CHAPITRE 15 : Les vrais coupables

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JE L'AIME MALGRÉ MOI Roman)


CHAPITRE 15 : Les vrais coupables. 


<<Hormis le mariage, rien ne plaît tant aux filles qu'une peine de cœur, de temps à autre.>>

    

Jane Austen...


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Albert ne dit rien de concret au commissaire. Il reconnut avoir eu des liaisons avec Aïcha mais tous les deux s'etaient perdus de vue il 'y a un bon moment donc il n'avait non plus aucune idée de la raison pour laquelle elle s'était retrouvée morte chez moi d'autant plus qu'il ne connaissait même pas chez moi. Le commissaire décida de me garder jusqu'à mon audience préliminaire. Emeline voulut rester avec moi mais j'insistai pour qu'elle parte se reposer vu son état. Dans la nuit tardive, Minsha m'appela et m'informa qu'elle était passée chez Alain et que ce dernier lui avait remis les deux cent mille francs comme je les lui avais demandés. Elle me rassura qu'elle partait même immédiatement chez la reine mère pour que la cérémonie de ma libération soit faite. 


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La salle d'audience était noire de monde. Je pouvais facilement voir dans la foulée mes parents, Emeline, quelques amis du travail  et certains voisins qui probablement croyaient en mon innocence. Pas de traces de Minsha. Albert aussi était là avec une femme; sûrement la sienne. Mon avocat me rassura de ne pas paniquer; qu'il avait fait une petite enquête et que cela avait porté ses fruits; que de juste le laisser faire son travail et dans quelques heures, j'allais retrouver ma liberté. Le juge entra dans la salle. Tout le monde se leva et le salua. Il ouvrit l'audience. Durant tout le déroulement du procès, je pensais à Minsha et la raison pour laquelle elle était absente. Elle devrait normalement me soutenir dans ces genres de moments. Hélas, je ne devais me contenter que de mes parents et d'Emeline. Puis vint le moment où le juge devait délibérer. Mon avocat se leva et s'approcha de lui. Il fit signe de la main au procureur de le rejoindre également. Ils prirent au moins trois à quatre minutes pour discuter. L'on pouvait voir très clairement que le procureur était en désaccord avec le sujet de discussion vu ses gestuels. Le calme revint finalement. Ils avaient finalement trouvé une solution idoine. Ils revinrent à leurs places respectives et le juge demanda à mon avocat de faire venir à la barre la femme de qui il parlait. C'était la femme d'Albert. Elle se leva et s'exécuta. L'on pouvait lire de la peur dans les yeux d'Albert. Il n'arrêtait pas de la regarder  avec méfiance jusqu'à ce qu'elle ne s'asseye à la barre. L'on lui demanda de jurer que tout ce qui allait sortir de sa bouche est vrai; ce qu'elle fit. Mon avocat se leva et l'interrogea.


  - Bonjour madame. Pouvez-vous vous présenter à la cour ? Commença-t-il.

  - Bonjour monsieur. Je m'appelle Séssimé et je suis la femme d'Albert.

  - Merci madame Séssimé. Et qui est Albert? Est-il ici? Si oui pouvez-vous nous le désigner pour que monsieur le juge le connaisse?

  - Oui. C'est lui assis en costume là bas. Dit-elle en désignant Albert de la main.

  - Qu'avez-vous à nous dire concernant cette affaire madame Séssimé?

  - Okay. Voilà ce qui s'est réellement passé. Il y'a un moment que j'ai découvert que mon mari me trompe avec une autre femme. J'ai fait des recherches et il s'est avéré que c'est Aïcha la femme avec qui il me trompe. Je me suis tue par peur qu'il m'accuse de l'espionner. Mais il y a une semaine, Aïcha est venue à la maison et voulait voir Albert pour selon elle discuter d'un sujet délicat qui concernait Alassane. Albert était absent. Alors j'ai voulu mettre tout au clair avec elle. Mais elle ne semblait pas coopérer et nous en sommes arrivées aux mains. Nous nous sommes sévèrement battues et je l'ai finalement assommée à la tête avec un pot de fleur. Albert s'est mis dans tous ses états à son retour. Il m'a interdit de le raconter à qui que ce soit et m'a promis de s'en occuper. Nous avons caché le corps et tout nettoyé puis il est parti. À son retour la nuit tardive, il m'a montré un trousseau de clés et m'a dit qu'il avait trouvé finalement la solution. Sur ce, il a emporté le corps avec lui. C'est lorsque j'ai vu aux infos que le corps a été retrouvé dans la maison d'Alassane que j'ai compris que c'est son trousseau de clés et qu'il en avait fait le double. Mais je ne pouvais rien dire puisqu'il me l'a interdit. L'avocat est venu me voir et je n'en pouvais pas de garder encore cette histoire en moi pour qu'un innocent aille en prison alors je lui ai tout craché en négociant au passage une diminution de peine. J'ai tué Aïcha mais c'était un accident.

 

Toute monde s'écria. Albert avait la tête baissée. Je ne pouvais pas croire qu'il pourrait être capable d'une chose pareille. C'est en ce moment que je me souviens que lors de notre dernière rencontre, il avait récupéré ma clé lorsque j'étais allé me soulager et me l'avait remis à mon retour sous prétexte que je l'avais laissé tomber par terre. Il avait sans doute profité de ce petit moment pour les mouler et en faire des doubles plus tard.  


  - Elle ment monsieur le juge. S'écria Albert en se levant et en se dirigeant vers sa femme mais il fut arrêté en chemin par les agents. 

  - C'est vrai monsieur le juge. J'ai tué Aïcha et Albert s'est chargé du corps. Voici la preuve; le trousseau de clés dont il m'avait parlé. Je parie que c'est le même si on le comparait à celui d'Alassane. 


Le juge demanda à ce qu'on lui fasse voir mon trousseau de clés. Ce que mon avocat fit. Séssimé avait raison. Tous les deux étaient identiques. Albert et Sessimé furent arrêtés sur le champ. Je retrouvai donc ainsi ma liberté. 


  - Tu m'as trahi Alassane! Tu as couché avec Aïcha dans mon dos! Tu vas me le payer ! S'écria de nouveau Albert. 

  - Mais de quoi parle-t-il ? Demanda mon père.

  - Je n'en sais rien père. 

  - Mon fils, je crois que tu dois dorénavant savoir choisir tes amis. Intervint ma mère. 

  - Allons-y s'il vous plaît. On parlera de tout ça plus tard. L'essentiel est que je suis disculpé.


Mes parents firent appel à un un homme de Dieu pour qu'il purifie ma maison. Après cela nous organisâmes une petite fête pour célébrer ma libération. Emeline et l'avocat y avaient aussi participé. Dans la nuit tardive, après que tout le monde soit parti, Minsha arriva. Elle s'excusa de n'avoir pas assisté à l'audience. Pour excuse, elle me sortit que ses parents étaient absents et elle devait garder ses frères; que c'était grâce à la cérémonie que la reine mère avait faite qui avait permis que je sois disculpé. Je ne lui répondis rien. 

Sans aucun doute, elle savait que j'étais en colère contre elle.  Pour se racheter, elle voulut passer la nuit avec moi alors elle s'éclipsa dans la chambre à coucher pour dresser le lit. Son téléphone qui était pas loin de moi vibra. Je le pris sans le dévérouiller mais il y avait la notification d'un message de mon ami Alain chez qui il avait pris les deux cent mille francs. Curieux, je devérouillai et le lis : 


*<Merçi de m'avoir fait passer une très belle soirée jolie princesse. Tu m'as amené au septième ciel avec tes caresses et ta manière de tourner tes reins sur mon kiki. J'espère qu'on se le remettra plus tard sans qu'Alassane ne le découvre bien-sûr. Bisous bisous>.*


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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