Chapitre 18: Jamais deux sans trois
Write by kaynaliah
Dans la tête de Maira
Je me suis relevée du lit tout en ayant ma nudité cachée du drap en
soie de couleur blanche. Je pose mon téléphone sur la table de chevet,
saisit un des peignoirs posés sur une des chaises installées près du lit
et m’enveloppai à l’intérieur avant de me lever du lit et de
disparaître dans la salle de bains sous le regard interrogateur et fatigué
de Karl. Je me brosse les dents et rince mon visage avant de revenir à
la chambre récupérer mon téléphone. Ce n’était pas possible tout
simplement. Ca ne peut pas être réel. Finalement, je décide d’y prêter
plus attention plus tard car je suis fatiguée. J’ai eu une nuit longue
et très mouvementée. J’ai été secouée comme un « cocotier » donc je dois
reprendre des forces et peut-être même que je rêve quoi. Je suis
retournée me coucher et Karl s’est retourné vers moi et m’a attirée à
lui. Je me suis endormie comme ça en prenant soin de mettre mon
téléphone sur silencieux.
Je sentis comme un poids sur moi et
je faillis faire une crise de panique inconsciemment. J’ouvris
rapidement les yeux et je vis Karl au-dessus de moi. TChip…J’ai failli
lui foutre un coup de pied comme ça dans ses bijoux de famille. L’idiot
était carrément entrain de sourire.
-« Ne recommence plus jamais ce que tu viens de faire »
-« Je peux savoir ce que j’ai fait Mlle KOUASSI » dit-il avec le sourire
-« Ne monte plus jamais comme ça sur moi quand je ne suis pas
consciente car j’ai failli te faire très mal et tu m’en aurais voulu si
tu n’avais pas pu procréer à nouveau »
-« T’es sérieuse là ? »
-« Plus que sérieuse »
-« Il faut croire que tu n’es pas du matin »
-« C’est ça…En attendant tu peux te dégager ? Tu m’écrases avec ton poids »
Il se releva tout en prenant appui à l’aide de ses poings sur le lit et
se dégagea tout en étant au-dessus de moi. IL me regardait dans les
yeux.
-« Pourquoi me regardes-tu ainsi ? »
-« Juste que tu es belle au réveil »
-« …. »
-« Tu ne dis rien ? »
-« Juste merci »
-« Pourquoi tu es si distante, si froide avec moi ce matin ? Tu n’étais
pas comme ça la nuit passée » dit-il d’un ton plus sérieux.
-« Arrête de me faire rire Karl stp…. Nous deux c’est juste physique et rien d’autre »
-« Je le sais Maira et arrête de me le répéter à chaque fois. Tu sais
quoi ? Tu es vraiment désagréable ce matin. J’ai commandé le
petit-déjeuner. On devrait commencer à le prendre avant qu’il ne
refroidisse »
-« Pourquoi as-tu fait ça ? »
-« Faire quoi ? »
-« Tout ça là » dis-je en pointant le petit-déjeuner
-« …. »
-« Je ne me sens pas à l’aise à l’idée qu’on prenne le petit-déjeuner
ensemble. T’inquiète, ce n’est pas le fait qu’’on le prenne ensemble qui
me dérange mais plutôt le cadre. Ce cadre. On aurait dit un vrai petit
couple mais on ne l’est pas du tout. Ca me gêne »
-« Ce n’est rien
qu’un petit-déjeuner et non la mère à boire. Et si pour une fois tu
mettais tout cela de côté et essayais de passer un bon moment avec moi ?
»
-« Ok j’arrive » dis-je un peu sceptique
Je me levai et
m’éclipsai dans la salle de bains où je me brossai les dents à nouveau
ainsi que mon visage. En sortant de là, je constatai qu’il avait
installé tout ce qu’il avait commandé sur la petite table. Je préférai
cela car il était hors de question de le prendre sur le lit. Ca aurait
été beaucoup trop intime et gênant pour moi. On discutait longuement
mais il s’était tout de même renfermé. En tout cas c’est son problème.
Je n’aime pas qu’on change les règles du jeu ou les imprévus car ça
chamboule mon univers. Les choses doivent se passer comme je le
souhaite. Je sens qu’il est frustré voire énervé mais je m’en fiche en
ce moment précis. Après cela, je file à la salle de bains prendre une
douche. Je m’habille et allume mon téléphone. J’ai eu un appel de Maman
Lyne et je la rappelle immédiatement Elle me demande de ne pas oublier
de passer chez sa petite sœur récupérer les pagnes qu’elle a commandés à
Dakar. Ma belle-mère et son affaire de pagnes là mmh. J’appelle tante
Andréa (Andréa Anouchka Mon) pour savoir si je peux passer maintenant ou
si je dois le faire plus tard. Elle me dit de passer à 17 heures chez
elle. Je raccroche et envoie un sms à Jason, papa et Tricia. Je range
mes effets personnels et me rend à la chambre où je trouve Karl au
téléphone, torse nu avec son bas de pantalon. Je détourne les yeux et
lui dit au revoir mais il me rattrape avant que je ne sorte de la pièce.
Il dit à son interlocuteur qu’il le rappelle. Il dégage mes mains de
mon sac qui se retrouve au sol et rapproche dangereusement ses lèvres
des miennes avant de s’arrêter à environ 1 cm. Il me regarda quelques
secondes avant de m’embrasser encore une fois mais cette fois-ci de
façon plus passionnée que d’habitude. Il finit par poser une de ses
mains autour de ma taille et à se coller à moi mais je me reprends pour
ne pas me laisser emporter par ce qui se passe et le repousse quand même
à contre cœur. Je lui dis que je l’appelle plus tard et que je dois
m’en aller e toute façon. Il finit par me libérer après m’avoir titiller
le lobe de l’oreille du bout de sa langue.
Je m’en allai et
rentrai directement à la maison. Je déposai mes affaires à la chambre et
me saisis de mon téléphone. Je le reliai à un câble et le branchai sur
la châine Hi-FI. Je lançai l’appel pour écouter mon répondeur mais
surtout le message que j’ai reçu.
Toi qui, comme un coup de couteau
Dans mon cœur plaintif est entrée ;
Toi qui, forte comme un troupeau
De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine ;
_Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l’ivrogne,
Comme aux vermines la charogne
_Maudite, maudite sois-tu !
J’ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté
Et j’ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas ! Le poison et le glaive
M’ont pris en dédain et m’ont dit :
« Tu n’es pas digne qu’on t’enlève
A ton esclavage maudit,
Imbécile ! _ de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire »
La personne m’avait appelée une première fois et m’avait laissé ça
comme message. La deuxième fois, j’ai décroché le téléphone et elle a
redit la même chose. Ce qui est effrayant est que cette personne avait
la voix de Malia. J’étais tellement choquée que je n’arrivais pas à
parler. Pourquoi c’est la voix de Malia que j’ai entendu au bout du fil
et dans le message ? Qui es assez tordu pour faire ça ? Ce passage je le
connais et voilà pourquoi je suis dans le bureau de papa car il a le
livre d’où il est extrait. C’est un passage des Fleurs du mal de Charles
BAUDELAIRE que j’aimais bien lire quand j’étais plus jeune. En
regardant le titre, j’eus des frissons. Le titre de ce passage est « le
vampire ». Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? Je l’ignore. Je commence
à réfléchir et suis certaine qu’on essaye de me faire comprendre
quelque chose mais quoi ? Cela a forcément un lien avec Malia. Je suis
perdue. Je me suis enfoncée dans le fauteuil de papa et ai commencé à
réfléchir longuement mais toutes mes idées étaient confuses.
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Dans la tête de Karl
Mais qu’est-ce que cette fille peut-être énervante ? Putain je suis en
colère. Je voulais juste qu’on partage un petit moment de tendresse
ensemble ce matin mais toutes les clauses de ce « contrat » on tout
gâché. Je ne sais plus du tout comment m’y prendre avec elle car elle a
le don « magnifique » de toujours me repousser et c’est frustrant à la
longue. C’est maintenant que je dois en profiter car Ross est à
l’étranger mais à cette allure-là, je ne serai pas du tout avancé. Je ne
sais plus quoi penser. Il est vrai que je suis amoureux d’elle mais si
elle persiste avec le fait qu’elle ne veut pas d’amour et bien je risque
de continuer ma vie. Elle m’énerve putain. Je voulais juste qu’on passe
un bon moment ce matin en faisant monter le petit-déjeuner mais sa
réaction m’a laissé sur le cul. Pourquoi elle fait ça ? Pourquoi elle
est comme ça ? Je ferais mieux de me replonger dans mon travail car je
suis un peu en retard sur ce dossier important.
Je viens enfin
de finaliser ce contrat là et je vais l’envoyer au client qui est le
plus chiant que j’ai rencontré. Bon ça s’est fait. J’éteins mon Mac et
le range dans sa pochette que je glisse dans ma sacoche. Je prends
quelques dossiers également et m’apprête à partir. Je dis à ma
secrétaire qu’elle peut aussi partir car je sais qu’elle a une famille
et qu’elle aimerait bien passer plus de temps avec elle. Ca ne sert à
rien qu’elle reste là si moi-même je m’en vais. Je m’arrête en attendant
faire quelques courses et je continue directement chez moi. Je file à
la douche avant de m’occuper du repas. Alors que tout est entrain de
cuire et que je suis assis devant un match de basket-ball, la sonnerie
de mon portable retentit. Je décroche même sans regarder qui m’appelle.
-« Allo ? »
-« Salut Karl.. C’est Amber. Ca va ? »
-« Oui et toi ? »
-« Ca peut aller »
-« Et Kendra ? »
-« Elle va bien »
-« Il y a un problème ? »
-« Non…Je voulais juste discuter avec l’homme que j’aime »
-« Arrête de me faire rire Amber »
-« Laisse-nous encore une chance je t’en supplie »
-« Il n’en est pas question Amber et tu sais très bien pourquoi ? »
-« Mais tout le monde fait des erreurs Karl chéri…Je t’en supplie »
-« Je ne reviendrai pas sur ma décision donc arrête de me faire chier avec ça »
-« Laisse-nous au moins une chance sinon… »
-« Sinon quoi ? » dis-je énervé
-« Tu ne verras plus Kendra »
-« Arrête de me faire rire Amber. Quel juge donnera la garde exclusive à une manipulatrice comme toi ? »
-« Oh… »
-« Quoi oh ? Je te rappelle qu’en plus de me tromper tu as voulu faire
passer Kendra pour la mienne au début. Tu as oublié quand tu as essayé
de soudoyer le médecin chargé des analyses ADN de la petite ? Moi
non…Mais au début j’ai vraiment cru que Kendra était ma fille et pour
elle j’ai voulu faire table rase de ton infidélité. J’ai toujours été là
durant la grossesse. Je voulais voir mon enfant grandir. J’aimais déjà
Kendra quad j’ai su son existence mais quand elle est née et que je l’ai
tenue dans mes bras, mon cœur a débordé d’amour pour elle malgré le
fait que j’étais persuadée qu’elle n’était pas de moi. Son géniteur n’a
jamais voulu d’elle et ça me faisait plaisir car pour moi Kendra est à
moi. Je l’ai reconnue et m’en occupe. Je suis toujours là pour elle. Je
suis son père. »
-« Donne-nous une nouvelle chance pour elle je t’en prie »
-« Non Amber. Je ne t’aime plus. J’en aime une autre »
-« Quoi ? »
-« Signe juste les papiers du divorce que je te demande depuis un an et demie. Bonne soirée »
J’ai raccroché mais j’étais énervé. Elle me rappelle des épisodes que
je souhaiterais oublier. Tchip. Oui je suis marié mais je suis séparé
depuis 2 ans et Amber, ma femme, refuse de signer les papiers. Je dois
trouver une solution. Je ne veux pas séparer Kendra de sa mère de façon
si brute voilà pourquoi je n’ai encore rien fait. Voilà pourquoi je
crois qu’il est temps finalement de passer à la vitesse supérieure. Au
fait j’y pense : Jason sait que je suis marié. Putain. Je vais d’abord
tout réglé avant de dévoiler mes sentiments et la vérité à Maira.
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Je suis dans la cave où il y a de vieilles affaires à Malia et ma
génitrice. Je fouille au fur et à mesure dans les cartons mais je ne
trouve rien d’intéressant. Je continue mes recherches en vain. En fait
j’en ai marre de fouiller là dans cette cave avec toute cette poussière.
Je ne sais même pas ce que je recherche en plus. Bon j’en ai mare de
fouiller, j’abandonne. Je remonte dans ma chambre où je finis par
m’endormir très rapidement.
Je me vois vêtue d’une longue robe
blanche dans la même pièce où je vois Malia toujours enfermée dans une
cage et avec la bouche cousue de partout. Elle ne se débat pas et est
assise tranquillement dans un coin. Je ressens toujours cette aura noire
autour d’elle, de nous. J’entends des voix mais j’ignore à qui elles
appartiennent. J’essaye de m’avancer vers elle mais je me heurte à un
obstacle invisible. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je sens une
présence à mes côtés mais bizarrement je ne me sens pas en danger. Je
vois quelque chose apparaître et là c’est la stupeur. Je vois ma
réplique. J’ai pensé à un moment que c’était Malia mais en regardant
toujours la cage, Malia y était. Elle était ma copie et portait la même
robe que moi.
-« Mais qui es-tu ? »
-« Ton ange-gardien »
-« « Pardon ? »
-« Je me suis sacrifiée pour vous deux mais les choses ne se sont pas passées comme prévu »
-« … »
-« Je suis Maria (Maria Rosa). Je suis ta sœur Maira et Malia a besoin de nous. Elle est en danger »
-« Comment ça tu es ma sœur ? »
-« Au départ vois-tu on était 3 dans le ventre de notre mère mais j’ai dû me sacrifier pour vous sauvez la vie Malia et toi »
Je me suis réveillée à ce moment je crois. J’ai touché mon front pour
être sûre que je ne faisais pas de fièvre et que je n’avais pas déliré.
J’ai fini par prendre ma Bible et à méditer. Et si tout ceci était réel
et qu’on était vraiment 3…Que s’est-il passé ? Pourquoi dit-elle que
Malia est en danger si elle n’est plus de ce monde ? Il faut que je vois
ma génitrice. Elle seule peut répondre à mes questions. Quel est son
rôle dans tout ce cirque ? Il faut que j’en parle à quelqu’un.