CHAPITRE 17: IL EST ATTENDU.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 17 : IL EST ATTENDU.
**LUCIA MANGA MFOULA**
Depuis près d’un mois je réfléchis
à la conversation que j’avais eu avec Mommy. J’ai réfléchis à ce que je voulais
faire par rapport à toutes les informations que j’ai reçues. J’ai eu beau me
trouver des raisons pour me dire que je devrais partir de là, que j’ai
suffisamment donné de ma personne dans cette histoire, que je suis sortie
détruite, humiliée et trahie, que ma famille a une position et que personne ne
veut entendre encore quelque chose sur Bhernie, malgré tout ça, je n’arrive pas
à cesser de penser à lui, je ne me résous pas à l’abandonner dans cette
histoire. Quand je pense à lui et ce qu’il subit, mon cœur a mal et ressent une
tristesse que je ne saurais expliquer. J’aurais voulu ne pas ressentir ces
choses à son égard ni pour sa famille mais c’est plus fort que moi. Savoir que
ses parents meurent dans le désordre que les vies de ses frères et sœurs sont
instables et que lui-même ne sait plus à quel saint se vouer me donnent du
chagrin alors depuis 3 jours j’ai recommencé à les porter tous dans mes prières
et à chercher la volonté de Dieu. À lui-même je ne lui ai plus parlé depuis la
fois où je l’avais chassé. Bien évidemment il est revenu à plusieurs reprises
mais Lucrèce qui était toujours là n’a pas manqué de le menacer d’appeler la
police si jamais il revient près de sa maison. Il le fait mais reste dans sa
voiture de l’autre côté de la route. Il passe quelques heures là puis rentre
chez lui. Il m’a naturellement envoyé plusieurs messages mais je n’ai jamais
ouvert pour lire. Ce soir après la prière avec Lucrèce, je sors de la chambre
et viens dans le salon où je passe 1h et demi à prier pour sa famille et lui. À
la fin, je prends mon téléphone et je décide de lire ses messages. À
l’intérieur il me réexplique l’histoire qu’il avait crû par rapport au fait que
je voulais faire du mal à son enfant, il me dit qu’il sait qu’il n’aurait
jamais dû y croire et il me demande pardon. Certains messages il demande de mes
nouvelles et celles de l’enfant, d’autres il m’apprend qu’il est garé dehors et
aussi savoir si je n’ai besoin de rien. J’ai tout lu sans rien répondre puis je
suis allée me coucher (…)
Je marche dans la forêt en me
demandant où je me trouve jusqu’à ce que j’arrive près d’un gros arbre qui a
une entrée qui ressemble à une porte. Je regarde cette ouverture puis je décide
de l’ouvrir et de rentrer, je suis surprise de constater que cet arbre est en
fait un tunnel qui ne fait que s’enfoncer dans le ventre de la terre. J’arrive
à un endroit où je vois une sorte de cage et à l’intérieur j’y vois Bhernie à
genoux en train de se débattre pour ouvrir les yeux comme la première fois, il
a une membrane qui recouvre ses yeux comme une peau autour de sa tête. Je vois
des gens portant des masques au visage qui lui parlent à l’oreille.
Eux : Oublie là, elle ne veut
plus de toi. Tu devrais te concentrer sur ta famille.
Eux : Laisse tomber, elle ne
veut plus de toi.
Eux : Sors-la de ta tête et
oublie la une bonne fois pour toute.
Eux : Renonce à tout et tu
partiras d’ici.
Ce sont les choses qu’on lui
répétait. J’ai regardé la scène puis je me suis avancée.
Moi : (Devant la cage) Ciel.
Il a levé la tête comme pour
chercher l’endroit d’où il avait entendu ma voix pendant que les autres ont
tous tournés les têtes vers moi.
L’un d’eux : Comment est-elle
arrivée jusqu’ici ?
Bhernie : Lumière ? C’est toi ?
Moi : C’est moi. Je suis venue
te chercher.
Bhernie : Je ne te vois pas.
Moi : Je sais mais tu
m’entends alors suis le son de ma voix. Lève-toi et sors de là.
Il est resté un moment sans bouger
avant de se mettre debout. Les gens qui lui parlaient ont reculé.
Bhernie : Lumière ?
Moi : Je suis devant toi,
viens jusqu’à moi.
Eux : (Poussant des cris)
C’est faux, elle n’est pas par là. Elle est ici.
Il a voulu se détourner du chemin
qui mène vers moi mais je l’en ai empêché.
Moi : Ne te retourne pas.
Bhernie : (S’immobilisant) il
y a trop de bruit.
Moi : Tu connais ma voix,
concentre-toi sur elle. Viens je suis ici.
Il a repris à marcher dans ma
direction car je continuais à lui parler en dépit des bruits que les autres
faisaient autour pour le désorienter. Il était presque à la porte quand l’un
des hommes dans une tentative de le retenir a posé sa main sur son bras et il
s’est mis à trembler comme s’il avait reçu une décharge électrique qui a fini
par le foudroyer. Le gars est tombé raide au sol, les autres ont davantage
reculé.
Bhernie : Tonton Antoine.
Eux : (Silence)
Il s’est baissé et a tâtonné
jusqu’à toucher la personne au sol, il a retiré son masque et effectivement il
s’agissait d’un de ses oncles paternels qui se nomme Antoine. Il a posé la main
sur son visage avant de lui fermer les yeux, cet homme est mort. Bhernie s’est
relevé.
Bhernie : Lumière !
Moi : Je suis là.
Il a continué à avancer jusqu’à
moi. Nous étions maintenant séparés par la grille.
Bhernie : Lumière.
Moi : Je suis là.
J’ai hésité un moment puis j’ai
fait passer ma main à travers les trous de la grille pour saisir sa main, il
l’a retournée et a fermement attrapé la mienne.
Bhernie : Lumière, tu es là,
tu ne m’as pas abandonnée.
Moi : Non. Je suis là, avec
toi et je suis venue te chercher, sors de là.
Bhernie : Je ne vois rien.
Moi : je serai tes yeux et je
te guiderai.
Bhernie : D’accord.
Il s’est avancé et est passé à
travers la grille comme si elle n’existait pas. Bien que surprise, je n’ai rien
dit. Il m’a attrapé et m’a attiré à lui avant de me serrer contre sa poitrine.
Nous nous sommes tous les deux mis à pleurer.
Moi : (Après un moment) Il
faut qu’on y aille. Viens avec moi.
Je me suis détachée de lui et je
l’ai pris par la main avant de marcher vers le chemin retour. Il y avait toutes
sortes de bruit effrayant pour tenter de nous faire rebrousser chemin, Bhernie
a essayé de s’arrêter et faire demi-tour plusieurs fois mais j’ai su le
convaincre jusqu’à ce qu’on arrive hors de cet endroit. Malheureusement nous
sommes tombés sur une grande étendue d’eau qui n’était pas là à mon arrivée.
Moi : (Écarquillant les yeux)
Mon Dieu.
Bhernie : (Interpellé)
Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Il, il n’y a rien.
Voix de femme : Il y a des
grandes eaux et si tu y vas, tu vas te noyer. Tu ne pourras jamais passer
là-bas. Reviens par ici car tu seras en sécurité.
Nous avons tous les deux tournés
nos têtes vers la personne et nous sommes tombés sur sa mère qui tenait son
masque à la main et son visage à découvert.
Maman Aubierge : Elle essaye
de te tuer, si tu la suis, tu mourras.
Moi : Ne l’écoute pas.
Maman Aubierge : Si je mens,
demande-lui de te dire ce qu’elle voit.
Bhernie : Est-ce la
vérité ? Il n’y a pas de chemin par là ?
Moi : (Silence)
Bhernie : Lumière.
Moi : Non, il n’y en a pas.
Bhernie : (Silence)
Moi : Mais ne t’inquiètes pas
car le Dieu que je prie et en qui j’ai cru est capable de frayer un chemin même
au désert, il le fera pour nous.
Bhernie : (Hésitant) Tu en es
sûre ?
Moi : Oui. Jamais je ne
pourrai te conduire dans l’erreur, fais moi confiance.
Bhernie : D’accord. Comment
nous allons faire pour passer ?
Moi : Nous marcherons sur les
eaux.
J’ai fermement saisie sa main et je
me suis avancée en posant mon pied sur l’eau, il ne s’est pas enfoncé. J’ai
continué en l’entraînant à ma suite et nous avons marché tous les deux jusqu’à
ce que nous arrivions de l’autre côté du rivage sur un endroit qui ressemblait
à une plage hors de la forêt et je l’ai lâché.
Moi : Nous sommes en sécurité
ici, ils ne nous atteindront plus.
Bhernie : Où es tu ?
Moi : (Posant sa main sur son
visage) Je suis là Ciel.
Bhernie : (Posant sa main sur
la mienne) Je voudrai te voir.
Moi : (Touchant la peau qui
recouvre ses yeux) Nous trouverons une solution, je te le promets.
Voix d’homme : (Derrière nous)
J’ai appelé un excellent chirurgien qui s’occupera de lui et le sortira des
ténèbres. Il l’attend depuis un moment maintenant.
Je me suis retournée pour le
regarder.
Moi : Qui êtes vous ?
Lui : Ne me reconnais tu
pas ?
Moi : (Bougeant négativement
la tête) Non.
Lui : (Sourire bienveillant)
Je suis celui par qui tu as marché sur les eaux. Je suis celui qui est dès le
commencement et je suis la lumière du monde.
Moi : (Tombant à genoux devant
lui en entraînant Bhernie avec moi) Seigneur Jésus.
Lui : Tu as bien vu.
Maintenant lève-toi et emmène-le chez le chirurgien car il est attendu.
Je me suis levée et Bhernie aussi.
Lui : (Montrant du doigt un
endroit) Voici le chemin.
J’ai regardé l’endroit qui était
auparavant du sable et une porte s’est ouverte devant nous. Je l’ai regardée
puis je me suis avancée en tenant Bhernie par la main. Dès que nous avons
traversé cette porte, je me suis réveillée.
Moi : (Me redressant) Ça c’est
quel genre de rêve.
Voix audible : Le chirurgien
l’attend, il en a besoin pour sortir des ténèbres.
J’ai dandiné et je me suis levée du
lit. Cela a réveillé Lucrèce.
Lucrèce : Qu’est-ce qu’il y a
tata Luce ?
Moi : Je, j’ai entendu une
voix qui m’a parlé.
Lucrèce : (Mettant la lumière)
Une voix ?
Moi : Oui.
Lucrèce : C’était la voix de
qui ?
Moi : Je, de (peu sûre de moi)
De Dieu.
Lucrèce : (Après un moment) Et
que t’a-t-il dit ?
Moi : Je dois aller chez un
chirurgien.
Lucrèce : Pour faire
quoi ?
Moi : Il va m’aider.
Lucrèce : Il t’a dit le nom du
chirurgien où tu dois aller ?
Moi : Non.
Lucrèce : Je vois. On va
essayer de voir avec le pasteur Lilian.
Moi : (Arquant un sourcil) Le
pasteur Lilian ?
Lucrèce : Oui. Il est
chirurgien non, tu as oublié ?
Mon esprit s’est éclairé.
Moi : Merci, j’avais oublié.
Je prendrai contact avec lui.
Lucrèce : Ok. On peut se
recoucher ?
Moi : Oui.
Je suis revenue m’allonger sur le
lit et elle a arrêté la lumière. Je suis restée en train de regarder le plafond
en repensant à ce que j’ai vécu cette nuit…
**AUBIERGE ANDEME**
Bhernie vient de sortir de la cage
et est en train de sortir avec cette petite sorcière. J’ai retiré mon masque
qui me permet de ne pas être reconnue et qui modifie ma voix quand je parle.
Lui : (Touchant Antoine) Il
est mort.
Un autre : Il savait très bien
qu’on ne devait pas le toucher au risque de mourir, il a été imprudent.
Un autre : Papa l’a reconnu.
Il ira forcément le voir avant que son corps ne se désactive. Il faut faire
quelque chose pour qu’il ne lui parle pas.
Les autres : C’est vrai. Nous
devons faire quelque chose
Moi : Taisez-vous.
Eux : (Silence)
Moi : Vous vous préoccupez
pour un mort alors qu’ils sont en train de sortir ?
Eux : (Réalisant) C’est vrai.
Qu’allons nous faire ?
Un : Appelons Oshin (la
rivière) elle leur barrera le chemin.
Nous avons acquiescé et il a appelé
l’esprit qui gère les rivières dans cette forêt et lui a demandé d’inonder le
chemin en s’agitant avec violence. De notre côté nous avons essayé de les
effrayer avec des cris d’animaux les plus féroces. Mais cette petite sorcière a
continué à avancer jusqu’à la sortie. Dépassée, j’ai dû me présenter à elle
sans camouflage pour parler à Bhernie pendant qu’elle essayait de lui cacher la
vérité qu’elle voyait.
Moi : Il y a des grandes eaux
et si tu y vas, tu vas te noyer. Tu ne pourras jamais passer là-bas. Reviens
par ici car tu seras en sécurité.
Ils ont tourné leurs têtes dans ma
direction et cette petite sorcière qui m’a vu a eu un léger mouvement de
surprise mais j’ai fait fi d’elle pour me concentrer sur mon fils.
Moi : Elle essaye de te tuer,
si tu la suis, tu mourras.
Lucia : (Me regardant dans les
yeux) : Ne l’écoute pas.
Moi : Si je mens, demande-lui
de te dire ce qu’elle voit.
Bhernie : Est-ce la
vérité ? Il n’y a pas de chemin par là ?
Lucia : (Silence)
Bhernie : Lumière.
Lucia : (Déstabilisée) Non, il n’y
en a pas.
Bhernie : (Silence)
J’ai souri satisfaite de savoir
qu’il a compris qu’elle ne l’a conduit nulle part et que s’il la suit, il
mourra.
Lucia : Mais ne t’inquiète pas
car le Dieu que je prie et en qui j’ai cru est capable de frayer un chemin même
au désert, il le fera pour nous.
Bhernie : (Hésitant) Tu en es
sûre ?
Lucia : Oui. Jamais je ne
pourrai te conduire dans l’erreur, fais moi confiance.
Bhernie : D’accord. Comment
nous allons faire pour passer ?
Lucia : Nous marcherons sur
les eaux.
Moi : (Les grands yeux)
Hein ?
Elle l’a attrapé par la main et
elle s’est mise à marcher sur l’eau avec lui sous mon regard et ma bouche
ouverte. L’esprit de la rivière et tous les esprits qui travaillent pour elle
étaient tous bloqués sous leurs pieds et ne pouvaient pas bouger.
Les autres : (Derrière moi) Ce
n’est pas possible.
Nous sommes tous restés là ébahis
en train de les regarder s’en aller sans pouvoir faire quoique ce soit. Au bout
d’un moment, ils ont tous les deux disparu devant nos yeux.
Les autres : Nous sommes
fichus.
J’ai quitté la réunion et je suis
revenue dans ma chambre stressée comme pas possible en train de demander
comment cette petite sorcière avait fait pour nous retrouver et l’emmener. Mon
téléphone sonne et c’est lui
« Lui : (La panique dans la
voix) Aubierge nous sommes morts oh, nous sommes morts. Ils se sont liés tous
les deux. »
« Moi : Ne dis pas ça et
appelle-moi cette petite maboule de Chancelle là pour lui demander ce qui se
passe et ce qu’elle a fait des médicaments que ses parents lui ont
donnés. »
C’est moi qui raccroche en premier
énervée comme jamais. Ça fait un bon moment qu’il a repris à appeler le prénom
de cette petite sorcière. Depuis cette fois où elle m’avait défié en disant
qu’elle briserait le lien qu’il y avait entre Bhernie et moi et elle lui avait
demandé de revenir. Dès ce jour, il avait commencé à l’appeler à chaque minute.
Plus le temps passait plus il recouvrait des forces que nous avions réussi à
endormir ces dernières années. Il a atteint un pic d’énergie rapide il y a
quelques mois en arrière et nous avons tous cru qu’ils s’étaient retrouvé mais
c’était une fausse alerte car il était toujours au même endroit et avait chuté
jusqu’au point où nous avons tous cru qu’il devait mourir. C’était le mois où
il était à l’hôpital. Son esprit était tellement faible qu’il nous était
possible de le toucher sans risquer de perdre la vie. Ce qui était mauvais pour
nous parce que c’est lui qui nous alimente spirituellement parce qu’il est
l’autel. Nous avons tous eu peur mais heureusement il est revenu et a arrêté de
l’appeler ni chercher à faire quoique ce soit pour notre plus grand bonheur
puis un jour, nous n'avons remarqué qu’il a récupéré la force et s’est
redressé. Peu de temps après il a brisé les chaînes sur ses pieds et s’est
remis à vouloir ouvrir les yeux. Nous savions que nous perdions l’emprise que
nous avions sur lui alors nous avons décidé de renouveler les médicaments par
le canal de sa femme pour essayer de refaire un transfert de pensée. Depuis le
retour de Chancelle à la maison qui est revenue bien chargée, nous n'avons vu
aucune amélioration et il a continué à appeler le nom de cette sorcière. Nous
avons pensé que c’était juste une question de temps mais voilà que cette
dernière est arrivée jusqu’à lui par quel moyen jusqu’à marcher sur et Oshine
et ses esprits. Mon téléphone sonne à nouveau et je décroche.
« Moi : Oui. »
« Lui : Elle dit qu’elle
a jeté ça depuis le premier jour car il avait su. »
« Moi : (Criant presque)
Hein ? »
« Lui : Il avait
découvert ça dès le premier jour. »
« Moi : Comment
ça ? »
« Lui : Il a découvert ça et
l’a menacée de la faire mourir si jamais elle gardait alors elle a jeté. »
« Moi : (Dépassée)
Ce n’est pas possible. Et cette imbécile n’a pas trouvé bon de nous dire
quoique ce soit ? »
« Lui : Et il est parti de la
maison. »
« Moi : (Criant)
Quoi ? »
« Lui : Papa est
parti de la maison depuis bientôt deux mois. »
« Moi :
(Silence) »
« Lui : Il est retourné dans
son ancienne maison. »
« Moi : Elle doit
mourir. »
« Lui : On ne peut
pas car »
« Moi : (Le coupant) Il faut
qu’elle meurt, on n’a plus de choix. Il a récupéré ses sens, il a brisé les
chaînes, il a découvert Antoine, elle l’a récupéré, combien de temps penses-tu
qu’il fera avant de rappeler la mémoire ? »
« Lui : (Silence) »
« Moi : Je prendrai
sur moi la malédiction de la bague mais cette fille doit mourir. Trouve
quelqu’un qui va nous débarrasser d’elle définitivement »
« Lui : Ok. »
Clic ! Il a raccroché et j’ai
balancé mon téléphone sur le lit. Même s’il faut que je sacrifie un de mes
enfants en échange, je m’en fous, cette fille doit mourir. J’ai sacrifié ma
mère pour l’écarter la première fois, même si cela va me rendre triste ce n’est
pas grave, Stella partira. Ma larme coule toute seule rien qu’à l’idée de
donner mon enfant préféré dans cette histoire comme j’avais dû sacrifier ma
mère il y a plus de 30 ans maintenant. J’ai longtemps pleuré ce sacrifice et
lorsque j’ai eu Stella, elle a été une sorte de consolation pour moi, j’avais
décidé d’en faire son homonyme. Stella est donc ma mère qu’il va falloir que je
sacrifie à nouveau. Si j’avais le choix, c’est sans hésiter Erine que j’aurais
donné mais c’est impossible parce que le sacrifice n’est valable que lorsqu’il
s’agit de la personne que nous aimons le plus. Je m’allonge parterre et je
pleure en maudissant cette fille d’être revenue me remettre dans cette position
délicate. Je la maudis et maudis tout ce qui lui appartient. Je demande que sa
disparition soit brutale et douloureuse, qu’elle ressente la peine qu’elle
m’inflige en ce moment et que son nom soit effacé à tout jamais. Je reste là
jusqu’au petit matin puis je me lève et vais me laver avant de sortir pour
aller acheter tout ce que ma fille aime. Je prépare moi-même son petit déjeuner
et je vais la réveiller.
Moi : Mon bébé tu dors
encore ?
Elle s’étire sur le lit.
Stella : Il est quelle heure ?
Moi : 9h.
Stella : (Boudant) Ah maman
toi aussi, tu me réveilles tôt comme ça pourquoi ?
Moi : (Souriant) C’est parce
que j’ai apprêté ton petit déjeuner. Tout ce que tu aimes.
Stella : (Incrédule)
Vraiment ?
Moi : Oui. Viens voir.
Elle se lève du lit et me suit pour
voir que c’est la vérité.
Stella : Seigneur madame
ANDEME, c’est à quel honneur tout ça ?
Moi : (Souriant) C’est juste
pour te faire plaisir.
Stella : Hein ? Attends
aujourd’hui c’est quel jour ?
Elle s’en va regarder le
calendrier.
Stella : Ce n’est pas mon
anniversaire.
Moi : Tu viens manger ou bien
j’enlève ?
Stella : (Se précipitant pour
s’asseoir) Oh non pardon. Je ne sais pas qui t’a parlé en bien de moi mais je
profite.
Moi : Mange ma fille. Attends
je te sers.
Elle me regarde et je la sers une
bonne quantité. Je mets aussi le jus dans son verre et je m’assois en face
d’elle pour la regarder manger. Elle le fait avec énormément d’appétit et je
lui souris le cœur lourd.
Stella : Comme aujourd’hui là
c’est mon jour de chance, je tente quand même. Tu vas me donner l’argent que je
t’ai demandé avant-hier.
Moi : C’était encore
combien ?
Stella : (Grattant la tête) 150 000.
Moi : Hum.
Je me lève et vais à la chambre
chercher 200 000 que je viens lui remettre.
Moi : Tiens.
Stella : (Les grands yeux)
Sérieusement ?
Moi : Je pars rendre ?
Elle se lève et prends l’argent
avant de sauter sur moi.
Stella : Merci merci maman. Tu
es la meilleure de toutes les mères et je t’aime.
Moi : (Esquissant un faible
sourire en la serrant fortement dans mes bras, coulant une larme) Je t’aime
aussi mon trésor. Je t’aime plus que tout et de tous mes enfants tu es ma
préférée.
Stella : (Souriante) Mais tu
pleures ?
Moi : (La serrant davantage)
Non maman, je ne pleure pas. Je suis juste contente de te tenir comme ça dans
mes bras.
Stella : (Amusée) Je ne vais
pas voyager hein.
Moi : (Lointaine) Si seulement
mon bébé, si seulement.