CHAPITRE 18
Write by Tony carmen
Je me suis levée du lit avec de ces courbatures ! La place de Yann est vide, il s'est levé plus tôt comme d'habitude ; sûrement pour son jogging matinal.
Une fois ma toilette terminée, je vais dans le séjour où je trouve Yann affairé dans la cuisine.
- Bonjour (fais-je en enroulant mes bras autour de sa taille. Il se retourne pour m'embrasser langoureusement.)
- Bonjour ma belle.
- Tu fais le petit déjeuner ?
- Comme tu peux le voir... (En se retournant pour continuer sa besogne.)
- Et tu t'en sors ?
- Je suis pas aussi aguerri que toi mais je sais aussi moins faire une omelette.
Nous prenons notre petit déjeuner dans une bonne ambiance et ensuite nous allons nous réfugier dans le canapé tout enlacés.
- Parles moi de toi. (Lâche Yann et je lui lance un regard surpris.) Oui... Hier tu as évoqué ta relation compliqué avec ta mère. Dis moi en plus.
- C'est un sujet que ma mémoire d'enfant a longtemps voulu mettre aux oubliettes mais dernièrement j'ai cette sensation bizarre qui revient pourtant ça fait des années qu'elle est morte. Tu sais ce que s'est de se dire que ta propre mère ne t'aime pas ?
- Tant que ça ?
- Elle m'a brûlé au fer à repasser quand j'avais sept ans ! Papa était en voyage. Je sais plus exactement ce que je lui avait fait, mais qu'est-ce qu'une gamine de cet âge peut bien faire de si grave à une personne pour mériter un tel châtiment ?
- C'est la marque sur ton dos ? (En essuyant mes larmes de ses mains puis me donne un doux baiser.)
- Oui, j'ai eu beaucoup de chance, Mémé a réagi à temps.
- Je réalise à quel point je dois chérir chaque souvenir de ma mère.
- Et profiter de son amour tant qu'elle vit.
- Ma mère ne vit plus Bree. Celle que j'appelle maman aujourd'hui c'est sa soeur jumelle. Ma mère est morte assassinée sous mes yeux quand j'avais douze ans.
J'ai poussé un cri d'effroi que j'ai pas pû contrôler. Yann a juste pris la télécommande et a mis une chaîne d'informations. J'ai compris qu'il ne m'en dira pas plus. Et je vais pas le brusquer, il m'en a assez dit d'un seul coup. Et je suppose que c'est pas des choses que l'on dit sur un coup de tête.
Nous avons passé la journée tranquille à parler de chose qui ne frolait pas nos enfances difficiles.
Ce lundi soir c'est toute joyeuse que je vais chez ma tante. Mémé est rentrée son long voyage, je suis trop contente ! Ces fêtes de fin d'année promettent d'être les plus belles de ma vie. D'autant plus que ma petite soeur Brenda vient passer un séjour avec moi au Cameroun.
- Non ! Brigitte voulais quoi à l'enfant ? (Demande mémé)
- MAMA MÈ YII ? (Qu'est-ce-que j'en sais maman ?)
- En tout cas tu as très bien réagis; elle ne s'est jamais préoccupée pour les petites, alors pourquoi aujourd'hui ? Elle est aussi mauvaise que sa défunte soeur.
- Mémé ! (Dis-je indignée.C'est quand même ma mère voyons!) Laissez l'âme de maman reposer en paix.
- Humm... (Commence ma tante) Mort dont on parle toujours, DJÈH A BI TESS MIM WÉ ? ( Qui a vu son corps ?) NYEMB I BRIANA I YÉ NÈ MÈ BI SIMBA LÈ! ( La mort de Briana m'est très mystérieuse)
- Vous ne l'aimiez pas beaucoup n'est ce pas ? (Je demande résignée).
- C'est pas ça mbombo (prend ma grand-mère). Ton grand-père et moi étions partisans pour le mariage arrangé entre tes parents. Et c'est le chose que je regrette le plus dans ma vie. Mon fils est tombé aveuglement amoureux mais elle...
Une larme coule sur la joue de mémé. Je l'enlace et essuie ses larmes de mes mains.
- Mais elle a haït mon frère du début à la fin. Les rumeurs disaient qu'elle avait un amant mais pour moi c'était beaucoup plus que ça, son coeur appartenait déjà à un autre.
- Elle a tellement haït Théodore, qu'elle a reporter cette haine sur les enfants. (Reprend mémé)
- Non maman ! Elle a haït Bree Théodora. Souviens toi bien, Brenda Gabrielle était la prunelle de ses yeux.
- Assez !!!! Je ne veux plus en entendre parler, ça fait partie du passé. Mémé on rentre chez nous.
- Hé madame ! Ma mère vit désormais avec moi. Vas resté avec ton mec. Tu veux que la solitude la tue ?
- Hein ! Tu ... Je refuse. (Je boude).
- chérie c'est normal. Tu as besoin d'espace. À ton âge, pas besoin de t'encombrer d'une vieille. J'ai entendu dire qu'il y a un jeune homme "blanc"qui ne te laisse plus dormir chez toi.
Je lance un regard réprobateur à tata qui court aussitôt dans sa cuisine.
- Nkongossa va tuer les gens. (Dis-je assez fort pour qu'elle m'entende depuis la cuisine)
- Mais dis moi... C'est quoi ce gros paquet que tu traines depuis ?(En Désignant le colis qui m'a été livré au bureau)
- jusqu'à c'est lourd hein ! (Dis ma tante en rapportant de quoi manger.)
- Je sais pas encore. J'ai faim ooo!
- Tu restes dormir avec moi mbombo ? (Demande mémé).
- bien sûr ! Tu m'as trop manqué !!!!
Après avoir mangé, j'ouvre le colis, et il est de Yann d'après la carte. Le gars m'a gâté hein ! Tout un pack Apple (IPhone Xs, Ipad Pro, MacBook Pro, Ipod Touche, et tous les accessoires qui vont avec !) il a même pris la peine de reconduire ma puce.)
Quelques minutes après que j'ai mis ma puce dans le téléphone, je reçois un appel de Yann.
- Allô...
- Bonsoir ma toute belle. Tu aimes ton paquet ?
-Tu as mis le paquet en effet. Mais tout ce qu'il me fallait c'était mon téléphone.
-:Et tu l'as eu. Mais je me suis dit qu'un petit supplémentaire te ferais plaisir. Ou bien...
- Je suis une bonne camerounaise qui se respecte lol. C'est vraiment chou fallait pas.
- Rien n'est trop beau pour toi.
- Comment ne pas t'aimer si tu me dis des choses comme ça ?
SILENCE RADIO...
- Passes une bonne nuit ma belle. Et coucou à ta mémé pour moi.
- Tu t'en souviens ?
- Et comment ! Tu en as tellement parlé ! Tu sais que tu es une vrai pipelette ?
- Même pas vrai ! Tu es juste trop paresseux pour écouter les gens, alors tu te dis qu'ils parlent trop.
- Ok. À demain et bisou partout.
- Bisou. Bonne nuit.
Quand Yann raccroche, j'entends des éclats de voix dans le séjour c'est mémé, ma tante et une voix inconnue ; Je vais là bas pour voir de quoi il en retourne. Quand j'arrive à leur hauteur, elles se taisent. La dame, -dont le visage m'est très familier - me regarde avec insistance ; elle s'approche de moi pour m'étreindre mais j'ai un mouvement de recule involontaire.
- Bonsoir... (Dis-je en la regardant intensément comme pour essayer de me souvenir d'elle).
- Tu ne me reconnais pas... Comment t'en vouloir ? La dernière fois, tu avais à peine quatorze ans quand ton père m'a mis à la porte de chez vous.
- Bien-sûr... Brigitte Makanda. Comment j'ai pû oublier le cauchemar de mon enfance ? C'est pour ça a que mon père t'avait mis dehors.
Laissons le passé derrière nous. Il est impératif que je te parle Théodora.
- De quoi ? Toi et moi n'avons rien à nous dire.
- Si désormais. Quelqu'un de très important pour toi à besoin de ton aide. Et tu ne peux pas lui refuser ça, C'est ton devoir !