CHAPITRE 17: Ma fille ne te mérite pas...

Write by Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI  (Roman)


CHAPITRE 17 : Ma fille ne te mérite pas. 


<<Je vous donne un chagrin d'amour. C'est très intéressant, un chagrin d'amour. Pendant que vous souffrirez, vous ne vous ennuierez pas… >> 

 

Henri Jeanson...


Tout baignait de nouveau avec Minsha depuis la soirée où nous avions passionnément fait l'amour. Suite à cela la reine-mère m'avait appelé et informé qu'elle devait de nouveau nous faire ensemble une cérémonie de purification pour consolider notre relation vu que Minsha avait découché. Cela m'avait de nouveau coûté trois cent cinquante mille francs. Ce ne fut après que nous ayions fait cela qu'une quiétude s'installa entre nous deux. J'avais tout oublié concernant son passé et était plus attaché à elle. Des fois je séchais le travail pour elle ou je quittais ce que je faisais peu importe l'envergure si elle m'appelait. Je la retrouvais et  nous nous envoyâmes en l'air. Je ne me lassais jamais d'elle. Son corps me fascinait de jour en jour. Vu la manière dont allaient les choses, j'insistai à ce que nous officialisions notre relation en commençant par nous présenter aux parents mutuellement. Elle me demanda aussi de l'emmener faire une balade en jet privé que j'acceptai. C'était pour moi un moyen de renouer nos liens et de repartir à zéro alors je lui promis qu'on le fera une fois que nous officialiserons notre relation. 


****Quelques semaines plus tard****


Mon vieil ami le vigile émit un léger sourire en me voyant. Nous nous saluâmes fraternellement puis discutâmes quelques minutes bien avant que je lui confiai ma moto. Il alla le garer sur le parking et me rejoignit. Nous avançâmes vers la porte du salon. Il l'ouvrit et me fit entrer et ressortit. Une domestique me servit du jus de fruit que je bus avidement en attendant Minsha et sa famille. Quelques minutes plus tard, monsieur LAWADA arriva. Je me levai et le saluai. Il me fit savoir que Minsha et sa mère étaient dans la cuisine en train de mijoter de bons petits plats. Nous avions commencé à discuter le temps qu'elles nous fassent signe de les rejoindre. Il me demanda d'homme à homme mes intentions vis-à-vis de sa fille. Je lui expliquai parfaitement que j'étais amoureux d'elle et que mes intentions étaient de l'épouser. Il souria et me tapota l'épaule. C'était indirectement une manière pour lui de me donner son accord. Sa femme, madame Abidé vint nous rejoindre. Nous nous saluâmes et elle nous fit savoir que le repas était prêt. Nous allâmes donc nous régaler. 

 

Tout s'était bien passé durant le dîner. J'étais le bienvenu dans la famille de Minsha. Même son frère et sa sœur m'admiraient et rigolaient à la moindre de mes blagues. Puis vint le moment de partir. Madame Abidé demanda à me parler quelques minutes. Nous nous éloignâmes un peu de la table. Minsha nous dévorait du visage. L'on dirait qu'elle n'appréciait pas le fait que sa mère ait voulu me parler. 


  - Mon fils; commença madame Abidé. Je sais que tu es quelqu'un de bien. Dis-moi, veux-tu vraiment épouser ma fille? 

  - Oui maman. Je l'aime et tout ce que je désire c'est de la rendre heureuse. 

  - Ça je le sais. Tu feras un bon mari. Certes ma fille n'est pas bien pour toi. Je t'apprécie bien Alassane; c'est pour cette raison que je te dis cela. Minsha a un très mauvais caractère depuis son enfance que nous avons du mal à contrôler. Cela s'est empiré avec l'âge. Je ne peux pas te laisser gâcher ta vie avec elle. D'ailleurs, elle n'est pas faite pour se marier; elle qui saute d'homme en homme chaque jour. Et quand je parle, on me prend pour la méchante. C'est ma propre fille mais là main sur le cœur, je te la déconseille. Moi et mon mari avons raté son éducation et maintenant, elle nous prend la tête. Tout ce qui l'intéresse, c'est l'argent. Je te supplie de t'éloigner d'elle si tu tiens vraiment à réaliser quelque chose dans cette vie. J'espère que je n'ai pas prêché dans le désert. 


J'étais immobile. Aucune parole ne sortait de ma bouche. Je n'en revenais pas qu'une mère pourrait raconter tout ça sur sa propre fille. Je me retenus finalement, pris mon courage à deux mains et lui répondis : 


  - Maman. Je ne sais pas quoi dire. Vous savez, dans la vie, personne n'est parfaite. Tout le monde peut changer à tout moment. Et j'ai la certitude que je peux changer votre fille. Je l'aime de tout mon cœur et je veux faire ma vie avec elle. Je suis conscient de tout ce que vous m'avez dit mais donnez-nous une chance. 

  - Hum. Ce n'est pas avec joie que je te dis toutes ces choses. Mais je ne peux pas te contraindre à faire ce dont tu n'as pas envie. Si c'est ce que tu désires, alors je vous souhaite que du bonheur. Et j'espère profondément que ton amour parviendra à changer ma fille. Bon assez parlé. Allons-y.


  - Qu'est ce que ma mère t'a dit ? Demanda Minsha lorsqu'elle était en train de m'escorter vers ma moto. 

  - Rien de spécial. Elle me donnait des conseils de couple.

  - Tu es sûr mon amour ? 

  - Oui. Tu ne me crois pas ? Qu'est-ce que ta mère pourrait bien me dire? 

  - Non. C'est pas ça. Si tu le dis alors laissons tomber. On peut maintenant programmer notre balade en jet privé? 

  - Si si. Je vais me renseigner sur le prix auprès des agences et on le programme. Rien que pour te faire plaisir. 

  - Merci chéri. 


**********************************


****Quelques mois plus tard****


J'accourus comme un athlète à l'hôpital de la ville où se trouvait Emeline. Le grand travail était déjà fait avant mon arrivée. Sa mère portait l'enfant qu'elle venait d'accoucher dans ses bras. C'etait une fille. Elle souria quand elle m'aperçut. 


  -  Ma petite fille adorée. Papa est là. Va lui dire bonjour. 


Je la pris dans mes bras. Elle me ressemblait comme deux gouttes d'eaux. À vrai dire, il n'y avait pas de différence entre nous deux. Je fondis en larmes tout en berçant ses mains. C'était mon enfant. Je n'avais plus besoin de faire un test de paternité. Je m'assis avec elle aux chevets d'Emeline. 


  - Pour une fois encore, pardonne-moi Emeline pour t'avoir mal traitée. Je m'assurerai que toi et notre enfant ne manquiez de rien (…)


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


Blogdeverdo.wordpress.com


Page facebook : Les chroniques de Verdo Lompiol 


AMAZONE KINDLE  : Koffi Olivier HONSOU


Muswada: Verdo 


Whatsapp: 00228 90 50 98 82


Copyright 25 août 2020


Tous droits réservés.

JE L'AIME MALGRÉ MOI...