Chapitre 16

Write by YadRosa

                     **Flora**

Je me suis gardée de raconter à Liliane ce que j'ai observé concernant sa future belle mère. Mais je compte bien découvrir ce que trame cette femme. J'ai caché la fiole dans mon sac et j'ai fais semblant de renverser la nourriture. On ne sait jamais... 

Je me suis excusée auprès de Liliane pour l'avoir renversé mais elle m'a répondu que ce n'était pas grave et que  Franck l'avait appelé pour lui dire qu'ils allaient manger au restaurant. 


Je fut soulagée. 


Elle a apporté des rafraîchissements et nous nous sommes assises au salon à papoter lorsque mon téléphone se mets à sonner. 

Stéphane est inscrit sur l'écran, bizarre... Je décroche.


Moi : oui ? 

Stéphane : j'ai retrouvé notre enfant, viens à la clinique tout de suite.

Mon coeur fait un grand bond dans ma poitrine. Il bat si fort que j'ai l'impression de n'entendre que ses battements. 

Moi : tu... mais.. comment ? 

Stéphane : je sais que c'est un peu brutal de t'annoncer ça comme ça mais je n'ai pas trouvé d'autres moyens. Je ne peux pas te raconter ça au téléphone. Viens à la clinique. 

Moi : ok ok mais pourquoi à la clinique ? Il s'est passé quoi ? 

Stéphane : il est un peu faible. Je t'attends ici ! 


J'ouvre la bouche pour poser une autre question mais il a déjà raccroché. Je suis chamboulée. Liliane me regarde inquiète.


Liliane : un souci ?


J'ai pris mon sac et je me suis levée prestement. 


Moi : oui, au fait je ne sais pas. Je ne pense pas comprendre ce qui se passe. Stéphane vient de m'appeler soit disant qu'il a retrouvé mon fils et que je dois venir à la clinique de son père. 

Liliane : waouh ! Mais c'est une superbe nouvelle ça ! 

Moi : je n'en dirai pas autant. C'est trop beau pour être vrai. Il doit m'expliquer. Et je dois voir mon enfant de mes propres yeux avant d'y croire. Désolée Lili mais je dois te quitter !

Liliane : laisse moi t'accompagner. 

Moi : non, si ton fiancé rentre et qu'il ne te voit pas... en plus vous allez sortir ensemble. 


Elle avait déjà pris son sac. 


Liliane : je vais lui laisser un message. Mais je suis sûre d'être revenue avant lui. Je veux être avec toi en ce moment. Allons y, mon chauffeur va nous y conduire. 

Moi : d'accord. Merci beaucoup. 


En un rien de temps, nous sommes arrivées devant la clinique et on se précipite à l'intérieur. 


Je demande des renseignements à l'accueil et on m'informe que Stéphane m'attends à la pédiatrie. Je prends cette direction suivis de Liliane. 


Seigneur ! Faites que je ne m'évanouisse pas ! 

Je le vois arrêté devant une porte. Et je m'élance à sa rencontre. 


Moi : Steph ! 


Il se retourne et me serre fort contre lui. Ça ne fait que me stresser d'avantage mais je répond à son étreinte en fermant les yeux. Il se dégage ensuite et retourne son regard vers la porte. Je fais pareil et je découvre un magnifique petit garçon couché sur le lit d'hôpital, l'air de dormir. Je suis subjuguée .


Stéphane : il.. il.. mon fils... 


Je ne sais pas ce que je ressens en l'entendant dire ces deux mots. Les mots me manquent, quelle émotion ! Cet bout d'homme, cette petite merveille, c'est mon enfant, celui que j'aurais dû tenir dans mes bras, celui que j'aurais dû voir grandir...

Sans que je m'en rende compte, une larme coule sur ma joue. 

Je me souviens soudain, que j'étais accompagnée de Liliane. 


Moi( murmurant) : Stéphane ! 


Il se retourne et me fixe, il a l'air aussi touché que moi. 


Moi : il faut que tu m'expliques ce qui s'est passé. Viens, allons nous asseoir. J'ai aussi quelqu'un à te présenter. 


Difficilement, on s'éloigne et on se rend vers le banc d'attente où nous attend déjà Liliane. Elle se lève dès qu'elle nous voit approcher. 


Moi : désolée de t'avoir laisser ici ma belle. C'est que.. 

Liliane (souriant) : non, ne t'excuse pas. Je comprends parfaitement. Alors ? 

Moi : asseyons nous. 


On s'assied tous et je fais les présentations. Stéphane se met ensuite à nous raconter tout ce qui s'était passé. 


Il nous explique comment il a engagé des hommes pour suivre Prisca et que c'est comme ça qu'il a découvert qu'elle s'apprêtait à vendre mon enfant à un couple Européen. 


Moi : oh ! La Salope ! 

Stéphane : je ne voulais pas t'informer de ce que je faisais, pas avant d'être sûr qu'elle avait vraiment notre enfant. Mais lorsque Khaled m'a informé qu'il l'avait vu sortir avec un petit garçon, j'ai dû agir à la hâte.

Liliane : je n'arrive toujours pas à y croire ! 

Stéphane : évidemment, elle ne s'attendait pas à être attrapée la main dans le sac. Vous auriez dû voir la tête qu'elle a fait lorsque les policiers l'on embarqué dans leur voiture.. 

Moi : si jamais je l'attrape, soyez sûr que je vais lui refaire le portrait, ce n'est qu'une garce ! Une femme sans coeur. 

Stéphane : elle a eu ce qu'elle méritait. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle soit jugée. Le pire c'est qu'elle a administré des drogues à mon enfant ! 


Non mais.. 


Liliane : quoi ? 

Moi : des quoi ? Mais pourquoi ? 

Stéphane : ils voulaient peut être l'empêcher de les déranger avec ses cris et pleures. Parce que ce sont des drogues qui rendent faible et la personne qui les prends est sans cesse endormie. Mais la dose administrée sur Henri est trop grande vu que ce n'est qu'un enfant.. 

Henri..Moi ( effrayée) : donc ? 

Stéphane : ne t'inquiète pas, on lui a fait les soins nécessaires. Il pourra sortir après demain. Pour l'instant il est toujours endormi mais il va bientôt se réveiller. 


Je soupire, soulagée. 


Moi : et quand il sera sortit, on lui dira quoi ? Il ne nous connaît pas.. 

Stéphane : ne t'inquiète pas pour ça, on trouvera bien un moyen de l'apprivoiser... c'est notre enfant ! 


Notre enfant... 



                    **Kelvin**

J'attends impatiemment la femme qui n'est autre que ma mère. Je me demande comment elle se sentira lorsqu'elle me verra. Je n'ai pas pu fermer les yeux de toute la nuit tellement je voyais et revoyais cette rencontre dans la tête. 

Je suis assis dans mon bureau, sûr de moi. J'ai décidé de l'ignorer complètement. De ne me concentrer que sur le boulot et uniquement ça. Elle comprendra ce que c'est !

Mais.. toutes mes résolutions m'ont quitté lorsqu' une minute après que ma secrétaire m'eut informé de l'arrivée de Madame Wilson " était là " et que je l'ai vu rentrer dans mon bureau plus élégante que dans mes souvenirs. Elle porte un pantalon à bas larges et une chemise manche longue qui met en valeur sa poitrine qui a toujours été généreuse. Son petit sac en cachemire laisse à croire qu'elle appartient à un rang différent de celui auquel elle appartenait avant. 


Qu'est ce que je dis ? Ça ne peut qu'être des pacotilles... 


Elle : chéri... 


Elle est tombée sur la tête ou quoi ? Elle sait donc que je travaille dans ce cabinet ? Je fronce les sourcils. Elle savait tout depuis le début. C'est donc un piège, un satané piège. 


Moi : je ne vous connais pas ! 


Elle a émit un petit rire. Ce même rire qui me faisait mal au coeur il y'a des années auparavant. Je constate que le sentiment reste le même. Plus rien en cette femme ne peux m'égailler. 

Elle s'est assise nonchalamment, sans mon consentement. 


Elle : tu n'as pas à faire semblant tu sais ? J'ai tout mis en place pour te revoir et comme tu peux le constater, j'ai réussi donc épargne moi ce petit numéro ! 


Elle a vraiment du culot ! 


Moi ( énervé) : tu me veux quoi ?

Elle : shut shut shut, n'hausse pas le ton. Je suis venue pour qu'on discute calmement.. tu n'es pas content de me revoir après tant d'années ? C'est moi, ta maman ! 


Elle a vraiment perdu la tête. 


Moi : sors de mon bureau ! 

Elle : mais c'est impossible.. je suis ici pour qu'on parle affaires, tu n'as pas oublié j'espère : je suis ta cliente.. 


Son sarcasme m'irrite au plus haut point. Quel genre de mère se comporte de la sorte ? Elle n'a même pas l'air désolée.. 


Moi : je suis encore plus déçu maintenant que je te vois. Tu.. tu me dégoûte ! 

Elle : ce n'est pas grave.. 


J'ai l'impression que je vais éclater tellement je bouillonne de rage. 


Elle : je t'ai cherché toutes ces années. Je suis ta mère Kelvin, ta mère !  Tu me dois du respect, tout le respect du monde. 

Moi : tu ne le mérite pas. Tu n'es pas ma mère, je n'ai pas de mère et je répète, sors de mon bureau. Sur le champ ! 


Elle me fixe durement. 


Elle : ton père est gravement malade, il demande à te voir.

Moi : Donc c'était ça.. parce que le papa "parfait" est sur le point de rendre l'âme, on se met à la recherche du fils prodigue. Vous savez quoi tous les deux, vous pouvez allez au diable ! 


Je me suis levé et je lui ai ouvert la porte. 

Moi : maintenant sors de mon bureau. Je ne veux plus jamais te revoir mon voir. 


Elle a secoué la tête et s'est levée. 


Elle : je reviendrai ! 


J'ai claqué fortement la porte dès qu'elle a mis pieds hors de mon bureau. 


Je n'arrive toujours pas à y croire, ils se foutent carrément de ma gueule quoi. Après plus de vingt ans sans aucune nouvelle et elle ose se pointer devant moi soit disant que mon incapable de père est mourant ? 

Il peut bien aller en enfer, ça m'est complètement égal. 



                       **Prisca**

C'est quoi ce foutoir ? Je suis dans une cellule depuis maintenant douze heures de temps mais je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui se passe.Henri, le fils de Stéphane ? Et.. Et comment as t-il su que son fils était avec moi ? Ça veut dire que.. que Daysie est au courant ? Mais comment ? Comment est-ce possible ? 

La seule personne qui était au courant de toute cette histoire est six pieds sous terre et donc comment se fait-il que Stéphane soit au courant ? 


J'aurai tout le temps de penser à tout ça. Pour le moment, je dois trouver un moyen de quitter cet affreux endroit et je sais qui peut m'aider...



PS : un autre chapitre cette nuit ! 




Une vie de pute : To...