CHAPITRE 157: CHANGER DE MENTALITÉ.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 157 : CHANGER DE MENTALITÉ.

(JE FAIS BONUS ET JE CORRIGE ? JAMAIS, CHACUN N’A QU’À CORRIGER DANS SA TÊTE)


**LESLIE OYAME**


Les petites se sont mises à pleurer dans le berceau, elle est allée les prendre et me les a donnés pour que je leur donne le sein. Je l’ai fait et nous sommes allées retrouver les autres au salon avec qui j’ai passé du temps histoire de me changer les idées, j’ai fait l’effort d’aller embrasser les jumeaux quand ils sont allés au lit avec Derreck. Je sortais de leur chambre quand Lucrèce est venue me tendre son téléphone. 


Moi : (La regardant) C’est qui ?

Lucrèce : Un monsieur qui veut te parler.


J’ai pris et j’ai décroché intriguée.


«Moi : Allô ? »

 «Voix d’homme : Bonsoir Mme Mfoula, c’est monsieur Bernard Ogoulinguende le DG de la prison centrale. »


J’ai levé mes yeux pour regarder Lucrèce. L’enfant là a eu le numéro de l’homme là où ???


« Le monsieur : Vous êtes là ? »

«Moi : (Me reprenant) Oui, je vous écoute. Bonsoir monsieur. »

« Le monsieur : J’ai cru comprendre que vous aimeriez passer beaucoup plus de temps en prison pour voir votre mari. »

« Moi : (Intriguée) Oui. »

«Le monsieur : Je vois. Je ferai en sorte que ce soit possible. 1 ou 2 h ? »

 «Moi : (Sans réfléchir) 2h. »

 « Le monsieur : En matinée ou en soirée ? »

«Moi : En soirée. »

 «Le monsieur : 16h-18h c’est bon ? »

« Moi : Oui »

 «Le monsieur : Ok. Je vous signerai un laisser passer spécial et je donnerai des directives précise demain au travail. Vous le verrez le lundi, le mercredi et le vendredi aux heures indiquées. »

  « Moi : (Les larmes me montant aux yeux) Vraiment ? »

« Le monsieur : Oui. Normalement je dois partir de la prison à 11 et j’ai un vol juste après. Je ne pourrai donc pas vous recevoir personnellement mais comme je vous l’ai dit, je laisserai les directives à votre sujet et vous n’aurez qu’à présenter le document pour être conduit jusqu’à lui. Je vous ferai parvenir le document par mon fils »

« Moi : (Émue) Merci beaucoup monsieur, que Dieu vous bénisse et vous le rende au centuple. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. »

«Le monsieur : Je vous en prie. Bon je ne prendrai pas plus de votre temps, passez une excellente fin de soirée »

 « Moi : À vous aussi. »

Clic. 


J’étais tellement émue que j’ai serré Lucrèce dans mes bras à l’étouffer presque avant de reprendre mes esprits et lui poser de vraies questions.


Moi : (L’entraînant dans notre chambre) Toi tu as eu le numéro de téléphone du monsieur là où ? Tu le connais d’où et depuis quand ? 

Lucrèce : Je le connais depuis le jour de l’accident quand il m’avait cogné avec sa voiture.


Je me suis rappelée de ça et de l’appel que Mfoula avait reçu le 31 c’était le même monsieur d’après lui.


Moi : Et alors ? Vous aviez échangé de numéros de téléphones ?

Lucrèce : Non. Je n’ai pas son numéro de téléphone.

Moi : Maintenant tu as fait comment pour le contacter dans ce cas ?

Lucrèce : J’ai appelé son fils. (J’ai arqué un sourcil) Le jour de l’accident , il était avec son fils qui est dans le même lycée que moi et on se connait. Nous sommes amis. Je lui ai donc écrit pour lui demander s’il pouvait parler avec son père pour obtenir cette faveur et il l’a accepté. 

Moi : Tu es sûre que ce monsieur ne t’a rien demandé d’indécent ou un truc du genre ?

Lucrèce : Non maman, je te le promets. Il a accepté de te laisser voir papa sans rien me demander. En plus le monsieur là aime beaucoup papa.

Moi : Qui te l’a dit ?

Lucrèce : Son fils.


J’ai repensé à la conversation que j’ai eu avec Mfoula aujourd’hui, il m’a dit qu’il était enfermé dans de bonnes conditions. Quand je repense à tout ce qu’il nous a épargné avec ses coups de fils, tout prend son sens. J’ai repris Lucrèce et je l’ai à nouveau serrée dans mes bras.


Moi : Merci mon bébé, c’est vraiment Dieu qui t’a mise dans mes bras. Je ne sais pas comment j’aurais fait pour traverser tout cela si tu n'étais pas là. Si tu savais comme je t’aime.

Lucrèce : (Me serrant à son tour) Je t’aime aussi maman, de tout mon cœur.


Nous avons gardé la position quelques minutes de plus avant que je ne lui fasse un bisou sur le front et ne la relâche. 


Moi : Allons trouver ton oncle et ta tante pour la prière, c’est déjà l’heure.

Lucrèce : D’accord.


Nous avons rejoint les trois autres vu que les garçons dormaient déjà et nous avons prié. Je n’ai rien dit à Paul et Jennifer sur l’appel . J’attends de recevoir le laisser passer pour dire à tout le monde. Après la prière nous sommes revenues à la chambre, on s’est lavé et brossé avant de nous mettre au lit. J’ai encore prié toute seule pour mon homme et je me suis endormie en pensant au fait que j’allais le voir et le serrer dans mes bras le lendemain.

Ce matin je me suis levée avec une énergie nouvelle, je me suis occupée de mes filles jusqu’à l’arrivée de ma belle mère qui m’a dit que j’avais meilleure mine aujourd’hui par rapport aux jours précédents puis je me suis rendue au travers. 


Mes collègues : Tu vas mieux ? Ta belle sœur nous a dit avant-hier que tu avais été conduit à l’hôpital.

Moi : Oui, je vais mieux merci. 


Je suis allée signaler ma présence à mon supérieur direct avant de prendre mon poste. Je guettais l’heure de la récréation car c’est à cette heure que Lucrèce m’a dit qu’elle verra ce jeune homme pour récupérer le laissez passer. Si c’est bon, elle le filmera et me l’enverra. Quand j’ai reçu l’image en question, j’ai failli sauter de joie en réalisant que c’était réel. À mon heure de pause, je me suis rendue moi-même au lycée de Lucrèce pour récupérer ça avec ce garçon. Je ne vais pas le serrer dans mes bras pour le remercier ?


Moi : Merci mon fils ? Comment tu t’appelles ?

Lui : Jérôme.

Moi : Merci Jérôme que Dieu te bénisse. Ma porte te sera toujours ouverte et tu es le bienvenu chez moi. 

Jérôme : Merci maman.

Moi : C’est moi qui te remercie Jérôme. Laisse moi le temps de mettre un peu les choses en place pour t’inviter à la maison. Lucrèce te fera signe.

Jérôme : D’accord maman.

Moi : Sinon tu fais bien l’école non ?

Jérôme : Oui. 

Moi : Et tu fais quelle classe ?

Jérôme : Je suis en première.

Moi : C’est bien mon fils. Il faut de temps en temps aider ta sœur et puis tu me l’as surveille ici parce que tu m’as l’air d’un bon garçon. 

Jérôme : (Souriant) Il n’y a aucun problème maman. Ne vous inquiétez pas. 

Moi : Vous avez déjà fini les cours ?

Jérôme : Oui, je m’apprêtais à rentrer. 

Moi : Ah d’accord. Il faut bien rentrer. Et n’oublie pas de remercier ton père pour moi. 

Jérôme : D’accord. 

Moi : (À Lucrèce)Ta tante ne devrait pas tarder. Et je ne sais même pas comment vous allez faire avec les jumeaux là qui sortent à 16h. 

Lucrèce : On fait l’aller-retour et parfois je pars attendre avec Sasha à son bureau.

Moi : Je vois. Loyd n’est même pas là présentement pour que tu t’arrêtes d’abord à la maison.

Lucrèce : Il est où ?

Moi : Il est chez Lauria pour le moment comme elle dort au décès avec Princy. 

Lucrèce : D’accord.

Moi : Tu as toujours ta clé ?

Lucrèce : Non, c’est avec lui. 

Moi : En tout cas ce n’est pas grave. Allons, on va rapidement manger quelque chose à la sauce tartare là et ta tante va venir te prendre là. 


J’ai appelé Jennifer pour la prévenir et je suis partie avec Lucrèce. Son ami nous a laissé au restaurant car son chauffeur était venu le chercher et il devait rentrer. On lui a dit au revoir et nous sommes allés manger ma fille et moi. J’ai eu l’appétit  en même temps en voyant le document devant mes yeux. Je l’ai relu et j’ai vu que c’était à mon nom.


Moi : C’est toi qui a donné mon nom complet à monsieur Ogoulinguende ?

Lucrèce : Oui. Jérôme m’a appelé pour me demander à quel nom devait être écrit le laissez passer et je lui ai envoyé ça par WhatsApp.

Moi : Je vois. 


Nous avons mangé et avons commandé des emportés pour les autres avant de partir quand Jennifer est venue la récupérer. J’ai repris mon taxi et je suis partie au travail. Comme je suis convalescente, monsieur Rogoula m’a permis de rentrer un peu plus tôt. J’ai foncé à la maison, au fromager, faire à manger, me laver et me changer. À 16h j’étais en prison et j’attendais dans une pièce fermée qui avait plus des allures d’une chambre qu’autre chose. Il y avait un lit d’une place fait, une table et deux chaises. Je n’ai plus subi le même protocole que la veille. Je me suis simplement présentée à l’accueil avec mon laisser passer et ils ont appelé des agents qui m’ont escortés jusqu’ici . J’ai attendu environ 5 minutes avant que la porte ne s’ouvre sur Arsène. 


L’agent qui l’escortait : Dans 2h, je reviens vous chercher. Vous avez intérêt à avoir fini ce que vous avez à faire. 

Nous : D’accord.


Il a refermé la porte après lui avoir retiré les menottes et nous sommes restés tous les deux. Je suis allée me jeter dans ses bras en laissant tomber ma béquille. Il m’a serré fort en aspirant mon odeur avant de m’embrasser sur la bouche comme si nos vies en dépendaient. J’avais l’impression que ça faisait plusieurs mois que je ne l’avais pas touché et que je n’avais pas été dans ses bras. L’émotion m’a fait pleurer une fois de plus. 


Arsène : Me caressant le visage) Comment tu as fait ?

Moi : Allons s’asseoir et je vais tout t’expliquer. 


Nous l’avons fait et je lui ai tout dit. 


Arsène : Pourtant monsieur Ogoulinguende m’a fait convoquer dans son bureau ce matin mais il ne m’a rien dit.

Moi : Il voulait certainement te faire une surprise.

Arsène : Ce monsieur est vraiment un ange de Dieu. 

Moi : C’est vrai. 

Arsène : (Après m’avoir regardé) Tu as perdu du poids Leslie.

Moi : (Baissant la tête) Je sais, je n’avais pas l’appétit et je ne dormais pas bien. Je ne suis pas tranquille en te sachant ici.

Arsène : (Me relevant le visage) Je vais bien Leslie, ne t’inquiètes pas pour moi. Je t’ai dit que Dieu n’allait pas nous abandonner. Tu as vu tout ce qu’il a fait depuis que cette histoire a commencé ?

Moi : Oui. 

Arsène : Et avec ça, tu as toujours peur ?

Moi : (Silence)

Arsène : (Me tirant pour me faire asseoir sur ses jambes) Je sais que ce n’est pas facile. C’est aussi difficile pour moi d’être loin de toi et des enfants. Vous voir et vous avoir dans mes bras est pénible mais je sais que c’est pour un temps, tout va s’arranger et rien que cette idée me donne la force de résister. Tu comprends ?

Moi : Oui. 

Arsène : Tout ceci est pour un but et si Dieu a permis c’est qu’il y a quelque chose de grand derrière. Le Dieu qui t’a ramené d’entre les morts peut mentir ?

Moi : (Bougeant négativement la tête) Non. 

Arsène : Alors, je ne veux plus que tu te laisses abattre. Tu te rappelles la première fois que tu m’avais rejoint au restaurant '’Santa Maria’’ à l’échangeur avec les enfants ?

Moi : Oui. 

Arsène : Tu te souviens de ton attitude et de tes propos ce jour ? Ou encore de la fois où tu m’avais trouvé chez toi avec l’huissier et les agents ?

Moi : Oui.

Arsène : Ces jours tu te comportais comme si c’était ce monde qui te devais quelque chose et que tu n’avais pas l’intention de courber la tête devant qui que ce soit. C’est cette état d’esprit que je veux que tu aies. Peu importe comment ils essayeront de t’atteindre, que tu leur tiennes tête et les fixes droit dans les yeux. Même dos au mur personne ne te fais flancher.

Moi : (Silence)

Arsène : Tu voulais ton remboursement et tu l’avais obtenu de ma part.


Nous avons souris tous les deux. 


Arsène : (Souriant) Je ne te cache pas qu’à cette époque tu me tapais sur le système et j’avais une forte envie de te tordre le cou. (J’ai souri) mais en même temps, j’étais admiratif de ouf. Je me disais intérieurement que cette fille n’a véritablement peur de rien et quelque part j’étais content que tu sois la mère de mes enfants car je savais que quelque soit ce qui t’arrive tu sauras te battre et aller de l’avant. Quelqu’un a dit '’qu’importe que le vent souffle, la montagne, jamais ne ploie devant lui’’ ( me prenant le visage entre ses mains) Tu es une montagne ma Douce et quelque soit la violence avec laquelle ils vont se déchaîner, tu ne ploieras jamais devant eux car cette victoire est la nôtre. Tu me comprends ?

Moi : (Convaincue par la conviction dans son regard) Oui.

Arsène : En sortant d’ici, je veux que tu changes d’attitude. Je veux que tu redresses la tête et que tu te tiennes droite. Je veux voir ma guerrière, la femme de qui je suis tombé amoureux et la mère de mes enfants.

Moi : D’accord. Je te le promets.

Arsène : Ok. Et la prochaine fois je te veux plus belle et plus présentable que là, tu es quand même la femme de quelqu’un.


Nous avons souris tous les deux et il m’a caressé le visage avant de m’embrasser.


Arsène : (Après un moment) Tu m’as apporté à manger ?

Moi : Oui. Je t’ai fait le nyemboue dans le dindon fumé.

Arsène : (Souriant) Miam-miam.

Moi : (Souriant) Par contre je n’ai pas pu faire les boulettes avec la banane. Je n’avais pas le temps. 

Arsène : Ce n’est pas grave. 

Moi : La prochaine fois je vais mieux m’organiser. 

Arsène : D’accord. 


J’ai sorti les choses et j’ai fait un petit dressage devant lui. Comme à son habitude, il m’a demandé de le nourrir et c’est avec grande joie que je l’ai fait en étant assise sur lui après la prière. Il n’a pas arrêté de me taquiner et jouer avec moi au point de me faire oublier l’endroit où nous étions. J’ai ri et manger de bon cœur avec lui. Avant qu’il ne me demande les nouvelles des autres et des enfants. Je lui ai fait un compte rendu de ce qu’il a manqué. Il m’a demandé de souhaiter ses condoléances à Princy et Lauria et de rassurer les autres en les rappelant que nous n’étions pas seuls. Il m’a demandé de lui apporter un bloc note, des stylos, une clé USB avec des louanges et des adorations et quelques uns de ses livres sur l’exploitation de la ferme. Il m’a également dit de prendre attache avec ses travailleurs pour qu’ils me fassent le point. Nous avons prié une vingtaine de minutes et nous nous sommes séparés car l’heure était arrivée à son terme. J’ai réalisé que 2h passaient vraiment très vite. Toute fois en sortant de là ma mentalité n’était plus la même. Les paroles d’Archy ont fait écho à celle de Mema dans mon esprit. Si mon nom secret est '’Triomphe’’ ce n’est pas pour rien. Je triompherai de cette nouvelle épreuve parce que je suis une triomphatrice et mieux encore, mon cœur ne sera point troublé car je ne suis plus seule, j’ai un grand Dieu qui combat à mes côtés…. 

SECONDE CHANCE