Chapitre 17 : Les promesses faites à maman

Write by Ellie chou

La nuit était tombée sur Abidjan, enveloppant la petite maison de Marguerite d’un voile de silence.

Dans cette demeure modeste, où chaque meuble racontait une histoire de sacrifices, trois enfants rêvaient d’un avenir meilleur.

Mais ce soir-là, plus que jamais, ils ressentaient le poids d’une promesse qu’ils s’étaient faite depuis l’enfance : rendre à leur mère tout ce qu’elle leur avait donné.

Julien était assis sur le pas de la porte, les coudes appuyés sur ses genoux.

Il regardait la lune, son esprit tiraillé entre espoir et inquiétude.

Depuis quelque temps, il songeait à une opportunité à l’étranger.

Un ami lui avait parlé d’un programme qui permettait aux jeunes diplômés de poursuivre leur carrière dans un autre pays.

Mais partir signifiait laisser sa mère et ses sœurs seules.

Il se rappelait encore les mots que Marguerite lui avait dits un jour :

« Mon fils, où que la vie te mène, n’oublie jamais d’où tu viens. »

Alors ce soir-là, il se fit une promesse à lui-même :

S’il devait partir, ce ne serait pas pour fuir ses responsabilités, mais pour mieux revenir.

"Je vais réussir, maman. Et quand je reviendrai, plus jamais tu ne manqueras de rien."

Isabelle, elle, était plongée dans ses livres.

Ses études lui demandaient une rigueur de fer, mais elle savait pourquoi elle se battait.

À l’université, elle voyait bien que certains de ses camarades avaient tout sur un plateau : des parents aisés, des facilités financières, aucun souci à se préoccuper d’un loyer ou des factures.

Elle, au contraire, devait jongler entre ses cours et son travail au restaurant.

Mais elle refusait de se laisser distancer.

Elle se leva, prit un cahier et écrivit ces mots sur la première page :

"Je vais réussir pour maman. Je vais lui offrir une vie dont elle n’a jamais osé rêver."

C’était sa promesse.

Et rien ni personne ne l’empêcherait de la tenir.

Assise sur son lit, Élise regardait le plafond.

Elle avait toujours admiré sa mère, mais aujourd’hui, une peur sourde l’envahissait.

Marguerite vieillissait.

Elle la voyait chaque jour s’épuiser un peu plus, camouflant sa douleur derrière son sourire.

Et si elle n’avait pas assez de temps pour lui offrir cette vie meilleure dont elle rêvait pour elle ?

Les larmes montèrent à ses yeux.

Non. Elle ne devait pas penser ainsi.

Elle se redressa, serra les poings et murmura à voix basse :

"Maman, je te le promets… Un jour, ce sera à moi de prendre soin de toi."

Dans cette maison où chaque mur portait les marques du passé, trois âmes prêtes à tout pour offrir un futur meilleur à leur mère venaient de sceller leurs engagements.

Et quelque part, en silence, Marguerite, allongée dans son lit, sentait au fond d’elle que ses enfants accompliraient des choses extraordinaires.

Parce qu’ils étaient le fruit de son combat.

Et qu’aucun combat n’est vain lorsque l’amour est la seule véritable richesse.

A bientôt. 

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