Chapitre 16

Write by Mayei

Chapitre 16


...Paul Desoto...


Papa : peux-tu m’expliquer un peu ce qui te passe par la tête ?

Moi : papa ! Je ne suis pas un enfant pour que tu débarques ici pour poser des questions sur mes choix.

Papa : oh mais je pense que c’est nécessaire. N’est-ce pas pour cette même femme que tu as voulu quitter ce monde. Cette femme qui t’a traité de pauvre et aujourd’hui elle revient ça ne te dit rien ?

Moi : comme j’aime si bien le dire, les gens changent et c’est elle que mon cœur a choisi. Je ne peux faire autrement. 

Papa : tu as sûrement besoin de revoir ta position car aussi longtemps que je serai vivant, tu n’auras pas ma bénédiction pour cette union. 

Moi : je pensais que les anciens étaient censés être sages ! 

Papa (se levant) : je ne t’en tiendrai pas rigueur pour cette insulte à peine voilée dans ta phrase. Je t’invite également à méditer sur cette phrase. Ça te fera du bien. 

Il s’en alla à petits pas. J’avais envie de tout casser. Merde ! Je savais que les choses se passeraient ainsi et je n’étais pas encore prêt à annoncer à tout le monde cette nouvelle. Il avait fallu que ces deux petites n’en fassent qu’à leurs têtes. Je devais me pencher sur leur cas et voir ce que je pouvais faire pour les corriger. Si elles pensaient s’en sortir aussi facilement, elles se trompaient. On dit que la nuit porte conseil alors j’ai toute cette nuit pour trouver la solution parfaite. 

Je regagnais ma chambre. Liza était assise sur le lit dans sa robe de chambre. Elle avait la tête baissée. Lorsque je pris son menton et le relevais...je constatais qu’elle pleurait. 

Moi : pourquoi veux-tu faire du mal à un visage si beau ?

Liza (souriant) : je t’ai entendu te disputer avec ton père. Paul...je ne veux pas être une source de discorde entre ta famille et toi. Je peux m’en aller avec ma nièce. On n’a qu’une famille et elle est importante.

Moi : ne dis plus jamais ça ! Tu fais aussi partie de ma famille. Tu ne t’en iras nulle part. Laisse mes parents, ils finiront bien par s’y faire. 

Liza : tes filles ne m’accepterons jamais. Je n’ai pas envie d’être dans un foyer où avoir la paix se révèle être un parcours de vrais combattants. Je fais de mon mieux mais c’est comme si elles avaient déjà une idée arrêtée et je ne serai jamais bien à leurs yeux.

Moi : elles, je dois trouver une bonne façon de les punir...

Liza : je crois avoir une idée.

... ... ...

Ce matin j’ai appelé au travail pour faire savoir que je n’y serai pas de toutes la journée. De ce fait tout ce qu’il y avait d’important devait m’être transmis ici à la maison. Elizabeth était sortie très tôt le matin pour des courses qu’elle avait à faire. Je soupçonnais qu’elle soit allée chez sa sœur pour éviter de se frotter à ma famille sinon quelle course pouvait-on faire à six heures du matin ? Après ma douche je descendis de trouvais ma sœur et mon père attablés devant le petit déjeuner. 

Moi : bonjour 

Eux : bonjour !

Je m’assis mais remarquais qu’il n’y avait plus rien pour moi. 

Moi : Monique il n’y a rien pour moi ?

Monique : je ne sais pas ! ta femme n’a rien laissé avant de sortir ?

Moi : le sarcasme ne te va pas du tout.

Monique : ça ne fait rien. Au moins j’ai encore toutes mes facultés en place pour savoir ce qui est bon pour moi ou pas. 

Je savais où elle voulait en venir. Je n’allais pas lui faire ce plaisir-là. Je me levais tout simplement et demandais au cuisinier de me monter de quoi me faire un petit déjeuner copieux. Je demandais aussi à ce que les filles me trouvent dans ma chambre dès qu’elles seront rentrées de l’école. Je passais un coup de fil à Elizabeth pour m’enquérir de sa position et sombrais dans le sommeil après avoir mangé. 

Les coups frappés contre ma porte me réveillèrent. Il s’agissait des files qui étaient rentées. 

Moi : oui !

Leslie : tu as demandé à nous avoir ?

Moi : asseyez-vous ! (Ce quelles firent) faites-moi sortir vos téléphones. 

Elles se regardaient et me passèrent leurs téléphones. 

Moi : c’est parce que vous avez des téléphones sur vous pouvez appelles du renfort n’est-ce pas. Je n’en ai pas fini avec vous. Comme c’est si difficile pour vous d’accepter de vivre avec Elizabeth dans cette maison, chacune ira chez sa mère. Il n’y aura plus de chauffeurs pour vous et votre agent de poche sera diminué au tiers.

Elles : mais papa...

Moi (les coupant) : allez me ranger vos affaires immédiatement. 

...Windi...

Marlène : oh madame ?

Moi : tu fais quoi debout de si bon matin ?

Marlène : toi-même tu rentres comme une voleuse pourquoi ? C’est chez toi non ? Vous faites les choses des grands et vous rentrez en catimini. 

Moi : Marlène pardon ne me fait pas rire s’il te plaît. J’ai sommeil 

Marlène : en tout cas ce sommeil va attendre. As-tu oublié que nous devons faire le tour pour trouver un local ?

Moi : Marlène pardon laisse-moi dormir tout juste un peu et on va gérer...je suis épuisée là.

Marlène : hum ok ! 

J’ai enfin pu monter dans ma chambre et me poser. J’avais l’impression qu’en ce moment ma vie allait à mille à l’heure. Entre le travail et mes soirées avec Dénis, je n’avais pas à trouver du temps pour me reposer ou pour moi-même. Il fallait que je frêne un peu...surtout que nous allons bientôt monter un restaurant avec Marlène ! Eh oui ! Nous avions enfin trouvé une particularité à ma très chère cousine. La cuisine ! Elle savait s’y prendre. La première fois que j’avais gouté à sa nourriture, c’était une explosion de goût dans mes papilles gustatives. Luna qui était là, n’avait pas pu nier. Le plan est de préparer que de la cuisine africaine et même livrer dans les entreprises et lors des réceptions. Nous devions aller à la recherche d’un local mais j’avais vraiment besoin de dormir là. Ma nuit n’avait pas été de tout repos.

... ... ...

Quinze heures ! C’est à cette heure que j’étais prête. J’avais bien dormi et récupéré, même s’il avait fallu que Marlène monte me réveiller. Je mis mon téléphone dans mon sac et descendis la rejoindre. Elle était au salon, assise avec Luna. Je ne savais pas que cette dernière était là. Nous n’avions pas prévu nous voir aujourd’hui, 

Moi (lui faisant la bise) : comment tu vas ma chérie ?

Luna : oh on ne se plaint pas. Je passais te faire un coucou mais Marlène ma laisse entendre que vous êtes sur le point de sortir. 

Moi : oh mais ça ne fait rien ! Tu peux nous accompagner, ce sera fun

Marlène : peut-être qu’elle a d’autres choses à faire 

Luna : oh non, je suis partante ! ça me changera les idées

Moi : alors on est parti 

Je voyais bien les gros yeux que me faisait Marlène. Je ne savais pas pourquoi mais elle n’affectionnait pas tellement Luna. Elle avait essayé plusieurs fois de le montrer mais Luna ne captait pas ou du moins faisait celle qui ne voyait rien. Nous n’étions plus au stage des enfantillages j’estimerais qu’on pouvait toute user d’un peu de savoir vivre et avancer. Tout le monde n’était pas fait pour s’entendre avec tout le monde. De toutes les manières c’était moi la connaissance de Luna et pas Marlène. Nous avons tourné un peu partout avec les démarcheurs. Marlene avait failli s’évanouir quand j’avais parlé de contacter une agence immobilière. Elle m’avait sorti « donne-moi l’argent là et je vais moi-même être ton agent immobilier » quand je vous dis qu’elle est folle ! Je n’ai jamais connu quelqu’un comme elle qui avait toujours les « chrono » pour avoir les choses à moindre couts. 

Nous avons donc visité plusieurs locaux et sommes tombées sur quelque chose qui nous intéressait vraiment. L’idée était que j’investisse dans le début du restaurant de Marlène et avec le temps, elle me remboursera mon investissement. Nous avons regagné la maison, complètement épuisées. Luna nous avait laissé en cours de route. Elle avait reçu un appel et devait donc s’absenter. 

Marlène : oh tata Jeanne !

TJ : depuis que je vous attendais.

Moi : mais il fallait nous appeler. On allait se dépêcher pour ne pas te faire attendre. 

TJ : depuis que tu as Marlène, je suis le cadet de tes soucis...

Marlène (riant) : tata moi-même, est-ce qu’elle me voit ? Elle me laisse ici pour disparaître chez son type...

Moi : Marlène !

Th : mais c’est intéressant ça Marlène ! Peux-tu m’en dire plus ?

Il ne s’en est pas fallu plus pour que Marlène se mette à parler comme une pie. Si elle avait vu Dénis de ses propres yeux, je crois que cela allait encore plus être grave. Ma tante était super concentrée, limite elles parlaient de moi comme si je n’étais même pas dans les parages. En parlant de dénis, je n’avais reçu ni de messages ni d’appels depuis tout à l’heure...ce qui n’était pas dans ses habitudes. Je me mis à fouiller dans mon sac afin de récupérer mon téléphone mais celui-ci était introuvable. J’étais déjà énervée en pensant au fait que je devais encore aller dans la voiture. Je traînais les pas pour y aller sauf que le constat était le même. Aucune trace du téléphone. C’était impossible. Je retournais à l’intérieur 

Moi : Marlène as-tu mon téléphone ?

Marlène : non ! 

Moi : il n’y est ni dans mon sac ni dans la voiture...tu peux essayer de me joindre s’il te plaît 

Marlène (le téléphone a l’oreille) : ça passe directement sur messagerie. 

Moi : du genre c’est éteint ?

Marlène : oui 

Moi : je me suis fait voler le téléphone...

Marlène : comment ça ? Je ne veux pas faire la mauvaise langue mais peut-être que c’est Luna qui l’a.

Moi : tu ne trouves pas que tu exagères un peu ? Je crois qu’elle a largement les moyens de s’offrir un téléphone donc pourquoi prendre le mien. 

TJ : ce n’est qu’un bien matériel. ..tu pourras toujours t’en acheter un nouveau. 

C’est bien vrai mais j’y avais quand même tous mes contacts. Heureusement que je n’aurais pas à changer de numéro et qu’avec la sauvegarde i Cloud, je pouvais tout récupérer. La localisation de téléphone ne m’avait rien donné puisque celui-ci n’était pas en ligne. Sûrement que dans un moment d’inattention quelqu’un avait glissé sa main dans mon sac et avait accompli sa sale besogne. C’est quand même chaud. Je ne me souvenais pas d’un moment où j’avais laissé mon sac ouvert. La personne aurait été obligée d’ouvrir la fermeture et d’y glisser la main. Tout ça sans que je ne sache ? Je laissais tomber, réfléchir autant pour quelque chose que je n’allais pas retrouver, me donnait mal à la tête. 

...Denis...

Comme chaque matin depuis deux mois déjà, je m’arrête chez le fleuriste qui a fini par me connaître ainsi que mes choix. J’avais eu cette sacrée aubaine qu’une boutique de fleur soit juste à côté de mon immeuble de travail. Tout compte fait j’avais envie de changer aujourd’hui...et si j’optais pour des orchidées ? Oui j’allais faire ça.

Lui : on les livre à la même adresse ?

Moi : non aujourd’hui c’est moi qui m’en charge. 

Lui : d’accord monsieur 

Je passais à la caisse puis pris mon bouquet avec moi dans la voiture. Windi avait égaré son téléphone. Pourquoi ne pas lui en prendre un nouveau ? C’est pour ça que je m’y prenais de si beau matin, avant qu’elle ne s’en charge. J’ai conduit jusqu’à l’agence Apple la plus proche et j’ai pris le dernier model qui s’y trouvait. J’emballais le tout et m’arrêtais pour prendre des ballons en cœur. Mes amis avaient pour habitude de se payer ma tête. Ils trouvaient que j’étais bien trop dans les chichis et les démonstrations lorsque j’étais amoureux. Qu’est-ce que j’y pouvais bien moi ? On ne commande pas les sentiments. De plus cela faisait tellement longtemps que je mon cœur n’avait pas autant battu pour une femme. Je m’en allais tout droit vers son boulot. 

Sa secrétaire me sourit et m’indiqua que je pouvais y aller. 

Windi (souriante) : mais que faites-vous là Monsieur ?

Moi : j’apporte les fleurs du matin madame ! 

Windi : c’est beaucoup mieux...t’avoir comme livreur tous les jours serait parfait. 

Moi : il va me falloir mon bisou du matin et je verrai si cela est possible 

Elle se mit sur la pointe des pieds et passa ses mains autour de mon cou. J’adorais le goût de ses lèvres. C’était à consommer sans modération. Je lui montrais son nouveau téléphone. Ce fut après avoir beaucoup insisté qu’elle accepta de le prendre. J’étais conscients qu’elle pouvait se l’offrir elle-même mais je tenais tout de même à le faire. 

Moi : je passe te chercher ce soir !

Windi ; j’ai ma voiture !

Moi : appelle ton chauffeur qu’il passe la chercher dans ce cas. Tu rentres avec moi.

Windi ; bien monsieur mais promets-moi de me laisser chez moi. 

Moi : comme vous le voulez 

Je l’embrassais une dernière fois et m’en allais pour ma journée de travail. C’est fou comme le temps passait vite et que cette date se rapprochait à grands pas. Comme j’aurais aimé recevoir un coup de fil m’annonçant une date ultérieure. Pouvais-je mettre ça en prière sans que DIEU lui-même ne me lance une pierre contre la nuque ? Je me contenterais simplement de croiser les doigts et d’espérer très fort. Aujourd’hui encore j’ignorais les yeux doux et le décolleté plongeant de miss Attogbra, qui avait remplacé ma secrétaire partie en congés maternité. 

Mon heure de descente arriva très vite ou du moins j’étais parti avant l’heure. J’étais bien pressée de revoir ma dulcinée. J’appelais sur sa ligne téléphonique afin qu’elle sache que je l’attendais dans le parking. 

Windi (s’asseyant) : tu as fait vite hein 

Moi : j’aime être ponctuel 

Windi : une des qualités que j’apprécie chez toi. 

Moi : c’est seulement ça ? Je peux te montrer une autre de mes qualités...il suffit juste qu’on trouve un endroit calme avec peu de voitures.

Windi (éclatant de rire) : obsédé !

Moi : mince ! Je pensais avoir réussi à cacher mon jeu

Windi : Je t’ai vu pour ce que tu es depuis hein...pauvre de moi !

Moi : tu n’aimes pas ? Je baisse le niveau et la fréquence ?

Windi : me suis-je plainte ? 

Je me contentais de rire tout simplement et pris la bretelle qui menait à chez elle. Je me garais devant son portail. Je mourrais d’envie qu’elle m’invite à l’intérieur. Depuis que nous nous fréquentions, nous ne nous voyons que chez moi. Je la déposais vite fait devant chez elle mais sans plus. 

Windi : ça te dit de venir à l’intérieur ? Tu pourras faire la connaissance de ma cousine. 

J’allais lui répondre mais fut interrompu par mon téléphone qui s’était mis à sonner. Il s’agissait de mon beau-frère, le marie à ma sœur qui m’informait que celle-ci avait été admise à l’hôpital avec maman pour y accoucher. Il était en mission et souhaitait que je m’y dirige pour règles les frais. Il prenait le premier vol disponible. J’expliquais la situation à Windi et demandais qu’elle m’y accompagne. Elle parut hésiter puis finit par accepter de me suivre. Je me présentais à la réception et indiquais que ma sœur y étais. Elle avait été prise en charge...je trouvais maman dans la salle d’attente. 

Moi : comment elle va ?

Maman : je l’ai laissée là-bas depuis j’attends oh 

Moi : maman je te présente Windi...c’est ma chérie.

Maman : ça va ma fille ?

Windi : ça peut aller maman et vous ! 

Maman : dès que ma fille sortira ça ira mieux.

Moi : Windi, reste avec maman je vais régler ce qu’il y a à régler rapidement. 

Windi : ok. 

Lorsque tout fut ok, je rejoignais les deux femmes dans la salle d’attente. Windi qui semblait fatiguée posa sa tête sur mon épaule et nos doigts s’entrelaçaient. J’étais bien là...de temps à autres je sentais les regards appuyés de ma mère sur nous mais ignorais. Puis on nous annonça que ma sœur avait mis au monde une belle petite fille qui se portait à merveille. Lorsque ce fut possible, nous nous réunissions autour de la mère et du bébé. Ma sœur était vraiment fatiguée car la connaissant, elle aurait posé un tas de questions par rapport à Windi. 

Moi : je vais aller déposer ma chérie.

Maman : je vais avec vous ainsi je pourrai prendre quelques affaires et revenir 

Moi : ok allons y alors

Windi : prends soin de vous Ursule. Je passerai sûrement demain avec des présents pour la petite prune. 

Ursule : il n’y a pas de soucis. 

Je déposais Windi en premier, sa maison étant plus proche. Elle souhaita une bonne soirée chaleureusement à ma mère. Je la retiens et l’embrassais, je la sentis se crisper sûrement parce que ma mère était là. J’avais vu juste à en juger la façon dont elle était sortie de la voiture sans même regarder derrière. Je restais un moment et démarrais lorsqu’elle disparut derrière son portail. 

Maman : Denis

Moi : oui maman ?

Maman : je peux savoir à quoi tu joues ?

Moi : je ne joue pas maman...je l’aime 

Maman : mais...

Moi (la coupant) : je sais...tu n’as pas besoin de me le rappeler 

...Kevin Kébé...

En deux mois j’avais vu mes économies fondre comme neige au soleil. Je ne savais pas que cela allait me coûter la peau des fesses de prendre un avocat d’immigration pour suivre les démarches administratives concernant l’obtention de ma nationalité. Si j’avais su, je n’aurais pas refusé l’aide de Divine en me jouant les viriles. J’aurais dû sauter sur l’occasion. Mais bon ! C’était un mal pour un bien. J’allais sûrement recouvrir tout cet argent après avoir eu mes papiers en poche. Je commençais même à parfaire mon Cv pour commencer la recherche d’un vrai boulot.

L’avocat avait été vraiment utile. Il nous faisait réviser chaque fois que cela était possible. Nous ne devions pas nous tromper lors de l’entretien. Il fallait que nos réponses soient similaires puisqu’elles allaient être comparées et allaient peser lourdement dans la balance pour déterminer si oui ou non le mariage était vrai. Aujourd’hui particulièrement, je stressais puisque le rendez-vous était pour demain. Ma vie était à deux doigts de changer pour le meilleur. Tout s’était passé tellement vite ! 

Divine : tu m’as l’air anxieux !

Moi : non ne t’en fais pas pour moi, je gère 

Divine (me prenant la main) : Ça va bien se passer tu verras 

... ...

Je marchais dans la rue, précisément dans mon ancien quartier. Je m’arrêtais devant les marches de l’escalier puis me mis à les monter. Je devais voir Alice. Il était vital que je la voie. Je poussais la porte qui n’était pas fermée à clé. Je la cherchais partout dans la maison et fini par la trouver dans un coin de la chambre recroquevillée sur elle-même. Je m’approchais d’elle et posais une main sur son épaule. Elle se retourna et je croisais son regard plein de tristesse. Elle semblait étrangement mal. Mais ses yeux ! Cette tristesse était si profonde. Je me sentis grandement responsable de cette posture. Il fallait que je m’explique.

Alice : c’est ta faute

Moi : je suis désolé Alice...je suis vraiment désolé. Ne m’en tiens pas rigueur 

Alice : c’est ta faute....

Moi : laisse-moi t’expliquer 

Alice (affolée) : attention 

Elle pointait du doigt derrière moi alors par réflexe je regardais dans cette direction. Je fus surpris de voir Précieux, tenant un grand couteau dans la main. Il se précipita sur moi et je l’évitais de justesse. Je me mis à courir mais je n’allais pas tellement vite et il me rattrapait facilement. Il était tout près de moi et bientôt, il arriva à mon niveau. Il m’attrapa par la chemise et m’immibilisa.

Moi : man qu’est-ce que tu fais ?

Il ne parlait pas...je le vis lever le couteau et le plonger dans ma poitrine sans cligner des yeux. La douleur était si vive que je ne pus m’empêcher de crier.

Moi : aaaaahhhh

Divine : qu’est-ce qu’il y’a ??? 

Je regardais autour de moi comme un fou et respirais fortement. J’étais dans la chambre de Divine ! Comment était-ce possible ? Était-ce un rêve ? Je mis ma main sur ma poitrine, là ou précieux avait planter le couteau...il n’y avait pas de traces de sang. Je ne ressentais plus cette douleur. Seigneur ! C’était un rêve. 

Divine : as-tu fais un cauchemar ?

Moi : désolé de t’avoir réveillée. Rendors-toi, je vais aller prendre de l’eau à boire 

Divine : hum ok !

Elle se recoucha et de mon côté je quittais le lit pour aller prendre ce verre d’eau. Je n’arrivais pas à croire que c’était un rêve. C’était si réel pourtant. Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir signifier ? Je n’avais jamais expérimenté ce genre de rêve au paravent. Si je devais m’y fier au sens littéral, cela voudrait dire que Précieux me veut du mal. Une hypothèse pareille était juste impossible. C’était sûrement lié au stress que je ressentais en ce moment. Je restais dans la cuisine un instant puis regagnais la chambre. Il était 3h33. Je me glissais sous les draps et essayais de me rendormir. 

À huit heures, nous étions près après une dernière révision avec notre avocat. C’était divine qui conduisait jusqu’au service de l’immigration. Devant l’entrée elle me tint la main et m’insuffla du courage. Ma poitrine se souleva sous le coup de ma respiration et tous les deux, nous franchissions le control de sécurité. Nous suivions les instructions afin de rejoindre le local où nous avions rendez-vous. Comme le jour de notre mariage il y avait d’autre couples avant mous. Nous semblions être les derniers car après plus d’une heure aucun autre couple ne s’était présenté. 

« Mr and Mrs Kébé please »

C’était notre tour...nous nous dépêchions. Nous avions été séparés. Mon rendez-vous se passait avec une femme du nom de Samantha Gibs.

Samantha : how are you doing today mr Kébé ?

Moi : I’m doing pretty good, you can call me Kevin !

Samantha : great then. Let us proceed

(Conversation traduite) 

Sam : comment avez-vous rencontré votre épouse ?

Moi : nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée. Elle avait été invitée par un ami en commun. 

Sam : pendant combien de temps a duré votre relation avant le mariage ?

Moi : disons six mois

Je sais...il s’agissait d’un mensonge mais l’avocat avait préféré que nous répondions ainsi pour donner plus de véracité à la chose. Dire que nous nous étions fréquentés seulement que 3 mois mettrait la puce à l’oreille. 

Sam : et qu’est-ce que...

Elle ne termina pas sa question car la porte venait de s’ouvrir sur quatre agents de l’immigration, si je me fiais à leurs tenues. Ils avaient tous une mine grave. Automatiquement mes sens de mirent en éveil. Que s’était-il passé ? Divine avait elle dit quelque chose de décalé ? Nous avions révisé pourtant. Peut-être me faisais-je du mauvais sang pour rien. Ils n’étaient surement pas là pour moi.

Sam : qu’est-ce qui se passe ?

Un agent : vous êtes monsieur Kébé ?

Moi (le cœur battant) : oui...

L’agent : vous êtes en état d’arrestation pour présence illégale sur le territoire et pour mariage frauduleux. 

Moi : pardon ?

L’un d’entre eux se précipita pour me passer les menottes. On me trimballa hors de la salle. Tous les regards étaient posés sur moi. Jusqu’à ce qu’on m’embarque dans cette camionnette, je ne vis pas le visage de Divine.

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