CHAPITRE 16 : Je te pardonne

Write by Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)


CHAPITRE 16 : Je te pardonne.


<< Il n'y a point de chagrin d'amour qu'un repas vraiment bon ne dissipe au moins pour quelque temps>>.


Henry de Montherlant...


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Je redeposai le téléphone à sa place et fis comme si de rien n'était. Alain, mon ami avait donc couché avec Minsha cette même soirée où il était censé lui remettre l'argent qui allait servir à me tirer d'affaire. 

Qu'avais-je fait pour mériter que Minsha me traite ainsi ? Malgré tout l'effort que j'étais en train de faire pour elle, c'est de cette manière qu'elle me remercie? Pleurnichai-je.


Peu de temps après, elle sortit en pyjama de la chambre à coucher et vint s'assoir auprès de moi. 


  - Mon amour, et si on allait se coucher ? Il est tard. 

 

Je ne lui répondis pas. Alors elle me demanda ce qu'il n'allait pas. 


  - Dis-moi Minsha, est-ce que tu as couché avec Alain ? 

  - Quoi? Mais de quoi parles-tu? 

  - Dis-moi la vérité. Est-ce qu'il t'a touché? 

  - Je n'ai aucune idée sur ce que tu es en train de dire. Comment peux-tu penser que je peux coucher avec ton ami? Qu'est-ce qui te passe par la tête Alassane ? Je suis venue pour que nous passions une bonne soirée pas pour que tu viennes m'accuser d'avoir couché avec ton ami que je connais à peine. Si c'est comme ça, je m'en vais. 

  - Et ce message qu'il vient de t'envoyer alors? 


Je pris son téléphone, entrai dans la messagerie et lui montrai le message. Elle analysa un moment le message.


  - Quoi? Tu fouilles maintenant dans mon téléphone ? Pour quelle raison vas-tu fouiner dans mon téléphone? Écoute, mon téléphone est ma propriété et ma vie privée donc je ne te permets pas d'y toucher. Ne t'avise plus de le faire! 


Elle éteignit sur le coup le téléphone, se leva et se dirigea vers la chambre à coucher.  Je la suivis. 


  - Pourquoi me fais-tu souffrir Minsha? Qu'ai-je fait de mal pour que tu me traites ainsi? Tu n'as donc rien à dire à propos de ce message qu'Alain t'a envoyé? Hum. Mes doutes se confirment donc. 

  - Tu me fous la paix Alassane! Je n'ai rien à te dire. Pense ce que tu veux puisque tu as déjà trouvé la réponse dans mon téléphone. Je ne peux plus rester ici et te supporter. Je m'en vais chez moi. 

  - Tu t'en vas parce que je veux que tu éclaires ma lanterne sur ce message ? Bordel Minsha c'est quoi ton problème ? 

  - C'est toi mon problème Alassane! Je suis en couple avec toi ne veut pas dire que je suis ta propriété pour que tu aies la main mise sur moi et pire farfouiller dans ma vie privée. 

  - Vraiment? Et si c'était dans mon téléphone que tu avais lu ce message, es-tu sûre que tu me laisserais respirer sans que je ne te donne des explications ? Arrête d'être pathétique.

  -Tu veux vraiment savoir ce qui s'est passé n'est-ce pas? Dit-elle en s'acharnant sur moi. Oui tu as  raison. J'ai réellement couché avec ton ami Alain.  Je n'ai pas pu résister à son charme. Il est plus beau que toi et de plus il m'a fait des cochonneries que tu ne m'as jamais fait au lit. Mince Alassane ! Il m'a bien défoncé la chatte. Tu es maintenant content? 


Je la giflai tellement fort qu'elle alla heurter le mur. Elle attrapa ses joues et se mit à crialler. 


  - Tu m'as giflée Alassane ? Tu m'as giflée? 

  

Je pris un drap et un oreiller puis allai me coucher au salon, la laissant  seule piailler. Elle ne me rejoignit pas. Mon cœur était déchiré mais je ne pouvais rien y faire. J'avais vraiment envie de la chasser de chez moi pour qu'elle n'y remette plus les pieds mais je ne pouvais pas. C'était comme si quelque chose m'en empêchait. Cette nuit, je repensai à ma vie et à mes choix; également à mon refus d'aller aux États-Unis. On m'avait conseillé mais j'avais tout ignoré et maintenant J'ai honte de moi-même et de mes choix. À cause d'elle, je ne parlais plus avec mon ami André. Je n'avais pas cru à tout ce qu'il m'avait raconté sur elle  cette soirée alors depuis ce jour un froid s'était installé entre nous deux parce que je l'avais traité d'ingrat, d'envieux et de jaloux. 


Je me retournais sans cesse dans le sofa. Plusieurs idées s'entremêlaient dans ma cervelle. Laquelle défaire pour en faire une solution parfaite ? Je n'en avais aucune idée. 


Je me réveillai à l'aube. J'avais finalement décidé de rompre avec Minsha pour lui laisser le champ libre de coucher avec tout le monde mais à peine que je descendis de mes pensées que je l'aperçus arriver. Avec tout une voix douce elle me dit : 


  - Est-ce qu'on peut discuter mon amour ? S'il te plaît.

 

Sans que je ne lui réponde, elle s'agenouilla devant moi et se mit à me supplier de lui pardonner. 


  - C'était un moment de faiblesse mon amour. J'y ai succombé. Mais je te promets que cela ne va jamais plus se produire. Je ne suis pas parfaite. Mais du moins j'essaie de me perfectionner et d'être à la hauteur de cet amour passionnant que tu me démontres. J'ai l'impression des fois que tu me quitteras pour Emeline et ton enfant et si j'y pense de trop, je commets des bêtises. Rassure-moi que tu ne me quitteras pas pour eux. Je t'aime Alassane crois-moi et je te supplie de me pardonner. Cela ne se répètera plus. 

  - Qu'ai-je à te prouver de plus Minsha ? Je t'ai plusieurs fois expliqué cette situation. Je suis avec toi mais je dois m'occuper de cette grossesse. Cela ne te donne pas le droit d'aller coucher avec mon ami.

  - Je sais mon amour. Je ne le ferai plus. J'implore ta clémence. 


Je restai momentanément silencieux tout en la fixant droit dans les yeux. Intérieurement, je me demandai ce qui avait bien pu me plaire autant chez elle jusqu'au point où je n'arrivais plus à m'en défaire. Soudainement, mes idées changèrent  lorsque je la regardai droit dans les yeux. Je me levai et la fis relever et la serrai dans mes bras. Elle leva la tête et me fixa à son tour. 


  - Je t'aime Alassane. 


Nous nous embrassâmes passionnément au point où j'oubliai même tout ce qu'elle avait fait. Nous fîmes l'amour. Je n'avais jamais eu autant de plaisir de ma vie. Elle s'était donnée beaucoup plus à fond que les autres fois. Je lui crai durant tout l'acte que je ne la quitterai jamais.


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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