Chapitre 17

Write by YadRosa

                        **Prisca**

Je fais un numéro de séduction au chef des policiers pour qu'il me laisse passer un appel. À ma plus grande satisfaction, il n'est pas indifférent à ce que je fais. Après lui avoir promis deux nuit en tête à tête, il accepte de me prêter son portable en me faisant des clins d'oeil. 


Beurk ! Dégoûtant ! 


J'ai ce que je voulais donc inutile de me plaindre. Je compose rapidement le numéro de mon sauveur. Pourvu qu'il décroche. 

Ça sonne mais dans le vide pendant plusieurs secondes. Je m'apprête à raccrocher lorsqu'il décroche.


Lui : allô ? 

Moi : allô, c'est Prisca ! 

Lui : oh ! ok. Pourquoi tu m'appelles avec un numéro inconnu ? 

Moi : j'ai un petit problème, je.. je suis au commissariat de police. 

Lui : je peux savoir ce que tu y fais à une heure pareille ? 

Moi : j'ai été arrêtée.

Je l'entends pousser un long juron. Il dit ensuite quelques mots en portugais que je n'arrive pas à comprendre.

Moi : j'ai vraiment besoin que tu m'aide. 

Lui : je ne suis pas au pays actuellement. Et même si j'appelle mes contacts tu devras rester là-bas au moins un jour ou deux. 

Moi : quoi ? Cet endroit est répugnant ! Aide moi s'il te plaît. Fais quelque chose ! 


Il reste silencieux quelques secondes. Cet homme m'exaspère. Il pense vraiment que je vais rester ici quarante huit heures de plus ? Il se fourre le doigt dans l'oeil. 


Lui : qu'as tu fais cette fois ci ? 

Moi : c'est une longue histoire..

Lui : assez longue pour que tu te retrouves en prison c'est ça  ? 


Je pouffe. 


Moi : tu vas m'aider oui ou non ? 

Lui : bon, ok ok. Je vais trouver un moyen. Mais ne fais rien qui puisse aggraver la situation et surtout ne prononce pas mon nom. C'est le téléphone de qui ? 

Moi : du chef de police.

Lui : ok, passe le moi. 

Moi : mais tu... 

Lui : fais ce que je dis ! J'ai des trucs à faire figures toi ! 

Moi : ok. 


J'interpelle le policier, je lui rend le téléphone et ils se mettent à parler sans que je ne sache concrètement de quoi il s'agit. Le chef de police hoche juste la tête par moment en disant des " d'accord monsieur " " bien monsieur ". Au moins ses collègues ne sont pas là. 

Il raccroche ensuite et se rassied sur sa chaise, l'air de rien. Il se met ensuite à feuilleter des documents. 


J'espère que je vais sortir d'ici très vite sinon je risque d'exploser. Et ce Stéphane, Stéphane, il va me le payer !



                  **Maëlys**

Moi : Dites moi la vérité ! 


Je suis passée chez l'homme qui s'est dit être l'avocat de mes parents. Celui là qui a débarqué avec oncle Ernest soit disant que c'est lui qui gérait les affaires de mes parents. 


Lui : mais mademoiselle, vous n'avez pas le droit de débarquer dans mon bureau à cette heure et exiger quoi que ce soit. Je n'ai pas de compte à vous rendre, plus maintenant donc faites moi le plaisir de sortir de mon bureau ou je serai obligé d'appeler la sécurité. 


Moi : dites moi juste d'où vient l'argent, dites le moi ! 


Il a pris le téléphone fixe posé sur son bureau et j'ai dû sortir malgré moi. 

J'ai besoin de réponses, j'ai besoin de savoir bon Dieu ! Qui suis-je ? Qui sont mes vrais parents ? 

Je suis remontée dans ma voiture. J'ai mal au crâne. Je ne peux pas être une Onyeze et si c'était le cas, pourquoi ma mère me l'a caché et pourquoi celui qui serait alors mon père s'est comporté comme une autre personne pendant toutes ces années ? 

Je démarre en trombe. Je dois trouver des réponses. Je décide retourner chez mon oncle. Au fait, j'ai été idiote d'être partie au lieu de le confronter lui et sa femme.

Il fait tard lorsque je débarque chez eux et lorsque le majordome vient m'ouvrir, il paraît étonné. Il me conduit ensuite au salon en attendant que mon oncle descende. 

Je n'arrive pas à tenir sur place. Il arrive, suivit de sa femme qui a la mine plus renfrognée que jamais. 


Oncle : ma belle, que se passe t-il ? Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes à cette heure.. 

Moi : j'étais là l'après midi. 

Oncle : ah bon ? On ne m'a rien. 

Moi : je ne suis pas entrée. J'étais à la porte. Au fait, je vous ai entendu vous disputer. 

Je vois son expression changer automatiquement. Il a l'air surpris. 


Oncle : donc... euh, je vois ! Pourquoi tu n'es pas rentrée ? 


Sérieux ? 


Moi : si tu me disais plutôt qui tu es en vrai. 


Il se met à rire, quoique je le sens stressé. 


Lui : mais comment ça.. je.. je suis ton oncle. Pourquoi cette question ? 

Moi ( haussant le ton) : tu me prends vraiment pour une idiote ? Je t'ai entendu dire que j'étais ta fille. Ça signifie quoi ? Est-ce pour ça que ta femme me déteste. Que... 

Tante : assez ! 


Je laisse ma phrase en suspend. 


Tante : tu te crois où toi ? Tu veux savoir la vérité ? Tu n'es qu'une, crève la faim, une moins que rien. 

Oncle : Laetitia ! 

Tante : toi fermes là ! Je t'avais bien dis de ne pas intégrer cette femme à notre famille, vois maintenant ce qu'elle se permet de faire. Venir ici et raconter du n'importe quoi ?

Moi : mais j'ai entendu... 

Tante : oui oui, on avait déjà compris. Et tu crois que c'est de toi qu'il s'agit ? Jamais tu ne feras partie de cette famille, jamais ! 

Moi : je vous comprends. Vous n'acceptez pas le fait que votre mari ait eu un enfant illégitime. C'est ça qui vous rend aussi aigrie mais sachez une chose. Je ne veux même pas faire partie de cette famille. Si celui qui est mon géniteur n'a pas voulu de moi en tant que fille je ne sais pas pourquoi moi je voudrai de lui.

Oncle : Maëlys, écoute moi s'il te plaît. 

Moi : j'en ai assez entendu. Je ne veux pas écouter vos mensonges. Sachez juste une chose de plus. J'aurai les réponses à mes questions, elles toutes, onne nuit ! 


J'ai tourné les talons et je suis partie la tête haute. 

Ce n'est que lorsque je suis arrivée à quelques mètres, loin de cette maison que j'ai éclaté en sanglots. Ne n'arrive pas à comprendre tout ce qui se passe. Seigneur pourquoi tout ça m'arrive ?



           

Dix jours plus tard.....  

                    **Liliane**

Le jour tant attendu... aujourd'hui, Franck et son père vont rencontrer mes parents. Sa mère a prétexté un mal atroce au ventre donc nous avons été obligés de la laisser dans la maison de son mari. 

Mon futur beau père a décidé d'aller prendre un truc important et depuis trente minutes, Franck et moi l'attendons. 


Franck : tu stress ? 

Moi : oui, un peu. Lorsque je leur ai parlé au téléphone hier, ils étaient très contents. Maman et moi avions discuté des heures mais je ne sais pas.. j'ai comme un mauvais pressentiment. 

Franck : c'est juste le stress, détend toi.  Tant qu'ils acceptent, tout va bien. Je sais qu'on aurait dû les rencontrer avant tout ça mais comme je suis pressé que tu deviennes madame Diby... 


Je me suis mise à rire. 


Franck : je suis sérieux. En plus tu es magnifique dans cet ensemble pagne ! 

Moi : merci.

Franck : j'ai une surprise pour toi, non non deux au fait ! 

Moi : qu'est ce que c'est ? 


Il me dit de regarder vers la porte, ce que je fais. À mon plus grand étonnement mes parents et mes petits frères sont au portail, accompagnés de mon futur beau père. Ils me sourient en s'approchant et Franck va à leur rencontre. J'ai l'impression de rêver. 


Tous viennent ensuite vers moi. 


Maman : Lili, ma fille ! 


Elle me serre fort dans ses bras pendant que mes petits frères admirent la maison d'un air émerveillé. 


Moi ( les larmes aux yeux) : mais... Mais.. 

Franck : ça te plaît ? Au fait j'ai déjà rencontré tes parents. Tu te rappelles du jour où je t'ai demandé de m'indiquer la route ?  C'était ça ! Je me suis rendu dans ton village avec papa et on a recherché votre maison. Ce n'était pas si difficile que ça.

Moi : Franck... 

Papa : il est venu et on a beaucoup parlé. Quand tu avais appelé pour nous informer de la nouvelle je n'étais pas vraiment enthousiaste parce que tu es venue ici pour travailler et non trouver un mari. Mais lorsque Franck et nous avions discuté, je me suis rendu compte que c'est une bonne personne. 

Moi : je suis si heureuse de vous voir, vous m'aviez tellement manqué... Je ne savais pas que c'est vous qui alliez venir. 


Je me tourne vers ma mère faussement fâchée. 


Moi : maman, pourquoi tu m'as rien dis hier lorsque je t'ai appelé ? 

Maman : c'était une surprise chérie, ton fiancé voulait qu'on garde le secret. 


Je me suis tournée en sa direction et il me souriait. Je suis vraiment émue par son geste. Je m'étais sentie mal à l'aise lorsque j'avais annoncé la nouvelle à mes parents par téléphone il y a une semaine. Ils m'avaient posé un tas de questions concernant Prisca. 

J'ai dû leur mentir en leur disant qu'elle était en voyage d'affaires mais qu'elle sera là à mon mariage. J'ignorais cependant que Franck avait décidé de les rencontrer et qu'il l'avait fait même. 


Je me tourne vers les petits. 


Moi : vous alors, vous n'allez pas me dire bonjour ? 


Ils détachent leurs yeux de la façade de la maison et viennent se jeter dans mes bras. Emilie est très excitée. 

Nous rentrons ensuite tous dans le salon. J'ai envie de rire tellement mes parents essayent de faire bonne impression mais pourtant je vois très bien qu'ils sont eux aussi fascinés par ce qu'ils voient. 

J'envoie les petits s'amuser dans la cour et on commence les salutations.


Après quoi maman me dit de la suivre dans ma chambre. On a donc laissé les hommes entre eux et nous sommes montées à l'étage. 

Dès qu'on arrive me prend encore une fois dans ses bras. 


Maman : ma fille..


On reste comme quelques séances et elle se détache de moi et me dis de m'asseoir sur le lit. 


Maman : dis moi la vérité, où est ta cousine ?

Humm, cette question.. Je m'efforce cependant de sourire et paraître naturelle.

Moi : je te l'ai déjà dis maman, elle est à l'étranger, pour le travail. Elle sera de retour très bientôt. 

Maman : j'ai l'impression que tu me caches des choses mais bon... 

Moi : je te dis la vérité, fais moi confiance !

Maman : bon ok. Je te crois. Nous allons rester ici pendant qu'ils discutent. On ira les rejoindre bientôt. Tu sais que ton père et moi n'avons pas de famille en tant que telle, raison pour laquelle nous sommes venus tout seuls. 

Moi : je comprends parfaitement et ça me va. Je ne voudrais pas que tout le village viennent ici. 


On éclate de rire. 


Moi :mais.. Et mon oncle ? Il devrait être là non ? 

Maman : euh oui oui. Franck l'avais rencontré lorsqu'il était venu au village. Au faut on avait beaucoup parlé ce jour là. Il nous a parlé de ce qu'il fait comme travail et d'autres choses encore.

Moi : c'était quel jour ? 

Maman : il y'a trois jours. C'est un bon mari que tu as trouvé mon enfant 

Moi : oui, tu as raison... 

Maman : après qu'il auront parlé, il y aura une petite cérémonie. Quelque chose d'intime.

Moi : vous avez organisé tout ça dans mon dos, ce n'est pas cool. 

Maman : bah, c'était pour te faire la surprise. Viens, descendons maintenant. 


Je l'ai suivis docilement. Tout ça est vraiment beau mais pourquoi je sens que quelque chose ne vas pas ?






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