Chapitre 17 : Les Valentine
Write by leilaji
Chapitre 17
Ps : (C’est maintenant que ça commence, likez, commentez et partagez ohhhhhhh, j’aime vous lire)
****Lorelei****
Pourquoi une chose aussi simple que chanter devient une corvée lorsque Valentine y mêle ses exigences ? Me coller un coach de chant ! Je ne savais même pas que ça existait au Gabon. Combien il paie cette vieille blanche pour me débiter ses conneries ? WTF chanter c’est maintenant une science ?
« La voix entraine des émotions, qui entrainent des gestes qui eux-mêmes provoquent d’autres émotions, ainsi de suite … bla bla bla…Par la pratique régulière de l’émission de sons, on peut mieux maitriser l’intensité de sa voix … il faut travailler l’organe respiratoire, les muscles faciaux, respiratoire et de la gestuelle …»
Pff, j’ai oublié l’autre moitié de ce qu’elle m’a racontée. Quand je pense qu’il me reste encore neuf cours à subir.
Pensons à autre chose !
Mike a accepté de m’entrainer à condition que je ne parle pas pendant le cours. Il ne supporte pas mon bavardage incessant et aime travailler en silence.
Franchement, je ne sais pas pourquoi il a accepté ma demande. Enfin, je le devine mais je préfère ne pas y penser. J’ai promis à Nadine de gérer, alors je gère du mieux que je peux.
Tous les jours après la répétition au studio Valentine, je vais au dojo. Les une heure et demie pendant lesquelles il entraine les ceintures noires qui font de la compétition, je révise mes cours assise sur le banc réservé aux parents pour ne pas accuser de retard. Mon CAP est un objectif primordial à atteindre cette année. Je sais que dans la vie tout est question d’organisation. Si je consacre un peu de temps à chaque chose, je me dis que j’y arriverai forcément. Le courage et la force de travail ne m’ont jamais manqué, seules les opportunités m’ont fait défaut. Et pour la première fois de ma vie j’en ai une qui s’offre à moi alors je ne compte pas lâcher l’affaire.
Ce matin encore, il a fallu me réveiller très tôt le matin pour puiser de l’eau à la pompe des voisins incognito parce qu’un agent de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon est venu nous couper l’alimentation en eau devant tout le monde. J’ai essayé de négocier avec lui comme je l’avais déjà fait les dernières fois en lui glissant un billet dans les mains. Mais il a refusé. Il fallait absolument qu’il nous coupe. C’est pour éviter à ma famille et moi ce genre de situation humiliante que je m’accroche à mes cahiers alors que j’ai sommeil, que je supporte les cris de Valentine quand je fais une gaffe, que je suis Lola à longueur de journée: Lola, celle qui veut s’en sortir.
Je soupire et referme le cahier un instant pour les regarder s’entrainer. Mike n’est pas très massif comparé à ses élèves mais il est tellement rapide que ça déstabilise souvent ses adversaires. Quand il saisit un bout de kimono pour faire tomber celui qui se trouve en face de lui, ça se passe en quelques secondes. A les regarder, on sent que ses élèves sont impressionnés par sa technique mais ils restent tous silencieux. L’ordre est le même pour tous : on travail en silence.
Quand il en a fini avec eux, il prend une pause, se douche rapidement, change son kimono usé contre un jean élimé mais qui parait confortable et un tee-shirt noir et après c’est le moment que je préfère. Pendant juste cinq minutes: la terre cesse de tourner.
Pourquoi ? Parce qu’il me regarde de ses yeux mélancoliques, sans bouger ne serait-ce qu’un cil. Je sens son regard glisser sur mon profil et j’ai comme l’impression qu’il ne sait pas par où commencer avec moi, qu’il rassemble son courage pour me supporter… Et que je ne sais pas pourquoi, ça me touche.
—On commence !
Je sors de ma rêverie. Je me lève et commence les échauffements. Toujours les mêmes gestes, jamais de fantaisies sinon il pète un câble et me remet sèchement à ma place. Puis je me mets à courir pour chauffer mes muscles, je fais du renforcement et enfin commence le plus dur. Le travail de la sangle abdominale pour les exercices de respiration, un corps à corps précis avec lui.
Oui chanter et danser pendant des heures sans se fatiguer demande du travail. Je suis sure qu’aucun artiste au Gabon ne subit mon emploi du temps de malade. Le matin je vais à la fondation, l’après midi j’ai un coach vocal payé par Valentine et le soir je termine la séance avec Mike.
Il y a des jours où j’ai bien envie de tout laisser tomber parce que je ne vois pas là où ça va me mener mais je ne peux pas… Je n’en ai pas le droit.
—Concentre-toi, où tu vas te faire mal.
—Pardon.
—Réponds pas quand je te parle. Concentre-toi.
Ok je me concentre. Mais c’est difficile de se concentrer quand on a un beau spécimen de mâle devant soi. Sérieux quand Dieu l’a créé il s’est appliqué. Les lignes de son visage, la couleur de ses yeux, ses lèvres, son corps, tout est quasiment parfait…
Il me frôle et je sursaute violement. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive alors, il ne dit rien.
Je suis allongée sur le tatami dos contre terre, genoux relevés. Il pousse fort sur mes pieds et je dois résister un maximum pour faire travailler mes abdominaux. Plus la pression est forte et moins j’ai la force de résister, il n’est plus qu’à quelques centimètres de moi. Son visage est impénétrable. Je détourne le regard et cesse de travailler. Mais inexorablement, je recommence à le détailler. J’aime bien les petites taches de rousseur sur son nez. Est-ce qu’il en a partout sur le corps ou juste sur le nez ? Les taches de rousseur c’est un détail tellement enfantin sur un homme de sa carrure que ça le rend … accessible.
Il s’arrête de pousser et fait glisser son doux regard sur mon visage puis mon corps complètement révélé par ma tenue de sport.
—Si tu continues de me regarder ainsi, toi et moi on va faire de très vilaines choses, ici, tout de suite.
A l’entendre dire ce qu’il pense aussi crument, une douce chaleur se répand en moi. Seigneur ! J’ai le cœur qui palpite.
—Lola …
Il a cette manière de prononcer mon nom que je trouve carrément torride. J’ai chaud et je transpire. C’était une mauvaise idée… Très mauvaise idée.
La première fois que je l’ai vu, il m’a foutu une trouille bleue sans que je ne sache pourquoi.
La deuxième fois, cette trouille s’est diluée pour laisser place à une sorte de curiosité sans que je ne sache pourquoi.
Et à partir de la troisième fois... C’est parti en vrille dans ma tête.
Mais je gère.
Du moins je l’espère.
Les résultats sont là et m’aident à gérer… je chante et je danse en même temps sans m’essouffler !
****Mike. ****
Elle m’obsède.
C’est inquiétant.
Il ne s’est absolument rien passé entre nous et elle m’obsède. Je ne l’ai même pas b…, ni touchée ni même embrassée…
Elle m’obsède.
Son corps m’obsède.
Son bavardage … me rend fou mais j’aime entendre le son de sa voix. Sa voix m’apaise.
Je perds doucement les pédales ma parole. Elle ne peut pas m’apaiser et m’obséder en même temps.
Cette histoire de cours est une énorme connerie de ma part. Mais je l’assume jusqu’au bout.
Putain elle m’obsède…
Ce qui est drôle c’est que la première fois qu’elle m’a vue, elle a pris peur et j’ai même cru qu’elle avait perçu ce qu’il y avait de plus noir en moi.
La deuxième fois, cette peur s’est diluée pour laisser place à une sorte d’attrait sans que je ne sache pourquoi.
Et à partir de la troisième fois... Son regard sur moi a complètement changé de registre. Elle me désire, je le sens, je le sais. Mais elle lutte vaillamment la petite Lola et c’est là que ça devient intéressant.
Parce que ce que je veux à cet instant même c’est qu’on succombe tous les deux à ce qui nous pousse l’un vers l’autre et que je puisse enfin passer à autre chose. Comme toutes les autres fois.
— Pourquoi t’as peur de moi ?
Elle ne s’attendait pas à ce que je lui pose une telle question et écarquille ses yeux de stupeur. Son corps se contracte. J’aime quand elle réagit à ce que je lui dis, à comment je le lui dis, à pourquoi je le lui dis. J’aime qu’elle réagisse à … moi. J’ai presque envie de la serrer dans mes bras. Presque.
— Je n’ai pas peur de toi, finit-elle par répondre.
— Menteuse !
Sa poitrine se soulève et s’abaisse à un rythme soutenu.
—Tu m’inspires… des choses que je ne comprends pas.
— Il ne tient qu’à nous de les explorer pour les exorciser.
****Lorelei****
Pourquoi est-il toujours si direct dans tout ce qu’il dit ? Je ne suis pas le genre de fille qui se formalise facilement mais tout de même… quand il me parle, avec cette voix douce, j’ai mon cœur qui tambourine douloureusement dans ma poitrine et l’impression complètement ahurissante de perdre pied dans ses yeux. Ce n’est pas juste qu’il me fasse autant d’effet alors que je suis déjà tellement attachée à Valentine.
Gabriel ! S’il me voyait là maintenant troublé par un prof de judo… je ne sais pas comment il réagirait.
—Je peux me lever ou pas ? dis-je de manière agressive pour rompre le charme
Il ne répond rien et bascule sur le côté. On en a fini.
J’enfonce les écouteurs de l’ipod scratché à mon bras dans mes oreilles pour me couper de lui. Mais même comme ça j’ai encore l’étrange impression de sentir son corps contre le mien.
Dès que la musique s’enclenche, je cours autour du tatami et chante en même temps sans trop forcer ma voix. Et je remarque avec émerveillement que mes efforts paient, maintenant c’est bien plus facile que les premiers jours de ne pas perdre mon souffle.
****Gabriel****
Lola est maintenant capable de chanter deux à trois chansons tout en dansant sans s’essouffler. Je suis assez content de ce qui se profile à l’horizon d’autant plus que je me suis décidé à lui faire enregistrer sa première chanson en studio. Il est plus que temps de la lancer.
J’ai hâte de lui annoncer la nouvelle pour la mettre en confiance. Il faut dire que ces derniers temps on s’est un peu éloigner l’un de l’autre. Ce n’est pas aisé de travailler avec une personne pour qui on a des sentiments. Mais je me retiens de l’étouffer avec mon désir de peur de céder une nouvelle fois à mon envie d’aller plus loin avec elle et de briser le pacte qu’on a scellé tous les deux.
Je lance l’appelle et son téléphone sonne dans le vide. A cette heure –ci elle devrait déjà avoir terminé ses cours privés au Saouti. J’insiste. Je n’obtiens aucune réponse.
J’appelle Nadine qui est restée travailler très tard pour qu’elle me donne le numéro du coach de Lola. Je lui avais pourtant dit qu’il était primordial que je puisse la joindre à tout instant. Mais Lola n’en fait qu’à sa tête.
*
**
Elle m’a menti ?
Je ne comprends pas pourquoi elle m’a fait croire qu’elle s’était inscrite au club Saouti. Nadine avait l’air gêné de devoir me donner l’information comme s’il elle me cachait une nouvelle encore plus désagréable. J’ai insisté doucement au début puis un peu plus durement à la fin. Elle m’a avoué qu’elle s’était inscrite ailleurs. J’ai pris l’adresse. S’il y a bien une chose dont j’ai une sainte horreur c’est du mensonge, surtout s’il est dit pour m’escroquer des sous. Elle me fait croire qu’elle est différente des autres et le premier chèque que je lui donne hors salaire, elle en fait n’importe quoi et me ment effrontément au passage…
Elle va m’entendre.
Je me rends au quartier gros bouquet et gare ma voiture en empiétant sur le trottoir. Je passe par le portillon réservé aux gendarmes qui habitent sur place. Je suis vite perdu. Le lieu est assez lugubre, mal éclairé et les maisons sont vieilles. J’enjambe l’escalier à moitié démoli et passe à travers une flaque d’eau sale que je n’avais pas vue. S’il y a bien une seconde chose dont j’ai horreur presque autant que du mensonge, c’est bien la saleté. Après une grimace dégoutée que j’ai du mal à retenir, je sors de ma poche un kleenex et essuie mes chaussures. Ce genre de cuir ne supporte ni les longues marches, ni l’eau boueuse.
Je demande à un jeune homme qui passe par là où se trouve le dojo. Il me regarde étonné. Je sais que je dénote dans ce lieu avec mon costume. Je sors un billet de mon portefeuille et le lui tend. Il me sourit et m’accompagne joyeusement.
— Qui vous cherchez la nuit comme ça ?
—Une jeune femme. Lola ! Tu la connais ?
—Ouais Lola. Une bombe la meuf. Elle est très cool avec tous les mecs du coin. Mais là elle s’entraine avec Mike sensei.
Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur se serre d’appréhension.
Les abords du dojo sont faiblement éclairés. Le petit me dit bonsoir puis disparait dans la nuit. J’espère que je retrouverai tout seul le chemin du retour.
Je me fige. J’entends la voix de Lola plus pure que jamais. Qu’est-ce qui se passe dans ce dojo bordel ! J’entre.
****Lola ****
Il a bien fallu que j’explique à Mike pourquoi j’avais besoin de ce coaching. Mais quand je lui ai parlé de paiement, il a décliné toute rétribution. Je me suis sentie très gênée et afin de ne rien lui devoir, je lui ai proposé en blaguant de chanter à chaque séance. Il a accepté.
Le deal c’est ça. Il a l’air d’apprécier ma voix. Quand je me mets à chanter en tournant autour du tatami, lui reste debout en plein milieu de la salle et il semble s’évader… C’est le seul moment où je ne sens pas son attention entièrement concentrée sur moi.
J’en suis à mon dernier tour quand un homme en costume rentre. Je n’ai pas besoin de voir son visage pour le reconnaitre. Cette démarche, ce style toujours sophistiqué n’appartiennent qu’à un seul homme : Gabriel Valentine. Mais que fait-il là ?
****Mike****
Lola a blêmit tout d’un coup puis s’est arrêtée de courir. Je sens une présence qui ne m’est pas inconnue dans mon dos. Puis le déclic dans ma tête, presque instantané. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s’agit. Le monde est petit, surtout Libreville. Gabriel !
****Gabriel ****
Ce que je vois ne me plait pas du tout. Je ne comprends pas pourquoi Lola fait cette tête d’enterrement comme si je venais de découvrir un sombre secret inavouable. Elle m’a menti pour l’utilisation du chèque et je suis furieux c’est vrai. Mais tout de même pourquoi avoir cet air si … coupable. Les mains dans les poches, je m’avance sur le tatami.
Sans se retourner, le prof me demande d’enlever mes chaussures ou d’en descendre immédiatement. Non mais il est con celui là. Enlever mes chaussures et marcher sur cette chose verte surement jamais lavée. Ce n’est même pas envisageable. Je continue d’avancer sans me soucier de lui.
—Lola on y va !
—Lola n’ira nulle part sans avoir terminé avec moi, dit-il sans même se retourner.
—Vous vous la boucler. Lola on y va.
Elle court vers ses affaires et commence à les ranger dans son sac à dos.
—Apparemment, tu es resté le même petit con qu’auparavant.
Cette voix. Cette manière de m’appeler petit con. Il se retourne enfin vers moi, un sourire ironique sur les lèvres.
— Mickael ? dis-je le souffle coupé par la surprise.
— Gabriel, répond-il doucement.
Cette soirée est de plus en plus cauchemardesque. Je suis complètement tétanisé par sa présence. Nous le pensions mort !
—T’as pas crevé là-bas ?
—Ca t’aurait fait trop plaisir …
J’ai bien envie de fracasser sa gueule contre quelque chose. Putain Il fallait que Lola tombe sur lui.
Lola. Elle nous observe échanger ces mots durs sans faire de bruit.
****Lorelei ****
Je ne comprends rien à ce qui se passe. Apparemment, Mike et Gabriel se connaissent parfaitement. Du moins, ils se connaissent assez pour se détester cordialement. Je n’ai jamais senti autant de tension entre deux hommes. Monsieur Chocolat est là dans toute sa splendeur, les mains enfouies dans ses poches, son corps se retenant tant bien que mal d’exprimer sa colère. Il vient de traverser le camp plein de boue, d’herbe mouillée mais son costume n’a pas un seul faux pli. Quand à Mister Dark, son attitude est telle que j’ai peur de passer à côté de lui. Ils ont complètement oublié ma présence. Je me racle la gorge. Mike se tourne vers moi. L’espèce de douceur sensuelle qu’il affichait au début de la séance d’entrainement a complètement disparu pour faire place à une dureté de granit.
— Tu travailles pour mon frère ?
Je manque m’étrangler avec ma propre salive. Son frère ? Mais comment ?
— Oh ! s’exclame-t-il en fixant Gabriel qui est demeuré là à le regarder le nez frémissant de colère, on manque à tous nos devoirs, FRENGIN (ce mot étant dit avec dédain). Lola, je suis Mickael Valentine et voici mon frère jumeau Gabriel Valentine.
Bon qu’on me remette la cassette au début. Il y a une partie du film que j’ai dû rater, peut-être même me suis-je endormie du pop corn plein la bouche ! Parce que je n’ai absolument rien compris.
Frère jumeau ? Genre jumeaux ?
Gabriel et Mickael Valentine. Pour les prénoms ça tient la route… Mais le reste…
Il s’approche de moi pour me serrer la main comme si c’était la première fois qu’on se voyait. J’ai vraiment l’impression que ce mec est complètement fou. Je soulève mon sac, prête à partir. Les explications ce sera pour plus tard… Je ne peux pas rester au milieu d’eux deux comme ça. S’ils ont des comptes à régler, ce sera sans moi.
Ce serait impoli de ne pas lui serrer la main vu qu’elle est restée tendue devant moi. Gabriel me regarde. Il ne dit rien. Gabriel le tchatcheur ne dit rien.
Je tends la main à Mike ou Mickael, je ne sais plus trop. Il la serre. Sa paume est chaude et douce. Il me tire doucement vers lui et me murmure à l’oreille tout en regardant son frère:
—Le baratin que tu sers à mon frère pour le tenir loin de toi ne marchera pas avec moi…
Je lui retire immédiatement ma main sentant une chaleur insidieuse bruler en moi. N’y tenant plus, Gabriel vient me chercher et me prend par la main pour nous faire sortir d’un pas diligent du dojo. Malgré moi, je jette un dernier coup d’œil en arrière. Mister Dark est redevenu pour moi encore plus mystérieux qu’au début. Valentine me serre la main à un tel point qu’il me fait mal. Enfin, Gabriel puisque Monsieur Chocolat à un frère… Un frère jumeau…
WTF dans quoi je me suis foutue !