Karl SAGNA

Chris et Marion me propose de sortir. Pour les regarder s'embrasser toute la soirée ? Non merci.

-« Coucou »

-« coucou »

-«  je peux t'appeler ? »

Pour toute réponse, je vois mon portable sonner, c’est Jess

-ça te dirait de me tenir compagnie ? On tiendra la chandelle aux tourtereaux

-je sais pas trop Karl. J'ai ramené un dossier sur lequel je voudrais travailler de bonne heure demain.

- je promets de te ramener dès que tu voudras.

-ok

Si je suis content ? Je suis fou de joie. C'est dans 4 heures mais, je me lève et ouvre mon dressing. J’ai acheté de nouveaux vêtements. Je veux être à mon avantage.

J'opte pour un jeans et une chemise beige. Je vais retrousser les manches. Et je mettrai mon nouveau bijoux, mes mocassins boisés Finsbury.

Je vais la chercher à minuit. Tel un mannequin pour une publicité de voiture, je suis adossé à ma voiture quand,je vois cette dernière  sortir.

Elle est magnifique. Sa robe me paraît ultra courte, mais bon vue que je suis là pour veiller sur elle ça va.

On hésite un moment et je finis par lui faire la bise. Je lui ouvre la portière et elle s'installe. En contournant la voiture, c'est ridicule mais je me joue les charmeurs.

-tu es magnifique

-merci

 Il n'y a que la musique qui masque le silence régnant dans la voiture.

Une fois sur place Marion et Chris nous attendaient dans le parking.

La soirée était plus relaxe que je ne m’imaginais.

Vers trois heures, elle émit le désir de rentrer. Chris et Karl eux allaient rester encore un peu.

J'ai pris la direction de sa maison. Ce vilain silence semble nous poursuivre quand nous ne sommes que, tous les deux, pourtant en nous voyant tout à l’heure avec les autres, on aurait juré que le voile était enfin tombé. Malheureusement il faut croire que non.  Une fois devant chez elle ;

-ça te dirait un café

-heu… enfin je veux dire oui avec plaisir

 

Je la suis comme un toutou, aussi docile que possible, qui espère sans nul doute une récompense.

Elle ouvre la porte et s'engouffre à l'intérieur. J'en fais de même. Elle pose sur la petite table son sac et se rend dans la cuisine lancer la cafetière.

Elle me rejoint. Elle s'est changée. Elle nous apporte les tasses et le café. Je la sers avant de m’en servir aussi.

-Tu l’aimais elle c'est ça ?

 

J’ai avalé de travers. Non comment peut elle penser ça ?

 

-non Jess…

-alors pourquoi ? Pourquoi m’avoir laissé tomber amoureuse de toi, si s’était pour me rejeter de la sorte ? Tu aurais dû simplement prendre ma virginité au moment où tu avais mis un prix sur ma tête. J'aurais regretté, j’aurais pleuré, mais je n'aurais pas eu le cœur en miettes. Je n'aurais pas aujourd’hui encore cette douleur qui me serre la poitrine à m'en étouffer. Je n’aurais pas cette crampe qui me noue  l’estomac. Je me suis donnée à toi, sans hésitation aucune parce que je le sentais dans mes tripes que tu étais le bon. Une inconnue, qui me nargue devant toi alors que la seconde d'avant tu étais prêt à te la taper dans ton lit, notre lit, celui dans lequel tu m’as tout donné, tout promis…tu n’avais pas le droit de me faire ça. Je suis sorti de chez toi à moitié habillée, tu es restée là avec elle. Je ne représentais donc rien pour toi ? Tu l’as épousée…et maintenant que c'est terminé tu reviens ? Que veux tu que je fasse ? Comment pourvoir te refaire confiance ? Je n'ai jamais cessé de t’aimer mais, je n'ai à la date d'aujourd’hui aucune confiance en toi. Je croyais te connaître…je ne pourrai pas me remettre avec toi. Je me demanderai où tu es, avec qui ? Ce que tu fais…

-jess…

  

Jessica Gbo

J'aurais voulu lui dire toutes ces choses, sans verser une seule larme mais, la douleur dans mon cœur ne me l'a pas permis. Je l'aime tellement cet homme et en même temps je me sens tellement blessée. Je lui ai tout donné. J'ai donné de ma personne de mon être et voilà comment j'ai été remerciée. Je ne regrette absolument rien mais il m'est difficile de m’imaginer m'abandonner à cet amour.

Quand je repense à ce qui s'est passé ce jour-là, dans cette chambre, je me suis sentie humiliée, trahie.

Cette femme a violé notre intimité, alors que moi je pensais donner à mon homme l’amour que je ressentais,lui montrer à quel point je l’aime et à quel point il m’avait manqué. Je me suis sentie tellement stupide dans cette tenue, tellement stupide dans ce rôle que je voulais jouer pour davantage le séduire.

L'amour est quelque chose d’impulsif, de profond et en même temps d'un ridicule.

Je m’étais préparée avec soin, j’avais mis tout en œuvre pour que la soirée soit parfaite. Ai-je tort de lui avoir préparé une surprise ? Peut-être aurais-je mieux fait de lui dire que je me trouvais chez lui… mais cela n’aurait plus été une surprise.

La confiance n'est-elle pas la chose la plus importante dans un couple ? Comment faire pour la redonner à nouveau ?Comment faire pour la retrouver ?

Maman dit que quand on a pardonné on peut avoir à nouveau confiance en la personne, mais j’ai un doute.

-bébé j’ai été con, j’ai été l’être le plus stupide que la terre ait engendrée. Ces derniers mois je n’ai pas cessé de penser une seconde à toi. Je n’ai pas cessé de m’en vouloir pour ce que j’ai fait, je te demande pardon. Je t'ai aimé dès la première fois que je t'ai vu, mais j'étais con de m'imaginer que ça ne pouvait plus m’arriver.  Je croyais que j'avais aimé mais c'est avec toi que je connais ce qu'est l'amour et, c’est avec toi que je veux le vivre tous les jours de ma vie. Je ne m'imagine avec personne d'autre que toi. Je prie Dieu tous les jours afin que, tu me pardonnes. Je prie pour que à nouveau, tu m’accorde ta confiance. Dis-moi ce qu'il faut que je fasse, dis-le moi mon cœur je t'en supplie…

Les mains toute tremblante il prend les miennes.

-Karl, je ne peux pas

-ne dis pas ça. Tu m'aimes et je t'aime. Tu veux me mettre à l’épreuve ? Fais le. Même si tu as besoin d'un an, de deux  pour t’assurer de ma sincérité je prend.

-ce n'est pas aussi simple que ça

-je ne peux pas te perdre. je deviendrai fou sans toi. Je me meure Jess, tu me manques mon amour reprends moi je t’en supplie.

-je suis désolée

-non mon amour ne dis pas ça. Laisse moi une chance de réparer mon erreur. J’ai couché avec elle pour de mauvaises raisons. Quand j'ai su pour sa grossesse, ma seule peur était de te perdre et j'ai tout fait de travers. Quand tu as ôté ta bague, mon cœur s'est brisé parce que j’avais réussi à te faire renoncer à nous. Je te demande pardon pour le mal que je t'ai fait. Je suis un idiot, la pire espèce.

 

Il met la main à son cou et enlève la chaîne qu'il porte.

-cette bague je te l'ai donné certes par amour mais aussi avec la peur de te perdre si tu venais à découvrir ce que j'ai fait. Celle là, je voudrais que tu l'accepte car elle symbolise la conviction de mon amour à ton égard. Quand tu seras prête je te les passerai au doigt si tu me le permets.

 

Il me pose un baiser sur la commissure des lèvres, puis se lève il s’en va. Je l'ai vu essuyer des larmes.

Dois je le rattraper ?

 

Chantal Gbo

Jessica m'inquiète. Elle est de plus en plus triste quand je l'ai au téléphone. Elle n'intervient presque plus sur le forum.

Florence est tout aussi inquiète que moi. Elle ne nous parle pas. Ni Clara, ni Chris ne savent ce qui la tracasse. Je suis en route pour Cotonou. J'ai appelé Karl car j’ai besoin de m’entretenir avec lui. Il envoie Georges me récupérer à la gare.

Je suis conduite dans une très belle maison. Dès que la voiture se gare, Georges me signifie que son patron est en route pour la maison.

Je suis reçue par le cuisinier qui m'installe et m'offre à boire.

La maison est bien entretenue et décorée avec soin.

-bonjour maman sois là bienvenue

Je me lève et lui fais la bise. Après avoir pris des nouvelles, j’entre dans le vif du sujet.

-karl je ne vais pas te déranger bien longtemps.

-mais non maman, c’est un vrai plaisir de te recevoir chez moi.

-merci. Si je suis obligée de venir vers toi c'est à cause de ma fille. Jessica est d’une sensibilité et d'une force incroyable. Quand son père nous a quitté, ma petite fille étant proche de lui s’est approprié la gestion de la famille. Elle a essayé de remplacer son père. La mort de mon mari lui a imposé un sens accru des responsabilités, même celles qui ne sont pas de son ressort.  T'avoir  dans sa vie lui as permis de vivre comme une jeune femme de son âge. Malheureusement elle est retombée dans la tristesse lorsque vos fiançailles ont été rompues. 

Elle commençait à s'en remettre quand tu es de nouveau revenu. Ces dernières semaines, ma fille n'est plus la même. Je sais qu'elle n'a pas de problèmes au bureau. Son frère et moi allons bien. Ce qui lui arrive est sentimental.

Tu as fais des erreurs grossières et peu digne de ton éducation. J'ai appris à connaître tes parents et eux non plus, n’ont pas été fiers de ce que tu as fait. Que veux tu de mon enfant Karl ? Que se passe t'il ? Pourquoi est t'elle si épprouvée ?

-maman je te demande pardon une fois de plus pour le tort que je t'ai causé mais surtout pour celui causé à Jess. Je ne suis pas fier de moi. J'ai regretté chacune des blessures que je lui ai infligé. J’implore son pardon. Je me refuse de tourner la page car je suis amoureux de Jess et je sais qu’elle l'est de moi. Jessica n'a plus confiance en moi et je la comprends. Elle et moi avons eu une discussion il y a deux semaines et je lui ai parlé à cœur ouvert. Je lui ai demandé une chance, la dernière. Elle n'a pris aucune décision pour l'instant. J’ai essayé de la joindre mais elle m'a demandé du temps…maman je ferai tout ce qu'elle voudra. Aide moi à lui demander pardon. Je n'aime qu'elle et je ne veux qu'elle.

 

Je le regarde et je comprends. Il parle avec son cœur. Il est désespéré. Jessica est sans doute dans un dilemme. Lui pardonner ou tourner définitivement la page.

Je discute encore un peu avec lui et demande la route. Il demande à son chauffeur de me déposer.

Je ne vais pas rentrer sur Pobè de suite. Je me rendrai chez ma fille et dès demain je m'en irai. Il me faut parler avec elle.

   

Jessica Gbo

Il est 17heures et c'est vendredi. Je rentre chez moi éreintée par une dure semaine de travail. Ces derniers jours, j'ai plongé au cœur de plusieurs projets, travaillant de jours comme de nuits, pour cause je dois prendre une décision.

Après que j'ai fait rentrer la voiture, le gardien m'informe que j'ai de la visite.

-maman ? Qu’elle belle surprise ! T'aurais dû m'appeler je t’aurais fait parvenir mes clefs.

-bonjour ma chérie, je viens à peine d'arriver

-ça va ma petite maman ? Qu'est ce qui t'amène à Cotonou en début de weekend ? Et la boutique ?

-eh Bien, ma fille me manque! Je suis venu lui faire un gros câlin. Pour ce qui est de la boutique, Afoua s'en charge.

- allez viens maman entrons à l'intérieur.

-vas te rafraîchir j'ai fait un petit marché, je vais te faire ton plat préféré. Une bonne sauce de man (épinard) avec tout ce que tu aimes, accompagnée de banane plantain mûre cuit à la vapeur.

-super, merci ma mamounette. Je me lave et je viens t'aider.

 

Je suis vraiment heureuse qu’elle soit là. Ça me fera du bien

Après le dîner, maman m'a parlé de papa. Elle et lui ont dû affronter une situation qui a bien failli les séparer. Maman dit qu'il lui a fallu pardonner, donner une seconde chance et refaire confiance à nouveau à papa. Si elle ne l'avait pas fait, elle serait passé à côté de l'homme de sa vie, du plus grand bonheur de sa vie et elle ne nous aurait pas eu Luc et moi.

Voudrait elle que j'en fasse de même avec Karl ? Elle n'a pas une seule fois mentionné son nom et pourtant je crois qu’elle parle de lui.

J'ai dormi un peu plus apaisée.

 

Chantal Gbo

J'espère que Jessica a été réceptive. Je ne peux prendre de décision à sa place, je ne peux que la conseiller. Je me suis réveillée avant elle et je lui fais quelques sauces car comme je m'en doutais, son frigo est vide.

-jess, je voudrais que tu m’achètes du fromage s'il te plaît. Je vais partir dans 2heures. Je finis la sauce tomate et je rentre.

-déjà maman ?

-Afoua doit aller voir sa mère et revenir Dimanche.

-ah d’accord, mais promet moi de revenir vite me voir.

-bien sur mon bébé, allez vas y vite

Je continue ma cuisine. Je passe entre temps un coup de fils dans le plus grand secret des dieux.

A 10heures, je suis prête.

-maman je vais te déposer à la gare. Tiens cette enveloppe.

-encore ? Tu m’as déjà envoyé mon allocation de ce mois. J'ai encore des sous.

-eh alors ? J'ai le droit de t'en donner autant que je veux. Dieu m'a fait grâce d'un bon travail

-je sais mais tu dois faire des économies

- maman stop.

Enfin la sonnette retentit, ce n'est pas trop tôt.

-laisse je vais ouvrir. Finit de t'appreter.

Depuis la chambre je l’entends crier

-maman c’est qui ? Maman ?

 

Cette enfant aussi hein.

Quand elle revient au salon, je suis assise en compagnie de Karl.

 

Karl SAGNA

Maman Chantal m'a appelé ce matin pour que je vienne la retrouver chez Jess. Elle a insisté pour que Georges me conduise.

Quand Jess vient au salon , sa maman s’écrit:

-ma puce, Karl est passé te voir. Il est avec Georges. Je vais si, Karl le permet demander à Georges de me déposer à la gare

-mais maman j'allais le faire

-salue au moins

-pardon, bonjour Karl

-bonjour Jess

 

Je comprends maman Chantal a fait ça pour que Jess et moi ayons une discussion.

-maman, Georges pourrait vous déposer à Pobè. Je crois que Jess tout comme moi serions plus rassurés.

-j'accepte.

-maman ?

-jess tu ne vas pas jeter ton invité dehors ? Il est venu te voir il doit avoir une raison.  Bon moi je file.

-attend je vais sortir de la voiture les choses que j'ai acheté pour toi.

Jess et moi avons mis dans ma voiture les affaires de sa mère. Jess et elle se sont données une longue accolade. A mon intension,

-karl sois le bon fils que tu es. Je te fais confiance et toi ma petite chérie ouvre ton cœur et décide de surmonter.

Elle monte dans la voiture et ils partent. Je suis Jess et nous retournons à l'intérieur.

Elle m'invite à m'assoir.

-tu m'as manqué depuis la dernière fois

- Karl…

 

Oui mon amour dis je au fond de moi.

-je t'aime Jess

-je …

-Je t’aime de tout mon cœur, de toutes mes forces.

Je me lève et viens m'agenouiller entre ses cuisses.

-bébé dis moi ce que tu veux que je fasse pour te prouver ma sincérité

-je t'en prie arrête

-ne pleure plus mon ange. Je vais me battre tous les jours pour renouveler ta confiance en moi . Je vais t’aimer chaque jour plus que la veille et te le prouver. Dis moi un mot, juste un mot.

Elle voulait encore parler que, je me redresse pour lui donner un baiser. Mes lèvres sont juste posées contre les siennes. Pendant que les miennes de lèvres sont hésitantes, les siennes se font tremblantes. Elle pleure. Je force la barrière de ses lèvres et nos langues fondent en une seule, nos lèvres telles des siamoises essaient tant bien que mal d'aller dans le même sens.

Je lui prend la nuque pour approfondir davantage cette douce caresse. Je lui murmure entre deux baisers « je t'aime » encore et encore. Elle ne pleure plus, ses yeux sont fermés, ses paupières tremblent. Je la sers dans mes bras et lui demande pardon au creux de ses oreilles.

Je ne rêve pas, elle vient de me serrer dans ses bras. Je la serre encore plus fort pour lui dire merci. J'ai peur qu’en parlant elle ne se rétracte. Nous sommes restés ainsi une éternité.

-Jess mon amour, laisse moi t'aimer à nouveau, laisse moi te rendre heureuse

 

Seigneur dis moi que je ne rêve pas. Elle a répondu de la tête là…Mon Dieu dit moi que toi aussi tu as vu ça !

Je suis au ralenti comme la meilleure scène de mon meilleur film. Je me sépare d'elle et la regarde. Mes yeux sont grandement ouverts. Ils disent «  que viens tu de dire ? », « bébé tu es d'accord pour nous donner une seconde chance » …

 

-tu es d'accord ?

 Je crois entendre l'intonation de ma voix quand j'avais 5 ans. Je manque d'assurance.

-Nous…

Oui vas y mon amour nous allons quoi ? Mon cœur bat à m'en rendre sourd. J'ai peur de ne pas bien entendre le reste de sa phrase. Je rapproche mon oreille. Ma gorge est aussi sèche que lors de la traversée du désert.

-je veux nous donner une seconde chance.

 

Mon imagination est tellement débordante que je l’entends me dire qu'elle nous donne une seconde chance. Je secoue la tête comme pour me sortir cette voix de ma tête et faire face à la réalité.

-tu ne veux plus que nous reconstruisons notre relation ?

-quoi ? Comment ? Tu as vraiment dit que tu voulais nous donner une nouvelle chance ? Je ne l’ai pas rêvé ? Mon petit soleil, tu veux que nous reconstruisions notre histoire ?

-oui

   

Jessica Gbo

Je suis mal sans lui. Il me manque une partie pour être complète, et je crois que c’est lui qui la détient.

Je l'aime et je crois en nous.

Je vais une fois de plus prendre le risque d'essayer avec lui.

Ses larmes coulent, les miennes aussi.

 Il me prend dans ses bras. J'ai comme cette paix, ce bonheur qui vous tient quand vous avez la certitude que tout va bien. Tout devrait aller bien maintenant.

 Je me lève et vais chercher les deux anneaux que je lui tend.

-tiens, fais en ce que tu voudras.

Il me les prends des mains.

 Nous nous regardons comme si c’était la première fois. Il s'approche de moi et, me donne un tendre baiser qu'il approfondit. Ses mains descendent dans mon dos. Il se fait plus pressant. Il m’attire lentement vers lui dans le canapé, m’embrasse à nouveau, descend dans mon coup. Ma main maladroite caresse ma cuisse pour se glisser sous ma jupe.

-arrête Karl

-tu n'en as pas envie ?

-pour l'instant nous nous en tiendrons aux câlins

-Jess je te jure que je ne l'ai plus touchés depuis ce fameux jour où tu m’as surpris.

-c'est noté

-je n'ai touché personne d’autre

-ok

Il a passé la journée avec moi et est rentré chez lui vers 19 heures.

Je pourrais dire que je jubilé mais c'est trop tôt.