Chapitre 18: Trahisons
Write by Lalie308
- Et si je te disais que Miss Célesta, la sainte et parfaite était amoureuse de ton petit papa? Et devine la conséquence?
— Tu crois que c'est le moment de mentir ? Tu crois que je ne sais pas qui tu es ? s'agaça Axa.
Fiona leva effrontément les yeux au ciel et haussa les épaules en faisant quelques tours dans la grotte alors qu'Axa lui lançait des regards noirs.
— Tu auras l'occasion de le vérifier. Ne t'inquiète pas petite nièce, s'enquit-elle de dire.
Axa se demanda la finalité de l'acte de Fiona et ce qu'elle recherchait véritablement. Si elle voulait la contrôler, elle l'aurait fait depuis le village comme elle a déjà réussi à le faire plus tôt. Si elle voulait la tuer, elle avait actuellement toutes les cartes en main. Tout ce qu'Axa voulait à cet instant était de se sauver pour aller sauver son père. Elle n'avait rien d'autre en tête et ne concevait pas de continuer à voir le soleil, la lune si lui, il ne le pouvait plus.
— Pourquoi tu fais tout ça ? demanda Axa alors qu'elle réfléchissait à un moyen de s'évader.
Fiona fit mine de réfléchir et posa son regard sur Axa.
— Par plaisir, peut-être ? répondit-elle d'une voix amusée avec un petit sourire malsain aux lèvres.
— Personne ne ferait tout ce mal par plaisir, rétorqua Luz. Dis-moi ce qui te blesse tant Fiona. J'ai aussi subi des choses horribles. Si c'était de la sous-estimation, dis-le-moi. Si c'était la mise à l'écart, dis-le-moi.
Axa put apercevoir un infirme éclat de tristesse ou de mélancolie dans les yeux de Fiona. Qu'est-ce-qui pouvait bien avoir autant bouleversé une gamine de dix ans pour qu'elle en vienne à une extrémité pareille ? s'interrogea Axa. Fiona lui lança un regard terriblement mauvais.
— Tu crois que tu connais la souffrance ? Laisse-moi te dire que non. Tu as toujours vécu une vie parfaite petite princesse. Et tu oses vouloir te comparer à moi ? s'indigna-t-elle.
Dans sa dernière phrase, toute la haine qu'elle pouvait ressentir se fit sentir comme une tornade dévastatrice. Elle pencha sa tête sur la gauche et sourit à Axa. Elle fronça les sourcils et fixa le cou d'Axa. Quelques instants après, Axa se mit à sentir une lourde pression sur son cou, comme si on tentait de l'étrangler. Ses veines firent surface et elle manquait d'air. Elle se mit à tousser, tentant inconsciemment de s'arracher à cette emprise invisible. Elle tentait à chaque fois d'inspirer la plus grande quantité d'air possible. Quelques instants après, alors qu'elle succombait presque, la prise se relâcha et Fiona se redressa. Axa lâcha une longue série de toux et reprit sa respiration. Fiona se retourna, de façon à faire dos à Axa.
— Mais tu peux te racheter petite Luz, reprit-elle calmement. Si tu choisis mon côté. Toutes ces deux races veulent juste t'utiliser à des fins égoïstes. Ils ne pensent pas à toi, à ta valeur, y compris Célesta. Moi je te connais. Tu es au-dessus d'eux tous et tu gâches ton pouvoir. Tu es l'être au-dessus. Si tu me choisis, je vais te faire découvrir l'étendue de tes pouvoirs. Nelcaliens et humains s'inclineront devant toi.
À la fin de son monologue, Fiona se retourna, mais reçut un coup de pied dans le ventre. Axa s'était enfin détachée. Fiona se releva rapidement et leva la main et Axa se fit projetée contre le mur derrière elle en poussant un cri. Elle se ressaisit pourtant, respira un coup et leva les deux mains devant elle. Fiona se fit à son tour projetée tandis qu'Axa prenait la fuite vers la lumière. Elle ne sentit personne la suivre. Fiona qui était toujours allongée se redressa, ses lèvres se tordirent en un petit sourire satisfait alors qu'elle ne tentait rien pour rattraper Axa.
Axa trouva cela étrange que Fiona n'ait pas tenté de la rattraper, mais elle s'empressa de sortir, bien que la situation semblât trop facile. Elle courait, courait, mais c'était comme si la grotte n'avait pas de sortie, comme un puits sans fin. Elle se stoppa donc et se concentra sur l'image du village. Elle s'y retrouva en un rien de temps. Sa surprise ne fut pas grande lorsqu'elle tomba nez à nez avec Célesta
— Avete tornatu (Tu es de retour), se réjouit-elle en marchant rapidement vers Axa.
Axa recula et l'empêcha de la toucher. Elle avait une expression triste au visage. Elle repensa aux événements récents et n'arrivait pas à assimiler la vague d'informations par rapport à Célesta.
— Mi disprava à mè. Picchì ? Perchè sì ? (Tu m'as menti. Pourquoi? Pourquoi toi?)se lamenta-t-elle.
— Micca glami. (Non, déesse)Je... te protège juste, bredouilla-t-elle.
— Mais tu vas arrêter de me parler de protection ? Et puis quoi ? C'est vrai que tu es amoureuse de lui ? Réponds-moi franchement Célesta.
Célesta eut un mouvement de recul face à la phrase d'Axa et fit les gros yeux.
— Qui t'a dit un truc pareil ? bégaya Célesta qui semblait manquer d'air.
— Réponds-moi Célesta.
L'air d'Axa était à présent plein de menaces, mais Célesta semblait hésitante. Axa qui espérait que cela soit faux fut bien persuadée qu'il s'agissait de la réalité. Tout bascula dans sa tête. Célesta lui avait caché une information trop importante et devrait en cacher encore de pareilles. Elle ne savait plus quoi penser. Comment cela se faisait-il ? Pourquoi veut-elle tant l'éliminer alors ? Était-ce sous prétexte de cette stupide guerre ?
— J'en ai marre, souffla Axa en secouant la tête et marchant devant elle.
Célesta ne savait plus quoi dire, elle était perdue et une horde d'émotions remontaient à la surface.
— S'il te plait Luz, l'implora-t-elle d'une voix enrouée.
Axa ne lui prêta aucune attention. Bientôt, Nerdy fit son apparition, dans ce soir sombre et plein de révélations.
— Que se passe-t-il ici ? demanda-t-il en jetant un regard circulaire.
Il empoigna le bras d'Axa.
— Tu vas où ?
— Sauver mon père.
— Quoi ? rétorqua instantanément Célesta.
Axa se retourna brutalement en arrachant son bras de celui de Nerdy.
— Je sais que tu aurais préféré qu'il meure. Fiona a peut-être raison après tout. Tu n'es qu'une sale hypocrite Célesta. Et je ne vois pas pourquoi je m'acharne à faire ce que vous voulez tous. À partir de maintenant, je décide. Je fais ce que je veux.
— C'est dangereux Luz. Tu n'es pas encore prête.
Ignorant la remarque de Célesta, Axa continua.
— Quiconque se mettra en travers de ma route, le regrettera, menaça-t-elle.
Ce fut sa dernière parole puis elle disparut, le cœur gros et les pensées saccadées.
Elle apparut dans un coin désert de la cour de la cité. Revenir à cet endroit lui procurait une sensation étrange. Elle n'était plus la même qu'à son départ. Elle semblait si différente et ressentait différentes émotions. Elle ne semblait plus si faible, mais beaucoup plus endurcie. Elle se dépêcha de retrouver la chambre du lieutenant Hongust, elle savait qu'il s'y trouvait et elle pouvait entendre sa respiration lente et douloureuse. Elle se déplaça discrètement pour ne pas être vue. Son objectif n'était pas de revenir à la cité. Elle voulait juste sauver son père, avoir des explications et retourner au village des nelcaliens. C'était le seul endroit où elle pouvait agir librement et se préparer à affronter Paul Jones. Elle entendit des bruits de pas se diriger vers elle et se glissa rapidement derrière un mur. Elle se sentait assez affaiblie à cause des efforts récents et savait qu'elle ne pouvait pas utiliser son pouvoir comme bon lui semblait. Des soldats passèrent avec des enfants devant eux, tous vêtus comme des soldats. Ils avaient l'air malheureux et une haine, qu'un enfant ne devrait pas connaître faisait surface sur leurs visages.
Axa fronça les sourcils en les observant s'éloigner, elle se demandait ce qui se passait dans la cité. Voir cela la peinait énormément et elle n'osait pas accepter que Paul ait atteint une bassesse pareille, des enfants. Elle se ressaisit assez tôt, se rendant compte de l'ampleur de sa mission et de ce qu'elle devait maintenant à ces enfants. Ces enfants qui n'avaient pas besoin de guerre, pas de haine. Axa trouva enfin la chambre. Il y avait un mécanisme de reconnaissance qui heureusement l'a reconnue. Elle se glissa doucement dans la chambre en jetant un dernier coup d'œil derrière elle. Dès qu'elle fut à l'intérieur, son regard tomba sur Hongust et son cœur, de nouveau se serra. Il était extrêmement pâle et semblait être un mort vivant. Des larmes brouillaient la vue d'Axa qui les nettoya d'un revers de main en marchant maladroitement vers son père. Elle s'assit près de lui, l'admirant. Elle passa doucement une main sur sa joue chaude lui provoquant des frissons. Il ouvrit lentement ses yeux et fixa Axa. Au début, il pensa qu'il ne s'agissait que d'un simple rêve, mais lorsqu'il fut enfin conscient de la réalité, il ouvrit grand les yeux alors qu'un déluge de larmes s'échappait de ses yeux. Axa n'avait jamais vu Hongust ainsi et peut-être qu'elle commettait une erreur, mais elle ne lisait que de la sincérité en lui. Elle avait beau être blessée, elle l'aimait parce qu'il était son père.
— A... Axa, souffla-t-il difficilement, sa voix éteinte secouée par les sanglots.
Axa n'avait jamais eu conscience de tout cet amour qu'elle semblait lire en cet instant dans les yeux de Hongust.
— Oui papa, c'est moi, murmura-t-elle d'une voix émue en lui caressant affectueusement la joue.
— Tu... es revenue, dit-il en souriant.
Axa ne répondit pas et se contenta de lui sourire en retour.
— Tu étais avec eux ? N'est-ce pas ? ajouta-t-il en toussant.
— Calme-toi papa. Ne parle pas beaucoup, se contenta-t-elle de répondre.
Elle respira ensuite un grand coup et prit la main de Hongust dans ses deux mains, elle ferma les yeux et se vida l'esprit. Si elle avait réussi à guérir Cody, elle pouvait le faire avec Hongust aussi. Elle se sentit libérée d'un puissant flux d'énergie alors que Hongust semblait aller de mieux en mieux. Elle continua pendant des minutes alors qu'un flux de lumière se concentrait au niveau de ses mains. Quelques instants après, elle s'arrêta. Elle avait le vertige et se sentait bien trop faible.
— Donne-moi quelques secondes, lui indiqua-t-elle en respirant doucement.
— Je ne t'ai rien demandé, tu sais ? Si je dois mourir, je le préfère. Je vois bien que tu t'affaiblis pour m'aider malgré tout ce que j'ai pu te faire. Écoute je...
— Chut. Je fais ce que je veux. Si tu tiens à parler, s'il te plait raconte-moi toute cette foutue histoire pendant que je me retrouve un peu.
Hongust se tut un moment, respira un coup et prit la parole.
— Je suis né américain, mais ma mère était russe. Toute ma vie j'ai rêvé d'être un soldat, de servir ma nation. Normalement, les Russes et les Américains ne s'entendaient pas, ils étaient comme chien et chat. La recherche effrénée de la puissance. José Luis Pierrot était un simple ouvrier russe, mais qui portait un nom latino. Lorsque les tensions avaient commencé à trop se faire ressentir sur terre, le moindre incident devait mener à la guerre. C'était ainsi qu'un soldat français infiltré dans l'armée russe avait commis l'erreur fatale:assassiner José Luis Pierrot. Il avait découvert le double jeu que l'Europe faisait avec la Russie et même si ce qu'il aurait dit n'aurait pas été pris en compte puisqu'il n'était qu'un simple ouvrier, ils ne voulaient prendre aucun risque. Le problème était que la Russie avait tout appris et malgré la mort inutile de José, la guerre s'était enclenchée aussi simplement. D'abord entre l'Europe et la Russie puis les clans se sont formés. Le soldat a été tué, mais ils en voulaient tous plus.
Il se mit à tousser bruyamment.
— J'ai donc lancé une fabrication secrète de gliders pour une évasion. Mais entre-temps, une jeune fille, je crois, une nelcalienne puisque tous la considéraient comme extraterrestre sur terre était venue voir les chefs. Elle ressemblait à une simple gamine de neuf ou dix ans. Elle avait parlé de l'existence des nelcaliens et avait fourni son sang pour expérience. C'était ainsi que le cinabre comme arme contre les nelcaliens a vu le jour. J'ai tenté de les en dissuader, ils ne m'ont pas écouté. Moi j'avais ma famille, mes deux filles jumelles que j'aimais tant.
Il lui raconta ainsi la même version que Célesta pour la perte de ses filles et l'arrivée des nelcaliens.
— Moi, je n'avais rien contre cette race et je ne voulais franchement rien à voir avec eux. Il y avait aussi cette nelcalienne, Célesta je crois. Elle avait cette manière étrange de m'observer. Dès que nous nous étions échappés, elle m'avait avoué ses sentiments. Malgré la mort passée de ma belle épouse, mon cœur lui appartenait toujours. Je ne me voyais avec aucune autre femme. Je lui ai donc dit que je ne ressentais rien pour elle. Elle avait l'air déçue, mais n'en a pas rajouté plus. Et je crois qu'elle a encore eu plus mal quand tes parents, Fabos et Julia vivaient cet amour parfait. J'étais là quand tu étais née. Tu étais déjà si magnifique. Tes parents t'avaient nommé Luz qui signifie lumière. Je t'aimais déjà et tes parents aussi. Dès que j'ai compris qu'on les capturerait bientôt, je t'ai cachée. J'aurais voulu les sauver, mais je n'ai pas pu. Je regrette amèrement. Presque tous les autres nelcaliens s'étaient échappés sauf ton père. Lorsque les soldats les ont capturés, ils m'ont attaché à la base et torturé. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé lorsqu'ils ont emmené ton père et ta mère très loin de la base, mais j'avais réussi à me libérer grâce aux rebelles qui étaient de mon côté. Mais il y a eu le déclenchement de la catastrophe. Une énorme explosion s'est fait entendre et les volcans se réveillèrent, des tremblements de terre et des centaines de catastrophes. J'ai pu sauver ceux que j'ai pu et toi bien sûr. Nous avons ensuite fondé la cité pour réparer tout ce mal. Je t'ai donné un prénom, Axa parce que je voulais oublier tout ce qui avait pu se produire lors de cette guerre.
Il finit ainsi son monologue. Il semblait aller bien mieux mentalement et physiquement.
— Donc...tu n'as pas tué mes parents ? dit-elle en tremblant légèrement.
— Non. Jamais je n'aurais fait ça. Ton père est le seul nelcalien que je respecte. Et ta mère était un ange.
— Et par rapport aux Jones ?
— Il était l'un des survivants parmi ceux qui étaient pour la guerre. Si je l'ai nommé adjoint, c'est simplement parce qu'il est le mieux expérimenté et aussi parce qu'il dit regretter tout cela.
Axa était persuadée que Jones avait inventé ce mensonge. Elle n'ajouta plus rien, se sentant maintenant très bien informée par rapport à la guerre. Elle en voulait à Célesta de lui avoir menti, se rendant à présent compte du fait qu'on pouvait manipuler ce qu'on montrait aux gens. Lorsqu'elle finit enfin, Hongust se sentit beaucoup mieux, mais s'endormit aussitôt. Elle n'avait pas la conviction qu'il était guéri, mais au moins elle sentait avoir fait quelque chose. Elle se sentait terriblement faible. Dès qu'elle se leva, elle s'effondra au sol. Elle rassembla ses forces pour s'asseoir et serra les dents. La porte s'ouvrit sur sa droite et elle leva la tête, son regard croisa celui d'un soldat. À peine ouvrit-elle la bouche que ses yeux s'alourdirent
Axa eut un puissant mal de tête en ouvrant ses yeux. Elle se trouvait dans une sorte de cellule en verre, allongée par terre. Elle se redressa et jeta un regard d'ensemble. Dès qu'elle comprit ce qui se passait, elle se leva vivement, se dirigea vers les protections en verre et y donna des coups.
— Non, non, non, paniqua-t-elle.
Elle poussa un long cri en y donnant des coups avec plus de force. Les verres se brisèrent et elle s'échappa. Plusieurs soldats firent surface. Elle tenta de parer leurs coups et de riposter. Ils étaient très nombreux et elle n'arrivait pas à utiliser ses pouvoirs. Ses jambes se dévalèrent sous elle et elle se retrouva au sol, tremblante et faible. Bientôt, quelqu'un se posta devant elle. Elle releva doucement sa tête pour découvrir ce visage qu'elle haïssait tant, ce visage avec ce rictus permanent aux lèvres.
— Axa, Axa, Axa, dit-il doucement. Comme on se retrouve ?
Elle lui lança un regard noir et tenta de se lever, mais retomba aussitôt.
— Placez là dans la cabine U6, ordonna-t-il. La plus sécurisée. On verra si princesse pourra s'en sortir.
Immédiatement, des soldats se saisirent d'elle pendant qu'elle criait et se tortillait dans tous les sens.
— Lâchez moi bande de barbares. Mi lassati.(Laissez-moi)
— Maintenant ça lance des incantations, persifla Paul Jones en levant les yeux au ciel.
Ils la mirent dans une cabine dont les portes se refermèrent.
— Tu vas passer assez de temps ici. Tu vas admirer, comment je ferai disparaître ton espèce petit à petit. Et tu seras le clou du spectacle, déclara-t-il en souriant, comme s'il venait de remporter un trophée. Je te l'ai déjà dit petite sauvage, je suis plus malin que toi. Je suis même au-dessus de vous tous et JE serai le maître. Je le mérite.
— Ce n'est pas l'humilité qui t'étouffe, marmonna-t-elle.
Axa l'observait, le regard mauvais. Bientôt, des bruits de pas se firent entendre et Hongust se présenta, mieux portant que jamais. L'expression neutre.
— Papa, papa. Dis-leur de me lâcher. Dis-leur, hurla-t-elle.
Elle se sentait comme un animal en cage, comme un objet. Hongust avait l'air désolé. Jones, de sa manière la plus hypocrite s'adressa à Hongust.
— Vous avez fait le bon choix. Elle est en sécurité ici.
Axa eut de nouveau la vue brouillée par les larmes, se rendant compte de ce qui se passait. Son cœur se brisa. Il ne pouvait pas lui faire ça.
— Je suis désolé chérie, mais je dois les éliminer. Ils sont toxiques pour toi.
Puis ils marchèrent vers la sortie. Axa se mit à crier et à taper sur les verres, des larmes dévalant son visage.
— Non, s'il te plait. Tu fais une erreur. Paul Jones te manipule, supplia-t-elle d'une voix brisée.
Hongust s'arrêta au niveau de la sortie en jetant un dernier regard plein de regrets à Axa.
— Merci de m'avoir soigné.
Il ne voulait pas faire de mal à Axa, il voulait la protéger. Pour lui, les nelcaliens étaient devenus une menace trop grande pour Axa. Ils lui volaient sa fille et il ne voulait plus la perdre. Quitte à les éliminer, il le ferait, pour Axa. Il ne voulait pas de cette vie pour elle. Il faisait peut-être une erreur, mais il l'assumait. Axa se poussa vers l'arrière, tira ses genoux contre sa poitrine et se recroquevilla sur elle-même. Elle avait atrocement mal et se sentait trahie, encore. Son cœur pleurait encore plus. Elle avait donné une autre chance à Hongust, il ne l'avait pas saisie. Elle lui avait fait confiance, il ne lui faisait pas confiance. Il n'avait pas confiance en elle, il n'avait pas foi qu'elle réglerait toute cette histoire.
*
Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était restée là. Le temps passait ; la douleur, elle persistait. Pourtant, alors qu'Axa se sentait isolée, abandonnée, des bruits de pas retentirent. Elle leva la tête. Son cœur pour une raison inconnue fit un bond dans sa poitrine. Il marchait vers elle, le regard plongé dans le sien. Elle se leva péniblement et marcha aussi vers lui. Ils s'observèrent durant un long moment alors que l'univers s'arrêtait autour d'eux. « Je te promets que je ne te laisserai jamais tomber. »
Elle plaça ses deux mains sur le verre et il en fit de même. Seuls ce verre, ce mur les séparaient. Elle le revoyait enfin et il la revoyait enfin, ils se revoyaient enfin. Seulement, toutes les retrouvailles n'étaient pas synonymes de nouveau départ. Certaines retrouvailles étaient simplement bien plus douloureuses que la séparation.
— Cody...
— Axa...
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Coucou. Ça va? J'espère que vous avez aimez le chapitre.
Des idées pour la suite?
Si vous étiez à la place d'Axa, que feriez-vous?
Qu'avez-vous pensez de l'attitude de Hongust?
Merci de lire, voter et commenter.
Lalie