Chapitre 16

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 16




>>> Julie




Dès qu'elle a raccroché j'ai automatiquement reçu un appel de Dimitri.


Dimitri : Julie où es-tu ?


Moi : Au rond point, je cherche les filles.


Dimitri : Je t'ai dit de m'attendre pourtant.


Moi : Je ne pouvais pas attendre ton retour sachant que les filles ne sont pas à la maison, je ne sais pas où elles sont Dimitri… Je ne sais pas où elles sont ( le cœur battant )… Elles ne sont pas ici, où vais-je les chercher ? Je vais aller à la police.


Dimitri : Calme toi, tu ne peux pas rester ainsi dehors. Reviens à la maison et on ira... Attends je viens te chercher, dis moi où tu es. 


Moi : Je reviens par la maison, attends moi une bonne fois.


Dimitri :  Sûr ?


Moi : Il me faut prendre mes papiers pour aller à la police donc je dois obligatoirement repasser par la maison.


Dimitri : Je t'attends alors.


J'ai pris un taxi pour la maison.

J'ai le cœur qui chauffe, je ne sais vraiment pas où elles peuvent être. Elles ne connaissent pas la ville donc elles peuvent n'importe où, elles peuvent être perdues à l'heure actuelle.


J'arrive à la maison et je trouve Dimitri ainsi que Lisa, celle qui tentait de me joindre tout à l'heure.

J'entre et fonce dans la chambre puis je ressors avec mes papiers. Je n'ai même pas les photos des filles au cas où on m'en demanderait.


Lisa : Julie ?


Moi : Je m'excuse mais on ne pourra pas y aller aujourd'hui, j'ai un contre temps et il faut que…


Dimitri : Écoute la d'abord.


Moi : Je n'ai vraiment pas le temps Dimitri, à l'heure qu'il est…


Dimitri : C'est à propos des filles.


Moi : Des filles ? Tu les as vu ( regardant Lisa ) ? Elles sont où ?


Lisa : Comme je disais à Dimitri, je les ai vu juste après que j'ai tenté de t'appeler.


Moi : Et ? Tu les as vu où ? Où sont-elles ?


Lisa : Je ne sais pas Julie. Je les ai vu, je leur ai demandé si tu étais à la maison et elle m'ont répondu que oui et la petite m'a dit qu'elles allaient acheter des glaces.


Moi : Et ?


Lisa : Euh… Elles sont parti.


Moi : Tu les as laissé partir ? Mais elles ne connaissent pas la ville, elles arrivent à peine Seigneur ( m'asseyant ).


Lisa : Je ne savais pas Julie…


Moi : …


Lisa : Désolée, vraiment désolée.


Moi : Ce n'est pas de ta faute Lisa... Il faut qu'on y aille ( me levant )... On va chercher dans tous les endroits où on vend des glaces alors.


Lisa : Il y'en a tellement Julie, par où devons nous commencer ?


Moi : Je n'en sais rien Lisa, je n'en sais rien. Les restaurants , on peut commencer par les restaurants. Peu m'importe, il faut qu'on les retrouve Dimitri. Si Kimberley appelle je ne sais pas ce que je vais lui dire, je ne sais pas.


Dimitri : On va les retrouver… Reine connaît ton numéro ?


Moi : Oui mais elle n'a pas de téléphone.


Dimitri : Elle a ton numéro de téléphone , c'est déjà ça. 


Moi : Oui mais on ne va pas attendre qu'elle m'appelle, on ne sait même pas si elle compte le faire.


Dimitri : On ne va pas attendre, on va faire le tour des glaciers et si on ne trouve toujours rien on ira à la police. 


Moi : Et si Kim appelle entre temps , comment je fais ( la voix tremblante ) ? Elle m'a appelé tout à l'heure et je lui ai dit qu'elle ne peut parler aux filles parce que je ne suis pas à la maison. Comment je fais  si elle appelle ? 


Dimitri : Je vais répondre… Il faut que tu te calme sinon on ne va pas y arriver.


Lisa : Ne te mets pas d'idées noires en tête, on va les retrouver je te promets.





>>> Reine




On marche depuis quelques minutes, nous ne sommes pas encore très loin de la maison.

Je ne sais pas où on va en réalité. Je lui ai dit qu'on va acheter une glace mais ce n'est pas le cas en fait. 

Si je l'ai emmené c'est parce que la dispute de Julie et de Dimitri était assez forte et je comprends ses arguments d'ailleurs.

Je cherche juste un endroit où on pourrait passer la nuit et où je pourrais me procurer un téléphone pour appeler Jadan. 


 … : Reine ?


Je me retourne et je vois Lisa, l'amie de Julie.


Lisa : Bonjour les filles.


Moi : Bonjour Lisa.


Lisa : Ça va ? 


Moi : Oui.


Lisa : Vous faites quoi ici ? Elle est où Julie, je l'appelle mais rien ?


Moi : A la maison.


Lisa : Ah je pensais qu'elle était sorti parce que j'appelle en vain.


Moi : Elle est à la maison.


Lisa : Vous allez où ? 


Léa : On va acheter les glaces 


Lisa : Ah d'accord ! Je vais à la maison, tout à l'heure alors.


Elle continue sa route et nous aussi on fait de même.

On était en train de marcher quand Léa s'est empressée de courir vers une femme.

C'est quand elle a levé la tête que j'ai pu voir de qui il s'agissait , Jeanne... La mère de Dehan.

Cette femme je ne l'apprécie pas tellement.

Elle s'est mise à me poser un tas un questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre.



Jeanne : Qu'est-ce qui se passe ?


Moi : Rien.


Jeanne : Comment ça rien ? Kimberley n'est pas là et j'ai l'impression que vous êtes perdues.


Moi : …


Jeanne : Est-ce que tu sais au moins où vous allez ?


Moi : …


Jeanne : Venez avec moi.


Léa : Super ! On va d'abord acheter les glaces après on va chez mamie Jeanne ?


Je regarde Léa avant de répondre à Jeanne.


Moi : Non, ça va.


Jeanne : Ne me dis que ça va parce qu'il est clair que ce n'est pas le cas. Je vais juste vous emmener chez moi et de là-bas on appellera la personne avec qui Vous êtes.


Moi : …


Jeanne : Reine, tu ne m'apprécie pas et je le sais mais je pense qu'on peut mettre ça de côté pour l'instant. Je ne peux pas partir et vous laisser sachant que vous êtes perdues et ne me dis pas que ce n'est pas le cas. Je vous propose juste de venir chez moi pour ne pas rester dehors et de là-bas on va appeler votre soeur.



Je ne sais pas où on est et je ne sais où on ira.

Je n'ai pas réfléchi avant de sortir de la maison et c'est stupide parce que j'ai réagi comme un enfant gâté en entraînant Léa avec moi.




>>> Jeanne




Elle a fini par accepter, nous venons actuellement d'arriver à la maison.


Maman : Tu as mis du temps ( depuis la cuisine ).


Moi : J'ai croisé deux personnes que je connais.


Maman : Qui ?


Moi : Viens.


Elle vient nous retrouver au salon.


Moi : Les filles, je vous présente ma mère. Maman, je te présente Reine et la Princesse Léa. Les sœurs de Kimberley.


Maman : La femme de Dehan ? 


Moi : Oui.


Maman : Ne sont-elles sensées  pas être en Afrique du Sud ?


Moi : Plus tard, les questions sont pour plus tard. Peux-tu d'abord t'occuper d'elles , je vais rapidement me décharger.


Maman : D'accord.


Moi : Je reviens les filles.


Je les laisse avec maman et je vais rapidement dans ma chambre poser mon sac et mes chaussures puis je décide de passer un appel.


Moi : Bonjour Max ?


Max : Je pensais que tu avais déjà oublié ton vieil ami.


Moi : Bien sûr que non.


Max : Je ne t'ai pas vu pourtant tu étais ici.


Moi : J'ai dû rentrer précipitamment.


Max : Rien de grave j'espère ?


Moi : Non, je reviens dans peu.


Max : D'accord.


Moi : As-tu des nouvelles de mon fils ?


Max : Non, il faut dire que son numéro ne passe plus.


Moi : Et sa femme ?


Max : Du tout. Pourquoi ?


Moi : Je suis au Gabon présentement et en rentrant d'une sortie je suis tombée sur les soeurs de Kimberley.


Max : Reine et la petite ?


Moi : Oui.


Max : Comment ça ? Comment ça se fait ? Je sais que ça fait longtemps que j'ai été chez eux mais je n'ai pas eu une information comme quoi elles devaient voyager. Bon après, Dehan est très discret donc ça ne m'étonne pas.


Moi : Je suppose mais c'est bizarre quand même car la plus grande m'a dit qu'elles n'ont pas voyagé avec Kimberley.


Max : Tu es sûre ?


Moi : Sauf si j'ai mal entendu.


Max : Je vais essayer d'en savoir plus.


Moi : Comment vu que son numéro ne passe plus ?


Max : Le numéro de Kafu , je vais essayer sur son numéro.


Moi : Merci, tiens moi informée s'il te plaît.


Je raccroche et retourne au salon.


Moi : Alors dis moi Reine , qu'est-ce qui se passe exactement ?


Reine : Rien.


Moi : J'ai l'impression que tu me mens… pourquoi ?


Reine : Je n'ai pas confiance aux gens.


Moi : Même moi ?


Reine : Précisément.


Moi : Tu es bien comme ta soeur. 


Reine : Merci !


Moi : Mais de quoi as-tu peur exactement ? Tu peux me faire confiance, je veux juste savoir ce qu'il y'a pour que vous soyez ici sans Kim.


Reine : …


Moi : Quand j'ai quitté votre maison je m'étais excusée auprès de Kim tu sais, tu peux me faire confiance.


Reine : On va s'en aller, je pense que c'était une erreur de venir ici ( se levant ).


Moi : Non non, assieds-toi. Je vous ai emmené ici pour quelque chose, je vais le faire. Je voulais juste savoir ce qui se passe réellement parce j'ai l'impression qu'il y'a quelque chose derrière. Je sais que Dehan n'est pas tendre avec ta soeur, elle me l'a dit et c'est un peu à cause de ça que je demande ce qui se passe. 


Reine : Rien, il ne se passe rien pourquoi insister ?


Moi : Vous êtes chez qui ici déjà ? Et pourquoi vous êtes vous perdues ?


Reine : Chez une de nos sœurs... Ils se sont disputé à cause de nous, je n'ai pas réfléchi et je suis parti avec Léa… chose que je ne devais pas faire… c'était trop stupide de ma part.


Moi :Tu connais son numéro ?


Reine : Oui.


Moi : On va l'appeler alors ?


Reine : Oui, merci.





>>> Léo




Avec Kimberley tout commence à se compliquer.

Ce que j'ai appris par rapport à son état est simplement venu m'enterrer en quelque sorte.

J'ai un mélange de colère et de culpabilité. 

Colère parce que je ne comprends pas comment un homme peut ainsi traiter sa femme, c'est méchant. Il a gâché sa vie sans raison, pour son propre plaisir.

Culpabilité parce que personne dans la police a pu aider. Cette affaire de corruption a pris trop d'ampleur et résultat, des vies sont gâchées. 


Daphné et moi avons chacun sa tâche ce matin.

Elle est allé voir quelqu'un qui peut nous aider par rapport aux médicaments pour calmer l'état de Kim.

Je reste avec Kimberley le temps qu'elle revienne après ce sera à mon tour de sortir parce que je dois chercher un autre endroit où Kimberley pourrait rester.


 Je suis au salon, télévision allumée mais je suis occupé sur ma machine pour la regarder.


Kimberley : Je peux m'asseoir ?


Je relève la tête, je l'ai pas vu arriver.

Son bras ça va mieux mais la jambe pas tant que , ce qui fait qu'elle puisse se déplacer avec des béquilles.


Moi : Bien sûr.


Kimberley : Je dérange.


Moi : Non, pas du tout.


Kimberley : Vous m'évitez depuis le matin j'ai l'impression. 


Moi : Non, ne pensez pas cela. Je ne vous évite pas, je suis simplement en train de réfléchir à comment vous aider.


Kimberley : Je suis navrée vous savez, J'ai délibéré caché et j'en suis navrée.


Moi : Je comprends, ce n'est pas évident de dire une telle chose. C'est difficile déjà de vivre ça mais d'en parler encore plus par contre, il va falloir que vous ayez confiance en nous pour vous aider à renoncer à tout cela.


Kimberley : Vous pensez que c'est facile, que je n'ai pas essayé ? Maintenant je peux difficilement rester sans cela, j'en ai besoin et c'est devenu vital.


Moi : C'est justement ce caractère vital que l'on veut éliminer.


Kimberley : En me donnant d'autres choses auxquelles je pourrais être accro aussi ?


Moi : Kimberley, croyez moi, ce n'est pas ce que je veux mais je n'ai pas non plus envie d'aller vous laisser dans un centre spécialisé. Je dois m'assurer moi-même de votre état surtout que votre mari n'a pas encore été arrêté. On attend que Daphné rentre pour voir ce qu'il faut faire et je suis sûre qu'on trouvera une solution. 


Kimberley : …


Moi : On fait ce combat à l'extérieur mais intérieurement vous devez vous battre afin de déconstruire cette dépendance dans votre tête. Je ne dis pas que c'est facile mais je sais qu'on pourra parvenir à quelque chose. D'accord ?


Kimberley : Aucune optimisme de ce côté surtout sachant Dehan dehors.


Moi : Pourquoi pas d'optimisme ?


Kimberley : J'ai peur que vous fassiez des efforts que je vais finir par décevoir après.


Moi : Il suffit de le vouloir fermement et les choses se mettront en place toutes seules en votre faveur. Il faut y croire et se dire que l'objectif pour vous est que vous ne touchiez plus un seul grain de drogue.


Je comprends ce qu'elle dit.

C'est un problème pour tous ceux dans son état et c'est normal mais je ne vais pas la laisser sombrer et en toucher à nouveau.


Daphné est arrivée quelques minutes plus tard ce qui me permet à moi de partir de la maison.

Une sorte de relève pour ne pas laisser  Kimberley seule dans son état.




>>> Dehan




Je sais où se trouve la maison de cet inspecteur de merde donc je m'apprête à y aller, j'attends simplement que Kafu termine avec son appel.

Je l'ai dit, je prendrai des risques s'il faut que je ramène ma femme auprès de moi. On ne sait pas si elle y est, on se base simplement sur le pressentiment de Linus.


Moi : Kafu, dépêche toi.


Il ne me répond.

Il a attendu de couper son appel pour revenir vers moi.


Moi : Tu sais pourtant qu'on doit aller quelque part.


Kafu : J'étais au téléphone avec monsieur Max.


Moi : Mon oncle ? Que voulait-il ?


Kafu : Il a dit qu'il cherche à discuter avec vous.


Moi : Plus tard, il n'y a pas d'urgence... On y va ( passant devant lui ).


Kafu : C'est par rapport aux filles.


Je m'arrête immédiatement.


Moi : Qu'est-ce qu'elles ont ?


Kafu : Il a demandé à ce que vous l'appeliez.


Moi : Fais le de suite alors.


Max c'est un ami à mon défunt papa, il est un comme un oncle. Il m'appelle rarement et quand il le fait c'est toujours important donc je vais le rappeler.

Il a sûrement tenté de me joindre mais mon ancien numéro je l'ai jeté pour ne pas qu'on me retrouve.


Oncle Max : Allô ?


Moi : Oncle Max, c'est Dehan… Bonjour.


Oncle Max : Ah fils, comment vas-tu ? Ton numéro ne passe plus.


Moi : Je vais bien … J'ai un soucis avec mon téléphone que je vais régler très bientôt et je te donnerai mon nouveau numéro. 


Oncle Max : Ta femme va bien ?


Moi : Oui.


Oncle Max : Ta mère m'a appelé pour me parler des sœurs de ta femme comme quoi elles seraient au Gabon mais Kimberley non.  Elle se demande pourquoi.


Les filles au Gabon ?

A quel moment Kimberley les a fait partir pour le Gabon ?


Moi : Kimberley les a envoyé juste pour quelques jours chez un de ses parents, elles rentreront bientôt.


Je ne vais pas lui dire que je ne sais pas ce qu'elles font là-bas surtout que je suis ravi de savoir où elles sont maintenant.


Oncle Max : Ah d'accord , je lui dirai alors. 


On est resté à discuter encore quelques minutes avant de raccrocher.

Kimberley sait pourtant qu'elle ne peut faire une chose que je ne connaîtrais pas plus tard.

Je vais m'occuper de ça plus tard, il faut que je la retrouve d'abord elle puis je verrais comment faire avec ses sœurs.

Pour le meilleur & l...