Chapitre 16 : Boris
Write by Alexa KEAS
***Boris***
Trois jours depuis que je suis allé rencontrer les parents de Lydia, 3
jours que je vis ce cauchemar qui n’est pas prêt de finir. Je n’ai pas
revu ma belle, je fais tout pour l’éviter en attendant de trouver une
solution à tous ces problèmes. Le numéro de Franck ne passe pas et rien à
signaler dans son appartement. Je ne sais comment me sortir de cette
situation, j’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas une ombre de
solution. Mon beau père ne veut pas me sentir et ce monstre ne cesse de
me menacer…
J’évite Lydia comme je peux, prétextant un certains
nombre d’excuses les plus bidons les unes que les autres. Je ne suis pas
prêt pour l’affronter, je ne sais comment je peux la regarder dans les
yeux et lui dire la vérité concernant son père… Est-ce qu’elle
m’acceptera toujours ? Il s’agit quand même de son père, me pardonnera
t-elle pour lui avoir autant manqué de respect en le menaçant avec une
arme ?!
*** Quelque part dans un hôtel à Dapaong une ville au nord du pays***
Discussions entre deux hommes
Homme 1 : Tout est prêt, j’ai ici dans ce sac le passeport avec le faux
nom que vous avez choisi, le permis de conduire ainsi que les autres
papiers que vous avez demandé. Il ne reste qu’à payer le reste du blé.
Homme 2 : Je t’ai dit que l’argent pour moi n’est pas un problème.
Laisses le paquet et attends moi à la réception, je descends dans 5min
avec ton poignon.
Homme 1 : Ah non, j’attends de prendre mon argent, n’essaies surtout pas de me doubler
Homme 2 : Ecoutes, ne m’énerves vraiment pas. Tu veux que je saute de
l’étage juste pour éviter de te payer tes malheureux 250milles ? Attends
moi à la réception un point c’est tout. Je descends te donner ton fric
tout à l’heure. Gardes le paquet si tu veux, je vais le récupérer en
bas.
Homme 1 : Ok, ça marche. Mais fais vite s’il te plaît, j’aime pas traîner dans le coin ! Je repars pour Lomé tout à l’heure.
******Homme 2 une fois que l’autre est sorti de la chambre******
Je vais verrouiller la porte de la chambre avant de sortir de l’armoire
le sac contenant mon avenir, oui, cet argent est mon avenir. Demain
matin je partirai pour le Burkina, je vais m’y installer le temps de
tout préparer pour mon voyage en Europe ou en Amérique où je commencerai
une nouvelle vie. Je compte 25 billets de 10milles que je vais remettre
à ce salaud en bas. Je me fais très discret ici aussi je ne sors
presque jamais de ma chambre. Ce gars je l’ai contacté avant mon départ
de Lomé, je lui ai remis une avance la bas et il y a deux jours je l’ai
appelé d’une cabine publique en ville pour qu’il vienne ici me remettre
le paquet. Il ne voulait pas venir aussi au lieu des deux cent milles
que je devais lui remettre j’ai dû ajouter cinquante milles de plus.
Avec tout cet argent sur moi, je préfère être sur mes gardes le temps de
quitter le pays et d’ouvrir un compte une fois au Burkina avec ma
fausse identité et commencer ma nouvelle vie.
Je fourre les billets dans ma poche et descends retrouver le type en bas.
Moi : Voila ton fric
Lui : OK, je te fais confiance alors pas besoin de compter. Tiens ton paquet ! Ravi d’avoir travaillé avec toi. Bye man !
Moi : Merci, Bye !
Une fois dans ma chambre j’ouvre l’enveloppe et sort mon passeport en
premier. Wouaou ! un vrai faux passeport. Ce gars mérite largement la
réputation qu’on lui donne, tout est nickel !je suis maintenant un
burkinabé, OUEDRAOGO Souleymane est mon nouveau nom.
J’ouvre le mini
frigo dont est équipé ma chambre et me sert un verre de vin. Je prends
une gorgée et pense aux autres. Hummm, pas de chance je me dis ! Le
malheur des uns fait le bonheur des autres. Je lève mon verre à leur
santé. Qu’ils reposent en paix.
Dans deux jours je serai de l’autre
côté de la frontière et à moi la belle vie. Ce soir j’ai envie de me
défouler un peu, je vais aller faire un petit tour en ville, je
trouverai bien une fille qui va réchauffer mon lit ce soir.
****Une fois en ville****
Je suis assis dans ce bar depuis bientôt une heure devant ma petite
bouteille de Guinness que je ne bois pas vraiment. Je suis bien trop
occupé à reluquer les filles qui passent devant le bar mais aucune ne
retient mon attention quand soudain je vois cette fille qui me fait
bizarrement l’effet d’une décharge électrique.
Miam, celle-ci fera
l’affaire ! A voir sa démarche, sa tenue constituée d’une mini jupe et
d’un débardeur moulant son corps de déesse, sa bouche bien dessinée par
un rouge à lèvre je sais qu’elle est loin d’être une sainte. Je fais
signe à la barmaid, lui glissant un billet de milles francs, je lui
chuchote à l’oreille de m’appeler la jolie demoiselle de l’autre côté de
la rue.
Je les regarde discuter durant deux minutes et
l’objet de mes désirs se retourne dans ma direction me lançant un
sourire. Je jubile intérieurement car je sais que c’est déjà gagné. Avec
les billets dans ma poche, elle sera plus que ravie de passer cette
nuit avec moi. Les deux femmes avancent et une fois à mon niveau celle
qui m’intéresse tire une chaise et s’assoit à ma table sans se faire
prier.
Elle : Tu as des œufs sous les pieds ?
Moi : Je m’appelle Souleymane (faut déjà que je m’habitue à ce nouveau prénom), ravi de te connaître. Et toi ?
Elle : Ne joue pas à ça avec moi, je t’ai posé une question mon beau! Tu pouvais pas te déplacer toi-même ?
Moi : Ok, ma belle, je n’ai pas d’œufs sous les pieds mais vois-tu, je
suis un roi et je veux faire de toi ma reine ce soir. Je sais que l’idée
ne te déplait pas alors pour commencer, passes ta commande et nous
verrons le reste après.
Elle : Direct, j’aime ça.
Après 3 Bouteilles de Guinness et sans trop de protocole, elle et moi
avons décidé de rentrer à l’hôtel pour la partie la plus intéressante.
Merci Dieu pour avoir mis cette fille sur mon chemin.
Une fois à
l’hôtel, je ne m’y suis pas pris par 4 chemins pour déverser toutes les
émotions de ces dernières semaines sur elle. J’avais vraiment besoin de
me vider et cette fille m’est un cadeau du ciel ce soir. Après une
partie de sexe bien pimentée, elle exprima l’envie de manger un morceau.
J’ai voulu lui passer une commande à l’hôtel mais elle a préféré sortir
aller acheter de la pintade braisée. Je lui remis un billet de 10milles
pour ça.
**** Elle une fois dehors***
Bizarre que
Franck ne me reconnaisse même pas,et puis depuis quand s'appelle t-il
Souleymane? De toute façon ça fait un moment et je ne l’avais vu qu’une
ou deux fois à l’époque où je sortais avec Boris. Tiens celui là, ça
fait un moment que je n’avais pas eu de ses nouvelles. Et puis c’est
aussi normal vu qu’entre nous ce n’était que du sexe pendant ces
quelques semaines où j’étais à Lomé. Je me demande si j’ai toujours son
numéro. Je m’amuserais à lui passer un coup de fil rien que pour lui
dire que je me suis tapée sa vieille connaissance Franck. Pffff, de
toute façon il s’en fout. Je vais chercher ma pintade et retourner
terminer cette belle nuit avec ce fameux Franck.
***Franck***
Une heure maintenant qu’elle est sortie acheter sa fameuse pintade
braisée. J’espère qu’elle n’avait pas l’idée de garder les dix milles et
de me planter là ! Quel gâchis ce serait, je n’en ai pas fini avec elle
et aussi je lui en aurais donné beaucoup plus demain matin. Pffff !
Toc toc toc, je suis de retour chéri. Ah, elle est enfin là. Par
reflexe j’ai verrouillé la porte une fois qu’elle était sortie. Si elle
s’imaginait une seule seconde tous les millions que j’ai avec moi dans
cette chambre.
Franck en ouvrant la porte : Je pensais que tu m’avais abandonné !
Elle : Oh non, je ne suis pas encore rassasié de toi bb ! Viens manger
avec moi et reprenons ce que nous avons arrêté il y a une heure.
Moi : Tu es terrible toi !
***En ce moment à Lomé ***
Lydia en pleure : Comment tu peux me faire ça ? Pourtant tu ne m’as
jamais laissé de raison de croire ou de penser que tu voyais une autre.
Je ne peux pas le croire. Qui est cette fille avec qui tu parlais au
téléphone ? Tu l’appelais bb, tu lui disais que tu viendras là
rejoindre…
Boris : Ly, laisses moi ‘expliquer
Lydia : N’essaies pas de me mentir, j’ai tout entendu