Chapitre 16
Write by sokil
Chapitre 16 :
- Moi : Quoi ??? De qui tu parles ?
- Ma mère : Tu me prends pour une folle ou quoi ?
- Moi : Je ne sais pas ce que tu racontes !!!! Je ne sors avec personne !!!!
- Ma mère : Ne me fais pas la honte !!!! je te préviens, si ton père l’apprends, il n’aura plus d’estime pour toi, tu ferais mieux d’arrêter ça, c’est très dangereux….. Et puis, je ne suis pas la nounou de tes enfants…
- Moi : Mais…. Qu’est ce qui te fait dire ça ?
J’ai oublié mon portable la veille dans ma chambre, je n’avais pas prévenu que je ne rentrerai pas, inquiète, elle m’a appelée et elle s’est rendue compte que j’avais laissé mon téléphone ; elle en a profité pour lire les messages coquins que Jacob m’envoie souvent. Je n’ai plus rien dit, je lui ai tourné les talons j’ai rejoins les enfants et j’ai essayé de réviser avec eux. Ma vie a prit une autre tournure, je sais que je joue avec le feu. Je suis prise dans un engrenage, Jacob se fait de plus en plus pressant, il devient exigeant, quand il veut me voir il se fou du reste, ne cherche pas à me comprendre ; Il m’appelle à tout heure, surtout les week-ends, il veut que je le retrouve à tel ou tel endroit, pire lorsqu’il est avec ses amis en boîte qui sont aussi avec leurs copines, toutes des noires comme moi ; et si je ne suis pas disponible il me traite de tous les noms, de salope, de profiteuse, et même de chienne, il me boude pendant des jours avant de revenir me flatter. Ca me fait mal, je me retrouve encore prise au piège, j’ai envie de tout arrêter, j’ai peur qu’il ne me fasse le chantage, j’ai peur de perdre mon emploi. Je finis encore par céder.
L’ambiance chez eux est quand même au beau fixe, tout se passe bien pour le moment, je fais mon travail, et Jacob et moi on s’évite. Au moins ça, il respecte, et il respecte sa femme, je les aperçois souvent se faire de petits gestes tendres; je n’y prête guerre attention car je sais que lui et moi nous ne jouons qu’à un jeu, et il n’est question que de sexe, rien de plus. Les samedis, je travaille souvent jusqu’à midi, mais madame aimerait que je reste plus longtemps, ils doivent aller à une soirée et voudrait que je l’aide dans les préparatifs et tout ça. Je n’y vois aucun inconvénient.
Il est vingt trois heures passés, j’ai peur, très peur !!!! Heureusement que je me suis cachée sous le lit ; j’étais entrain de me changer quand ils ont pénétré à l’intérieur de la maison, j’ai entendu des éclats de voix, j’ai avancé doucement pour voir et entendre ce qui se passe, ça venait d’en bas au salon ; des hommes armés !!! Ils tiennent Madame Drouet, et Monsieur, on lui avait pointé une arme en face ; j’ai du coup paniqué ! J’ai rappliqué dans la chambre, et je me suis cachée sous le lit. J’ai pris mon téléphone, et j’ai rapidement envoyé des sms, à mes parents, mes sœurs, afin qu’elles alertent la police le plutôt possible, et surtout il ne fallait pas qu’ils m’appellent, afin de ne pas attirer l’attention, je leur ai donné le nom du quartier et toutes les indications possibles. Mais mon cœur n’est pas tranquille, j’ai peur qu’ils arrivent dans les chambres en haut et se mettent à fouiller, car d’après de que j’ai entendu, ils en ont après leur argent.
Il faut que je m’échappe d’ici en toute vitesse, mais comment ? Les fenêtres ont des antivol, ce n’est pas de chance, il faut que je réfléchisse vite ; en bas la pression monte, Madame Drouet semble être violentée, Monsieur les supplie de ne pas lui faire de mal !!!! Je prie de tout mon cœur que mes gens aient alerté la police et qu’elle sera là à temps, avant que tout ne vire au drame…. Trop tard j’entends deux coups de feu en bas, en même temps, des cris de Jacob…..L’un d’eux demande à deux de ses acolytes de monter vérifier à l’étage, et de tout fouiller de fond en comble. Je pense qu’ils sont quatre ; Ca y est, je suis cuite ….les voix se rapprochent, je tremble comme une feuille, je prie dans mon cœur, j’implore le Seigneur de ne pas m’abandonner, pas cette fois ci, et je lui fais la promesse de ne plus faire des bêtises, je lui demande pardon en même temps pour ce que j’ai fait, je ne suis pas digne de lui ; mais qu’il ait pitié de moi. L’un d’eux semble se diriger vers la chambre principale du couple, et l’autre se dirige vers la chambre dans laquelle je suis cachée, c’est trop tard !!!
- Un des agresseurs : Ehhhh Rick !!! attends ! Black me fais signe en bas que c’est comme ci la police est là, nous sommes cernés !!!!
- Rick : Quoi ??? Diablo ? Tu blagues où quoi ? La police ?
- Diablo : Ouais !!!!! Gars ça craint !!! rappliquons ….
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, je me suis retrouvée le matin directement au poste de police, pour faire ma déposition. Les agresseurs ont été appréhendés, ils étaient recherchés depuis longtemps, ils n’en n’étaient pas à leur premier forfait. Le couple Drouet s’en est sorti par chance, son épouse a reçu une balle à la cuisse, Jacob à eu le temps d’esquiver la balle mais il a aussi été touché au bras. Moi j’ai eu la vie sauve in extremis, au moment où l’un d’eux a voulu pénétrer dans la chambre, c’est à ce moment là que la police est arrivée sur les lieux ; le gardien n’a pas eu la vie sauve malheureusement, parce que lorsque les Drouet s’apprêtaient à sortir pour aller à leur soirée, celui-ci en ouvrant le portail, les ravisseurs en ont profité pour s’y glisser au même moment; il a reçu une balle dans la tête. Mes parents et mes sœurs ont accourus aussitôt ; ils ont eu le temps d’alerter la police, les Equipes Spéciales d’Intervention Rapide.
Je suis encore traumatisée, un autre cauchemar que j’ai vécu en direct, j’aurai pu y laisser ma peau, j’aurai pu mourir, j’ai remercié le Seigneur de toutes mes forces de m’avoir épargné cette fois ci, j’ai compris qu’il tentait de me donner une autre opportunité, de me rattraper et de me battre dignement. Je suis allée leur rendre visite aux Drouet, leur convalescence se passe assez bien ; ils sont tout autant traumatisés que moi, surtout son épouse ; ils ont pris la décision de repartir en France pour une durée indéterminée ; ça fait deux semaines que je n’y travaille plus, encore sous le choc. Jacob veut maintenir la relation, il aimerait que je sois disponible lorsque qu’il reviendra au pays, cette fois ci il sera seul ; j’ai décliné et je lui ai dit qu’il vaudrait mieux qu’il s’occupe de sa famille, c’est mieux pour lui ; cette histoire j’en ai eu ma dose, et je pense qu’on ne m’y reprendra plus. J’en ai eu marre tout d’un coup d’être sa pute. Je n’en suis pas si fière.
Le mois de décembre avec les fêtes et tout ce que ça comporte n’arrange pas vraiment les choses ; il a y trop de monde et je peine à me concentrer sur mon travail, on m’appelle de gauche à droite, il y a tel qui veut ça, je sens que je vais craquer, mais je tiens bon ; j’ai appris en l’espace de six mois à me concentrer sur mes objectifs, à me focaliser la dessus, c’est ça qui compte le plus. J’ai finalement trouvé un autre boulot, comme serveuse dans un grand hôtel de la place ; j’ai eu la chance parce que on avait vraiment besoin de main d’œuvre ; mais n’étant pas qualifiée, j’ai quand même postulé ; pendant mon entretien j’ai supplié le patron, un compatriote comme moi, qui vient de s’installer au pays ; l’hôtel vient d’être construit, et il faut que j’en profite, je l’ai imploré de me donner ma chance, je suis en larmes, j’ai deux bouches à nourrir et je ne sais pas comment m’en sortir. Il accepte mais tout ce qu’il peut faire c’est de me donner un poste à temps partiel, je travaillerai soit de jour, et soit de nuit ; j’accepte volontiers. A la maison, l’ambiance est revenue au beau fixe, je l’annonce à mes parents, ils sont contents ; avec ma mère on recommence à bien s’entendre ; pendant ma période de folie avec Jacob, elle me criait tout le temps dessus, elle en avait honte pour moi, surtout lorsqu’elle a découvert que je sortais avec la femme de mon patron, elle a cru devenir folle ; elle m’a traité de tous les noms ; elle m’a accusée chez mes sœurs, celles – ci ont tenté de me ramener à la raison, que je courais un gros risque en faisant cela, elles ne m’ont pas jugé, mais elles essayaient juste de me faire comprendre que cela ne me mènerait nulle part. Je me suis entêtée, juste pour le sexe et de l’argent.
Arobis Hôtel vient d’ouvrir ses portes, l’hôtel, un cinq étoiles, vraiment majestueux ; un immeuble de près de quinze étages, vraiment luxueux. La cérémonie d’inauguration se déroule bien, je fais partie de l’équipe des serveuses du grand restaurant « Ôdélices », situé au rez de chaussée. La direction a décidé de le faire pendant le mois de décembre, le mois des fêtes ; mais moi j’avais déjà commencé le travail bien avant cette inauguration. J’ai eu à suivre une petite formation organisée par la Direction, un petit entraînement, vu que je ne suis normalement pas qualifiée pour ce poste, j’ai été obligée de passer par là ; je m’adapte tant bien que mal malgré la pression, gérer les commandes des clients à gauche à droite, il y en a de tout genre, ceux qui sont exigeants, impolis, et d’autres qui sont vraiment gentils et qui laissent même parfois des pourboires. Mais ce jour de fêtes, la pression monte, je sens que ma tête va exploser, j’ai confondu la commande d’un client, il tempête ! Quand je lui ramène la bonne commande, celui –ci constate que son poisson a trop d’oignons, alors qu’il le voulait sans oignons, il est hors de lui, il me gronde, je reste calme et je m’excuse.
Au beau milieu de la soirée, je remarque un groupe de quatre personnes assises au fond, deux hommes et deux femmes, j’en déduis qu’ils sont en couple, je les reconnais tout de suite ! Je panique, il s’agit de Guy et un autre de ses frères, Sébastien ; je suis mal à l’aise tout d’un coup, heureusement que je ne suis pas la seule à bosser, nous sommes une équipe de cinq filles et trois garçons ; j’évite au maximum d’aller vers leur table, je laisse les autres collègues s’en charger ; c’est peine perdue, ils ne tarderont pas à me remarquer ; ils sont surpris, ils rient aux éclats et me snobent comme ils peuvent, me méprisent même du regard, je fais fis de ça, mais j’ai le cœur lourd, j’ai la rage, je me sens si impuissante ; la manière dont leur go me regardent on sent bien qu’elles sont au courant de la situation, elles me lancent le même regard dédaigneux, du genre elle me plaignent ; j’ai si mal au fond de moi, mais je tente le tout le pour le tout de rester concentrée sur mon travail, je me dis intérieurement que le reste ne compte pas. Ils ont pris tout leur temps, ça a été un vrai supplice, ils ont tout fait pour rester le plus longtemps possible, ils ont fait tout un tapage, question d’attirer mon attention ; Ils s’en vont aux alentours des vingt trois heures. Il y a aussi cette dame, une cliente, très gentille, elle au moins me remercie pour le service, genre je me suis bien occupée d’elle, mais je constate qu’en s’en allant, elle vient d’oublier son portable sur la table, elle est déjà vers la sortie, je l’a rattrape.
Au même moment, je vois un véhicule un gros 4X4, qui passe juste devant l’hôtel, les vitres sont baissées, c’est Guy et compagnie, dans une des voitures de Martin.