Los Angeles,dans la famille d’Oliveira.

Un orage était sur le point d’éclater. Les hommes de la famille n'arrive pas à comprendre ou devrait on dire qu’ils ne voulaient pas du tout comprendre. Carmelliah,sans le savoir et peut être sans le vouloir venait de déchirer leur tranquillité, la paisible tranquillité de leur famille. Marie ,ne comprenait pas pourquoi Marcel et son fils ne veulent pas faire table rase du passé. Elle ne cherche qu’à comprendre et pourtant ils n'avaient pas l'air de lui devoir une quelconque explication. Tout ce qui leur importait, c’était le geste qu’elle avait fait pour porter secours à Carmelliah. C'est pourtant bien connu,que les hommes sont moins rancuniers que les femmes, mais c’était l'inverse dans cette famille. Ces hommes, à lui étaient l'incarnation même de la rancune. Ils ne pardonnent pas si facilement. Leur attitude ,depuis qu’elle avait porté secours à cette jeune femme,envers elle, avait changé. Et celà, la blessait sérieusement.  Elle l'avait pourtant fait pour une bonne cause.

 Une discussion sérieuse s'imposait car il ne faut pas que l’harmonie et l’entente qui règne entre eux s'effrite.

 C’était pour cette raison qu’elle leur avait, malgré son chagrin, préparer de la sauce graine remplir de bonnes choses, accompagné d'un foutou; qui, de par son odeur appétissant et délicieux  mettait en emoi les papilles gustatives. La conversation s'annoncait houleuse,alors quoi de mieux qu'un bon plat typiquement africain pour remplir la panse et calmer les ardeurs belliqueux du cœur. Tant que reste les fondements,rien n'est encore perdu pensa t’elle complètement  mortifiée. 

Dans la tête de Claude Marcel. 

- Bonne arrivée me dit Marie en me débarrassant de mon attaché case. 

- (Moi) Merci. As tu passé une bonne journée ??? 

- (Elle) Une très bonne journée. Et toi??? 

- (Moi) Harassante. 

- ( Elle)  On fera alors une activité de  distraction après. Va prendre une douche et rendez vous à la table. 

Elle me donna un chaste baiser sur les lèvres et se retourna pour me montrer ses derrières qu'elle tournait en marchant. Oh m’y gosh  !!! À quoi jouait t’elle??? 

Quelques instants plutard……. 

- ( Moi) [ Émettant un sifflement] Waoooh Je crois que je vais bien me régaler ce soir. 

-

- ( Marie) J'en serai donc honorée. 

-

- ( Wilfred) Merci maman. Ça fait des lustres que je n'ai pas goûté aux mets comme ça. 

-

- ( Marie) [ Souriant] Ce n'est pas de ma faute. 

-

- ( Moi) [ renchérissant] Tout à fait. Les produits et épices africains sont un peu rare. 

-

- ( Marie) J'ai réussi à en avoir ceci d'une amie qui vit France. Elle l'aurait payé à château rouge. 

-

-( Wilfred) [ Fronçant les sourcils] Mais tu aurais pu les payer sur le marché noir , pourquoi jusqu'en France. 

-( Marie) [ Regardant Wilfred amusée]  Marché noir???? Tu veux que ton père me tue??? 

- ( Wilfred) [ Riant] Hahahaha. 

-( Moi) [ Sérieux] Mais ces produits n’ont aucune garantie. Ne vous  intoxiquez pas. 

- ( Wilfred)[ Riant]  Franchement ,Papa je crois que l’Occident deteint sur toi. Tu es beaucoup trop resté dans le pays des blancs. Kkkkkk, fallait dire ça au pays kkkkkk. 

Je souris malgré moi,car je n'ai jamais passé plus d'un trimestre hors de mon pays. J'ai vécu et grandi dans le pays de l'oncle Sam,,donc c'est normal que je le considère comment étant mien. 

 Souvent quand je les vois manier, avec aisance la langue fon je me sens un peu bête. Wilfred manie à lui seul, le fon,le goun,le mina qui sont des langues parlées au pays avant de dire celles apportées par les colons. Quant à Marie n'en parlons pas ,elle parle au moins six à sept différentes langues nationales en plus du français et de l'anglais. Ils ont dû arrêté d’en parler pour ne pas que je me sente exclus, complexé mais celà ne les empêche pas d'en parler souvent quand je ne suis pas là. 

-( Marie) [ Nous servant] Bonne appétit à vous. 

-( Nous) [ En chœur] Merci. 

Je sentais son regard voilé par un chagrin, une tristesse  qu'elle peinait à dissimuler [….]. 

Je glisse ma main gauche sur la sienne pour lui donner un peu de ma force. Pour lui dire que je serai toujours là pour elle,et qu’elle pourra toujours compter sur moi. Elle était un peu surprise mais acquiesça en souriant. 

Une fois le repas et les remerciements terminés , Marie déclara d'une voix posée qu’elle avait à nous parler. 

** Dans la tête de Marie** 

( Moi) [ Les regardant à tout de rôle] Préparez vous car peut être ce que j’aurais à vous dire peut heurter votre sensibilité ou vous paraître un peu immature. Je pense que je pars d'une bonne intention et que si ,par hasard,je vous offense vous m'en voyez désolée. 

[ Me tournant vers Wilfred] Mon fils,je sais que je t'ai déçu mais je n'avais plus aucune alternative. Il est vrai que tu est assez grand pour prendre certaines décisions te concernant maintenant,mais celà ne m'empêche pas jouer à mon rôle de mère. Tu as déjà ton travail,de l’argent,un enfant et une petite copine mais celà ne veux pas forcément dire que tu es libre de faire tes propres choix. 

Une petite minute passa, le temps de bien choisir mes mots. 

( Moi ) Je suis ta mère et je sais ce qui est bon pour toi. Et par rapport à l'acte que j'ai  posé la dernière fois , je l'ai fait pour ton bien mais surtout pour celui de ta fille. 

-( Wilfred) Maman, tu sais que ce ….

-( Moi) [Le coupant] Chut Tais toi et laisse moi terminer. Comment crois tu que ta fille réagira lorsqu'elle saura qu'elle a tué sa mère ???? Et elle te haïra,crois moi. Elle se dira que c’était à cause d'elle que sa mère est morte, et pour celà elle se détestera. 

-( Wilfred) [ Muet] …..

-( Moi) [ Continuant mon speech] Je sais que tu ne veux pas faire d'erreur en aidant cette femme. Je sais que tu te dis et si celà portait préjudice à ta fille. Je sais que tu ne veux que le meilleur pour ta fille mais laisse moi te dire que ,si j'avais laissé mourir cette Carmelliah tu détruirais la vie de ta fille. Au lieu de m’en vouloir et de m'ignorer sans aucune raison valable,tu devrais y penser.

Puis je me tue, me tourne vers le propriétaire de la main qui me caresse la mienne. 

-( Moi)  Marcel, je ne me réjouis pas du malheur de mon prochain, mais je vous dis que la nature a ses lois. Ce n'est pas parce qu'on a l'argent qu'on ne peut manquer de rien. 

La vie est bonne quand on est heureux mais elle est encore meilleure quand d'autres  sont heureux à cause de nous. La haine et la rancune n'amène nulle part comme le disait ma feue mère, elles créées des tensions pour le cœur et un court circuit pour la cervelle. 

-( Moi)  Vous n’êtes pas les seuls à ne plus vouloir entendre le nom de cette femme, mais nous ne sommes que des humains. Alors il faut se comporter comme tels, moi je lui ai pardonné afin d'avancer. Alors faites en autant. 

-( Marcel) [ Tout doux] Sweetie je suis désolé. Je savais pas que mon attitude te blessait. 

-( Moi) [ Souriante] Excuse acceptée.

Wilfred se leva et vint m’enlacer en murmurant doucement : 

- Maman pardonne moi. J'ai été con. 

- Je te pardonne chéri ,fis je émue. Fais en de même pour la mère de ta fille, si possible à l’en rencontrer. Et peut-être recoller les morceaux brisés. 

- ( Marcel) [ Tiquant] Quoi??? Non jamais de la vie. Fiston tu peux marier toutes les femmes du monde,mais pas elle. 

- (Moi) Chéri tu es trop rancunier. Il faut pardonner. On est jamais seul car on ne sait pas qui va nous enterrer. 

 Dans la vie on a toujours besoin d'un autre plus petit que soi.

- ( Marcel) [ Boudant] Je sais. 

-( Moi) [ Me retenant de rire] La belle preuve,tout ce que vous venez de manger était grâce à Adama.

( Marcel) [ Les yeux exorbitants] Quoi????? 

-( Moi) [ Comme si de rien n’était] Si si. C'est elle qui me les à envoyer de la France. 

-(Marcel) [Se levant] Il fait que j'aille appeler le médecin de famille,il ne faut pas que nous soyons tous morts d'intoxication alimentaire. 

-(Moi) Pff comme si tu ne t’étais pas régaler tout à l'heure. 

-( Marcel) Si je le savais,je n'allais pas manger . 

-( Moi) Mais n'empêche que tu t'es bien lécher les doigts. [ À Wilfred] Si c'est Carmelliah que ton cœur choisir, alors je l’accepterai malgré moi. 

-( Wilfred) Ok. 

 - ( Moi) Mais n'oublie pas qu'à chaque regard que nous jetons en arrière ,il nous faut regarder deux fois vers l'avenir[....]. 

** Carmelliah Sagbohan** 

C'est l'effervescence dans la maison de mes employeurs. Ce n'est aujourd'hui que j'ai su qu'en réalité, la maison dans laquelle je travaillais comme domestique n'a jamais été la propriété de ceux qui m'ont embauché. 

-( Ma patronne) [ Criant et marchant rapidement en époussetant les meubles avec moi) N'oublie pas de nettoyer la cuisine et la salle de bain. 

-( Moi) Oui madame.  

-( Elle) Bordel de merde, il faut que j'aille à la cuisine préparer un truc vite fait. 

-( Moi) Ok. 

C'est la première fois que je l'a trouve changée. Elle ,qui était hautaine et arrogante comme le sont les aristocrates et les bourgeoises  est maintenant chamboulée et apeurée. Ses airs de princesse se sont évanouis quand elle reçu un coup de fil,il y a quelques minutes. Son visage s'était décomposée et c'était d'une voix tremblante qu'elle fit: 

- D'accord Mr. 

Quelques instants plutard.... 

Trois bagnoles imposantes,aux vitres teintées viennent de se garer devant le portillon. Ma patronne s'essuya rapidement les mains sur le tablier qu'elle s'enleva et vola jusqu'à l'extérieur. Ce qui piqua ma curiosité,alors je me positionne devant une fenêtre pour l'épier. 

- Bienvenue chez vous Mr. 

- Merci répondit une voix chaude

 Celà me fit quelques chose d'indescriptible. J'avais l'impression de connaître cette voix quelques part. 

- À vous aussi Madame. 

- Oh ne jouez pas la comédie. Nous deux savons,que notre visite inattendue ne vous fait pas plaisir répondit une autre voix féminine,plus calme et plus neutre . 

Mes poils s'erisserent, mon cœur battait à rompre, j'eus une chair de poule vraiment, vraiment totale. 

L'homme enleva ses lunettes et je le vis. Il ne m'était pas inconnu. Il se tourna et je manquais de peu de m'écrouler sur le sol fraichement refait.