Chapitre 15 : Mon choix

Write by Les Histoires de Laya


***Lucas***

Moi (au téléphone) : Papa, il a marié Grazi à cet homme.

Papa (soufflant) : Lucas ? Tu veux bien arrêter de vouloir sauver Graziella ? Connais-tu oh combien Gracien est fou ? Par pitié, Lucas, abandonne tout ça. Je n’étais déjà pas d’accord avec ta présence à cette cérémonie. T’a-t-elle seulement adressé un mot ?

Moi : Non papa, mais ne me demande pas de renoncer à Graziella.

Papa : Lucas, tu finiras par y laisser ta vie, et ça, ça me tuerait. J’ai ta sœur en double appel, tu me permets de la rajouter ?

Je n’ai même pas répondu que j’entends un bip qui me signale l’entrée de Calista dans l’appel.

Cali : Hey papa, hey Lulu

Papa: ça va ma chérie ?

Cali : super papa, et toi ? Lulu, je t’entends pas.

Moi : si tu arrêtais de m’appeler ainsi, peut-être que tu m’entendrais ! Et aussi, je t’ai appelé maintes fois Cali, sans succès.

Cali : qu’est-ce qu’il est grognon ! Papa, dis à ton fils de se trouver une copine, je suis en couple moi.

Papa (amusé) : mon doigt entre l’arbre et l’écorce ? Jamais !

Moi (très amusé) : tu fais bien !

Papa entame un monologue pour expliquer à Cali mon projet, pour nous rappeler qu’il n’est pas d’accord, et j’en passe.

Cali : Lulu (très douce) s’il te plaît, écoute papa. Pourquoi voulez-vous tous vous exposer devant cet homme ?

Papa/moi : TOUS ?

Cali : Je vous le dis à vous mais je suis tombée sur un billet de Xénia, aller simple pour Libreville. Elle n’a pas voulu m’en dire plus mais je sais qu’elle ira chez sa mère et je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que cet homme ne lui plait pas trop également.

Moi : c’est la pire personne que je connaisse en tout cas. Mais que vient faire Xénia ici ?

Papa : Cali, dis à ta sœur de rester auprès de vous. Elle sera mille fois plus heureuse auprès de Marianne et Eden.

Cali (soufflant) : Si elle est aussi têtue que Lucas, je pense que ça nesert à rien de l’en dissuader.

Moi : Cali ?

Cali (rigolant) : Vous m’épuisez ! Allez bye, je vous aime. Lulu, reste calme et discret stp.

Papa : je t’aime aussi princesse, bisous.

Moi : Hummmm, tu n’es pas aussi doux avec moi hein Kylian.

Papa : c’est parce que tu m’appelles d’abord Kylian.

On a tous éclaté de rire.

Au final, cette conversation a pris un ton léger, nous avons été rejoints par maman Manu (femme de papa).

Comme toujours, j’ai eu droit à « arrête toi dès maintenant stp, et ne t’expose pas aux yeux de Gracien stp ».

J’ai coupé l’appel, j’ai écrit à maman en disant que je souhaite rencontrer son mari. Elle n’y a pas répondu.

Il faut que j’apaise les tensions avec lui pour pouvoir plus rapidement aider Grazi. S’il baisse la garde, ça m’aiderait beaucoup.


***Olivier***

Grazi, Grazi, Grazi !

Je suis rentré chez moi il y’a 30 minutes et je n’ai pas bougé de mon canapé.

Grazi ? Grazi, tu as osé te marier avec cet homme ?

Je m’enfonce dans le canapé et mes souvenirs me ramènent à tout ce qui s’est passé depuis le Chapitre 11.

Oui, ce soir où, en plein restaurant, j’ai fait ce que je n’aurais sans doute jamais dû faire.

Quel homme, qui connaît sa femme passerait longtemps à côté d’une tromperie qui saute aux yeux ? Quel homme ne verrait pas que son attitude durant le sexe montrait qu’elle pensait à quelqu’un d’autre que moi ? Je n’avais jamais vu Grazi aussi déchaînée que ce jour où, me repoussant, elle décrocha son téléphone « Allo papa ».

J’ai su, oh j’ai su dans son regard que papa ne provoquait pas cet effet, je connaissais cette femme comme je me connais.

Mais je l’ai laissé faire, le bénéfice du doute ou le déni ? On ne saura jamais.

Puis il y’a eu ce soir au restaurant, sa déconcentration soudaine, mes projets avec elle à Abuja ne semblaient plus l’intéresser.

Elle avait le regard fixé sur la personne derrière moi, mais je ne pouvais me retourner de peur d’être déçu.

Je n’ai même pas su entendre ce qu’elle m’a dit mais elle a retourné son portable, s’est levée et a disparu.

Ce furent les minutes les plus longues de ma vie. Mon instinct ne me trompait pas, OMEZE ne saurait se tromper.

Alors j’ai pris, pour la première fois de ma vie son téléphone, je l’ai déverrouillé, et je n’ai pas eu besoin de fouiller car tout était là, sous mes yeux.

Stéphane, Stéphane, Stéphane OTONDO.

À ce moment j’ai su, que Grazi aurait cinq minutes de plaisir, dans le parking .

J’ai eu d’abord un rire nerveux en parcourant leurs messages puis la haine a parcouru mon échine.

J’ai dû stabiliser ma respiration, la femme que j’aime venait de m’enfoncer un poignard si profond qu’il pourrait m’envoyer dans la tombe.

Je ne l’ai jamais dit ici, mais je suis un véritable crack en informatique, je pourrais même pirater le téléphone de son père, adepte des services secrets. Il ne m’a pas fallu ces 5 minutes, qui se sont transformées en 15 pour cloner le téléphone de Grazi.

J’ai entendu la porte s’ouvrir et j’ai su que c’était elle dans mon dos, alors j’ai posé brusquement le téléphone sur la table. Elle a saisi mes épaules, et mon esprit était définitivement ailleurs.

Nous avons tout de même poursuivi la soirée en boîte et dans la pénombre, j’ai vu cet homme, ce jeune homme que tous les gabonais connaissent, j’ai bougé ma tête de gauche à droite, j’étais meurtri.

Puis, il y’a eu un mouvement étrange Sara a disparu de la soirée pour ne jamais revenir. Sur le moment, je n’ai rien fait de cette situation, j’ai gardé mon calme.

Les jours qui ont suivi ont accentué mon désir de vengeance, il fallait que Grazi paie.

Ne me parlez pas de moralité, ne me rappelez pas que je suis une bonne personne.

Ne me rappelez pas que je porte en moi ce qui doit me permettre de protéger ma famille, oh que non, Grazi a insulté mon intelligence, mon intégrité d’homme, ma dignité.

Je recevais en temps et en heure leurs échanges, toujours espacés d’un mois.

Je comprenais pourquoi à ces périodes elle était si repoussante avec moi, je la voyais me définir comme un moins que rien, un idiot qu’elle manipulera indéfiniment car je n’ai aucun orgueil.

Ah oui, le coup de grâce, ses amies, ses mêmes amies qui racontaient que je la trompais, j’ai eu un fou rire nerveux en lisant cela.

Et comme une idiote, elle a cru, elle a acquiescé, sans vérifier.

Mais avais-je véritablement envie de la convaincre du contraire ? Oui, mais pas pour les bonnes raisons.

Je voulais qu’elle ait toujours des sentiments pour moi, d’ailleurs j’ai assisté à sa remise de diplôme et une fois de plus,… Il était là, Stéphane OTONDO était là.

Je voulais la convaincre de mon amour afin de lui assener le coup de grâce un jour.

Grâce, le jeu de mot est bien choisi.

Je croyais en ses sentiments jusqu’au jour où, écoutant son appel avec Cassie, elle lui annonça qu’elle se jouait de moi par plaisir mais ne ressentait absolument plus rien.

Qu’allais-je donc faire de mes sentiments ? De ma déception ? (Tapant dans le mur) Mourir d’une peine de cœur pendant qu’elle se fondrait dans les bras d’un salopard qui ressemble en tous points à un vulgaire sbire de son père ? Ce sataniste qui aura à nouveau accès à elle car elle ne m’appartiendra plus ?

Et puis à ce jour, m'exclamais-je (rire cynique) qu’est ce que j’en ai à foutre qu’il ait accès à elle ?

Moi (me regardant dans le miroir) : Tu as voulu te foutre de moi ? Je laisserai ton père abuser de toi. Et pire Grazi, tu m’auras dans ton entourage tous les jours de ta vie et je te regarderai souffrir sans jamais te sauver car moi, tu n’as pas hésité à me briser.

***

Ainsi la traque a démarré. Grâce, sa sœur, celle-là qu’elle décrit comme envieuse, faible de caractère, timide et en retrait, j’ai intercepté ce message où elle donnait à Grazi les détails de son vol, escales incluses.

Alors j’ai décidé que je serai aussi dans ce vol.

J’ai pris mon billet pour le Gabon, en faisant une virée de deux jours à Casablanca.

C’est ainsi que je suis tombé une première fois sur Grâce et la suite, elle vous l’a déjà contée.

***retour au présent

Mon téléphone vibre, je sais déjà que c’est Grâce, alors je dégage ma gorge, m’arme de ma voix la plus mielleuse pour lui dire : Bonsoir, mon amour.

Toute excitée elle me dit : Ça te dirait que nous dormions ensemble ce soir ? Personne ne me calcule, ils ne remarqueront rien. Et papa est chez sa seconde épouse.

Comment vous expliquer que cet homme est l’être le plus répugnant que je connaisse ? Je pensais que ses tentacules se limitaient à Grazi mais j’ai réalisé qu’elles s’étendaient aussi à Grâce.

On se livre mutuellement un combat de titan chaque nuit, on se cogne correctement car cet homme est le mari de nuit de ses filles.

1h plus tard je reçois un message de Grâce, elle a été bloquée par la garde de son père, je m’y attendais bien. Cet homme, même absent adore avoir le contrôle.

À bas les moralisateurs, j’en ai été un aussi, mais aujourd’hui et tous les jours à venir, jusqu’à voir Grazi hurler de peine comme j’ai pu le faire, je ne m’arrêterai pas. Grâce dans tout ça ? Je ne lui ai jamais demandé de m’aimer, encore moins de se lancer à l’aveugle comme si un gaillard comme moi ne pouvait avoir aucun passif. Elle a fait son choix, elle l’assumera comme je suis prêt à assumer le mien.

***Laurencia***

Je regarde Gracien, le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, un genou au sol devant moi. Sans alliance certes, mais il veut me marier.

Moi : OUI OUI OUI.

Nous nous sautons dans les bras, nous embrassons avec fougue et finissons par baiser comme des chiens.

Gracien est bien le seul vieux qui a une endurance remarquable. Je n’ai jamais connu de vieux lol, mais de ce qui se dit, ils sont souvent des éjaculateurs précoces (rigolant).

***Stéphane***

Ma petite sœur (me fixant) : alors, comment te sens tu ?

Moi : heureux !

Elle : qui l’eut cru ?

Moi : moi !

Elle : Yaya, je sais que c’est un jour joyeux mais très honnêtement, il faut que tu saches que je vais mal, très mal.

Moi (incrédule) : Mais encore ?

Elle : Tout ceci a commencé quand j’étais en France, tu te rappelles du jour où je t’ai appelé pour demander 1000 euros…

Moi (la coupant) : tu m’as toujours demandé 1000 euros, donc !

Elle : Ok… Stéphane, j’ai enchainé des fausses couches. Je vais aller loin dans ma confidence et frappe moi s’il faut, j’accepterai car tu es mon ainé, mais étant allergique au latex, j’ai toujours couché sans protection avec mes différents partenaires, alors des fausses couches, j’en ai. Je ne parviens pas à garder un homme Stéphane, j’accumule les relations et je crois connaitre mon problème. C’est dur à dire mais j’ai des couches de nuit, la plupart du temps je me réveille même avec de la sécrétion vaginale à outrance dans mon slip. Je le sens dans mon sommeil, j’ai l’impression d’être consciente quand tout ceci arrive. (pleurant) Tu penses que ça peut être qui? Je verrai bien nos oncles sorciers qui voulaient à tout prix que nous restions pauvres indéfiniment. Snif, j’en ai marre Stéphane, si marre que je pense me tourner vers la religion.

Moi (pouffant) : La religion fera quoi ? (Amusé) Tu es si naïve de croire que Dieu te sauvera d’un mal qui n’existe que dans ta tête de détraquée ? Tu te drogues, voilà la source de ton problème.

Elle (offusquée) : pourquoi suis-je tombée dedans ? Tu crois que c’est de bon vouloir ? C’est parce que rien ne marche. Mes études ? Tombées à l’eau ! Relations ? Pfff, Travail ? Pfff. Je n’ai rien Stéphane. Alors oui, je suis tombée dedans et j’essaie d’en sortir. Stéphane, depuis que je suis rentrée, tu ne m’as même pas demandé mon cv, ça te plait qu’on demande toujours ton argent? DIS-MOI !

Je lui ai administré une claque magistrale, je ne suis pas son égal.

Elle : J’irai à l’église et j’y trouverai ma délivrance. Celui dont les fesses sont posées sur ma destinée (jurant trois doigts au ciel) sera brulé à 100°, au nom de JESUS.

Elle est sortie en trombe de chez moi et j’ai claqué la porte.

Si son Jésus était si fort que ça, il brulerait déjà tous les francs-maçons qui, chaque semaine vont en réunion, pour offrir tantôt leurs enfants, leurs épouses, des parties de leurs corps. Ah oui j’oubliais, ceux qui, comme moi ont décidé d’être des véritables époux de nuit, des mangeurs de fœtus.

Je l’assume, je baigne dans le sang, mais je n’en dors pas moins bien la nuit alors qu’elle retourne tranquillement se coucher, je la visiterai cette nuit.

Elle a embrouillé même mes pensées et interrompu mes actions, je disais à mon homme de main de se débrouiller à me trouver le nouveau numéro de Laurencia et son lieu de vie.

Lui (sms) : boss, elle a démissionné de son emploi depuis quelques mois.

Merde merde merde , je frappe violemment sur la table.

Merde, où est-elle ?


***cinq mois plus tard


Moi (lui jetant l’assiette au visage) : C’est quoi cette merde encore ? Tu me vois manger cette merde ? (Serrant son cou) À la présidence on ne vous apprenait pas à cuisiner ?

Elle tousse violemment, sa respiration se fait de plus en plus faible. Je la pousse sur le sol, récupère mes clés de voiture et sors de la maison.

Je n’ai jamais vu plus nulle en cuisine que Graziella, elle ne sait rien foutre de ses dix doigts.

Oui, j’ai décidé qu’elle ne travaillerait pas, qu’elle resterait à la maison et s’occuperait de son foyer.

Laisser Grazi avoir trop d’interactions sociales, c’est risquer de perdre le contrôle et je ne peux pas me permettre cela, surtout pas quand j’ai une arme invisible sur la tempe.

En parlant de Gracien, il y’a 4 mois, il a consciemment fait de ma vie un enfer et broyé mon cœur entre ses propres mains.


***Laurencia aka la troisième épouse***

Gracien (me fixant) : Que s’est-il passé avec Émilie ? As-tu osé manquer de respect à mon épouse ?

Il l’a dit si violemment que j’ai sursauté.

Voici ce à quoi se résume mon quotidien depuis 4 mois : ma vie est rythmée par les coups bas de Émilie OKINDA.

Gracien m’a épousé à la coutume il y’a 4 mois, 4 mois très exactement. Aujourd’hui, nous devrions être en train de célébrer 4 mois de mariage, au lieu de ça, je viens de me faire tabasser par Gracien à cause de celle qui m’avait dit « Bienvenue dans le mariage ma rivale, c’est jusqu’au tombeau hein ».

Tout a commencé après cette phrase, dès que Gracien a quitté la pièce, Émilie m’a très vite fait comprendre que j’allais le payer très cher d’avoir osé entrer dans son mariage.

Elle le disait avec un sourire, un sourire démoniaque.

Pour lui montrer que je ne craignais rien, j’ai balancé avec un large sourire «C’est moi la préférée de Gracien, avec moi, il est doux, avenant, un dieu au lit, il m’offre tout ce que je veux, ne sais-tu pas que la dernière est toujours la préférée ? (Tournant sur moi-même) regarde mes formes, mon beau visage, penses tu être aussi canon Émilie ? Tu ne fais pas le poids》.

Émilie (explosant de rire) : ma pauvre ! Si tu savais ! Mais je ne tuerai pas le suspense (large sourire) je te laisse découvrir les réalités de notre mariage.

Elle s’est levée puis est revenue sur ses pas

Elle : Au fait, pour les apparitions en public à ses côtés, c’est moi et personne d’autre. Claro ?

Je n’ai même pas eu le temps de lui répondre qu’elle avait déjà tourné son dos.

Depuis ce jour, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai été fracassée puis enfermée par Gracien pour des manques de respect envers Émilie qui sortent tout droit de son imagination à elle.

Je suis toujours assise par terre et je ne pense pas avoir écouté un piètre mot sorti de la bouche de Gracien tant j’étais occupée à vous compter le début de mon calvaire.

Lui (Serrant mon cou) : Dernière fois Laurencia, je te demandais est-ce que tu as eu un seul retard depuis ton arrivée ici ?

Moi (pleurant) : Oui Gracien, j’ai fait une fausse couche.

Je m’attendais à tout sauf cette réaction.

Lui (souriant) : C’est parfait.

J’ai eu comme un froid glacial dans le dos.

Moi (reculant) : Gracien, je viens de te dire que j’ai perdu notre bébé.

Lui (me caressant) : ne sois pas si dramatique, voyons. Tu viens de me dire que je pourrai compter sur toi également.

Moi (écarquillant les yeux) :

Lui : Laurencia , Laurencia, Laurencia !

Il a remis de l’ordre dans ses vêtements et 40 minutes plus tard mon téléphone a sonné, j’ai décroché, c’était Émilie.

Elle : Alors ma rivale, comprends-tu maintenant les règles de notre mariage ?

Ma main a lâché le téléphone et je me suis écroulée car je viens de tout comprendre.


***Stéphane ***

Gracien ? Ça fait 4 mois qu’il est marié à Laurencia.

Comment ai-je découvert cela ? Eh bien il a caché son secret jusqu’au bout.

C’était un soir chaud, Grazi et moi étions conviés à un repas chez Gracien pour la première fois depuis notre mariage.

Il avait dit à Grazi « J’ai quelqu’un à te présenter. »

Quand nous sommes entrés au salon et que j’ai vu Laurencia assise à côté de la mère de Grazi, mon cerveau a refusé l’information.

Gracien (tout souriant) : (à nous) Je vous présente ma troisième épouse, Laurencia. (À Laurencia) chérie, je te présente ma fille Graziella dite Grazi et son époux Stéphane OTONDO.

Le sourire de Gracien était tel que j’ai compris qu’il savait tout.

J’ai essayé d’être imperturbable en saluant Laurencia et en disait que je suis enchanté de la connaître.

Elle a fait de même, mais son sourire montrait véritablement qu’elle était consciente du coup de grâce qu’elle venait de m’assener.


***retour au présent

***Grazi***

Une énième fois violentée, une énième fois repoussée par Steph, mon mari.

Je l’ai vu claquer la porte et sortir après avoir décollé sa main de mon cou.

Je me suis relevée, j’ai remis de l’ordre dans mes vêtements.

J’ai pris place à table, j’ai essayé de manger mon propre repas et qu’est-ce que c’était dégueulasse !

J’ai tout recraché et j’ai compris pourquoi Stéphane était si emmerdé.

J’ai passé une commande, Yoboresto m’a livré en 45 minutes, j’ai mangé ma part et j’ai laissé celle de Stéphane.

J’ai papoté avec mes amies, j’ai tourné en rond et Stéphane n’était toujours pas là.


***Sara***

C’est à 22h30 que Stéphane a ouvert ma porte.

J’ai sursauté, je ne savais pas qu’il avait les clés.

Quelle conne je suis !

Comment croire qu’un homme qui me paie tout n’aurait pas la clé de l’appartement ?

N’écarquillez pas vos yeux, Stéphane et moi c’est depuis le Canada.

Tout a commencé quand il m’a approché pour être son indic, pour tout lui apprendre sur Grazi.

Ça a commencé par un échange « informations VS argent » , puis lors de son séjour au Canada, nous nous sommes sautés dessus et depuis ce jour, je suis son plan cul régulier.

Avec qui pensiez vous qu’il était après le passage en boîte de nuit pour observer Grazi de loin ?

Avec moi bien sûr.

Stéphane OTONDO, je devais le laisser à Grazi ? Lol.

Cette fille a toujours eu tout ce qu’elle voulait, à tel point qu’elle a eu un homme aussi bon que Olivier, l’a laissé filer, sans réaliser que c’était l’homme le plus exceptionnel qu’elle aurait pu connaître.

Ne me parlez pas de la tromperie d’Olivier, cette histoire n’existe pas. Mais ça c’est un autre sujet et ce n’est pas dans ma bouche que vous mangerez le piment.

Comprenez juste que dans cette vie, on a tous un but, et pour y arriver, on doit faire des choix, j’ai fait les miens.

Stéphane : Sara, je te parle ou pas ?

Moi (le fixant) : Désolée !

Stéphane : J’ai besoin de manger et de baiser !

Moi : Je n’avais pas cuisiné, tu n’as pas prévenu.

Lui : ah parce que j’ai besoin de prévenir pour venir chez moi ?

Moi : Désolée, je peux te faire rapidement quelque chose ?

Lui : je veux manger un vrai plat Sara, je ne paie pas une popote pour me nourrir comme un célibataire.

Moi : OK, Laisse moi voir.

Je vais rapidement voir au frais, Dieu merci j’ai du poulet fumé.

En 30 minutes, je lui sors une sauce à l’odika et de la banane vapeur.

Il est servi comme un roi, se délecte de son plat.

Lui (me regardant) : Désormais tu feras à manger tous les jours.

Moi : Je bosse Stéphane

Lui : Je n’en ai rien à foutre. Je ne paie pas pour que tu me parles de ton travail.

Moi : Okay…


***

Moi : Oh ouiiiiiii bébé ouiii

Stéphane (silencieux) :

Il ne dit rien et se contente de me faire l’amour en alternant lenteur et accélération.

Il éjacule, se retire, enlève le préservatif et le jette au sol.

Pas un regard pour moi, il se rend à la douche et j’entends l’eau couler.

Je me joins à lui, il ne fait toujours pas cas.

Je n’en dis absolument rien car c’est sa nature, j’ai fini par m’y habituer.

À 01h45, il est prêt à quitter mon domicile quand

Moi : Jusqu’à quand Stéphane ? Le père de Grazi a bien 3 femmes, pourquoi toi tu devrais te suffire de sa fille ?

Lui : Reste à ta place Sara, c’est plus sage. Tu seras là jeudi ? Gracien veut tous nous voir.

Moi : Si c’est pour coucher encore avec…

Lui : Ne me fais pas chier Sara, tu ne te créeras pas un faux personnage aujourd’hui. Toi et tes copines êtes de vulgaires petites putes, envieuses, prêtes à tout pour garder vos emplois. Avez-vous dit à Grazi pourquoi son père a si facilement fait passer vos CV ? Ah parce que vous êtes ses meilleures amies ? (Éclatant de rire) Il vous considère comme ses filles ? (Rigolant doublement) Non je ne crois pas. Alors tu ferais mieux de rester bien sage et obéir. Gracien pourrait tous nous tuer s’il perdait le contrôle sur Grazi.

Moi (révoltée) : Dis moi que tu n’as jamais couché avec elle ? (Face à lui) Ose me le dire Stéphane !

Lui : Jamais ! Je ne touche pas à ce qui ne m’appartient pas, j’ai un but et je m’y tiendrai.

Il n’a plus rien ajouté, il m’a arraché un baiser qui m’a laissé le vertige et à ce moment j’ai su que nous étions pieds et mains liés dans une histoire qui pourrait nous coûter nos vies si on osait trahir Gracien OKINDA.

Suite à son départ, j’ai écrit dans le groupe « je confirme ma présence Jeudi ».

Stéphane (en privé) : Good girl.

Je verrouille mon téléphone et je ferme les yeux, où nous conduira cette vie ?


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