Chapitre 17: Bons moments
Write by kaynaliah
Dans la tête de Maira
Ross est vraiment quelqu’un de bien. Il l’a toujours été de toute
façon. Je crois qu’on avait besoin de faire cette thérapie ensemble pour
pouvoir avancer dans nos vies respectives. Par thérapie, j’entends par
là le fait de parler ensemble des évènements qui ont chamboulé nos vies.
Je ne sais pas si on se remet de la perte d’un enfant mais on essaye
de le faire. On redevient amis aussi. On s’appelle aussi souvent que
possible car il voyage beaucoup Ross dans le cadre de son travail. On
était tellement proches quand on était déjà ensemble et je crois qu’on
n’a jamais perdu cette complicité en fait. Il a été mon confident tout
de même. Depuis que la vérité a éclaté, je vois les choses un peu
différemment par rapport à ma vie en général. J’ai aussi tenu à aller
voir sa mère et ses sœurs pour m’excuser du préjudice qu’ils ont subi.
Je m’y suis rendue avec mes parents et tout s’est plutôt bien passé même
si j’ai vu Ma’ Karelle (Karelle FOTSO) en larmes parce qu’elle nous
disait qu’enfin Ross pourrait reprendre le cours de sa vie et être
heureux. Selon elle, cette histoire a changé son fils et elle ne le
reconnaissait plus mais surtout, il était malheureux. Aucune mère ne
peut supporter de voir son enfant dans cet état et elle remercie Dieu de
savoir que maintenant il pourra aller de l’avant. Par contre avec ses
petites sœurs jumelles Dia (Dia OMIY) et Deborah (Deborah C Donatien),
les avis sont partagés. En effet, Dia est de l’avis de sa mère tandis
que Deborah est contre. En fait, elle nous reproche tout ce que Ross a
subi depuis 4 ans. Il était très malheureux par cette histoire et ça l’a
perturbé apparemment et elle m’en a toujours voulu ou nous en a
toujours voulu, à ma famille et moi, pour cela. Il est vrai que je ne
sais pas exactement comment Ross a vécu cela mais une chose est
certaine, on l’a fait souffrir involontairement et je m’en excuse.
Malgré cela, Déborah campe sur ses positions et je la comprends
parfaitement car si j’étais à sa place, je ne pense pas que j’aurai
accepté les excuses de la personne à l’origine du malheur de mon frère
même si cela a été involontaire. Ma’Karelle m’appelle de temps en temps
ainsi que Dia qui le fait tous les jours. Ca me fait un peu mal de voir
que Déborah et moi en soyons à ce stade car on était proches avant tout
cela. Merci Malia et à celle que je ne peux pas appeler maman ! Merci
beaucoup en tout cas à vous !
Vous vous souvenez de l’entretien
que je devais faire entre-temps ? Eh ben ils m’ont accepté sauf que je
commencerai que dans 3 mois et c’est un CDI. L’avantage de cela est que
ça me laisse le temps de rentrer à New-York pour démissionner et
préparer un déménagement définitif pour Abidjan. Savoir quoi faire de
mon appartement et de tous ses petits détails qu’on préférerait éviter.
Mon appartement oui car c’est un héritage de ma grand-mère paternelle.
Mon père l’a fait refaire car il était trop vieillot pour moi.
Excuse-moi Mamie mais il m’était impossible de vivre là-dedans : la
décoration était une véritable horreur et tous ses bibelots vieillots
beurk. Bref ! J’ai repoussé mon départ d’une semaine pour pouvoir
assister à l’anniversaire de Maman Lyne et je m’en serais trop voulue de
le manquer en plus. Ce soir, j’ai rendez-vous avec Karl. Oui votre Karl
légendaire pour lequel je reçois les menaces en inbox là. Vous me
dépassez quoi ? On s’est revus à plusieurs reprises pour ce que vous
savez. Chacun sait ce qu’il a à prendre dans cette relation et ça
s’arrête là. Pas de mots, pas de gestes tendres, pas de sentiments. Rien
de tout ça. Je sais que Tricia n’approuve pas ce que je fais et je ne
veux plus en parler à qui que ce soit de peur de me faire juger. C’est
ma vie tout de même et je sais pourquoi j’agis comme ça. Ca fait pas de
moi pour autant une putain ou salope.
Je suis au fond de mon lit et
je n’ai pas trop le moral parce que…. Mes cauchemars ont repris.
J’essaye d’analyser la situation mais je ne la comprends pas en fait.
J’ai beau me tourner les méninges mais je ne comprends rien là. J’ai en
fait vu Malia et ce que j’ai vu m’effraie un peu. En fin de compte, je
me dis que c’est surréaliste et que c’est impossible. Mais d’un autre
côté, je doute fortement. J’ignore avec qui en parler pour ne pas qu’on
me prenne pour une folle. Je crois que je devrais attendre un peu et
peut-être que ce sont juste des cauchemars qui ne veulent rien dire
après tout. Je suis sortie de mes pensées par une sonnerie émanant de
mon ordinateur : un appel Skype. C’est Ross qui m’appelle. Je décroche à
son appel vidéo et on parle durant 20 minutes. Il a remarqué que
quelque chose me tracassait mais j’ai préféré ne rien lui dire pour
l’instant. Après la conversation, je suis sortie de mon lit, ai pris une
douche avant de prendre mon petit-déjeuner. Maman Lyne m’a envoyé un
sms avec la liste des courses à faire. Je me suis apprêtée et suis
sortie de la maison direction l’hyper-marché Cap Sud à Marcory.
Je viens de rentrer à la maison et je range les courses. Je me fais à
manger et consulte ma boite e-mail par la suite. Rien d’intéressant. Je
décide d’aller marcher un peu dans le quartier pour me libérer l’esprit.
A mon retour, je me mets à lire la Bible et demande à Dieu de
m’éclairer par rapport à mes cauchemars. Je sors de ma méditation et
me rend compte que le temps passe vite. La sonnerie de mon téléphone
retentit et c’est Karl qui me dit qu’il y a un petit changement de
programme : en fait Jason s’incruste à notre sortie. Il l’a surpris
entrain de réserver une table et a su qu’il sortait avec moi mais Karl a
dû lui raconter un pipeau pour qu’il ne se doute de rien. C’est ainsi
que Mr mon frère s’est incrusté. Ok ! Jason je l’adore mais des fois il
m’énerve mais sérieusement. Il est entrain de me pourrir ma soirée. Bon
je ne le laisserai pas faire après tout. J’envoie un sms à Karl et lui
dit de ne pas venir me chercher car je viendrai moi-même en voiture. Je
réservai une chambre à l’hôtel Pullman. Je commençai alors à m’apprêter
sans oublier de préparer un sac où je camouflerai ma tenue prévue pour
le petit tête-à-tête entre Karl et moi ainsi que ma tenue du lendemain.
J’attendais 19h 30 pour partir car je voulais dire au moins aux parents
que je ne serais pas là ce soir. J’ai envoyé un sms à Tricia pour
qu’elle me couvre pour la soirée à partir de 23 heures donc on va dire
après le dîner. Maman Lyne et papa sont rentrés en même temps et je leur
ai fait part de mon absence de la maison ce soir. J’ai ensuite quitté
la maison et me suis rendue au Pullman Hôtel où j’ai réglé la chambre et
récupéré les 2 clés magnétiques. Je suis montée dans la chambre et elle
est magnifique carrément. J’ai posé mon sac sur le lit ainsi que la
tenue que je porterai tout à l’heure . J’ai fait un dernier tour de la
chambre et je suis partie retrouver mon frère et son pote qui est
accessoirement mon sex-friend au restaurant libanais « Le Méchoui » qui
est à Zone 4 – Marcory. Je viens d’entrer dans le restaurant et je les
trouve déjà attablés. Karl se lève pour me tirer la chaise.
-« Karl ben voyons aujourd’hui tu joues à l’homme galant avec ma petite sœur. Attention hein je te vois »
-« Mais que vas-tu chercher là Jason ? Arrête de voir le mal partout »
-« Mmh en tout cas je te préviens que ma petite sœur, on n’y touche pas »
-« Bon Jason tu as passé une bonne journée sinon ? » dis-je pour faire diversion
-« Très bonne soeurette. Et toi ? »
-« Ca va. Et toi Karl ? »
-« Belle journée hein rien à signaler »
-« Mmh..Je ne sais pas pour vous mais je meurs de faim moi ? »
-« Sinon c’est quoi cette histoire dont me parlait Karl tout à l’heure ? »
-« Quelle histoire ? »
-« En fait j’expliquais tout à l’heure à ton frère que tu voulais que
je te prête le cuisinier de papa pour l’anniversaire de votre belle-mère
»
-« Ah oui…En fait, je me disais que pour changer un peu, ce serait bien qu’on goûte à une autre cuisine »
-« C’est vrai que ce serait pas mal »
-« Tu vois que c’était une bonne idée finalement »
-« mmh comme tu dis. Bon commandons car moi j’ai faim »
-« Tchip quand c’est pour ça tu as le premier prix »
-« Que tu ne manges pas ? Tchip…Toi Maira là hein »
-« Et si on commandait ? »
-« Bonne idée »
C’est ainsi qu’on passa une soirée agréable partagée de fous rires.
Lorsque l’addition arriva, les garçons m’interdisent de payer quoi que
ce soit. Ils se battaient là maintenant pour savoir lequel des deux
paierait. Pendant ce temps, je me demandais bien comment remettre à Karl
sa clé magnétique sans que mon frère ne la voit. Finalement, ils
décidèrent de se partager l’addition et tandis que mon frère tapait son
code, je posai la clé sur les cuisses de Karl et il a compris le
message. Après avoir dit à mon frère que je passais la soirée avec
Tricia, il attendit sur le parking que je m’en aille avant de démarrer.
Je me suis dirigée vers l’hôtel. J’ai roulé assez rapidement. Je suis
arrivée, ai pris une douche et me suis apprêtée par avoir la soirée que
je voulais.
¾ d’heures plus tard, je sortais de la salle de
bains et je remarquai la présence de bougies. Ca donnait un cadre
romantique à la pièce. J’apercevais Karl adossé sur la rambarde du
balcon. Je m’approchai de lui et l’y rejoint. Il avait sa chemise
blanche qui était complètement déboutonné et ça lui donnait un air très
sexy. Il était très appétissant ce soir. J’avais toujours les yeux rivés
sur son torse et je crois qu’il a remarqué. Il me saisit le poignet et
m’attira à l’intérieur de la chambre. IL me mit devant lui et se mit à
me parsemer de baisers. C’était chaud et sensuel. Je finis par tomber
sur le lit et l’attirer avec moi dans ma chute. Il détacha mon peignoir
rapidement tout en déposant des suçons dans mon cou. Il remonta au
niveau de mon visage et s’amusait avec le lobe de mon oreille du bout de
sa langue. Je ressentais des choses bizarres. Ses mains se baladaient
partout sur mon corps et il daigna enfin reposer ses yeux sur ma
lingerie et il semblait approuver mon choix. Il eut un de ses sourires
qui confirma sa satisfaction. Il me releva un petit peu pour me
débarrasser complètement du peignoir qu’il exila loin de nous. Il se
releva et se débarrassa de sa chemise. Il me tira vers le milieu du lit
et me fit écarter grandement les jambes. Je me demandais juste ce qu’il
comptait me faire là encore ?
Ma lanterne fut éclairée quand je
le vis se placer au milieu de moi et jouer avec sa langue. Il traçait
des sillons avec cette dernière sur mon ventre tout en me barricadant de
ses bras puissants. Je commençais à gémir car il me faisait du bien
avec sa langue qui était tellement chaude. Ca m’excitait en fait.
J’étais entrain de perdre mes moyens. Mais je crus devenir folle quand
je sentis sa main plonger dans ma culotte. Il titillait mon clitoris et
ça l’amusait vu le sourire qu’il me lançait. J’étais entrain de planer
en fait. Il ramena mes jambes et enleva tout sensuellement ma culotte
qu’il finit par humer avant de la balancer. Il se remit à m’embrasser
tout en me caressant en bas. J’adorais ce qu’il me faisait. Il en
profita pour me pénétrer d’un doigt, deux doigts et ensuite trois
doigts. Il se mit à lécher ses doigts devant moi d’une façon si…Je ne
trouve même plus les mots avant de revenir s’occuper de moi et de
remplacer ses doigts par sa langue. Plaisir total ! La température
montait et j’avais de plus en plus chaud. Ce mec je crois qu’il est
apparemment trop expérimenté pour moi peut-être car je délirais
complètement. J’avais déposé les armes car il me procurait un plaisir
exquis. Il me torturait à petit feu et c’était à la fois plaisant et
suicidaire. Je le vis se saisir d’un préservatif qu’il enfila rapidement
et il s’immisça en moi délicatement. Il me pénétrait et ressortait
presqu’aussitôt. Cela augmentait de plus en plus mon plaisir.
Finalement, il me pénétra d’un coup et y resta. Il commença à mouvoir en
moi et à émettre des petits sons. On entendait juste dans la pièce le
bruit de deux corps qui s’entrechoquaient. Le plaisir était au summum.
Il ressortit de moi et était encore plus tendu qu’au début de nos
festivités. Il me releva, se plaça derrière moi et on reprit notre danse
sexuelle. Cela dura jusqu’à 3 heures 47 du matin. On retomba sur le lit
repus. Je n’en pouvais plus. J’avais mal partout au corps Mon Dieu.
Mais le gars là ne m’a même pas loupé un peu ça c’est quoi ? A cause de
pipi on va tuer les enfants d’autrui ? Tchip… J’ai sombré dans les bras
de Morphée automatiquement. Le gars là m’a tuée pardon.
Je me
suis réveillée le lendemain en trouvant Karl dans le lit. Il ne bosse
pas lui aujourd’hui ? Je le réveille mais il me dit qu’il prend sa
matinée. Je le laisse dormir et je replonge aussi dans mon sommeil. Je
suis sortie de là quelques heures plus tard par un appel plus que
troublant. La sonnerie de mon téléphone insistait mais je ne voulais pas
décrocher car j’étais morte de fatigue. Karl me suppliait de décrocher
ou de le mettre sur silencieux. Je décrochai à contre-cœur et parlai à
mon interlocuteur et là je crois que j’ai eu le plus gros choc de ma
vie. Si c’est une blague, elle est de très mauvais goût. Je suis en état
de choc et c’est la voix de Karl qui me sort de ma rêverie.
-« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils
J’avais juste les yeux toujours rivés sur mon téléphone. J’étais choquée.