CHAPITRE 17: LA MISE AU POINT.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 17 : METTRE LES CHOSES AU POINT.


**ARSÈNE MFOULA**


Elle a ramassé ses affaires et est sortie du restaurant. Pendant que j’ouvrais le document pour voir ce qu’elle avait écrit comme condition, la serveuse s’est approchée de moi et m’a déposé un papier devant moi.


Moi : (La regardant) Qu’est-ce que c’est ?

Elle : C’est la facture monsieur.

Moi : (Surpris) La facture de quoi ? Je n’ai rien consommé.

Elle : Vous non mais votre amie oui, elle a dit que je vienne donner la facture au père de ses enfants et que c’est lui qui réglera la note. 


Ai-je encore besoin de dire que cette fille est folle ? Donc elle vient commander les choses et me met ça sur le dos ?


Moi : Elle est où ?

Elle : Elle vient de monter dans un taxi. 

Moi : (Sortant mon porte monnaie en ruminant) Tu ne perds rien pour attendre Leslie, c’est moi qui te le dis. 


Je regarde encore bien la facture 4 pizza de 8000 l’unité. 4 canette d’orangina 1000f l’unité, total facture 36 milles. Je sors 40 milles de mon portefeuille pour déposer sur la note. Elle prend et s’en va avant de revenir avec ma monnaie que je récupère. Finalement je décide de partir à la maison pour aller consulter ça là-bas. Une fois sur place, je prends place et j’ouvre le document pour le lire. Je remarque tout de suite que ce n’est pas celui que je lui avais donné. Celui-ci est plus long que le précédent et donc je comprends qu’elle a réécrit le contrat en y ajoutant des articles et en modifiant quelque peu ceux qui étaient déjà là. Elle a même eu le toupet d’ajouter un préambule au contrat. J’éclate de rire en le lisant tellement je suis dépassée par cette fille. 


Préambule : Après plusieurs discussions les unes plus fructueuses que les autres, monsieur Arsène Brain Mfoula et mademoiselle Leslie Oyame Mbazogho, en pleine conscience, connaissance de cause et d’un commun accord, ont arrêté et défini le contenu du contrat ci-après. 

Article 1 : Reconnaissance de paternité.

Moi OYAME Mbazogho Leslie accepte et reconnaît monsieur Mfoula Brain Arsène comme l’auteur de ma grossesse et par conséquent père de mes jumeaux de 5 ans.


Article 3 : Adjonction de Nom.

Monsieur Mfoula est autorisé à adjoindre son nom et uniquement le sien à celui de Mademoiselle Oyame sur l’acte de naissance des enfants. Ce nom viendra après celui d’ « Oyame » qui restera premier nom sur leurs actes de naissance.


Article 5 : Charge financière.

Par le présent contrat Monsieur Mfoula accepte en totalité la charge financière liée aux enfants et décharge par la même occasion leur mère de toutes les dépenses qui lui incombaient auparavant.


Article 8 : La garde des enfants

Mademoiselle Oyame demeure la tutrice des enfants et en assume la garde principale. Monsieur Mfoula est toutefois autorisé à les avoir deux week-ends sur quatre avec autorisation expresse de leur mère qui peut refuser si elle estime que c’est préjudiciable aux enfants. Il en est de même pour les vacances de tout ordre.


Article 11 : Les séjours.

Monsieur Mfoula est tenu de montrer à mademoiselle Oyame, tous les lieux dans lesquels les enfants iront passer des séjours et lui donner un rapport détaillé de l’identité des personnes chez lesquelles auront lieu ces séjours. 


Article 14 : Du titre de maman et papa.


Monsieur Mfoula et mademoiselle Oyame décident, à l’exclusion de tout autre personne, qu’eux seuls se feront appeler « papa » et « maman » par les enfants.


Article 16 : Reconnaissance pour le bon travail effectué.


Monsieur Mfoula, par égard pour la brave femme qui s’est occupée de ses enfants toute seule et s’est battue bec et ongles pour en prendre soin toutes ces années pour faire d’eux de merveilleux enfants, s’engage à lui verser la petite somme de 5 millions, qui certes n’est pas grand-chose en considération du grand travail effectué par elle, mais tient toutefois à lui manifester sa reconnaissance.


Fait à Libreville le……

Elle a lu et approuvé avant de signer en dessous de son nom. Ce sont les choses qu’elle a ajouté, le reste des articles est comme j’avais écrit dans le premier contrat. J’ai lu et je n’ai pas pu m’empêcher de rire. Je vais vraiment tout voir avec cette fille. Je jure devant Dieu. En fait, elle a rédigé le contrat là comme si c’était elle qui me faisait une faveur quoi. Le courage et l’effronterie de cette fille me laissent sans voix. J’ai pris mon téléphone et j’ai écrit dans notre groupe WhatsApp restreint, Paul, Al et moi. 


-Moi : Pardon, demain faites tout pour vous libérer à la pause, nous allons déjeuner ensemble. Il faut impérativement que je vous montre quelque chose, vous n’en croirez pas vos yeux.

-Alvine : Ok. 

-Paul : D’accord. Dis, elle a signé le contrat ?

-Moi : Tu le sauras demain à la pause.

-Paul : Ok. 


J’ai posé mon téléphone et j’ai rangé le fameux contrat de cette folle…


Je viens de donner des copies du contrat aux gars qui sont en train de le lire pendant que j’attends leur réaction. Ils connaissaient tous les deux, le contenu du contrat que j’avais donné à Leslie donc ils verront tout de suite ce qui a été modifié ou ajouté. Paul le premier, éclate de rire pendant qu’Alvine se met à bouger la tête sans doute dépassé par la situation.


Moi : Vous voyez ?

Paul : (Riant) Mfoula pardon, laisse moi d’abord bien rire avant de commenter. Cette fille est un véritable phénomène, on devrait véritablement écrire une histoire sur sa vie. Noooonn, de toute ma vie je n’ai jamais rencontré une telle audace. 

Alvine : Cette femme est folle. Donc non seulement elle ignore qu’elle n’est en rien en mesure de pouvoir émettre des conditions mais en plus ce sont des bêtises pareilles qu’elle insère dans le contrat. Ça ce n'est pas l’audace , c’est la vampire. 

Paul : (Riant) On a vraiment sous-estimé cette fille, même dos au mur, elle ne se laisse pas faire. Et je dois avouer qu’elle est très intelligente. En gros, elle est revenue sur sa position de départ en revoyant le montant du remboursement. 

Moi : C’est ce que j’ai compris. 

Alvine : Et donc tu comptes signer ce document ?

Moi : Oui. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec elle.

Alvine : En un mot, c’est elle qui a le dernier mot sur cette histoire.

Paul : Chacun a eu gain de cause. Mfoula voulait reconnaître et avoir la possibilité de fréquenter les enfants, il était prêt à faire ce qu’il faut pour. Elle voulait se faire rembourser avant toute chose, donc tout le monde a son compte. 

Alvine : C’est vraiment trop facile. Elle s’en tire très bien dans cette histoire après ce qu’elle lui a fait. 

Paul : Il faut bien garder à l’esprit que Mfoula n’est pas en guerre avec elle et il n’aura aucun avantage à l’être, c’est la mère de ses enfants. Pour le bien de ceux-ci, leur entente doit être sans prise de tête. Il a obtenu d’elle qu’elle le sollicite avant de prendre une décision le concernant, les visites régulières à son domicile, la suppression de tout acte de violence à son endroit et les appels en plus de ceux qu’elle a ajouté. C’est déjà une bonne chose si on prend en compte le caractère de cette femme. Et je pense que ce contrat pourra être modifié à la longue lorsqu’il aura bien pris ses aises avec eux et qu’elle saura qui il est en vérité. Pour un début, je trouve que c’est déjà pas mal et je suis d’accord avec le fait qu’il le signe. 

Alvine : Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que tu aimes cette femme Ebouma.

Paul : (Riant) Pour dire vrai, oui. Sa folie me plaît beaucoup et je pense qu’elle viendra mettre beaucoup de piment dans la vie de Mfoula. C’est une vraie tornade.

Alvine/Moi : Hum. 

Paul : J’ai vraiment hâte de la rencontrer et mettre un visage sur son nom.

Moi : Je peux te montrer une photo.

Paul : Tu as une photo d’elle dans ton téléphone ?

Moi : Non, sur Facebook.

Paul : Ok. 


J’ai sorti mon téléphone et fait une recherche rapide sur Facebook avant de lui montrer sa photo de profil. Il a pris et l’a regardé.


Paul : Elle est belle hein et puis j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, son visage me dit quelque chose mais je ne sais où.

Moi : Peut-être dans son lieu de travail, elle est caissière dans une banque. 

Paul : (Soulevant les épaules)  C’est possible. C’est donc le petit modèle là qui te donne la tension ?

Alvine : C’est pour ça qu’on dit de se méfier des petites choses, c’est le petit caillou qui avait tué Goliath.

Paul : (Riant) C’est sûr. En tout cas, mets toi d’accord avec la panthère et présente nous convenablement nos neveux.

Moi : D’accord .


Nous avons continué à parler avant de nous séparer pour aller vaquer à nos occupations…

SAMEDI 

Je suis en route pour chez Leslie, c’est aujourd’hui que nous avons décidé de parler avec les enfants. Nous avons échangé hier au téléphone et je lui ai dit que je passerai chez elle autour de 14h donc j’y vais. J’ai bien sûr pris le soin de lui notifier que j’étais en chemin juste après lui avoir confirmé le dépôt de 5 millions dans son compte bancaire. Oui je sais, je n’étais pas obligé de le faire mais la vérité c’est que j’avais déjà résolu de lui donner de l’argent après la discussion avec les gars. Je pensais à 10 millions mais elle n’en a réclamé que 5 donc ce n’était pas plus mal. J’ai aussi voulu faire quelques achats mais je me suis abstenu, je verrai ça directement avec leur mère sur place. Du coup j’arrive dans son quartier et vais garer directement à l’endroit où j’avais laissé la voiture la première fois. Les petits là me connaissent déjà car ils avaient gardé ma voiture pendant une semaine avant que je ne revienne la récupérer. Je leur avais dit que j’avais eu un accident avant de payer un beau montant au-delà même de ce que je leur devais, ce qui fait qu’on avait sympathisé et quand ils me voient, ils m’appellent le grand. J’ai garé et je suis descendue pour me rendre chez elle. Devant la porte qui était ouverte, j’ai cogné. 


Les jumeaux : (En chœur) C’est qui ?

Moi : Arsène.

Les jumeaux : (ouvrant le rideau) Papa.


Ils m’ont sauté dessus avant que je ne rentre avec eux dans la maison. 


Moi : Bonjour.

Eux : Bonjour papa.

Lucrèce : Bonjour monsieur Arsène.

Moi : Vous allez bien ?

Eux : Oui. 

Moi : Votre mère est où ?

Eux : À la chambre, elle s’habille. 


Elle est sortie quelques minutes plus tard vêtue d’une robe noire à manches longues qui lui moulait parfaitement le corps et s’arrêtait à mi-cuisse, exposant ainsi une partie de ses cuisses jaunes à ma vue. Il va falloir qu’on discute de son habillement plus tard mais ce n’est pas le sujet du jour. Elle s’est approchée et s’est assise sur le fauteuil à ma gauche. 


Leslie : (Du bout des lèvres, visage fermé) Bonjour monsieur.

Moi : (La regardant) Bonjour. 

Leslie : On peut commencer.

Moi : Tu ne m’offres pas quelque chose à boire ?

Leslie : (M’ignorant ) Les enfants asseyez-vous, il faut qu’on vous parle (Ils se sont exécutés) Je vous ai dit hier que je devais vous parler quand Arsène (de mauvaise grâce) votre père devait arriver. Comme il est là, je vais donc le faire. Vous vous rappelez l’autre jour quand on s’était vu au restaurant avec lui n’est-ce pas ?

Les garçons : Oui.

Leslie : Je vous avais dit qu’il ne voulait pas de vous et qu’il ne vous méritait pas donc on allait vivre sans lui. Maintenant ça ne sera plus pareille parce qu’il était parti bien réfléchir et avait compris que c’est moi qui avait raison sur toute la ligne et il était venu me voir pour me demander pardon pour son mauvais comportement (j’ai levé mes yeux pour la regarder)  et comme vous savez que je ne suis pas mauvaise, j’ai décidé de lui pardonner et j’ai accepté qu’il vienne vous voir ici et que vous le recevez comme votre père.

Les garçons : (Allant lui faire des câlins, contents) Merci maman. 

Leslie : (Leur souriant) De rien mes amours, vous savez que je vous aime et que je veux votre bien.

Eux : On t’aime aussi maman. 

Leslie : (Leur caressant la tête) Je sais mes trésors. Donc papa viendra vous voir ici quand il le voudra ou quand vous voudrez le voir. Il va aussi vous appeler au téléphone par mon numéro ou par le numéro de ya Lucrèce pour vous parler. 

Eux : (Souriant) D’accord . Nous sommes trop contents. (Me regardant) Tu vas aussi venir nous chercher à l’école dans ta voiture ?

Moi : (Souriant) Oui.

Eux : (Heureux) C’est trop cool.

Leslie : Ce n’est pas fini. Il y a des jours où vous allez partir dormir chez papa.

Aimé : Si on dort chez papa, tu vas venir avec nous ?

Leslie : Non.

Amour : Donc tu vas rester seule ?

Leslie : Je vais rester avec Lucrèce.

Amour : Mais quand ya Lucrèce va partir chez tantine Denise, tu vas rester avec qui ?

Leslie : Seule.

Eux : (Tristes) Mais tu peux venir dormir avec nous chez papa, papa a une grande maison, hein papa, maman peut venir dormir avec nous chez toi non ? On ne veut pas la laisser seule.

Leslie : Je ne vais pas rester seule, je vais aller parler à Denise pour que ya Lucrèce vienne dormir avec moi, d’accord ?

Eux : C’est vrai maman ?

Leslie : J’ai l’habitude de vous mentir ?

Eux : Non. 

Leslie : Voilà. Je ne vais pas rester seule.

Eux : D’accord.

Leslie : Papa va aussi ajouter son nom sur vos actes de naissance vous allez vous appeler maintenant Aimé et Amour Oyame Mfoula.

Eux : Donc on va s’appeler comme papa aussi ?

Leslie : Oui. 

Eux : (Souriant) D’accord . 

Leslie : (À Lucrèce) Comme tu as compris, l’homme là est le père des jumeaux et s’il vient ici ou il t’appelle pour leur parler, tu peux lui répondre et le laisser faire, tu as compris ?

Lucrèce : Oui tantine Leslie. 

Leslie : (À moi) Nous irons à l’école lundi afin que je te présente au personnel administratif pour que tu puisses y avoir accès.

Moi : Ok. 

Leslie : Lucrèce, où sont les reçus des jumeaux là. 

Lucrèce : C’est dans le placard.

Leslie : Donne moi ça. 


La petite s’est exécutée.


Leslie : (Posant les reçus sur la tablette) Voici les reçus de leur école. On paie chaque 5. Pour leur transport, c’est toi qui voit. Soit tu te charges toi-même d’aller les déposer et les récupérer, soit tu engages quelqu’un pour le faire où tu donnes un cachet pour ça. Mais sache que quelque soit ta décision, il faudra inclure Lucrèce à l’intérieur car c’est elle qui part et revient avec eux. Par ailleurs, il s’agit de ma nièce que j’ai prise pour me garder les enfants, je lui paie 30 milles pendant l’année scolaire et 60 milles durant les vacances vu qu’elle est à temps plein. Tu lui feras donc directement les versements sur son airtel Money chaque 5 date à laquelle elle est payée. En ce qui concerne la nutrition et le reste, je te laisse toi-même déterminer le budget mais je n’ai pas envie d’ouvrir ma bouche dessus chaque mois. Tu as quelque chose à ajouter ?

Moi : Oui. Demain, je les présenterai à mes parents donc je viendrai les prendre pour la journée.

Leslie : Ok. Si tu n’as plus rien à dire, j’en ai fini.

Moi : Ok. 


Même si elle passe pour quelqu’un de raisonnable aux yeux des enfants, ce n’est pas grave, l’essentiel est que nous ayons fait cette mise au point et que désormais, j’ai librement accès à mes enfants et que je pourrai pleinement faire connaissance avec eux.


Leslie : Lucrèce, tu as arrêté les marmites là ?

Lucrèce : Oui. J’ai regardé et c’était déjà moue. J’ai aussi découpé les condiments et j’ai mis au frigo pour la sauce. 

Leslie : (Se levant) Ok. 


Elle est partie vers ce que je crois être la cuisine et malgré moi, je n’ai pas pu m’empêcher d’arrêter mes yeux sur ses petites fesses tremblantes dans sa robe moulante. Elle a dû mettre un string…


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