Chapitre 15 : Ascendance

Write by Verdo

 DE COUPLES* (Roman)

Chapitre 15 : Ascendance.

  - Florent, est-ce que tu m'aimes toujours après toutes ces années ?

Je ne sus pas exactement quoi lui répondre à vrai dire. Je fis demi tour et vint m'asseoir à son chevet tout en caressant ses cheveux. Soudainement, c'était comme si j'avais préalablement préparé tout un speech pour elle.
  - Écoute Aliwa, tant de choses sont passées et nous ont entraînés avec. Ne parlons pas maintenant d'amour. Il faut que tu ailles mieux pour que nous en discutions. Mais ce que tu ne dois pas oublier, c'est que je tiens beaucoup à toi et que je ne te lâcherai plus d'une semelle. (Rires...)

Un léger sourire apparut sur ses lèvres. Elle approcha sa main et  serra la mienne. Ses yeux rayonnèrent  de nouveau. Je me rendis compte que c'était ce qu'elle recherchait lorsqu'elle m'avait posé la question.
Quelque chose me frappa. C'était bien évidemment la petite tâche noire qu'elle avait sur son index comme dans les photos du commissaire de police. C'est bizarre parce que je ne l'avais jamais remarquée auparavant.

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Le chef de bande d'Alima fut interrogé avec tous les moyens de bord nécéssaire afin qu'il puisse dire la vérité. Hélas, têtu comme une mule, il n'avait pas dit un seul mot pour aider l'inspecteur à boucler l'enquête. Néanmoins, il fut envoyé en prison tout comme sa complice.

Dans mon quartier, tout semblait redevenir normal. Ceux qui me regardaient d'un mauvais oeil avaient subitement changé de comportement à mon égard. Ce matin, je reçus une délégation du quartier chez moi. Elle était venue me présenter des excuses au nom de tout le monde sur la façon dont j'avais été traité depuis que cette histoire avait commencé. Adjiya était celle qui avait pris le devant. Elle avait pris la parole et avait fait un tas de discours qui sincèrement ne m'avait pas emballé mais j'avais fait  semblant d'être scotché jusqu'au bout. Après qu'elle eût fini de bavarder, les autres aussi me présentèrent des excuses à tour de rôle et me faisaient croire qu'ils compatissaient aussi à ma douleur. Vraisemblablement, seul moi savais ce par quoi je passais par et ce que je ressentais. Dans cette affaire,  ce que j'appris était qu'il ne faut jamais compter sur quelqu'un pour éviter d'être déçu. L'homme est un loup solitaire et lorsque l'on se fit à cette idée, rien ne pourra plus le décevoir. Dans cette affaire, même ma propre famille ne m'avait pas soutenu. Plutôt ils m'avaient mis la pression pour que je me remarie vite. Et voilà le problème de Paméla que ma mère orchestra sans qu'elle ne bouge le petit doigt pour m'aider à le résoudre.
L'homme doit être intègre et loyale envers lui même. Il faut être délicat dans ses décisions et assumer ses choix au moment opportun car, personne n'a le droit de diriger la vie de l'autre vu que chacun a ses propres soucis auxquels il doit faire face.
Je remerciai la délégation d'être passée. Je n'avais aucun problème avec elle malgré tout ce qu'elle m'avait fait traverser. Ce qui m'importait en ce moment était que ma propre vie se résolut à un nouveau départ car le bonheur et la joie de vivre, je les avais perdus depuis belle lurette. Les erreurs, j'en avais faites aussi et je crois que c'est à travers cela que l'on parvient à se mettre sur sa droiture.

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****Quelques jours plus tard...****

  - Florent, nous sommes à l'écoute. Pourquoi nous as-tu réunis ce matin? Me demanda mon oncle devant toute l'assemblée après les salutations.
  - Merci mon oncle. Je viens respectueusement vous annoncer ma démission de la direction générale de l'entreprise. J'ai pensé à moi ces derniers mois et j'ai décidé de me focaliser sur mes projets personnels. À compter de ce jour, je ne serai plus Directeur Général de l'entreprise familiale. Mon jeune frère Laurent a beaucoup appris de moi ces dernières années et je crois qu'il est outillé pour prendre la relève.

Soupirs dans la salle...

  - Florent, personne n'a jamais démissionné de la direction générale de l'entreprise familiale alors pourquoi veux-tu nous infliger un truc pareil? Avec l'histoire de ta femme, nous étions traités de tous dans la presse pendant longtemps et voilà que tu veux à nouveau nous livrer à la vindicte ?
  - J'ai des projets personnels mon oncle et je ne pourrais pas les réaliser si je suis Directeur. Et en plus c'est à cause de tous ces problèmes que je veux me retirer. Ce serait mieux pour moi et pour tout le monde que je me retire.
  - Et quels sont ces projets?
  - Comme je viens de le signifier mon oncle, ce sont des projets personnels.

Mes parents me regardaient bizarrement sans rien dire. Mon père brisa le silence en me disant que si je faisais cela, je ne ferai plus partie de la famille et à ma mère de me convaincre de changer d'idée pour éviter la colère de tout le monde. Dans tout ce tohu bohu, ce ne fut que Laurent qui prit ma défense. Il leur fit comprendre qu'ils devaient accepter ma décision car cela ne servait à rien de me  forcer à diriger l'entreprise si je n'avais plus envie. Mais ces derniers ne voyaient pas les choses de cette manière. Je compris que pour que je sois autonome et responsable dans mes prises de décisions, je devais quitter le joug familial au cas contraire, je serais nuits et jours obligé de respecter à la lettre ce qu'ils m'imposent. Je ne me voyais plus dans ça.

  - Je vous ai tous écoutés. Mais ma décision, je l'ai déjà prise. Les conséquences m'importent peu. Je vous remercie de m'avoir soutenu depuis toutes ces années. Il est maintenant temps que je m'en aille.
  - Mais Florent! N'as-tu pas attendu tout ce qu'on vient de te dire?
  - Arrête maman. Ça suffit. Je ne suis pas un enfant pour que vous me dictiez à la lettre tout ce que je dois faire. As-tu oublié que tu as fait entrer Pamela dans ma vie et elle me crée des problèmes actuellement ? Veux-tu que je déballe tout? Je ne veux plus diriger l'entreprise et ça m'est égal ce que vous pensez.

Je les quittai avec un grand soulagement. C'était la première fois que je faisais face aux décisions de ma famille et je crois que dorénavant, çe serait pareil.

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  - Paméla, voici les clés de la nouvelle maison que je vous ai achetée. D'ici quelques jours, tu dois y aménager toi et le bébé.
  - Non. Il n'est pas question que je bouge d'ici en laissant la place à ces tarées de jumelle. Jétais très explicite la dernière fois.
  - Bon d'accord. Il n'y a pas de soucis. Tu peux y rester. Ce sera comme tu voudras.
  - Ah je savais que tu allais changer d'avis. Tu feras quoi de la nouvelle maison?
  - Je verrai quoi faire avec dans les prochains jours.

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J'attendis l'agent immobilier et l'acheteur au rendez-vous. Une demie heure plus tard, ils arrivèrent à bord d'une jeep noire. Nous discutâmes longuement après les salutations et nous nous mîmes d'accord sur un prix. Ensuite nous nous fixâmes rendez-vous dans quelques jours chez un notaire pour tout officialiser.

Une semaine plus tard, nous signâmes les papiers de vente de la maison chez le notaire. Je profitai de l'absence de Paméla qui partit au supermarché faire des courses pour emballer mes affaires et allai m'installer dans la nouvelle maison que je lui avais achetée avec le majordome.

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Aliwa allait mieux. Elle avait été libérée. Après avoir passé tous les tests de la police, elle fut déclarée innocente. Je l'avais ramenée à la maison et engageai une infirmière pour l'aider à aller mieux davantage. Elle prit soin de me narrer tout depuis le début. Cela faisait longtemps voire même plusieurs piges qu'elle avait été séquestrée par sa sœur jumelle. Ce fut une semaine après notre mariage précisément lorsque nous étions rentrés de notre lune de miel. Elle était partie pour une mission à l'étranger. Selon ses dires, elle n'avait jamais effectué cette mission d'un mois. Ce fut à cet instant que sa sœur la séquestra et la força à tout lui apprendre sur elle, moi et ma famille et même sur ses propres souvenirs c'est à dire les moments passés avec moi. Elle l'avait menacée de me tuer si elle n'obtempérait pas. Mais la seule chose qu'elle lui avait cachée était le soir où elle avait été agressée; le soir où je l'avais sauvée de la mort. Elle me confia également aussi que cette dernière lui avait dit que leur mère l'avait vendu à une famille paysanne qui avait des difficultés à enfanter à leur naissance...

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  - Bonjour monsieur le directeur.
  - Bonjour mon ami Florent. Que me vaut l'honneur de ta visite?
  - Eh bien, je ne suis pas venu seul. La police est juste derrière la porte. À présent, je veux que vous m'expliquiez la raison pour laquelle vous m'avez menti lorsque j'étais venu vous voir à propos de ma femme.
  - Quoi? Balbutia-t-il. Je vous ai menti comment?
  - Je sais tout monsieur. Que vous êtes complices avec Alima sinon vous m'auriez tout dit.
  - Je ne sais pas de quoi vous parlez, je n'ai plus rien à vous dire. Dorénavant adressez-vous à mon avocat si vous voulez me parler.
  - Eh bien vous n'en avez pas besoin dit le commissaire en faisant irruption dans la salle. Monsieur le directeur, je vous arrête pour complicité de meurtre et séquestration. Tout ce que vous direz sera retenu contre vous.
  - Quoi ? Non écoutez, je n'ai rien fait. Je vais vous dire la vérité. Elle a menacé de tuer toute ma famille...

À suivre...

NB : Que pensez-vous de l'attitude de Florent envers sa famille?

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais.

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