***Liam***

Depuis la dispute avec perles chez Nouria je n'avais plus remis les pieds à la maison. J’avais décidé de rester chez maman jusqu’à ce que je mette mes idées en ordre. Je n’avais même pas cherché à savoir comment la visite de maman s’était déroulée et je n’avais aucune envie de savoir. Pour l’instant tout ce que je sais c’est que c’est Nouria que je veux et personne ne pourra me l’enlever de la tête. Cette grossesse de perle je m’en occuperai mais elle je ne veux plus d’elle. J’ai passé mon temps à joindre Nouria mais elle ne répond pas. Je suis sure qu’elle les voit mais les ignore volontairement et cela me fous les boules.

Toc, toc

Moi : rentre prunelle

Elle : comment tu sais à chaque fois que c’est moi qui rentre ?

Moi : tu oublies que tu es ma moitie je peux te sentir de loin

Elle s’installa auprès de moi sur le lit. Je ne sais pas comment expliquer mais sa présence auprès de moi me fait toujours du bien

Elle : qu’est ce qui ne va pas Lili ?

Moi : tu ne vas pas recommencer avec ce surnom de bébé la prunelle

Elle : bon vas-y dis-moi ce qui ne vas pas ?

Moi : c’est cette histoire avec Nouria ! Tu peux te rendre compte que depuis la dernière fois elle ne fait que rejeter mes appels ? Elle me manque terriblement

Elle : est-ce que tu as pensé à aller chez elle ?

Moi : je n’ai pas voulu la brusquer et rester devant la porte.

Elle : vas-y vas la voir. Peut-être que c’est ce qu’elle attend et tu sais régler des histoires au téléphone ne n’ai pas vraiment ça hein !

Moi : tu as peut-être raison ! 

Elle : tout ça c’est toi. Tu étais bien marié avec ma jolie belle-sœur et tout à coup comme ça je ne sais pas où tu es parti soulever celle-là pour venir déranger notre quiétude. J’espère que son enfant prendra notre côté et non le sien hein.

Moi : tu sais tout ça c’est ambiguë hein mais t’inquiète je vais gérer ca très vite. Bon je vais aller me laver et faire un tour chez Nouria. Tu m’accompagnes sous la douche là ?

Elle : Liam on est plus enfant hein épargne moi ça s’il te plait.

Moi : mais tu es ma moitié non krkrkkrkrkr

Elle : Liam !!

Moi : oui prunelle

Elle : prend soin de toi hein et fais doucement.

Moi : c’est compris chef

****Nouria****

J’ai tellement mal par rapport à ce qui s’est passé avec Liam. Je lui en veux tellement. Il savait que sa perle était enceinte mais il m’a fait croire qu’il voulait repartir de nouveau et sur de nouvelles bases. J’ai grandis sans mes deux parents et je sais vraiment ce que ça fait. Je ne souhaite cela à personne. Je ne vais pas me mettre entre eux et séparer une si belle famille. Cet enfant ne mérite pas cela. Il n’a cessé de m’appeler ces derniers temps mais je ne veux plus rien avoir avec lui. Il ne fait que m’appeler si bien que j’ai éloigné mon téléphone de moi. Ce soir par contre depuis quelques heures ses appels se sont arrêtés.
Je n’avais même pas fini de parler que mon téléphone s’est remis à sonner. pffff il ne va pas arrêter hein.
Je me saisis de mon téléphone dans l’intention de couper quand le numéro sur l’écran attira mon attention. C’était un numéro fixe. Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur se mit à battre tellement fort dans ma poitrine comme si quelque chose de grave venait d’arriver.

Moi : Allo ?

La voix : bonsoir madame 

Moi : oui que puis-je faire pour vous

Lui : veuillez m’excuser mais c’est la polyclinique Raphaëlle. Nous avons évacué Monsieur Marc Liam Boussoun et dans son téléphone vous êtes le dernier numéro composé. Nous avons besoin d’un parent proche pour remplir les dossiers et lui administrer les soins, vue qu’il est actuellement inconscient.

C’était comme si tout autour de moi venait de s’arrêter. Liam quoi ? Liam où ? Qu’est-ce qu’il me raconte ?

Lui : Madame êtes-vous toujours là ? Êtes-vous un parent ?

Moi : oui je suis sa femme, j’arrive immédiatement.
Je ne pris même pas la peine d’écouter ce qu’il avait à dire que je me précipitai sur la clé de ma voiture et mes sandales avant de sortir précipitamment. Je ne tardai pas à arriver dans les locaux. On me demanda de d’identifier la personne. Là ce fut complètement le choc. Mon Liam à moi était couché la, il était inerte et aucune expression sur son visage. Mon cœur se serait dans ma poitrine. Je remplis les papiers en retenant mes larmes. J’avais tellement mal.
Une fois les papiers réglés, je composai le numéro de maman Kyriah pour l’informer que Liam était mal en point. 

Elle : ça va Nouria ? On dit quoi ?

Moi : ma...maman, sniiif sniff. Je ne pus finir ma phrase que j’éclatai en sanglots je ne pouvais plus retenir.

Elle : Nouria qu'est ce qui se passe ? Calme-toi et parle-moi. Arrête de pleurer

Moi : maman, je...je ne sais pas comment ça s’est passé mais Liam est la à l’hôpital il n’ouvre pas ses yeux 

Elle : calme toi Nouria, arrête de pleurer d’abord et dis-moi où vous êtes, je vais vous retrouver la bas

Moi : sniff, polyclinique Raphaëlle

Elle : d’accord calme toi on arrive immédiatement.

Je sais que je ne me le pardonnerai jamais si Liam ne s’en sort pas. Je ne peux pas accepter que nos derniers rapports aient été aussi mauvais. On ne peut pas se séparer sur des disputes. Non, Liam je t’en supplie bats toi de toutes tes forces mais reviens moi.

La maman de Liam ne tarda pas à arriver accompagnée de Prunelle. Sa maman me pris dans ses bras et essaya de me réconforter. Je l’admirais tellement cette femme. Je sais que sa douleur actuelle est plus grande que la mienne c’est son enfant tout de même mais elle affiche une mine reposée et sans inquiétudes. 

Moi : j’ai tellement peur qu’il ne s’en sorte pas

Prunelle : ne dis pas ça, il s’en sortira c'est mon frère tout de même je sais que c’est un battant.

Maman : mon Dieu que je prie n’a pas encore dis son dernier mot. Venez on prie.

Nous avons commencé à faire le chapelet et chacune donnait ses intentions.
On fut coupées par la venue du médecin.

Docteur : Bonsoir mesdames, c’est la famille Boussoun ?

Nous : oui oui !
Lui : bien il se trouve qu’on rencontre quelques difficultés. Il y a une lésion au niveau de la colonne vertébrale. Il va falloir que nous l’opérions. Le problème est que cette intervention est assez délicate car le patient peut se retrouver paralysé à vie sans aucun espoir de guérison. Nous avons besoin de l’accord de sa femme pour pouvoir entamer la procédure.

Je regardai maman, elle détourna le regard. Mon Dieu comment Liam me faisait prendre des décisions aussi graves. 

Moi : docteur faites ce que vous pouvez pour le sauver. Allez-y commencez l’intervention

Docteur : bien madame suivez-moi pour les formalités.

Encore une fois on me demanda de signer des documents à nouveau et cela me tuait encore plus. J’avais la vie le mon mari entre les mains.
Après avoir signé les papiers je retrouvai maman Kyriah et prunelle. Nous avons recommencé le chapelet avec des chants d’adoration. 
Après près de 4heures d’intervention le docteur revint vers nous

Docteur : c’est tellement difficile de vous le dire. Nous avons fait tout ce qui était à notre niveau mais nous l’avons perdu. Il y a eu des complications, il perdait beaucoup de sang et son cœur a lâché.
Je sentais tout ce qui était autour de moi devenir lent et froid.

Moi : Docteur je ne comprends pas ce que vous venez de dire. S’il vous plait laissez-moi aller le voir. Maman qu’est-ce qu’il raconte ? Il dit quoi ?

Je sentais les mains de maman autour de moi, je me retournais pour lui faire face et je vu ses larmes couler. Le docteur venait-il de dire que Liam, mon Liam était mort ?

Moi : nooooooooooooon, non maman ne me dis pas que c’est vrai, Mamaaaaaaaannn

Maman : eyeeeee, Nouria calme toi oooh ! Liam oh pourquoi tu nous fais ça ?

Prunelle était restée assise sans réaction, je devine que son choc est vraiment profond si bien qu’elle ne réalise pas encore.

Moi : je veux le voir laissez-moi le voir, je veux voir liaaaaaam

Le docteur m’accompagna dans la chambre. Liam était couché là le drap blanc remonté sur son visage, sans vie, le corps froid.
J’enlevai le drap et vis son visage pâle et ses lèvres blanchies

Moi : Liam lève-toi, lève-toi on va à la maison. liaaaaaam Snif lève-toi je t’en prie, ne me laisse pas toute seule j’ai besoin de toi réveille toi. Je t’aime tellement tu ne peux pas savoir. sniiiiif.

Mon Liam est parti.