Chapitre 16 : la proposition

Write by Nifêmi


Cet après-midi, je devrais aller déjeuner avec shale, mais elle a tout fait pour me retenir dans la grande salle de réunion. Elle revient quelques instants après avec le staff présent et mon mari qui tenait un gros gâteau pour mon anniversaire. C’était une belle surprise. Rokan s’était déplacé avec son restaurant apparemment. On était en pleine fête quand ma belle-mère fit irruption dans la salle. Cette est amère plus que jamais, à cause son petit-fils qu’elle réclame.

BM : voilà ce qu’on dit ! Vous avez l’argent, la fortune, à qui comptez-vous léguer votre héritage ? À personne, ne vous gênez pas à me répondre. Puisqu’il n’y a pas de descendance, ça dépense dans la fête. Ayez honte un jour ! Si toi tes parents ne réclament pas de petits-enfants moi j’en réclame pour mon fils.

S’adressant à son fils

BM : je te le disais ! Tu as mis un papayer mâle sous ton toit, incapable de te donner des fruits et tu en es fier, au lieu de faire comme tes amis qui font des enfants

Autour du staff

BM : et vous ? Qu’attendez-vous ici encore ? Sortez vos téléphones et filmez tant que vous y êtes !!

Le staff sortait un à un, chacun déposait son verre ou son assiette, ils se parlaient entre eux. J’avais honte, c’était la goutte qui avait fait déborder le vase. S’en était trop. Je me suis affaissé sur le sofa. Pourtant elle continuait en s’adressant à Shalewa

BM : toi son amie ou quoi là, vous vous trainez, au lieu de lui dire de faire comme toi qui a déjà trois enfants.

Shalewa voulait répondre, je lui fis signe de se taire

BM : laisse la parler, elle n’a pas reçu d’éducation…tchioooo (insulte désignant la saleté), moi je quitte ici, bande d’incapable. Papayer stérile va !

J’étais anéantie, j’ai craqué. Mon mari était furieux, il pouvait rien contre sa mère. Au moins j’ai la chance d’un homme qui tient vraiment à moi et qui m’aime. Je tenais le coup

J’ai quand-même tenu jusqu’au soir ce jour-là avant de retrouver ma maison. J’avais refusé de diner, je pouvais non plus dormir. Après minuit j’étais sortie de notre chambre à coucher pour le salon. Je ne voulais pas alerter mon mari avec mes pleurs. Mais pleurs attira ma bonne, Sheyi. Elle s’avançait vers moi, visage inquiet.

Sheyi : maman, pourquoi vous pleurez ? Quand vous pleurez moi aussi je pleure… vous n’avez pas mangé avant d’aller dormir, à cette allure vous allez tomber malade. Quels soucis avez-vous qu’on ne pas trouver de solution ! Si je peux quelque chose, je vous aiderai volontiers

Je la regardais parler, elle me réconfortait comme elle le voulait. Mais ce n’était pas suffisant. Je l’ai prise sous mon aile quand elle avait 13ans quand j’étais dans ma villa, et cela fait 10 ans qu’elle travaille sous mes ordres. J’ai dû venir chez mon mari avec elle car elle était loyal et me rendait de bons services. J’ai laissé les autres ménagères la villa pour l’entretenir et s’occuper de mes parents et amis qui venaient y séjourner. Sheyi est  une jeune fille de 23 ans aujourd’hui.

En la fixant droit dans  les yeux, je lui dis :

Moi : tu veux m’aider abi ? Le seul service que je te demanderai c’est de laisser papa t’approcher et de tomber enceinter.

Sheyi s’écriant: Aah maman ! Je ne peux pas faire ça … non non non non non tout sauf ça

Moi en lui mettant la main sur sa bouche : tu veux réveiller la maison ! Pourquoi tu cries !? Tu as dit vouloir m’aider…

Sheyi : oui mais pas comme ça

Moi : Sheyi, aides-moi. Je vais te donner beaucoup d’argent. Tu sais que j’en ai non ! Tu me diras combien tu veux pour porter l’enfant de mon mari. Et Il le fera une fois seulement.

Sheyi : une fois ! Vous êtes sûre !!

Moi : oui, une fois, on va faire le calcule dès que tu vas commencer tes règles. Dis-moi combien tu veux. Réfléchir bien parce que si tu accouches, tu vas laisser l’enfant et disparaître.

Sheyi écarquillant les yeux : ah c’est comme ça ! Maman, vous avez toujours été bonne avec moi. Je vais le faire. Papa il sait déjà ?

Moi : papa ne sait rien je vais lui parler, ne lui dis rien, laisse-moi tout régler. Mais depuis tu ne dis pas la somme que tu veux.

Sheyi honteuse : 1.000.000

Moi étonnée : 1.000.000 de francs CFA ?

Sheyi baissant les yeux: oui maman 

Moi : je vais te donner ça fois 20… tu pourras t’occuper de ta famille avec. Tu ne vas plus travailler pour qui que ce soit. Mais tu vas disparaître à jamais de notre vie, tu ne viendras pas réclamer l’enfant, tu vas perdre tes droits sur l’enfant, si tu es d’accord on va signer un contrat.

Sheyi : d’accord maman, j’accepte.

Moi : dès que tu as tes règles, le 1er jour fais le moi savoir.

Sheyi : d’accord maman

Il était 2 heures passées quand je rejoignis mon mari qui dormait toujours à point fermé. Je retrouvai le sommeil.

Le lendemain matin sans attendre, j’ai eu à discuter de ça avec mon mari, qui pour la première m’a insulté :

Lui : es-tu folle ? Ça tourne bien dans ta tête ? Tu es possédée ? Non dis le moi, ton problème est où ? Des couples vivent bien heureux sans enfant tu sais ! tu oses me faire une telle proposition !! Même si je devrais avoir des relations avec une autre femme, ce n’est pas ici. Ne t’avise plus à me parler de ça, plus jamais et bonne journée.

Il m’a planté là, dans la salle à manger. Sheyi est venue, paniquée

Sheyi : maman, vous voyez non !

Moi : toi tu auras ton argent, et laisse-moi gérer.

Sheyi : maman dans 5 jours j’aurai les règles.

Moi : merci beaucoup, prépare toi. Dès aujourd’hui tu vas changer ta façon de t’habiller. Prends ces 50.000f CFA et vas t’acheter des vêtements attrayant mais trop frappe à l’œil. Moi aussi je m’en vais. Au revoir

Sheyi : merci maman, au revoir

Je n’étais pas pour autant inquiète, je connaissais mon mari si j’insiste il va céder. Nous sommes dans le besoin, je ne souhaitais pas adopter, je voulais un enfant de mon mari que j’aimerai de tout mon être.

Deux semaines après je revenais à la charge, c’était un refus catégorique malgré tout ce que j’ai dit. Je m’inquiétais maintenant car dans trois ou quatre jour Sheyi va ovuler. J’ai tellement pleuré cette nuit, je n’arrivais pas à trouver le sommeil, toutes mes solutions se soldaient en échec. Dieu me punit de cet avortement que j’ai eu à faire. Je pleurais de plus belle. Mes pleurs l’empêchaient de dormir, compatissant, monsieur est venue me tenir dans ses bras et me dit :

Lui : je vais le faire, ne pleure plus. Maintenant dors.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

La Fissure