Chapitre 15
Write by Mayei
Chapitre 15
...Elizabeth...
Je jubilais dans mon cœur ! Je venais de marquer un point et ces filles-là n’avaient rien vu venir. Elles pensaient peut-être que je ne voyais pas dans leur jeu ? Elles feraient mieux de vérifier qu’il n’y ait personne dans les parages la prochaine fois qu’elles voudront appeler leurs frères pour se plaindre du fait que leur plan de voir leur père et cette Françoise ensemble soit tombé à l’eau. Françoise était partie et cela les rendait un peu vulnérable. Il fallait maintenant que je trouve la bonne stratégie pour qu’elles s’en aillent chez leurs différentes mères. Mais cela pouvait attendre. Aujourd’hui il était question que j’aille récupérer ma fille chez son incapable de père. Il était hors de question qu’une femme passe son temps à la stresser. Je ne pouvais pas m’accompagner du chauffeur. Il ne fallait pas prendre de risque. J’optais donc pour le taxi. Fallait que je glisse à l’oreille de Paul le fait qu'il m’offre une voiture. Je pourrai mieux me déplacer. Rien que d’y penser, je souriais déjà. Moi ! Elizabeth, au volant de ma propre voiture ! Personne ne connait le jour de son jour vraiment.
J’arrivais donc chez cet incapable de Théophile ! C’est avec cette peinture délabrée sur les murs la que sa chienne de femme osait mener la vie dure à mon enfant ? Mais aujourd’hui elle allait m’entendre. J’espère que ce vanupied était à la maison. Qu’il soit là ou pas, je prendrai ma fille. Je sonnais et on m’ouvrit. A en juger son apparence et ce pagne sal qu’elle attachait, il s’agissait de la servante.
Elle : je peux vous aider madame ?
Moi : Il faut dire à Orlane que sa maman est là !
Sandrine (se montrant) : Rose, retourne en cuisine s’il te plait.
Il fallait toujours que cette femme se montre. J’avais gentiment demande qu’on appelle ma fille mais non, cette femme devait venir me provoquer.
Sandrine : Que puis-je faire pour toi Elizabeth ?
Moi : n’as-tu pas entendu quand je demandais à ta servante de m’appeler ma fille ?
Sandrine : je sais déjà que c’est la bagarre que tu cherches mais je ne te ferai pas ce plaisir-là. Tout ça c’est Théophile ! Ne pouvait-il pas me tromper avec une personne plus civilisée ?
Moi : tu penses que tu devrais plus intensifier la prière pour qu’il cesse de te tromper tout court ou bien tu te rends compte qu’il ne t’aime pas et tu dégages d’ici.
Elle quitta devant moi enfin. C’est toute cette aigreur qui la rongeait et elle se permettait de tout déverser sur mon enfant. Ma fille accourut vers moi et se jeta dans mes bras. Du haut de ses seize ans, c’était une très belle jeune fille. Elle avait tout pris de moi DIEU merci. Elle avait été épargnée de ce gros nez que trimbalait son père et les enfants de Sandrine. Que ne ferait-on pas pour de l’argent. Théophile aussi était monté sur moi jusqu’à me faire l’enfant. Dieu merci c’était le passé.
Moi : et ton papa ?
Orlane : il est dans sa chambre avec sa sorcière.
Moi ; Il fait aller lui dire que je suis la...j’espère que tes affaires sont prêtes
Orlane : tout est prêt maman
Moi : ok
Ce monsieur se présenta avec un débardeur un peu trop lavé et qui avait perdu son élasticité. Son gros ventre ne passait pas du tout inaperçu. Le voir assis là me donnait déjà des céphalées. Je n’avais qu’une seule envie, en finir le plus rapidement possible et me barrer d’ici avant que toute cette médiocrité ne me contamine. Il s’assit face à moi et entreprit de me demander les nouvelles.
Moi : je suis venue chercher ma fille !
Théophile : comment ça ? Ce ne sont pas les vacances. Pourquoi viens-tu la chercher ?
Moi : je suis venue chercher ma fille Théophile. Elle part habiter avec moi avant que ta femme et toi ne la rendiez folle. Vous avez vos enfants concentrez-vous sur eux et laissez la mienne tranquille.
Théophile : Elizabeth si tu es ici pour les histoires sache que je ne te ferai pas le plaisir d’en avoir. Orlane tu es sûre que tu veux t’en aller vivre avec ta mère ?
Orlane : oui papa !
Théophile : très bien ! Il faut faire tes affaires tu vas t’en aller. (Se levant) bonne journée Elizabeth.
Nous nous regardions Orlane et moi. Pour ma part j’étais larguée. Je n’avais jamais pensé que cela puisse se passer aussi facilement. J’étais déjà prête à faire la bagarre. Depuis quand Théophile était aussi pacifique ? Je montais dans la chambre de ma fille afin de l’aider avec ses valises. On mit tout dans le taxi et je donnais l’adresse de la maison de Paul. J’avais donné l’ordre de ranger une des chambres afin d’accueillir ma fille. Heureusement pour eux que cela avait été fait.
Orlane : maman c’est ici que je vais vivre ?
Moi (souriant) : bien sûr ma chérie.
Orlane (excitée) : regarde maman ! Ma fenêtre donne sur la piscine. Il faut que tu m’achètes des maillots pour que je pique une tête souvent.
Moi : oh que oui mais pour le moment viens près de moi. Ok faut que je te parle de quelque chose de très sérieux
Orlane : je t’écoute !
Moi : pour toutes ces personnes qui sont dans cette maison, je suis ta tante. Si on te demande ta vraie maman est décédée il n’y a pas longtemps. Ce sera difficile mais s’il te plaît appelle moi Tantine ou tata. Il en va de notre survie dans cette maison. As-tu envie de retourner chez ton père et supporter sa femme ? (Non de la tête) alors fait comme je le dis. Tu peux m’appeler maman lorsque nous serons toutes les deux ensembles et qu’il n’y aura personne d’autre mais pour le reste du temps il faut que ce soit Tantine. Aussi tu n’as pas de frère. Tu étais l’unique fille ta mère. Tu m’as comprise ?
Orlane : oui !
Moi : répète-moi ce que j’ai dit
Orlane : je m’appelle Orlane, ma mère vient de mourir et tu es ma tante...je n’ai pas de frère
Moi (la prenant dans mes bras) : très bien ma puce. Aussi longtemps que tu suivras ça...nous serons à l’abris du besoin. Il y a quelque chose d’autre que tu dois faire pour moi.
...Dénis...
Je la couvrais du drap et lui posais un baiser sur le front. Je ne la connaissais que depuis peu mais c’est fou comme je me sentais revivre à ses côtés. J’expérimentais ce regain d’énergie à chaque fois que mes yeux se posaient sur elle. Windi Agnero ! Où étais-tu depuis tout ce temps ? Pourquoi était-ce seulement maintenant que je faisais ta connaissance ? Je m’adossais contre la table et continuais à la regarder. Elle perdait ce manteau de dame de fer lorsqu’elle dormait. Elle était semblable à un petit ange. J’aimais qu’elle soit aussi battante mais surtout le fait qu’elle ne rabaissait personne pour y arriver.
Je passais le bas de mon jogging et sortis de la chambre. Je traversais le salon et marchais jusque près de la piscine. Les lumières dans le jardin se reflétaient sur l’eau et c’était magnifique. Je sortis ma boite de cigarette et en allumait une. J’étais un fumeur occasionnel. Je ne fumais que lorsque mon esprit était embrouillé ou que j’étais dans une situation confuse. Cela me permettait de me relaxer un tant soit peu. Je restais là à cogiter un moment et mes deux cigarettes terminées, je rejoignis la chambre. Elle dormait toujours aussi paisiblement. Je me couchais et la ramenais près de moi en passant mon bras sous elle. Comment était-ce possible que je ressente tout ceci pour elle ? Je fermais les yeux et laissais le sommeil me gagner petit à petit.
Une envie pressante m’obligeât à ouvrir les yeux en plein milieu de mon sommeil. Je me levais les yeux remplis de sommeil et me soulageais dans la douche. De retour dans la chambre, point de traces de Windi. Instinctivement, mon regard se posa sur la montre. Il n’est que quatre heures du matin. Je vérifie encore les draps, elle n’y est pas. Je sors de la chambre. Je la trouve au salon, assise à même le sol...elle a remonté ses cheveux en chignon et a l’air concentré. Je descelle la lumière de son ordinateur dans cette pièce mal éclairée. Elle veut empirer l’état de ses yeux ou quoi ?
Je reste un moment contre le mur à l’observer...puis me racle la gorge !
Windi (se retournant) : Denis !
Moi (riant) : donc tu as peur ?
Windi : tu es fou ! Je ne m’y attendais pas c’est tout, qu’est-ce que tu fais debout ?
Moi : je ne te voyais pas...
Windi : je traite un dossier super important la...et il n’y a qu’à ces heures que je suis super productive.
Moi : ok je vois
Je la laissais et m’en allait à la cuisine. Je sortis un thé au citron, elle en raffolait du coup j’en avais fait le stock dans ma maison. Le temps que l’eau soit chaude, je montais dans la chambre et redescendais avec ma couverture. Je me posais tranquillement dans le divan.
Windi : qu’est-ce que tu fais ?
Moi : tu sais que je n’arrive pas à dormir quand tu n’es pas à côté !
Windi : flatteur va !
Je souriais et filais dans la cuisine faire cette tasse de thé. Je posais le tout devant elle.
Windi : oh ! Tu es le meilleur
Moi : c’est quand même moi hein !
Windi : et humble aussi lol
Elle se leva et m’enlaçais. J’en profitais pour l’embrasser tendrement. Je restais là à la regarder traiter ce dossier jusqu’à ce que la fatigue ait raison de moi. Elle me réveilla avec plusieurs baisers sur le visage. Je ne me souvenais plus de la dernière fois que j’avais eu un réveil pareil et ça faisait un bien fou. C’est ce que j’aimais chez elle. Elle était un rayon de soleil dans ma vie. Je me sentais revivre avec elle tout simplement. Je la retins et inspirais très fort son parfum, un parfum que je pouvais humer toute ma vie sans même qu’on me paie.
Moi : on fait quoi aujourd’hui ?
Windi : il va falloir que je rentre chez moi monsieur.
Moi : déjà ? Pourquoi es-tu si pressée ?
Windi : ça fait déjà deux nuits que je passe chez toi
Moi : et laisse-moi te dire que ce n’est pas assez !
Windi : dommage ! Allez, je vais me laver et tu me déposes.
Moi : pas de soucis.
Je la regardais prendre son bain...si je la joignais, nous n’allions pas sortir d’ici. Je ne veux pas encore passer pour l’obsédé. Je lui réserve la surprise plus tard. On se découvre encore et je ne souhaitais pas la faire fuir maintenant.
...Leslie Desoto...
Papa : Je vous présente Orlane ! C’est la nièce de Elizabeth qui vivra désormais parmi nous. Orlane je te présente mes filles Leslie et Morelle.
Orlane : enchantée
Nous : de même !
Elizabeth : Orlane considère les comme tes grandes sœurs et lorsqu’elles te parleront, tu écoutes et obéis.
Orlane : d’accord Tantine !
J’ai tellement roulé des yeux qu’ils ont failli sortir de leurs orbites. Momo a dû se maitriser pour ne pas rigoler. Non mais de qui se foutait cette femme ? Il n’y avait pas un moment où cette femme ne faisait pas tout un cinéma. Mais c’était papa qui m’énervait le plus dans cette histoire. Il voulait vraiment dire qu’il ne voyait pas à quel point elle était fake ? Donc il avait fait partir maman Françoise pour que la nièce de cette sorcière vienne s’installer avec nous ? C’était juste incroyable. Comme si nous avions besoin de la présence de quelqu’un d’autre. Je me levais et morelle me suivit.
Morelle : il faut qu’on trouve une solution sinon ça ira de mal en pire.
Elle avait raison. Il nous fallait réfléchir à un bon plan d’attaque. Il fallait trouver la parfaite façon d’agir. Nous restions là à réfléchir jusqu’à ce que morelle trouve une brillante idée. C’était tout simplement parfait. Je me demandais bien pourquoi nous n’y avions pas pensé un peu plus tôt ! Je verrai la tête que fera cette Elizabeth lorsqu’elle verra ce qu’on lui prépare. Je ferai tout pour que cette femme quitte cette maison même si c’était la dernière chose que je ferai avant de quitter la terre des hommes. Elle ne va pas s’installer dans cette maison et nous faire vivre un calvaire.
...Deux semaines plus tard ... ...
Moi : mélodie tu as trouvé où il habite !
Mélodie : oui j’ai l’adresse mais je ne pense pas que tu puisses y aller toute seule hein. Ce sont les vrais baffons. La façon dont on m’a expliqué la, c’est un trou dans Abobo.
Moi : mais tu vas m’accompagner non ou bien ?
Mélodie : tchieeeee si je pouvais j’allais le faire mais actuellement là j’ai déjà des choses de prévues.
Moi : hum méli toi aussi ! Tu sais très bien que c’est important. J’ai besoin de voir Allan. J’ai besoin qu’on recolle les morceaux.
Mélodie : est-ce que Allan ta dit qu’il a besoin de recoller les morceaux ? En tout cas j’ai fait ma part j’ai réussi à t’avoir l’adresse. Quelqu’un avec qui tu sors depuis, tu n’as pas son adresse...ça doit te faire réfléchir.
Moi : ce n’est pas la peine de n’accabler…
Mélodie : C’est toujours comme ça que tu réagis quand on veut te faire entendre raison.
Moi : d’accord ! Merci pour l’adresse passe une bonne journée.
Clic !
Il fallait à chaque fois que quelqu’un me fasse la morale sur cette relation. Je commençais sérieusement à en avoir marre. J’avais reçu l’adresse de Allan. Il habitait jusqu’à Abobo. Pour dire vrai, je ne savais même pas comment m’y rendre et comment chercher. Même si je prenais le taxi en ce moment, une fois là-bas il fallait bien que je puisse me retrouver. Merde ! Je ne supportais plus cette situation. Parler à Allan était devenu comme une drogue pour moi. C’était essentiel, vital mais il m’avait bloquée partout. La façon dont il m’ignorait lorsqu’on était à l’école me faisait atrocement souffrir. Le pire était que ces connes qui se disaient les grandes du coin, ne se gênaient pas pour me narguer. Je ne pouvais pas en parler à morelle puisqu’elle avait décidé de ne plus m’écouter parler de lui et je ne comptais pas lui présenter des excuses pour ça.
Toc toc !
Moi : oui ?
La porte s’ouvrît et la nièce de Elizabeth se montra. Qu’est-ce qu’elle faisait là ?
Orlane : excuse-moi de te déranger...
Moi : qu’est-ce qu’il y’a ?
Orlane : ne le prends surtout pas mal mais je passais et je t’ai entendu au téléphone. J’ai cru comprendre que tu cherchais quelqu’un pour qu’on t’accompagne quelque part. Je peux bien le faire. Je suis fatiguée d’être enfermée dans cette maison à ne rien faire. J’ai envie de sortir un peu.
Moi (me méfiant) : et bien tu vas devoir t’y faire ! Ici c’est comme ça. On ne sort que lorsque mon père le permet.
Orlane : mais si j’en parle à ma tante, elle peut lui demander pourquoi pas ?
Maintenant qu’elle le disait...si cette femme avait autant d’influence sur papa pourquoi ne pas s’en servir ? Je ne savais pas si je devais faire confiance à cette fille mais j’avais besoin de quelqu’un pour aller voir Allan et c’était vital. Orlane avait un plan lequel consistait à faire croire à sa tante qu’elle voulait bien aller à la patinoire avec moi. Aujourd’hui était juste parfait puisque papa était au travail avec le chauffeur. Je n’arrivais pas à croire puisque cela avait marché comme sur des roulettes. Elizabeth n’a eu qu’à passer un coup de fil à papa et ce dernier avait donné son autorisation. J’en profitais pour me tenir prête rapidement et Orlane en fit de même. Nous sortions de la maison lorsque je tombais sur Morelle.
Momo : ah tu vas où comme ça ?
Moi : à la patinoire ! J’accompagne Orlane.
Momo : et vous ne me dites pas pour que j’y ailles avec vous ? Laissez-moi me préparer rapidement et je vous suis.
Moi (gênée) : c’est qu’on est un peu pressé et le taxi qu’on a appellé est déjà là.
Orlane : on fera ça une prochaine fois toutes les trois !
Momo : oh ! Ok...
Je me sentais mal de la mettre à l’écart comme ça mais elle ne souhaitait pas que je lui parle de Allan alors je gardais tout pour moi. De Orlane et moi, on aurait dit que c’était elle la plus grande tant les maîtrisait les répètes. Pour la première fois de ma vie j’empruntais un gbaka (transport en commun, mini car). Et Orlane connaissait chaque gare. Je lui avais simplement montré l’adresse. « Oh ce n’est rien ça » m’a-t-elle dit. C’était elle qui avait managé notre transport auprès de l’apprentie et avait donné notre destination. C’était vraiment difficile d’y aller...entre les eaux usées qui coulaient çà et là, il fallait souvent sauter pour ne pas se salir ou encore retrousser la jupe pour éviter que les rebords soient tachetés. Malgré moi je comprenais pourquoi Allan ne voulait pas que je m’aventure chez lui. Mais choisissons-nous ou nous venons au monde ? Après avoir demandé çà et là nous finissions par trouver la maison exacte. Il n’y avait pas de sonnerie alors c’est avec les mains et la bouche que nous nous signalons.
Moi (frappant des mains) : côcôcô ! Il y a quelqu’un ?
Une jeune fille : c’est qui ?
Moi : je suis une amie à Allan...
Elle (Criant) : Allan ! C’est pour toi. (A moi) il faut attendre il va sortir
Puis je le vis ! Il était tellement beau ! Mon cœur se mit à battre tellement fort dans ma poitrine. C’est fou comme il m’avait manqué. J’avais envie de lui sauter au cou. J’avais envie qu’il me prenne dans ses bras...
Allan : Leslie ?
Moi : comment tu vas mon cœur ? Je te présente ma cousine Orlane.
Allan : enchanté
Orlane : de même !
Il nous fit rentrer. Ce n’était pas du tout grand. On aurait dit une seule pièce qui avait été divisée par des pagnes pour donner l’effet d’avoir plusieurs pièces. Le seul fauteuil qui s’y trouvait prenait assez de place quand même. C’était vraiment différent de là où je vivais...même de là ou ses amis vivaient. En pensant à eux, je me demande s’ils avaient déjà mis les pieds dans cet endroit. À chaque fois qu’ils devaient se rencontrer c’était chez un autre. Bref.
Allan : Leslie suis moi s’il te plaît.
Moi (à Orlane) : on revient !
Orlane : ok
Je le suivais jusqu’à ce qu’on arrive dans de jardin public. Je suis sure qu’il aurait été vraiment beau sans tous ces déchets. Nous nous assîmes sur l’un des bancs.
Allan : je peux savoir ce que tu fais ici ? Nous avions décidé d’une pause.
Moi : c’est toi qui as décidé de cette pause...pas moi. Tu ne vois pas que tu me manques ?
Allan : Leslie il faut vraiment que tu saches ce que tu veux...j’en ai marre de tes caprices de filles à papa. Tu vois un peu là où j’habite ? Je n’ai pas le temps pour les chichis. Ce genre de comportements me refroidissent rapidement. Si tu n’es pas prête à être disponible pour moi comme je le désire, ça n’en vaut surtout pas la peine.
Moi : je te promets que tout ceci changera. Donne-moi une seconde chance et tu verras que tu n’auras plus à te plaindre. Je t’aime tellement.
Allan : je t’aime aussi même si tu m’emmerdes des fois.
Moi (souriant) : alors elle prend fin ta pause ?
Allan (me regardant) : viens la !
Il m’embrassa à pleine bouche. Je pense qu’il n’y avait plus rien à ajouter. Cette pause était maintenant derrière nous. La sur le banc, il me dit assoir sur ses genoux pendant qu’on continuait tranquillement à s’embrasser. Ma jupe étant volante, il la plaçait de sorte à ce qu’elle nous recouvre. Très vite, il poussa mon string sur le côté et s’enfonça en moi. Je plongeais mon visage dans son cou comme si nous étions dans un moment « câlin ». Sur lui, je bougeais lentement. C’était vraiment excitant...surtout que personne autour de nous ne savait ce qui se passait en ce moment. Je bougeais jusqu’à ce qu’il se raidisse et me tienne fort par les hanches. Il fit disparaître son membre dans son pantalon. Je sentis son sperme couler le long de ma cuisse lorsque je me levais. J’allais me nettoyer une fois à la maison.
Allan nous raccompagna à la gare. Cette fois-ci j’insistais pour qu’on prenne le taxi directement. Discrètement, je glissais trente mille francs dans sa poche pour qu’il se gère un peu. Après avoir vu où et comment il vivait, je comprenais qu’il ne pouvait pas tout le temps me faire sortir comme je le voulais. Où allait-il trouver les sous alors qu’il ne travaille pas encore ? Dans le taxi, je reçu un message de lui disait qu’il m’aimait. J’étais heureuse...je sentais la joie m’habiter de nouveau. Le nuage sur lequel je me trouvais était vraiment haut dans le ciel...très haut même.
Orlane : pourquoi tu n’as pas dit à Morelle où nous allions ?
Moi : laisse comme ça c’est une longue histoire...,
Orlane : c’est parce qu’il n’est pas du même milieu que vous n’est-ce pas ? Du coup elle ne l’aime pas trop...elle ne me trouve pas assez bien pour toi.
Moi : ... ... ...
Orlane : eh bien moi je pense que tout ça ne doit pas compter dans une relation. Du moment que deux personnes s’aiment vraiment, on s’en fiche de la classe sociale. C’est l’amour le plus important et je ne comprendrai jamais ces personnes-là qui se mettent entre deux personnes qui s’aiment.
Je n’avais rien dit mais c’est fou comme cette fille me comprenait. C’était comme si elle lisait dans mon cœur. Pour quelqu’un qui avait tout juste seize ans, elle m’épatait vraiment. Je commençais même à l’apprécier. Je détestais sa soi-disant tante mais elle était plutôt sympa. Elle n’avait plus rien dit jusqu’à ce que nous arrivions à la maison.
Elizabeth ; ça a été la patinoire ?
Orlane ; oui tantine
Moi : Orlane je suis en haut.
Orlane : ok
Ce n’était pas parce qu’elle avait facilité ma sortie d’aujourd’hui...en plus dans le savoir que j’allais lui montrer toutes mes dents. Je montais dans ma chambre mais surprise j’y trouvais Morelle. Elle était tranquillement assise, me regardant.
Momo : ça a été votre sortie à la patinoire ?
Moi : euh...oui !
Momo : ok je vois ! Je ne savais pas qu’un jour tu allais te tenir debout, me regarder et me mentir. En plus tu t’en vas je ne sais où avec Orlane...la nièce de cette même personne que nous essayons de sortir de cette maison. Est-ce que tu sais au moins ce qu’elles peuvent se dire là-bas ? J’espère au moins que tu n’as rien balancé sur notre plan.
Moi : Morelle...nous sommes simplement allées à la patinoire !
Momo (se levant) : Qui ne te connais pas. Tu vas aller prendre du bon temps et ne rien poster sur les réseaux sociaux ? il n’y a pas de soucis (passant près de moi) il faut aller te laver avant que ton père ne rentre et sente l’odeur du sperme sur toi.
Elle s’en alla en claquant la porte. Je la trouvais de plus en plus compliquée. Que voulait-elle que je fasse à la fin ?
...Paul Desoto...
Une seconde chance ça existe. On ne peut pas juger une personne en fonction de ses actions passées uniquement. Où mettez-vous le fait que cette personne puisse changer en bien. Par le passé nous étions bien jeunes et nous laissions emporter par nos émotions. Maintenant que nous avons pris de l’âge, on y voit mieux clair et chacun sait ce qui sera bon ou pas. Cette chance j’avais décidé de l’accorder à Liza. Certaines personnes me comprendront et d’autres non. J’aime tellement Liza si vous le saviez. J’ai connu femmes dans ma vie, certaines avec qui j’ai eu des enfants mais jamais je n’ai ressenti ce sentiment de plénitude que j’éprouve en sa présence. Je me sens complet...je me sens juste heureux. C’est tout ce que je demande. Être heureux aux côtés de la femme que j’aime. Ce n’est pas grand-chose.
Elizabeth : chéri ! Le monsieur nous parle
Moi : oh désolé j’étais un peu perdu dans mes pensées. Où en êtes-vous ?
Le vendeur : le choix de votre femme s’est porté sur la jeep
Moi : tout ce que femme veut Dieu veut ! Alors ce sera la Jeep
Elizabeth (heureuse) : tu es le meilleur mon cœur !
Nous étions chez le concessionnaire, choisir une voiture pour Liza. Elle en avait besoin. Il peut arriver que le chauffeur soit occupé, récupérer, les filles par exemple. Si elle a une course à faire comment fera-t-elle ? Vous voyez que c’est une nécessité. J’ai rempli tous les documents et le chèque aussi. J’ai demandé que la voiture nous soit livrée directement à la maison. Nous n’étions pas avec le chauffeur et Liza n’avait pas encore passé son permis mais ça ne saurait tarder. Nous prenions donc la route pour rentrer.
Moi : heureuse ?
Elizabeth : plus qu’heureuse. Tu fais de moi une femme comblée mais...
Moi : mais ?
Elizabeth : oublie ! Ça n’en vaut pas tellement la peine.
Moi : oh que si ! Que cache ce « mais » ? Tu peux tout me dire.
Elizabeth : j’ai peur que ça fasse trop...et que ta famille pense que je sois avec toi maintenant parce que tu as une situation financière stable. Je ne sais pas si c’est une bonne idée...il n’y a pas moyen d’annuler la transaction et récupérer ton argent ? Je peux me débrouiller en taxi ça ne me gênera pas du tout.
Moi (posant ma main sur sa cuisse) : arrête de te torturer l’esprit avec ce genre de pensées. Liza c’est moi qui t’ai accosté cette nuit-là à l’aéroport ou c’est toi qui m’as cherché partout dans Abidjan ? Qu’ils pensent ce qu’ils veulent mais c’est toi que mon cœur a choisi. Je suis assez vieux pour faire mes propres choix et les assumer.
Elizabeth : hum...
Moi : ne t’en fais pas
Qu’est-ce que je peux bien foutre moi du fait que les gens puissent penser ce qu’ils veulent ? Ça n’engage qu’eux ! Je vis ma vie comme je l’entends. Si je devais m’arrêter à chaque fois que quelqu’un estimait que je devais aller dans son sens, et bien moi Paul, j’étais déjà enterré. Celle voiture elle l’aura et j’attends ces personnes-là qui viendront dire quoi que ce soit. Nous nous arrêtions en route pour que Liza fasse quelques courses pour la maison. Le chauffeur pouvait bien le faire mais Liza insistait quand même. J’eu une petite pensée pour Françoise. C’était elle qui avait l’habitude de faire ces courses. J’espère qu’elle allait bien. J’avais voulu lui remettre un chèque assez conséquent pour son temps avec nous et afin qu’elle puisse s’établir mais elle avait gentiment refusé malgré le fait que j’insiste. Nous arrivons enfin à la maison.
Je garais et ouvris le coffre de la voiture. Le gardien se précipita pour faire descendre les courses. Je le stoppais dans son élan. Qu’il ne touche à rien. Leslie et morelle allaient s’en charger. Comme elles ne faisaient rien dans cette maison c’est pour ça qu’elles se permettaient de parler comme elles le voulaient. Si Elizabeth n’avait pas été là je leur aurais faut leur fête ce jour-là. Je pense qu’elles m’oublient un peu. Je les trouvais au salon.
Morelle : bonjour papa...bonjour tantine
Nous : bonjour
Leslie : ça a été la journée ? Tantine tu n’es pas trop fatiguée ? Je peux t’apporter de l’eau à boire
Elizabeth (me regardant surprise) : euh oui ! Je ne vais pas refuser
Moi : il va falloir faire descendre les courses qui sont dans la voiture.
« Allez prendre les courses ! Je me charge d’apporter l’eau »
Moi (surpris) : Monique ? Que fais-tu là ?
Monique : j’ai appris que ta maison était devenue un centre d’accueil alors je suis venue avec papa. Il est en haut, il se repose après le trajet. (Se tournant vers Elizabeth) madame ça va ? Tu sembles avoir vendu ta langue au chat.
Elizabeth : je vais bien et toi !
Monique ; parfait ! Maman est morte mais je suis toujours là moi
Ma sœur était exactement comme maman ! Je sentais déjà les histoires pointer le nez.
Leslie : Momo ça fait combien ?
Morelle : papi plus tantine Monique...je crois que ça fait 2-1 allons prendre les affaires dans ma voiture oh.