvert la portière passager de devant
Lui : j’avais oublié de te dire de préparer un sac pour la nuit, heureusement que tu y as pensé, me dit il en refermant la portière.
« pour la nuit ? »
Je sens tous mes sens se réveiller et se mettre en alerte. Mais une petite voix me murmure « si tu ne comptais pas passer la nuit pourquoi avoir fait un sac pour l’occasion ? » .
Juste au cas où……..
Ça fait plusieurs minutes qu’on à démarré, Il a mis une musique douce pour détendre l’atmosphère . Je me suis mise dans ma bulle pour laisser le paysage défiler sous mes yeux. On a pris la route qui mène à Ouidah ( la ville où était rassemblé les esclaves au temps coloniaux pour être déporté vers l’Amérique , elle est située en bordure de mer à environ 02h de route grand max de Cotonou).
Pendant ce temps à Cotonou
*Inspecteur Clergé *
Me revoilà à Cotonou avec sa chaleur étouffante. J’ai atterri ce matin. Je n’ai pas prévenu Luna de mon arrivée car elle aurait tout fait pour m’en dissuader. J’ai été accueilli et logé au Camp militaire Guézo . J’ai tenté plusieurs fois d’appeler Luna mais son numéro est off pour le moment. Elle doit être à l’hôpital et sa batterie s’est déchargée . Poir le moment je vais rencontrer le directeur de la prison civile de Cotonou qui a accepté de me rencontrer vu que c’est moi qui ai coffré notre fugitif.
À mon arrivée j’ai tout de suite été conduis dans le bureau du directeur qui m’attendais manifestement. C’est un homme trapu de taille moyenne avec une brioche qui menace d’exploser les boutons de sa chemise tellement elle est serrée. Il se lève et me serre la matin avec vigueur.
Le Dr : soyez le bienvenu Monsieur CLERGÉ, que puis je pour vous ?
Moi : loin de moi la pensée de venir vous défier sur votre propre territoire mais comme vous le savez j’etais en charge de l’affaire qui a mené à l’incarceration de Sylvain OBOSSOU, j’aimerais donc avoir de plus amples informations sur les circonstances de son évasion.
Il a joint ses mains et m’a observé pendant quelques secondes.
Le Dr : à vrai dire Monsieur Clergé, un regard neuf serait plus que la bienvenue sur cette affaire. Voyez vous jusque là personne n’a compris comment il s’est évadé. Il a juste disparu, volatilisé. Tout ça le vaut un rapport aux autorités supérieur car voyez vous j’ai cette prison et toutes les personnes qui y entrent chaque jour sous ma responsabilité et qu’un prisonnier disparaisse ainsi me trouble.
Je ne m’attendais pas à cette réponse, Il doit être désespéré pour demandé mon aide.
Moi : vos hommes ont-ils fouillé dans l’enceinte poir chercher un point d’évasion ?
Le Dr : en effet ils l’ont et ils sont revenus bredouille.
Moi : si vous le permettez j’aimerais voir ça de mes yeux
Le Dr : bien sûr suivez moi
On a quitté la confortable climatisation du bureau pour tomber dans la fournaise de la cour centrale.
Le Dr : agent Serge je veut avoir accès à la cellule de Monsieur OBOSSOU Sylvain
Le Serge en question nous a devancé au pas de course vers la cellule en question. L’odeur m’a tout de suite retourné l’estomac . Une odeur de sueur, de pisse, de selles et de microbes en putréfaction et pour raison au fond de la pièce se trouve un seau qui doit sûrement servir de toilette et qui doit être vidé chaque matin et des nattes défraîchies et rapeciées avec le temps sont entassées dans un autre coin .
J’observe la pièce, les murs qui je suppose étaient blanc ont pris une couleur marron, Je ne sais pas mais quelque chose me chiffonne. Le mur du fond est légèrement plus pâle dans une zone en bas, un peu comme quand on détruit une partie d’un mur et qu’on reconstruit, Le contraste se remarque toujours. Je m’avance vers le mur concerné et je commence par tapoter un peu au dessus de la zone mais ça sonne sourd, mais dès que je tapote sur la zone le bruit est plus qu’éloquent. Le directeur s’est mis à se tortillé dans tous les sens en fusillant son agent du regard. Je met une légère pression sur la zone mais rien ne se passe, Je commence alors par poussé un peu plus de toutes mes forces et la partie du mir s’est mis à reculé jusqu’à libéré un passage assez grand pour qu’une personne de la carrure de Sylvain puisse passer à travers. Le salaud !
Le Dr : même si il a réussi à sortir par là, c’est encore un autre mur et celui-ci en béton armé qui l’attend
Moi : je suppose que fois hors de la cellule quelqu’un l’a aidé à sortir par la grande porte
Le Dr : il y aurait une taupe dans ma prison, qu’à cela ne tienne ( fit il véhément, faisant frémir sa moustache)
Moi : vos hommes n’ont pas remarqué ce qui m’a à peine pris cinq minutes à comprendre ? Ils ont creusé un passage dans le mur et ils l’ont ensuit comblé avec du plâtre, mais ils ont choisit une mauvaise couleur pour le camouflage.
Le Dr :………
Si ce criminel a des agents dans la poche la tâche ne va vraiment pas être facile pardi..
*Luna*
Je m’attendais à ce qu’on aille à la plage ou un truc du genre mais on est finalement pas allé à Ouidah enfin presque pas… ….
On est à Djègbadji, une ville où l’activité principale est l’extraction du sel. D’après ce que j’ai compris cette maison est à l’un de ses oncles. C’est juste magnifique.
C’est un maison sur pilotis faite en bois et en verre essentiellement avec une vue direct sur le lac. Le contraste entre le rustique et le moderne est tellement bien élaboré que je me demande si je suis toujours au Bénin. C’est un endroit tellement calme et tellement apaisant. Excusez moi mais je ne savais pas qu’il y avait des endroits comme ça, Il faut vraiment sortir pour découvrir des merveilles.
Après m’avoir fait visité la maison, Il m’a montré MA chambre (ouf j’avais peur qu’il ait cru qu’il allait ce passer quelque chose) et il s’est absenté en me demandant de me mettre à l’aise . Il n’est pas très bavard.
À son retour, j’ai compris qu’il était allé faire quelque courses pour la maison étant donné que les placards étaient presque vides. On a rangé les courses et il m’a emmené me promener dans les environs de la maison.
Je me demande ce qui m’as pris d’accepter son offre et ce que je fais ici. Je me sens vraiment mal à l’aise , j’espère qu’il ne pense pas qu’il y a quelque chose entre nous ! Non enfin, Il n’a rien fait dans ce sens.
On est entrain de marcher sur la plage et le couché de soleil est magnifique.
Il n’a rien dit, tout le long de notre balade. La seule fois qu’il m’a adressé la parole, c’est pour me demander sur le menu de ce soir. On s’est mis à la cuisine tous les deux. Ça m’a étonné de le voir en tablier avec les manches retroussées dévoilant ses bras musclés et recouvert d’un léger duvet de poil.
Lui : le spectacle te plaît ?
Prise en flag ! Si j’étais blanche je suis sûre que j’aurai rougis , j’ai fais mine de me concentrer sur ce que je suis sensée faire. Il doit sûrement rire de moi, qu’elle mijorée ! Pour aggraver mon malaise naissant, La cuisine est petite donc nos dos se frottaient presque tout le temps. Il est resté de marbre en mode « self control total » , Je me sens stupide d’un coup. Je rassemble mes idées qui s’éparpillaient pour me concentrer sur la cuisson du riz au curry que j’ai mis au feu.
*Pendant ce temps à Cotonou *
*Bonaventure CLERGE *
J’envoie un coup de poing en l’air en espérant frapper un objet imaginaire tellement la peur et la colère s’insinuent dans mes veines . Je prends mon téléphone pour reessayer de l’appeler mais ça sonne hors zone. Sa maison est fermée à clé et son père non plus n’a aucune idée d’où elle peut bien être. Il n’a pas osé venir kidnapper Luna. Sans rien laisser pour nous narguer je ne pense pas. Mais qu’elle explication il peut y avoir à tout ça ?
*Djègbadji*
*Sofian SOSSA *
Je suis réveillé par des murmures ou devrais-je dire des plaintes, en ouvrant les yeux le son de la télé et sa luminosité m’ont aveuglés. Je me souviens avoir été entrain de regarder un film avec Luna. Elle est dans un autre divan entrain de faire une crise, Elle balance des poings en l’air et essaye de se débattre.
« tu es mon grand frère ……….tu ne devrais pas faire ça » se plaint elle
Avec la luminosité de la télé, Je peux voir des larmes sur son visage
« Tu me fais maaalllll… …. » les larmes coulaient de plus belle
Je me suis rapproché d’elle et j’ai essayé de la réveiller
Moi : Luna… …Luna… …reveille toi, tu fais un cauchemar… …
Elle gesticulait toujours , Je l’ai relevée et je l’ai prise dans mes bras, elle a essayé de me repousser mais j’ai persister jusqu’à ce que ses sanglots se transforment en reniflements lents et réguliers.
Je l’ai porté jusqu’à sa chambre et je l’ai mise dans son lit. Je pense qu’elle est gêné parce qu’elle évite mon regard comme quand elle m’evitait à l’hopital.
Luna : tu peux rester avec moi s’il te plaît ? J’ai …….peur
Moi : Euh OK
Je ne sais pas trop comment me comporter avec elle, ce n’était qu’un cauchemar sa réaction est exacerbée.
Je me suis couché sur la couverture. Je peux sentir la chaleur de son corps à travers. Je pense qu’elle regrette déjà de m’avoir demandé de resté.
Luna : tu ne veux pas coucher avec moi…je ne t’attire pas c’est ça ?
Moi :…….
Luna : mon frère m’a violé plusieurs fois quand j’étais gamine pour des rituels sectaire, depuis je passe tout ce que je recherche chez un homme et tout ce qu’ils recherche généralement chez moi c’est le sexe
Je met quelques secondes à assimiler sa révélation
Moi : ton frère t’a. …
Luna : je suis même tombée enceinte et j’ai essayé d’avorter ,ça a faillit me coûter la vie
Seigneur ,Je comprends mieux sa réaction quand la patiente à donné les raisons pour lesquelles, Elle ne veut pas voir la dépouille de son enfant. Quel genre de personne fait ça ? À sa sœur ?
Elle ne faisait pas un cauchemar elle révivait un viol. Je ne sais exactement comment décrire mes sentiments en ce moment .
Moi : c’est pourquoi tu as craquer à l’hôpital ?
Luna : je ne pensais pas craquer….snif
J’ai passé mes bras autour d’elle
Moi :c’est normal de craquer, j’aime venir ici quand j’ai du temps libre quand je sens que la pression devient grande j’ai juste pensé que ça te ferait du bien. Je n’aurai jamais pensé c’était ça la raison. (silence) Ça t’arrive souvent de faire des cauchemars où tu revis, toutes ces horreurs ?
Luna : ça faisait longtemps et je pensais avoir enfin pu tourner la page, mais il a fallu qu’il s’évade
Je manque de suffoquer, Je tousse à en avoir les larmes aux yeux
Luna : tu vas bien ?
Moi : (entre deux quintes de toux) ton frère s’est évadé ?
À part les picotements dans ma gorge je sens un grand sentiment d’antipathie naître en moi pour cet individu, limite je ressens de la colère.
Le lendemain
On est en route pour Cotonou et nous sommes presque arrivés chez Luna d’ailleurs . Elle s’est assoupie. La regarder dormir paisiblement me calme parce que depuis hier soir mon sang fait des tours et des tours, j’ai envie de casser quelque chose. À peine je me gare devant chez elle que deux hommes, l’un de peau mat et jeune, et l’autre d’âge plus mûr avec une ressemblance frappante pour Luna, se précipitent vers la voiture.
Je secoue légèrement Luna pour la réveiller.
En voyant les deux hommes, elle est surprise mais affiche un air coupable en ouvrant la voiture. Je descends avec elle. Elle saute dans des bras du plus jeune, j’ai eu un léger pincement au cœur.
Le jeune : mais tu étais passé où ?
Le vieux : Luna, kounnoubla wou tché ( ai pitié de moi) ne me fais pas avoir une crise cardiaque avant mon heure
Moi : je suis désolée, Je voulais juste un peu de temps loin de tout ça
Le jeune : j’ai presque lancé une alerte kidnapping
Luna : j’étais avec Sofian, Je ne craignais rien
Les deux hommes ont enfin prêté attention à ma personne .
Luna : je vous présente Sofian ,c’est un collègue de travail. Sofian Voici l’inspecteur Bonaventure CLERGE et mon père.
Moi : enchanté de faire votre connaissance, Je m’excuse des circonstances.
Chacun d’entre eux m’a donné sa poignée de main la plus vigoureuse.
Luna : entrez tous, on va boire quelque chose
Moi : je dois y aller
Le vieux : suivez nous jeune homme.
Vous m’avez manqué beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup, j’ai enfin finis l’année et mes examens malgré les grèves incessantes hier matin. So Voici le chapitre 16 tant attendu.
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Les bises
Ma Team