Chapitre 18 : Un premier emploi, une première victoire

Write by Ellie chou

L’après-midi touchait à sa fin lorsque Julien franchit la porte de la maison familiale.

Un mélange de fatigue et d’excitation l’habitait, mais surtout, un immense soulagement.

Il avait décroché son premier emploi. Enfin.

Dans la petite cour où le manguier offrait un peu d’ombre, Marguerite, Isabelle et Élise l’attendaient sans même s’être concertées.

Elles savaient que cette journée marquait un tournant.

Julien posa son sac, inspira profondément et laissa échapper dans un souffle :

« C’est bon, j’ai commencé aujourd’hui. »

Un silence suivit, comme si chacune retenait son souffle. Puis Élise bondit de sa chaise et lui sauta au cou.

« Julien, c’est vrai ? » s’exclama-t-elle, les yeux brillants.

Julien éclata de rire en la serrant contre lui.

« Oui, petite sœur. Je suis officiellement employé. »

Isabelle, elle, restait silencieuse, les bras croisés.

Son regard fixé sur son frère trahissait une émotion qu’elle peinait à contenir.

Julien la remarqua et s’approcha doucement.

« Isa, qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne dis rien ? »

Elle releva les yeux vers lui, et à sa grande surprise, des larmes coulaient sur ses joues.

« Tu te rends compte de ce que ça signifie, Julien ? » souffla-t-elle d’une voix tremblante.

Julien fronça légèrement les sourcils, surpris par sa réaction.

« C’est le début d’un nouveau chapitre pour nous… » continua Isabelle. « On a tant espéré ce jour… Tant rêvé d’un avenir meilleur, et aujourd’hui, tu ouvres la voie. »

Elle essuya ses larmes d’un geste rapide, un sourire naissant sur ses lèvres.

« Je suis tellement fière de toi, grand frère. »

À ces mots, Julien sentit son propre cœur se serrer. Il n’avait jamais vu sa sœur pleurer ainsi.

Il ouvrit les bras, et Isabelle s’y réfugia sans hésiter.

Marguerite, qui observait la scène, posa doucement une main sur l’épaule de son fils.

« Mon fils, aujourd’hui, tu as prouvé que tous nos sacrifices n’étaient pas vains. »

L’émotion était palpable, suspendue entre fierté et reconnaissance.

Puis, Élise, qui n’avait rien perdu de la scène, lança d’une voix malicieuse :

« Ça veut dire que maintenant, tu vas nous gâter avec ton premier salaire, hein ? »

Un éclat de rire général balaya l’émotion du moment.

Julien, essuyant discrètement ses yeux embués, secoua la tête.

« Vous ne changerez jamais ! »

Mais au fond de lui, il savait que ce moment resterait gravé à jamais.

Parce qu’au-delà d’un simple emploi, c’était une promesse tenue.

Un premier pas vers un avenir où, enfin, ils pourraient respirer un peu plus librement.


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