CYNTHIA

Mon plan s’est retourné contre moi...

Pourtant il était simple ! Utiliser Stéphane Badou comme un pion qui aurait sali l’image parfaite que Marc-Ariel avait de cette nounou.

Mais au lieu d’aboutir à ce résultat, je fus contrainte d’assister à la pire humiliation de ma vie ! Mon homme ne pouvant s’empêcher d’observer chacun des faits et gestes d’une autre en ma présence !

J’avais espéré que le départ de Lydia avec Stéphane aurait calmé la situation, mais ce fut pire. Marc-Ariel était distrait, comme tout le temps énervé. La seule personne avec laquelle il réussissait à faire semblant était notre fils.

D’ailleurs là il est allé mettre le petit au lit.

Les invités sont partis et la maison est désormais calme.

Je suis encore en train de penser au désastre de ma journée quand j’entends la porte de notre chambre s’ouvrir sur mon cher époux.

Après s’être déboutonné, il retire le polo à manches longues qu’il portait et le pose sur une chaise avant de récupérer une chemise noire qu’il enfile rapidement.

Je ne peux pas m’empêcher de l’admirer. Un corps parfait... Riche et généreux en plus... Comment puis-je alors laisser une personne sortie de nulle part se mettre entre nous ? Non, impossible !

-Tu sors bébé ?

Je demande même si la réponse à l’air évidente.

Il ne répond pas à voix haute mais hoche la tête avec un petit air gêné et je devine qu’il sort pour une raison liée à cette fille.

La vague de colère qui m’envahit est si intense et brusque que la seule chose que j’ai envie de faire est de tordre un cou la maintenant !

Comment peut-il me faire cela ? A moi Cynthia ? Il croit que je suis ce genre de femme que l’on peut tromper impunément ? Après tout ce que j’ai fait pour l’avoir ? Après lui avoir donné un fils ? Et bien tu as tort Marc-Ariel ! Toi et moi c’est pour la vie ! Pour toujours et à jamais !

Dès demain j’active mes vieux contacts pour avoir plus d’informations sur cette fille ! Quelque chose me gêne chez elle depuis le départ et je compte bien découvrir de quoi il s’agit !

Pour le moment, laissons-leur croire qu’il détient toutes les cartes.

 

****

MARC-ARIEL

Ok...Là je commence vraiment à m’emmerder la !

Je venais ici dans l’intention de m’excuser auprès de Lydia pour mes propos mais apparemment je n’aurais pas dû car mes propos n’étaient pas tellement éloignés de la vérité !

Je vous explique. Je me suis tapée une grosse distance pour venir chez Lydia et à ma grande surprise, madame n’est pas chez elle !

Je ne dis pas qu’elle aurait dû rester là à m’attendre...Ce n’est pas tellement le fait qu’elle ne soit pas chez elle qui m’embête mais plutôt la raison pour laquelle elle est absente.

Lorsque je suis arrivé chez Lydia une quinzaine de minutes plus tôt, j’ai tellement tapé à sa porte que l’une de ses voisine a fini par sortir la tête pour me dire qu’elle devait être sortie avec son petit-ami car elle serait venue avec un bel homme véhiculé avant de repartir avec lui. (Je n’ai pas eu de mal à deviner qui était le « petit ami » en question !) Sans même que je ne lui demande, elle a ajouté qu’elle n’avait pu que le remarquer car les voitures de e style ne sont pas monnaie courante dans leur quartier.

Je me rends alors compte que je me suis assez ramolli. Je me suis laissé attendrir par son air candide qui en réalité cache le même vice que celui que j’ai pu observer chez la plupart des femmes : la perfidie.

Je suis restée garé ici trop longtemps...Plusieurs curieux n’ont cessé de me regarder depuis...

Je décide donc de démarrer ma voiture et de m’en aller quand les phares d’un véhicule attirent mon attention. Il se gare à quelques mètres de moi, de l’autre côté de la route. Dans le véhicule, je vois distinctement Stéphane au volant, Lydia installée à ses côtés.

Ils ne m’ont même pas encore vu, occupés qu’ils sont à discuter de je ne sais quoi.

A cet instant je sais que je devrais m’en aller car je ne saurais vraiment comment justifier ma présence ici, surtout face à Stéphane mais là je me fous pas mal des convenances. Voilà donc comment je me retrouve hors de mon véhicule en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Je m’adosse à mon capot, attendant que Lydia descende, mais surtout me calmant et me raisonnant sur le désordre qui sévit actuellement dans mon esprit.

Les deux compères descendent du véhicule et Stéphane vient vers Lydia...

Je crois que c’est à ce moment qu’ils me voient car je vois Lydia comme se figer mais cette expression est vite balayée par un regard dédaigneux qu’elle me lance.

Comme si elle ne m’avait pas vu, Lydia passe devant moi, sans m’adresser un regard. Stéphane par contre n’a pas la même réaction et vient me saluer comme si nous étions bons amis et qu’il ne sentait pas clairement que sa personne m’agace.

-Marc-Ariel Ehui ! Deux fois en une journée ! Je crois que je n’ai jamais vu patron plus impliqué que toi ! Me nargue-t-il ouvertement.

Ce n’est pas l’envie qui me manque de lui foutre mon poing dans la figure mais je refuse de me rabaisser à son niveau alors je fais le choix d’ignorer le sarcasme derrière son propos en lui adressant un bonsoir sec.

-Merci beaucoup Stéphane. Grâce à vous j’ai passé une journée moins lourde. Entame Lydia en se rapprochant de lui pour l’embrasser sur la joue, faisant sourire l’autre con comme s’il venait de découvrir la huitième merveille du monde.

Comme si je n’étais pas là, il lui donne rendez-vous pour une prochaine fois avant de s’en aller.

-Vous allez continuer à m’ignorer ainsi encore longtemps ? Je fini par demander quand je la vois ouvrir sa porte et s’apprêter à pénétrer chez elle.

-Oh...C’est à moi la pute que vous vous adressez monsieur Ehui ? Questionne-t-elle avec un regard plein de défi qui me fait sourire intérieurement.

Cette fille a vraiment du cran. Rien à avoir avec mes autres employés. On pourrait croire que le fait que je lui paie son salaire la pousserait à s’adresser à moi autrement mais madame est une petite fière qui ne veut se laisser marcher dessus par personne.

-Je ne me rappelle pas vous avoir traitée de pute miss Koffi...

-Oh oui...C’est vrai ! Excusez-moi ! Moi je suis plutôt une « fille légère » ! Ce qui est clairement mieux ! crie-t-elle, me faisant réaliser que mes propos envers elles avaient été durs mais surtout illégitimes.

Notre conversation attire des curieux alors je lui propose de rentrer chez elle pour discuter mais elle refuse catégoriquement...C’est donc dans mon véhicule que nous finissons par atterrir.

Je ne suis pas devin...Mais je sens que cette conversation promet d’être chaude !

 

 

Salut à tous ! N’oubliez pas de laisser une trace de votre passage par un petit « kiff » ! Ça fait toujours plaisir et c’est encourageant...

Merci de rester scotchés. XO.XO