Chapitre 16: Quand tout laisse.

Write by Rhema 241

**Chapitre 16 : Quand tout laisse**


**Alhie lafee LEKOUA**


Depuis la fin de la prière, je suis sur mon lit en train de me demander si ce que j’ai vu était réel. Il y avait comme deux groupes de personnes : l’un d’entre eux était composé de personnes terrifiantes aux visages déformés qui disaient qu’on perdait notre temps, et de l’autre côté, comme une armée étincelante. C’est la première fois que je vois ce genre de chose. J’ai vraiment été effrayée, je ne savais pas que dans la vie, j’aurais pu voir ce genre de choses.


**Bruit de porte**


Moi : Entrez !


Ya Saveur entre dans ma chambre en affichant un petit sourire, il va sûrement se moquer de moi.


Saveur : Ça va ?


Moi : Ça peut le faire.


Saveur : Maintenant tu y crois, n’est-ce pas ?


Moi : Euh, oui.


Saveur : Tu as vu tout ça, car Dieu voyait combien de fois ton cœur était fermé, et comment tu n’y croyais pas. Il t’a donc permis de voir tout ça.


Moi : C’est de cette manière que le diable veut nous faire du mal ?


Saveur : En quelque sorte.


Moi : J’ai du mal à comprendre, quelqu’un ne t’a rien fait, ce n’est pas nous qui t’avons chassé du ciel mais c’est nous que tu t’acharnes.


Saveur : Il ne serait pas le diable s’il se comportait bien.


Moi : Merci.


Saveur : Merci de quoi ?


Moi : Merci d’être venu me parler et de m’avoir éclairée, j’ai cru que j’étais peut-être possédée.


Saveur : Je n’ai jamais dit que tu ne l’étais pas, ce que je dis c’est que maintenant, tu crois en tout ça.


Moi : Hum.


Elle me fait un bisou sur le front puis me remet une enveloppe avant de sortir. J’essaie de fermer l’œil encore mais ce n’est certainement pas dans la maison de maman Tania, tout doit être propre très tôt le matin, et c’est mon tour de nettoyer les alentours des maisons. Si tu veux dormir en paix, finis premièrement tes travaux, après ça, même toute la matinée, elle te laissera dormir.


Je commence à nettoyer et 40 minutes plus tard, tout est propre. Je prends mon bain avant de me rouler dans mes draps. À 13 heures, je me lève, je brosse mes dents, me lave puis m’apprête pour sortir. Aujourd’hui je vais acheter des vêtements pour ma fille. Mon abonné m’a fait signe, il y a donc de la nouveauté.


J’en profite pour répondre à Nicky qui m’a laissé des messages cette nuit. Il prévoit se rendre au Cap et veut savoir si je suis partante. Bien sûr que j’ai envie d’y aller, mais la prière de la nuit est obligatoire. Si je manque cette prière, j’aurais des problèmes.


Je lance donc l’appel pour lui expliquer comment ça se passe de mon côté. Il rigole un peu car il ne me voyait pas comme une grande religieuse.


Nicky : Ce n’est pas un problème, on ira une prochaine fois.


Moi : Je m’ennuie, tu sais moi quand j’étais petite j’ai avalé les pieds du chien.


Nicky : J’en suis plus que certain.


Moi (amusée) : Alors le grand, c’est comment aujourd’hui ?


Nicky : Bof, rien de spécial. Les deux derniers jours j’ai travaillé sans prendre de pause. Mon meilleur ami est super occupé présentement et les autres sont entre des paires de fesses.


Moi : Toi également tu aimerais être dans des paires de fesses, n’est-ce pas ?


Nicky : Tu es sûrement prophétesse ma petite, je vais t’ouvrir une église.


Moi : Et tu as déjà trouvé les fesses ?


Nicky : Je veux tes fesses, il y a trop de fesses de mauvaise qualité à Libreville.


Moi (amusée) : Pour cette semaine, mes fesses sont uniquement consacrées à Dieu, pas que je donne les fesses à Dieu, mais elles sont pures.


Nicky : Elles ne seront que meilleures après ça.


Le taximan me regarde par le rétroviseur, le pauvre est soit gêné ou trop pervers et concentré dans les histoires d’autrui.


Nicky : Et que fais-tu présentement ?


Moi : Je vais prendre des vêtements pour ma fille.


Nicky : Comment va-t-elle ?


Moi : Elle se porte comme un charme.


Nicky : Laisse-moi te retrouver si tu veux, je t’aiderai à choisir.


Moi : Ok, quand c’est moi qui te colle tu dis que je suis amoureuse le grand, mais quand c’est toi qui me colle, est-ce que je parle ?


Nicky : Ma petite, laisse le bruit, ton gars est où ?


Moi : Il est à Dubaï.


Nicky : Et ta voiture ?


Moi : J’ai vendu ça, l’argent est dans mon compte au chaud.


Nicky : Vraiment, je te récupère à l’échangeur de la RTG ou tu m’indiques chez toi ?


Moi : Je suis déjà à Kiabi, je prends quelques trucs ici avant d’aller chez mon abonné, rejoins-moi directement.


Je commence mes achats par des sous-vêtements, des brassières, casquettes et paires de lunettes pour ma princesse, quelques paires de chaussures. Nicky arrive peu de temps après et m’aide à faire les choix, j’aime tellement son mood, il ne se prend pas la tête, est très gentil et drôle. J’ai peur de tomber amoureuse de lui, je fais vraiment tout pour me faire violence.


Nicky : Regarde cette robe petite, matte un peu le truc.


Moi : Tu veux prendre ça pour une petite encore ?


Nicky : Comment ça ? C’est pour toi.


Moi : Euh tu penses que mes fesses peuvent rentrer dedans ?


Nicky : Il y a plusieurs tailles, attends.


Il prend d’autres tailles et me montre, c’est vraiment joli. À part Thibault, personne n’a jamais été aussi attentionné envers moi.


Moi : Si tu portes ça et me fais une petite danse, je prends ça.


Nicky : Ma petite, les fesses ne me rendent pas fou ohhhh.


Moi (amusée) : Ok, je vais prendre.


Il me prend plusieurs autres robes et paie tout pour Seraya.


Moi : Merci beaucoup.


Nicky : C’est normal, t’inquiète.


On part ensuite chez mon abonné et là-bas aussi il paie tout. Je décide donc d’aller chez lui faire à manger. On a passé la journée ensemble et comme la chair est faible, je me suis retrouvée en train de gémir une bonne partie de la soirée. Le papa là connaît la chose.


J’étais tellement épuisée que j’ai fini par dormir. Il avait une réunion donc il est sorti.



Nicky (me bousculant) : Lafee, tu es toujours là ?


Moi (me levant brusquement) : Hein ?


Nicky : Il est 2h50.


Moi : Ehhhh je suis foutue, mon père va me tuer, je jure ehhhhh Nicky ! C’est à cette heure-là que toi aussi tu rentres ? Sniffff.


**Bruit à l’extérieur.**


Nicky : Il se passe quoi dehors ?


Il sort rapidement et je le suis. On sort du portail pour rentrer dans celui du voisin et là je trouve tata Rachelle en pleine discussion avec un homme très violent. Elle ne m’a pas encore vue donc je retourne rapidement dans la maison. 

C’est fini là, on va forcément me bastonner. Alphie, pourquoi tu n’entends jamais ? Voilà la prière qui va commencer.


**Sonnerie de téléphone.**


Moi (en larmes) : Allô ?


Jessye : Tu es où ?


Moi : Bae, pardon couvre-moi, j’étais avec qui tu sais là et je me suis assoupie, pardon invente quelque chose pour moi, je promets de prier toute la journée demain.


… : Bien sûr que tu vas prier toute la journée demain. Je te donne 30 minutes pour venir ici avec l’homme qui te garde dehors jusqu’à cette heure, je dis bien 30 minutes.


Click…


Ehhhh je suis foutue, mieux même je prends le poison une fois.


Moi (criant) : Nicky !


Eh Alphie tout laisse ! 


**Rachelle Ogoula.**


Moi : Ok maman, j’ai compris.


Maman : C’est ce que tu dis toujours, ce n’est pas que tu as trop fait l’école ? C’est toujours toi qui comprends.


Moi : J’ai dit que j’ai compris.


Maman : Essaie encore de me parler comme ça et tu vas manger mes fesses, imbécile !


Moi (tirant la bouche) : Hum.


Maman : Un homme ce n’est pas un enfant, Daniel n’a pas fait quoi ? Il a tout fait, son père est même venu prendre la liste de la dot, il t’a demandé pardon, il s’est même mis à genoux, a décidé de te donner du temps pour ton travail, tu veux quoi d’autre ?


Moi : …


Maman : À bon entendeur, salut!


Elle se lève et rentre chez elle, depuis des mois on me fatigue les oreilles, c'est bon j'ai compris, je vais chez moi prendre quelques affaires pour me rendre chez Daniel.


J’ai compris, et ne dis t'on pas : vaut mieux le serpent que tu connais. Je vais aller chez mon serpent, pardon.


Anne-Kelly : La grande, tu pars où avec les affaires, la nuit comme ça ?


Moi : Chez Daniel.


Anne-Kelly (amusée) : Voilà pourquoi on ne parle pas des choses des gens qui se sont vus nus.


Moi : Toi-même, tu sors d’où ?


Anne-Kelly : Je suis partie compléter les membres de mon bébé.


Moi : Pourquoi n’as-tu pas simplement dormi là-bas ?


Anne-Kelly : C’est là-bas que son ex vivait, et elle a quitté la maison il y a à peine une semaine. Je ne veux pas m’installer là-bas.


Moi : Les Ogoulas et l’orgueil.


Anne-Kelly : Les enfants de maman sou.


Moi : Bon, je vais partir.


Anne-Kelly : J’appelle les garçons, ils vont t’accompagner.


Moi : Non, c’est bon, j’ai la voiture de service.


Anne-Kelly : Ma grande, je serai comme toi aussi ohhhhh.


Moi : Mais tu auras aussi la voiture de service.


Anne-Kelly: Oui, mais le mois prochain. Pour l’instant, je fatigue mon enceinteur.


Moi: Dis à ton enceinteur que je l’attends ici. Comme il pense qu’il peut te damer cadeau on va régler ça bientôt, on va verrouiller tout ça .


Anne-Kelly: Mais le mariage arrive, non ?


Moi: Ça va venir plus vite. Tu as vu pour Tania, non ?


Anne-Kelly : Oui, ya Tania, c’était magique. J’ai vraiment raté quelque chose.


Moi(faisant un bisou à ma sœur) : On se capte au boulot.


Je sors du portail et monte dans le véhicule. Vingt minutes après, je suis chez Daniel.


Le gardien se rapproche. Quand je baisse la vitre, il m’ouvre directement.


Je gare près du véhicule de Daniel, entre dans la maison et le trouve devant la télé.


**Moi* : Bonsoir.


Il me regarde comme si j’étais un fantôme.


**Daniel** : Bonsoir… oh, tu es là ?


**Moi** : Oui. Tu as mangé ?


**Daniel** : Euh, oui, oui.


**Moi** : Ok.


Je fais un tour dans la cuisine. Tout est propre, peut-être un peu trop propre.


**Moi** : Qui a fait la vaisselle ?


**Daniel** : C’est moi !


**Moi** : Toi ? Toi que je connais ?


**Daniel** : Mais oui.


**Moi** : Ah, d’accord.


Je vais dans la chambre. Là encore, tout est propre. Je vais prendre une douche, puis je reviens dans la chambre. Daniel entre 30 minutes après et se colle à moi comme une sangsue.


**Moi** : Tu veux quoi ?


**Daniel** : Je veux faire l’amour. Je suis avec ma femme qui me boude depuis des mois, j’ai envie de te faire du bien. 


Je ne me fais pas prier, car moi aussi j’en ai envie. Nous passons un bon moment avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre.


Le matin, j’apprête nos tenues pour le travail, puis nous nous séparons au parking, pas le temps pour le petit déjeuner, on le prendra chacun au boulot, je verrais comment m'organiser à l'avenir, histoire d'avoir du temps pour ça .


**Moi** : Je ne vais pas dormir ici. J’irai arranger mes affaires pour aménager.


**Daniel** : Oh, tu vas me manquer.


Je monte dans le véhicule et démarre. Il y a vraiment quelque chose de bizarre dans cette maison. Il n’y a pas de femme de ménage, car Daniel est trop chiche pour ça, mais la maison était toute propre hier.


 Aujourd’hui, après son bain, il a laissé un désordre dans la douche et même dans la chambre, pourtant hier tout était nickel. 


C’est étrange.


Pendant toute la journée, j’ai du mal à me concentrer il y’a quelque chose que je ne sais pas , peut être une autre petite.

….

Finalement, au lieu de rentrer chez moi, je décide de retourner chez Daniel.


À mon arrivée, même le gardien semble surpris. Je gare et m’avance vers la maison. L’odeur des feuilles de manioc m’attire.


Je dépose mon sac au salon et vais vers la cuisine. Je prends une assiette et décide de me servir. Ce n’est pas chez moi, ici ? Et la personne a même fait le ménage et du bissap.


Peut-être y a-t-il finalement une femme de ménage ici. Dieu merci, je n’aurai pas à le faire.


Je vais dans la chambre et décide de prendre une douche. Ensuite, je soulève mon ordinateur et me pose devant la télé. J’ai beaucoup de travail. Je pense que je devrais demander une assistante.


Bruit de porte.


 Une jeune fille entre, vêtue d’une tenue inhabituelle. Elle ressort puis revient.


 Je regarde sans vraiment prêter attention.


**La jeune fille**( me dévisageant) : Madame, que faites-vous chez mon homme ?


Je la regarde un moment puis me reconcentre sur mon ordinateur. Elle se dirige vers la cuisine et commence à ouvrir les marmites.


**La jeune fille** : Qui a osé toucher mes marmites dans cette maison ? Qui a osé ? Qui ?


Elle commence à tout casser dans la maison et à crier, mais bon je ne le sens vraiment pas concerné par cela .


Mais si elle essaie avec moi, je vais la remettre à sa place.


Elle appelle probablement son mari pour demander des comptes, Qui suis-je pour intervenir dans les histoires de couple ?


Quand Daniel arrive, il découvre le chaos causé par sa femme. J’ai déjà tout filmé, car si je raconte sans preuve, on pourrait dire que j’exagère.


**Daniel** (en colère) : Miresse , je peux savoir ce qui ne va pas chez toi ?


**La jeune fille** : Tu me trompes et tu oses crier ? Tu oses me crier dessus ?


**Daniel** ( hurlant) : Mais tu casses tout dans ma maison, en plus devant ma femme.


**Moi** : Ta femme ? Pardon, tu veux qu’elle me fasse du mal ici ?


**Daniel**( me fixant) : Sois sérieuse.


**La jeune fille** : Tu oses l’appeler « bébé » devant moi ?


**Daniel** (criant) : Ferme-la !


**La jeune fille** : Si elle reste, je pars.


Daniel tire la jeune fille à l’extérieur. Il y a 15 minutes de dispute, de cris, de larmes et d’accusations, les tu as pris ma virginité , tu es un menteur , l’enfant pleure jusqu’à le rhume sort, je regarde juste par la fenêtre un moment avant de continuer à travailler sur mon ordinateur .


Quand il rentre à la maison, j’essaie de me contenir mais c’est á ce moment que tout pour moi commence .


**Moi**( fermant l’ordinateur) : Elle a quel âge ? Daniel , 16 ? 17 ans ?


**Daniel** : bébé je 


Moi : 16 ou 17 ans ?


Daniel : comprend moi s’il-te-plaît .


Moi( déposant lourdement l’ordinateur sur la table ) : 16 ou 17 ans , tu vas rembourser mon ordinateur 


Daniel ( la voix tremblante) : 16 ans . Comprends moi , tu n’étais plus là, et j’avais besoin de chaleur.


**Moi**( piquée) : Ah, d’accord. Allons nous reposer.


**Daniel** : Je sais que tu es en colère.


**Moi** : Je vais tout nettoyer demain. Allons nous reposer.


Il hésite un moment, mais sincèrement, je n’ai pas la tête à discuter. Il me rejoint dans la chambre et s’allonge près de moi. Durant la nuit, je tourne sur le lit sans trouver le sommeil. Plus de 11 ans avec lui, mais je n’ai jamais été aussi déçue. Nous avons déjà eu des problèmes, il m’a trompée plusieurs fois, mais avec un bébé ? C’est trop.


**Moi** (le bousculant) : Daniel ?


Il se redresse brusquement comme si je lui avais fait quelque chose.


**Moi** : Toi et moi, c’est fini.


**Daniel** ( se redressant) : Non, toi et moi, c’est pour toujours.


**Moi**( secouant la tête ) : Non, c’est fini. Je ne veux plus de cette relation et sache que même si Jésus descendait du ciel pour plaider pour toi, je préfère rester seule.


**Daniel** : S’il te plaît, on a traversé tant de choses. S’il te plaît.


Je me lève pour sortir de la cham avec toutes mes affaires .


Je prends le soin de tout prendre .


Quand il se rend compte que je n’écoute rien de ce qu’il dit , monsieur décide de sortir de la maison.


Quelques secondes plus tard J’entends un grand bruit à l’extérieur qui me pousse à sortir, instinctivement je me précipite dans le parking. C’est à ce moment que je réalise qu’il est en train de détruire ma voiture de service.


Moi (hurlant) : Tu deviens fou !


Daniel(en colère) : Quoi, parce que tu as maintenant une voiture ? Où parce qu’on te voit partout dans la ville ? C’est moi qui t’ai montré la vie.


Les voisins rentrent en un rien de temps dans la cours , c'est mieux car il devient incontrôlable, j'étais tranquille pour moi dans mes choses , on m'a dit que j'ai les esprits, antimarige, je décide de revenir et voilà ça.


Moi (m’éloignant de lui) : Tu deviens malade.


Daniel: Tu n’es qu’une… pute, tu parles car il ya des gens nespa ?


Moi : pédophile que tu sois .


Un homme vient se placer entre nous pour calmer Daniel. Quand je regarde de plus près, je réalise qu’il s’agit du monsieur du téléphone.


Daniel : Tu ne me connais pas , sache que toi et moi on va se marier .


Moi : c’est avec ta tribu que tu vas te marier .


Le monsieur : madame taisez vous où je laisse le monsieur venir vers vous .


Moi( apeurée ) : Mon frère pardon ne laisse pas .

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