Chapitre 19 : Demis mensonges.

Write by Dalyanabil

Chapitre 19 : Demis mensonges.

Farid

« Alors comme ça tu l’as invité à boire un café ? » Ok plus aucun doute il se moque de moi. Je me contente de lui jette un coup d’œil en biais sans prendre la peine de lui répondre. « Et qu’est-ce qu’elle a dit ? » devant mon mutisme il finit par se lève de son bureau pour venir se placer devant le mien « hey je ne vais pas m’excuser de te taquiner avec ça, donc fait toi une raison. »

Je secoue la tête « en plus vu que ta vie amoureuse est aussi vide qu’un ballon d’air. »

Il m’interromps, « Quoi ? Non elle n’est pas vide, elle est juste .. ; »

« Compliquée ? »

Il soupire lourdement « on peut dire ça. »

« Alors toi et Maimouna ? »

Il se contente de garde le silence sans me donne de réponse comme si son ‘’c’est compliqué’’ de plutôt expliquait toute la situation.

« Malick ? »

« On parlait de toi et Fadia ? »

« Oh je vois tu vas la jouer comme ça ? »

« C’est ma meilleure amie, » J’attends qu’il en dise plus, j’ai presque perdu espoir quand il ajoute « je suis fou amoureux d’elle et quand j’en ai eu l’occasion j’ai gâche toutes mes chances qu’elle me voit un jour comme plus que ça ? »

Je sens que ça serait contre-productif de pousser plus loin ma curiosité pas seulement parce qu’il ne me dira rien de plus mais parce que je l’aime bien et je prie pour qu’il ait tort. Qu’Allah lui donne tord malgré leur fort caractère à tous les deux et même je n’ai pas encore passé beaucoup de temps avec May je sais que c’est deux là sont fait pour être ensemble, ça se voit comme le nez en plein milieu de la figure alors je décide de relativisé. « Donc comme la tienne est non-existante parce que tu as réussi à te friendzonne tout seul comme un grand, » je dis en riant et reçois une tape sur l’épaule « tu veux vivre le rock and roll d’une rélation amoureuse à travers mes déboires ? »

« Oh je n’avais pas vu les choses sous cet angle mais oui absolument. » Affirme-t-il avec aplomb.

J’hoche la tête « ok, elle n’a rien dit mais May m’a assuré qu’elle viendra. »

« Si tu as May dans ta poche c’est bien parti, alors c’est quand ? »

Sa question me fait réalise que je n’ai pas donne de date, ni d’heure trop content quand May m’a répondu à la place de Fadia, je suis parti comme un voleur sans demande mon reste. »

« Tu lui as dit quand ? »

Je le regarde complètement abasourdi par ma propre bêtise « j’ai oubliée. »

Il me regarde pendant une seconde comme s’il n’arrivait pas à croire que j’ai fait une chose pareil avant d’éclaté de rire, il se tord en deux hoquette « mon dieu comme un ado à son premier rencard. »

Je n’arrive pas à croire que j’ai pu faire une chose pareil, « au lieu de rire aide moi, comment je rattrape le coup ? »

« Tu vas la voir et tu lui donne une date, ce soir au dîner. » Pour lui ça l’air évident.

« Et ce midi ? »

« C’est ta première journée, croit moi tu n’auras pas le temps de t’assoir pour manger tranquille. » j’acquiesce c’est compréhensible. « A veut qu’on dîne tous ensemble au moins trois fois semaine, en fait pour dire vrai tous les soirs mais il y’a des jours il faut faire plus d’heures cars certains mecs de l’équipe retourne sur le continent pour voir leur famille et comme elle veut que ça reste une petite équipe pour maintenir le réseau de confiance bah tous les soirs c’est impossible. »

« Tu sais pourquoi elle se cache ici ? »

Ma question semble le prendre complètement par surprise donc je ne suis pas surpris quand il se braque, « elle ne se cache, d’où sort tu ça ? » Il enchaine sans me laisse le temps de répondre « que sait-tu exactement de la situation de A ? » 

Il me dévisage froidement « qu’elle n’as dit à personne à propos des jumeaux, du moins personne hors de son cercle qui est très fermé. »

Le regard qu’il porte sur moi est dur, « qui t’en a parlé ? » l’homme en face de moi me considère maintenant comme une menace pour sa famille.

« Elle. Et non je ne fais mon curieux avec de mauvaises intentions je veux vraiment aider. »

« L’aider en quoi ? »

« Je ne sais pas, n’importe quoi. Je. Veux. Aider. »

Après un long moment de silence il reprend, « Quand Jafar a disparu tout le monde, sa famille même sa mère, la famille de Jafar absolument tout le monde au bout de six mois à déclarer qu’il était mort surtout après l’apparition des photos du crash. À huit mois de grossesse elle était tellement malade qu’on ne savait pas si elle allait tenir jusqu’à la fin, elle est venue se refugiée ici parce qu’elle si elle ne le faisait pas les jumeaux n’aurait pas survécu. Elle est ici pour les protéger contre tous ceux qui pensent que leur père est mort, tous ceux même si c’est la famille qui sont prêt à se voiler la face parce que c’est plus facile pour eux. Et si tu es en train de te demander comment je sais qu’il est vivant. »

Je l’interromps « parce qu’elle y croit, j’y crois aussi alors je vais te le répéter je veux aider pour la protéger, pour le retrouver. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que ces enfants retrouve leur père, A son mari et ma famille… » MERDE.

« Et ta famille quoi ? » Il m’observe plus confus que jamais.

« Leur fils. »

« Leur fils ? » Le choc le plus total se lit sur son visage.

« Oui, » je marque une pause pour donne plus d’emphase à la suite « moi, une fois que ça sera fait je pourrais peut-être retourne voir ma famille. » En soit ce n’est pas vraiment un mensonge.

« En quoi est-ce que tout ça est lié ? »

« Je ne sais pas t’en dire plus, désolé. »

« Parce que c’est personnel ou parce que tu ne sais pas encore si tu peux me faire confiance ? Et par moi j’entends A. »

« Oui, c’est personnel, et non j’ai confiance en A donc par ricochet en toi ? » je fais un geste de la main pour faire moyen, ce qui a le don de nous faire rire et de détendre un peu l’atmosphère. Une fois qu’on est calmé je reprends plus sérieusement « je n’ai pas encore le fin mot de » je fais des guillemets avec mes mains « de ma propre histoire alors comment la raconte ? »

Il laisse échappe un soupir « alors c’est nous qui t’aiderons. »

Je lui balance le papier que je roule juste à côté de moi pour faire disparaitre son air suffisant « yeah ok. »

« Tu dois avoir une date et une heure pour ton rencard » ébahi je suis soulagé que la conversation soit revenu sur un terrain plus neutre, je sais qu’il a toujours un doute sur mes intentions et que de nature il vas m’observe pour essayer de comprendre ce que je cache voir même enquêter néanmoins je suis reconnaissant que tout comme A il me donne le bénéfice du doute.

« Je sais. »

« Cool parce que croit moi tu n’as pas envie d’avoir May sur le dos parce que tu t’es comporté de façon douteuse avec sa protégée. Tiens parlant de Fadia elle vas sur la plage. »

Quand je me retourne et suis son regard effectivement une Fadia complètement perdue dans ces pensées traverse la cour externe à notre Bungalow de service pour avoir accès à la plage privative qui nous ait exclusivement réservé, « Je reviens. » Je sors pour essayer de la rattraper mais reviens sur mes pas je ne veux pas lui parlé seuls sans la présence d’une tierce personne mais je ne veux pas aussi laissé filer une occasion pareil. Je ramasse mon talkie l’accroche à ma ceinture, balance le sien à Malick et attrape deux bouteilles d’eau « allume le tu vas être la voix de la raison, je vais lui parle. » Je m’élance à sa suite sans attendre sa réponse pendant qu’il marmonné « la troisième roue du carrosse oui ? »

Complètement dans la lune elle ne m’entend pas arrivé, ni quand je lui donne le salam à plusieurs reprise je suis obligé de me rapproche pour que enfin ça soit le cas, elle sursaute effrayé. 

Quelque chose ne vas pas, je lui propose une des bouteilles et lui dit que cette rencontre est notre premier rdv, en réalité j’ai juste envie qu’elle se détente assez pour s’ouvrir à moi alors quand contre toute attente elle me demande ouvertement si elle me plait ? Je suis estomaqué par sa candeur, elle me prend totalement au dépourvu, et si je n’avais Malick qui écoutait j’aurais été tenté de la plaqué contre moi pour lui montre juste à quel point elle me plait. Je ne connais aucune femme qui poserait ce genre de question à un homme sans que ça ne soit par coquetterie, ou par séduction, mais son regard fuyant, sa posture, ses mains qu’elle n’arrête pas de se tordre me fond comprendre que bien que ça lui ait demandé des efforts pour réussir à me poser cette question elle est vraiment angoissé de savoir ce qu’il en ai. 

Alors j’ai le choix être évasif ou faire preuve de le même brutale honnêteté, j’opte pour la deuxième option. « Regarde-moi Fadia, » Le silence entre nous s’étire s’égrenant à une lenteur d’escargot avant qu’elle n’ose enfin lève le regard vers moi « tu me plais beaucoup. » Je fais encore un pas dans sa direction, on est tellement prêt l’un de l’autre que je sens le souffle de sa respiration sur mon visage, je dois faire deux bonnes têtes de plus qu’elle alors je me penche en avant et plonge mon regard dans le sien avant de murmure « tu me plais comme une femme plait à un homme. »

Survivre à l’enfer d...