Chapitre 17

Write by sokil

Chapitre 17 :

 

Avec les Olam, c’est la guerre froide ! Depuis que j’ai porté plainte, ils ont riposté par l’intermédiaire de leur avocat aussi, et depuis tout est en suspens, rien ne bouge, rien n’évolue ; ils m’accusent de pratiques occultes, Ils sont même allés jusqu'à lui dire, comme ils l’ont toujours pensé, que j’ai vendu mon propre fils aîné et que voila pourquoi il est sourd muet ; et que je tenais Martin dans mes mains, il était comme emprisonné, je lui avais donné comme une sorte de charme, bref il avait les yeux fermés ; j’ai reçu ça comme un coup de poignard en pleine poitrine,  et que si leur frère a disparu, c’est tout simplement à cause de moi, tout ça sans preuves !

-           Moi : Mensonges !!!! et disparu par ma faute ? Puisque je suis censée être morte et enterrée !!! Ils ont eux-mêmes organisé mes propres obsèques !!!!

-          Maître DIBAM : Tu as bien fait de porter plainte également pour ça, c’est de la diffamation ! Il faut juste être patiente, dès qu’on réuni toutes les preuves contre eux ils seront frappés de sanctions, la loi est claire là-dessus.

-          Moi : Mais Maître, l’autre jour j’ai vu mon beau frère dans un des véhicules de Martin, vous vous rendez compte ? Qu’est ce que je dois faire ? J’ai l’impression qu’ils ont récupéré tous les biens !

-          Maître DIBAM : Pour l’instant on ne peut rien faire de concret, si ce n’est de chercher encore les preuves de vie ou de mort de ton époux. Ou alors on peut tenter encore d'orienter la procédure vers le sens des scellés avant que la justice ne décide de l’attribution des biens

J’ai la conviction qu’ils ont tout pris, Martin les a laissé tout prendre, dans quel but ? Il n’a pas eu pitié de moi ni même de ses enfants ; il y a longtemps que je me considère comme une femme divorcée, il n y a plus rien à faire, même si il revenait, je lui demanderai tout simplement de signer les papiers, c’est le plus important ; actuellement, je me bats pour m’en sortir, autant que je peux, je veux tenter de me reconstruire une nouvelle vie, avec mes enfants ; toutes ces histoires de partage de biens avec la justice me cassent tellement la tête que je n’en dors presque pas, parce que je me sens incapable, je ne peux rien faire ; voir Guy me narguer de la sorte et en plus dans une des voitures de Martin. Nous en avions quatre en tout, deux pour lui, une pour moi, et une autre pour les sorties, les voyages en week-end, elles ont toutes disparues !!! Si Guy conduis la Pajero, les autres se sont accaparé du reste, j’en suis sûre.

-          Ma mère : moi je n’y comprends rien à toute cette histoire, on ferme la maison, on a tout volé, ce qui t’appartiens les avocats là et tout ça devaient t’aider à ce qu’on te les rende !

-          Moi : Ah ! mama ! c’est le droit, il y a des lois !

-          Ma mère : Le droit hein ! Si tu avais continué tes études en droit, n’est ce pas toi-même tu allais pouvoir régler ça ? Voilà donc !

C’est vrai que à l’époque j’aimais le droit,  mais ai-je encore la force et le temps de retourner à l’école, je ne me sens pas du tout la motivation, j’avais commencé à peine un semestre, jusqu’à ce que je fasse la rencontre de Martin, il m’avait tourné la tête.

-          Moi : Jai déjà 32 ans, je suis trop vieille !!!! C’est trop tard !

-          Ma mère : Il n’est jamais trop tard, tu peux essayer ! et surtout que tu as des demi-journées de travail ! Tu peux en profiter, essaies !

J’y pense de plus en plus, toute cette histoire avec la famille Martin me donne la rage, j’ai envie de me battre, d’en faire plus, je ne voudrai plus être la risée de tout ce monde ; depuis qu’ils ont su que je travaille dans cet hôtel, ce sont les provocations à outrance, ils trouvent toujours une occasion de venir se pavaner devant moi, et de me mépriser. Un jour Guy vient seul un après midi ; ce jour là je travaille de jour jusqu’à quinze heures. Il passe sa commande, mais exige que ce soit moi qui devrais plutôt m’occuper de lui ; je ne le gère même pas, déjà le seul fait de le voir me gâche toute ma journée.

-          Guy : Appelez moi l’autre serveuse, c’est elle qui doit s’occuper de moi, on se connait très bien !

Je décline catégoriquement, qu’il aille se faire foutre ! Il insiste et l’autre serveuse tente de venir me convaincre.

-          Moi : il perd son temps, et pour rien au monde je ne le ferai

-          L’une des serveuses : Il m’a dit que vous vous connaissez très bien, et tu sais que le client est roi !

-          Moi : Qu’il aille donc se plaindre !!!

 

Là où le bon monsieur finit par me mettre hors de moi c’est qu’il ose dire que non seulement il me connait, mais il avance cette phrase « Ce genre de femme désobéissante finit toujours à la porte… ». Je suis piquée au vif !!!!

 

-          Moi : Tu te prends pour qui ????? Qu’est ce que tu veux dire par là ? De quel droit tu oses venir à mon travail me provoquer?

-          Guy : Eh du calme ! Je te demande juste de venir me servir, pourquoi tu ne fais pas ton travail ? hein !!!

-          Moi : Espèce d’imbécile ! Un vaut rien comme ça !! Tu t’es toujours accroché à ton frère, sans lui tu serais quoi ?

-          Guy : Ahhaha et toi alors ? Tu vivais et respirais grâce à qui ? maintenant tu es devenue quoi ?

Il y a eu un attroupement, on est venu me dire de me calmer, j’étais hors de moi, avant qu’on ne m’arrête j’ai pris le verre de bière qui était sur sa table et je le lui ai balancé en pleine figure ; il n’a pas eu le temps de réagir, et a continué à proférer des paroles malsaines à mon égard, on lui a prié de s’en aller et moi j’ai écopé d’une sanction assez sévère. Je ne travaillerai que désormais dans la nuit, et ce pendant un longue période. Tout ça me donne envie de me battre, je veux en faire plus, je dois sérieusement réfléchir sur ma vie, ce petit boulot de merde que je fais ne suffit pas, je sens que je risque n’être cantonnée qu’à ça, je sens qu’ils ont auront et voudront toujours avoir le dessus sur moi ; ma famille me motive, me donne des idées.

-          Anne : Je sais que ça te prendra du temps pour te relever et avoir une vie normale, mais tu peux toujours en attendant te réinscrire à l’univ pourquoi pas ! Tu prends ta licence !

J’ai finis par trouver la motivation, j’ai compris que pour m’en sortir je devais encore me sacrifier, cela prendrait du temps, mais je dois rester objective ; j’ai gardé mon travail et comme on dit à toute chose malheur est bon, je ne travaille que la nuit maintenant et en journée je peux aller en cours ; j’ai pu me réinscrire à l’université à la faculté de droit, je veux tenter quelque chose ; j’ai décidé de faire le droit, je veux avoir une licence en droit, je me remet à rêver, pourquoi pas ; je me vois aussi défendre la cause des gens, je me vois défendre la cause de ces femmes, victimes de violence conjugales, de ces femmes délaissées et abandonnées, et qui se retrouvent seules, perdues, tout comme moi, je me vois servir d’exemple plus tard, et je me vois encourager les jeunes filles à se battre, à être instruites pour leur avenir… pour leur dignité. Je croise les doigts, et je fais confiance en DIEU le chemin sera très difficile, mais je tente encore ma chance. Comme ma dit ma mère « Mieux vaut tard que jamais…. »

 Je sais que tout cela sera très difficile à gérer, les enfants, les cours et en plus le travail de nuit ! Heureusement que je n’ai cours que trois fois par semaine, je saurai gérer. Le fait aussi d’habiter chez mes parents a un grand avantage, je ne me vois pas pour l’instant prendre un studio à louer, avec tous les problèmes et mon emploi de temps à gérer, c’est quasi impossible.

En plus de dix ans, la fac où j’allais à l’époque n’a presque pas changé, à part quelques améliorations un peu partout, mais c’est toujours le même décor. J’ai pu me réinscrire avec mon ancien matricule. J’appréhende, les cours ont commencé depuis plus d’un mois, je m’y suis prise un peu en retard. Pour moi c’est mon premier jour et on me dit que ce sont les TD, travaux dirigés ! J’ai le tract, je suis en retard, je me sens toute timide, toute la classe est concentrée à écouter le professeur. J’entre de manière très très discrète et je m’assoie au fond, je ne sais pas par où commencer ; je prof m’a remarquée, il interrompt subitement le cours.

-          Le prof : Madame ou mademoiselle ! vous êtes en retard !!!!

-          Moi : Excusez-moi monsieur … Je….

-          Le prof : Veuillez sortir svp !!!! Je ne l’admets pas !

Je sors toute honteuse !!! Je ne comprends pas, les choses ont donc bien changées ici, on dirait une école privée, depuis quand tu rentres en cours comme ça à l’université et le prof te demande de sortir, parce que je suis en retard ? Je m’exclame toute seule ; et je ne remarque pas les deux autres élèves, deux garçons, qui sont debout à côté de moi, ils attendent aussi dehors.

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