Chapitre 19: Finir la course avec intégrité
Write by Plume Inspirée
Chapitre 19: Finir la course avec Intégrité
Deux jours seulement depuis qu’il était là mais je sentais une force dans chacun de ses mots, cet homme avait une telle sagesse! Dans la jeune soixantaine, pasteur Patrick avait gardé toute son élégance, d’ailleurs il fallait bien se l’avouer, Martial avait copié beaucoup de chose chez lui, de sa manière de parler en public à sa manière de s’habiller. Ils avaient le même regard énigmatique qui ne laissait pas transparaître leurs émotions.
C’était devenu comme une coutume de chaque soir avant de dormir après avoir couché les enfants on restait lui et moi au salon autour de la parole de Dieu j’en avais tellement besoin de ce genre force.
J’étais assise un peu l’air rêveur alors que lui était dans la chambre de Doxa avec les enfants. Je n’avais pas vu à quel moment il était passé à la cuisine tellement j’étais ailleurs. J’étais juste surprise de lui voir venir au salon avec deux tasses de thé et une bouteille d’eau sur un plateau. Il déposa le plateau sur la tablette puis posa la tasse de thé devant moi, comme d’habitude la bouteille d’eau de 1/2 l était pour lui même. Cet homme vivait sainement. Chaque nuit avant de dormir il méditait la parole de Dieu et buvait un demi litre d’eau. Je le savais de ce que Martial avait l’habitude de me raconter de lui mais je le confirmais depuis qu’il était là.
- Johanna ma fille tu as bénéficié de la grâce de Dieu. Tu as une très belle famille et tu as fait une très belle carrière pour finir chef d’entreprise mais à côté de tout cela il y a le plus beau dans ta vie, tu as passé toute ta vie à vivre focalisée sur l’essentiel, tu as vécu que pour Jésus-Christ. C’est un privilège, c’est un privilège ma fille Johanna
Je souriais il s’était installé au fauteuil en face de moi, nous étions séparés par cette table basse qui nous devait de tablette. Mais en esprit nous n’étions pas séparés du tout c’était une force que d’être entouré des personnes qui partageait avec nous un même père et un même esprit c’était une grâce aussi. C’était dans les pires moments de notre vie qu’on se rendait compte combien c’était une urgence d’être entouré des fils du royaume, des fils matures du royaume.
- Papa je n’en ai point le mérite ce n’est que par grâce que j’en suis là
- Oui ma fille mais il a fallut que tu sois docile par moment, car cette grâce est disponible pour tout le monde mais pourtant plein de jeunes filles la foule tous les jours au pieds. Il a fallut aussi que tu fasses des sacrifices par moment . Tu aurais pu te marier à n’importe qui mais il a fallut que tu sois patiente et attentive à la voix du Saint-Esprit pour que ce soit Martial
- En effet papa!
- J’ai une question pour toi, Johanna. Aujourd’hui avec toute cette épreuve qui vient de te tomber dessus. Regrettes tu d’avoir épousé cet homme ?
Je n’hésitais même pas un peu avant de répondre
- Non papa pas un peu. Je ne regrette rien. Je sais que je suis à ma place ici. Et je bénis Dieu pour cela. Par moment j’avoue que je me suis sentie désorientée depuis que c’est arrivé mais Dieu m’a fait grâce d’être entouré des personnes qui savent redonner la force à mon âme. D’ailleurs c’est bien pour le meilleur et pour le pire hein!
- Je suis très ravi de t’entendre parler ainsi, tu es une bénédiction pour l’église crois moi
- Merci papa. Mais j’espère qu’un jour à votre âge les gens rendront le même témoignage de moi. Comme il en est de toi et de maman Nathalie. Votre intégrité tant d’années dans le ministère aucun scandale autour de vous. J’espère qu’un jour il nous sera rendu le même témoignage à Martial et à moi.
- Ma fille Johanna tu dois savoir que rester authentique devant Dieu se travaille tous les jours et à chaque saison de notre vie. Cela demande de l’instinct et la sensibilité. Cela n’exclut pas des erreurs mais cela demande la sensibilité. La sensibilité de reconnaître un signal d’avertissement, la sensibilité de se reconnaître à terre et se relever. Aujourd’hui ce qui arrive à Martial est le résultat d’un signal mal géré mais pourtant même là aussi c’est un signal. Je suis reconnaissant qu’à ce stade du signal il soit redevenu sensible et c’est comme ça que fonctionnent tous les hommes qui sont restés vrais et intègres devant le Seigneur.
- Papa je ne comprend pas trop.
- Je vais t’expliquer et comme tu le sais déjà j’aime expliquer avec la bible ouvrons d’abord nos bibles dans 2 Samuel 1 le verset 11
Je pris mon téléphone pendant ce temps, lui il avait sa bible en papier à côté. Il faisait ça tous les soirs, il avait toujours sa bible en papier lorsqu’on parlait. Il se mit à lire:
- «David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même.»
2 Samuel 1:11 LSG
Il resta silencieux un moment puis il reprit la parole
- Vois tu ma fille Johanna ici c’est David l’homme selon le cœur de Dieu, il vient d’apprendre la mort de Jonathan son ami, de plusieurs autres soldats et de Saül tout de suite il a un réflexe, celui d’être peiné, celui d’être en deuil parce que la mort suscite le deuil dans le cœur de toute personne normale. David est en deuil. Il annonce même que ce deuil doit être respecté par tout le peuple. David est un homme intègre dans sa marche avec Dieu c’est pourquoi pour lui la mort ne peut pas être un sujet de joie combien même cette personne qui meurt est son enemi car n’oubliant pas que Saül est l’ennemi de David il voulait la mort de David mais à cause de son intégrité, David ne peut pas célébrer et se réjouir de la mort d’un homme même si il est son enemi.
Jusqu’ici je le suivais mais je ne voyais toujours pas le lien avec ce qu’il m’avait dit en amont. Puis il continuait de parler.
-Cette fois ci nous allons encore ouvrir nos bibles dans 2 Samuel toujours mais le chapitre 11 où nous lirons le verset 25.
Je pris à nouveau mon téléphone et lui sa bible en papier puis il se mit à lire:
- «David dit au messager: Voici ce que tu diras à Joab: Ne sois point peiné de cette affaire, car l’épée dévore tantôt l’un, tantôt l’autre; attaque vigoureusement la ville, et renverse-la. Et toi, encourage-le!»
2 Samuel 11:25 LSG
Je souriais car j’avais à peu près compris le message qu’il voulait me faire passer. Entre temps il continuait à me parler
- Tu vois maman Jo, ici c’est le même David face à la mort toujours, mais au lieu d’être en deuil il a l’air d’être tranquille et paisible il dit même au messager d’aller dire à Joan qu’il n’a pas à être peiné de cette affaire. Ce qu’il qualifie d’affaire c’est la mort de quelqu’un qui ne lui voulait même pas de mal mais pourtant hier dans le chapitre 1 il était en peine pour la mort de quelqu’un qui lui voulait de mal. Qu’est ce qui a changé en David maman Jo?
- Il a perdu la qualité de son intégrité et ses valeurs
- Oui c’est une saison où la qualité de son intégrité était entrain d’être menacée. Mais tu sais ça n’est pas arrivé brusquement en fait c’était arrivé depuis le jour où il avait fait venir cette femme, la femme d’ Urie dans sa maison et pour le lui montrer Dieu n’avait cessé de l’envoyer des signaux de danger mais lui ne tenait pas compte jusqu’à ce qu’il l’envoi un autre grand signal de danger l’arrivée du prophète Nathan qui vint lui révéler directement puis David s’est répentit. Je te disais que garder l’intégrité jusqu’à la fin de la marche se fait en observant les saisons et en étant sensibles. Jusqu’à la fin David est resté l’homme selon le cœur de Dieu parce qu’il était resté sensible combien même il a eu ce moment de faiblesse où la qualité de son intégrité était entrain de décliner, mais grâce à sa sensibilité à la voix de Nathan il a redressé sa marche. Johanna si tu veux rester intègre jusqu’à la fin de ta marche comme tu viens de me le dire je viens de te partager mon secret je suis sensible. Quand Dieu me montre un signal pour me dire attention je me redresse vite.
Cet homme, il avait une telle sagesse. Je comprenais tout l’attachement que Martial avait pour lui. Puis il poursuivit,
- Martial je sais qu’il est sensible et que par là où ceci l’a mené il a compris et il va remettre les murailles de protection à ce qu’il laisse entrer dans sa vie. C’est sure que lui aussi comme David Dieu n’a pas cessé de l’envoyer des signaux pour dire attention ce depuis, mais qu’il a ignoré cela et je sais que cette emprisonnement est comme la voix de Nathan à David et je reste sûre et certain qu’il a compris. Je reste aussi confiant que vous finirez la marche intègres et authentiques. Retiens qu’il faut garder ta sensibilité et qu’il arrivera des saisons où ton intégrité sera entrain de décliner à toi de rester sensible et de te redresser pour ne pas aller ni à droite ni à gauche mais être droit sur le chemin de ta destinée en marchant avec le Saint-Esprit.
...
J’avais fais un mail à l’avocat de Martial pour lui remettre ce que Angela m’avait envoyé toutes les captures ainsi que les références du journal d’investigation qui avait écrit l’article. J’attendais le retour de l’avocat depuis. Et entre temps ici la vie continuait avec le combat de continuer à croire. Croire que tout allait s’arranger bientôt.
C’était déjà aujourd’hui que Pasteur Patrick quittait pour les USA. Sa présence avait été une vraie bénédiction pour les enfants et moi et aussi pour l’église.
Nous étions en route pour l’aéroport avec les enfants et lui.
- Pépé c’est trop bien quand tu es là. Merci d’être venu et quand tu te verras avec papa dis lui que nous l’aimons très fort
Fit Doxa en s’adressant au Pasteur Patrick
- Oui pépé n’oublie pas de dire à papa que je sais qu’il n’est pas un voleur et que je l’attends à la maison. Dis lui aussi que j’ai eu la meilleure note en physique et que j’ai été sélectionné au concours de dictée inter école
Rajouta Lola toute joyeuse
- Je lui transmettrais tout votre amour et tout votre soutient vous pouvez compter sur moi. Je n’oublierais rien de ce que vous m’avez dit
À la maison ce n’était plus un tabou que d’évoquer l’incarcération de Martial. Les enfants savaient et croyaient en leur père.
Alors que je conduisais silencieusement, je sentais le regard du pasteur Patrick insistant sur moi. M’étant retourné vers lui il se justifia tout de suite
- Je lui dirais que tu l’aimes et que tu crois en lui surtout que tu l’attends.
Je souriais avant d’ajouter
-Mais comment vous faites?
- Comment je fais quoi?
- Comment vous faites pour savoir ce que j’allais dire
- Ahahahhahaha j’ai observé votre attitude tout le temps de mon séjour et c’est l’attitude d’une femme qui aime son mari, croit en lui et l’attends impatiemment alors je ne fais que dire ce que tu as eu honte de me dire comme venaient de le faire les petits
J’éclatais de rire
- Kiekiekiekiekie. Papa j’ai eu honte sérieux?
- Ahahhahaha que veux tu que je dise. Chacun transmettait son message mais toi t’es restée silencieuse.
J’éclatais encore de rire...
Arrivée à l’aéroport, les enfants et moi étions dehors attendant qu’il finisse avec ses formalités. J’écoutais les histoires que Lola nous racontait comme toujours quand pasteur Patrick qui avait fini avec ses formalités arriva là où nous étions debout. Il serra chacun de nous à tour de rôle très fort dans ses bras. Alors qu’il me retenait dans ses bras il chuchota
- Johanna Dieu est fidèle, il ne va jamais nous abandonner. Bientôt tout ça sera fini
Je n’avais pas versé une seule larme. C’est vrai que l’avoir avec nous était bien mais le savoir proche de Martial me rassurait plus. Il avait besoin de voir un visage qui l’aiderait à reprendre courage et force. Il en avait besoin et pasteur Patrick était cette personne par excellence.
De retour à la maison, je m’apprêtais à mettre le linge dans la machine à laver quand mon téléphone sonna.
- Oui allô
- Johanna viens vite à l’hôpital A. Sicé à la réanimation papa est dans le coma
C’était la voix de maman. J’arrêtais tout ce que j’étais en train de faire. D’une main tremblante je pris les contacts de ma voiture et mon petit sac
- Mady je dois aller en urgence à l’hôpital mon père ne se sent pas bien. Reste avec les enfants jusqu’à mon retour s’il te plaît.
-D’accord maman Johanna
Je sautais dans ma voiture et tout le long du chemin je priais rappelant à Dieu ses promesses pour nous.
La circulation n’était pas très dense, j’étais arrivée très vite à l’hôpital en me dirigeant vers le bloc de réanimation je vis mon grand frère qui quittait de là
- Yaya c’est comment là bas?
- Ça va mieux il vient de sortir du coma mais personne ne peut entrer dans la salle. Il est toujours dans la salle de réanimation pour le moment et il faut qu’il se repose
- Mais as tu au moins pu le voir?
- Oui je l’ai vu il est très faible sa voix ne se fait pas bien entendre mais ça va il est sorti d’affaire
- Qu’est ce qui s’est passé yaya?
- Je ne sais pas trop maman m’a dit qu’il avait du mal à respirer depuis ce matin et cet après midi ça s’est compliqué. Va rejoindre maman, tantine et Imelda du côté du triage. Je fais un tour en pharmacie il y’a une ordonnance.
- D’accord yaya.
Aussitôt que j’arrivais là où était maman et les autres je tombais dans les bras de ma mère je la serrais très fort. Elle avait des larmes aux yeux. Puis Imelda aussi vint se serrer à nous en larmes.
- Il va s’en sortir soyons des femmes de foi
Disait tantine qui était assise sur un banc.
...
Deux heures s’étaient écoulées depuis mon arrivée à l’hôpital je n’avais toujours pas vu mon père. Nous étions dehors à attendre que les médecins nous rassurent.
- Johanna avec qui sont restés les enfants?
- Mady la femme de ménage yaya.
- Peut être que tu ferais mieux de rentrer à la maison. Il se fait déjà tard.
-Non je ne peux pas rentrer en sachant que papa est dans un état critique et surtout pas avant de l’avoir vu yaya
- Mais Johanna de toutes les façons même si tu restes rien ne va changer.
Rajouta ma mère.
-Non maman je vais rester ici je dois voir papa avant d’envisager de rentrer
Alors que mon frère voulait encore dire quelque chose pour me contredire son téléphone sonna il se dépêcha de décrocher c’était ya Shadrack mon grand frère de la France.
- Oui Chado
Il s’éloignait pour mieux parler
Après quelques minutes il était de retour
- Bon Johanna appelle ta femme de ménage pour la dire d’amener les enfants chez moi à la maison puis que tu t’entête à rester ici. Parce que tu ne vas quand même pas retenir la pauvre fille jusqu’à très tard. Au moins chez moi à la maison il seront avec leur grand frère.
-D’accord yaya!
J’avais passer un coup de fil à la maison et donner tous les ordres à Mady.
Vers 23 heures, nous étions dehors à la terrasse de l’hôpital quand le médecin de garde vint faire appel à mon grand frère.
Quelques minutes après il était de retour.
- Nous pouvons accéder à la salle il veut nous voir.
Papa était là allongé très pâle et tout fatigué. Papa avait 77 ans mais d’habitude ça ne se voyait pas dans son apparence. Il était encore bien fort. Mais là j’avais comme l’impression que sa vieillesse se faisait désormais sentir. Il m’avait l’air très vieux tout d’un coup.
- J’ai de la chance d’avoir une telle famille je suis fière de vous mes enfants
Il le disait en fournissant des efforts. Il parlait à peine
- Papa il ne faut pas que tu parles trop au risque de dépenser trop d’énergie
Fit mon grand frère mais papa continuait tout de même à parler
- Ma femme et moi avions fait tout notre possible pour construire un foyer où la crainte de Dieu restait la base de tout et je pense que nous avons réussis. Je pense que ma course s’arrête ici et je suis fière car je vais le voir les yeux dans les yeux. Je vais voir le Seigneur les yeux dans les yeux. Quand il me fixera je ne jetterai pas mes yeux à côté à cause de la honte non je le verrais les yeux dans les yeux car j’ai accompli ma mission.
Mes yeux étaient remplis de larmes, je m’attendais à ce que maman arrête papa et l’interdise de faire un tel discours car il n’avait pas le droit de partir maintenant. On avait encore besoin de lui. Il pouvait encore rester, il était pourtant fort. Mais à ma grande surprise maman ne l’arrêtait même pas, elle s’assit comme si elle n’arrivait plus à se tenir debout. Elle s’assit au chevet du lit de papa.
Papa prit la main de maman puis il continuait à parler
- J’avais fais une prière à Dieu, je voulais voir les enfants de tous mes enfants avant de quitter cette terre. En tout cas au moins un petit fils par enfant et il l’a exaucé Maëlys Johanne est le dernier que j’ai vu.
Maëlys Johanne c’était la fille de y’a Shadrack
- Si vous vous décidez à avoir d’autres bébé derrière moi parlez leur de moi et de mon amour inconditionnel pour Dieu. N’oubliez pas! vivez en ancêtre car chacune de vos décisions aura un impact sur la vie de votre descendance. Pour ma part j’ai vécu en ancêtre jusqu’ici tout est de votre côté. Je ne me suis pas arrêté de vous nourrir de pain mais j’ai aussi veillé à ce que vous soyez nourris de tout ce qui sort de la bouche de Dieu.
Papa parlait encore mais sa voix devenait de plus en plus faible au fur et à mesure qu’il continuait. Je n’arrivais plus à assister à ce scénario
- Papa arrête de délirer ce n’est qu’une crise passagère tu vas sortir de l’hôpital et tout ça sera fini.
- Johanna a raison papa
Ajouta Imelda ma belle sœur
- Les enfants ont raison papa tu dois être fatigué et les médicaments que tu as pris te font un peu dire du n’importe quoi. Repose toi ok?
Ajouta maman en lui tenant le front,
- Oui c’est raisonnable que papa se repose. Je pense aussi qu’il est sous le coup de tous ces antibiotiques qu’il a pris en une seule journée
Le médecin nous fit signe qu’il fallait seulement deux personnes à son chevet nous étions trop nombreux. J’insistai auprès de mon frère afin que ce soit moi qui reste avec maman mais il ne me permit point.
...
Ni Imelda, ni moi encore moins Tantine n’avait fermé l’œil. Nous étions à l’extérieur tandis que maman et yaya étaient dans la salle.
In moment, de loin j’apercevais une femme qui venait ayant du mal à marcher d’elle même, soutenue de part et d’autre par deux messieurs dont l’un était en blouse blanche. Imelda se leva la première
- C’est maman qu’on porte là?
S’étonna t-elle. Après sa question je me souvenais plus de ce qui s’était passé...
...
- Mais je suis où? On a laissé papa avec qui à l’hôpital ?
Je paniquais en me réveillant dans ma chambre de jeune fille avec au chevet de mon lit mon grand frère et l’un des pasteurs de notre église familiale d’origine
- Mais qui est resté avec papa à l’hôpital yaya?
- Calme toi d’abord Johanna
Fit mon pasteur qui me tenait par la main pour m’empêcher de me lever
- Non je veux voir papa
- Ok tu vas le voir mais reste d’abord allongé tu as eu un malaise tout à l’heure
- Mais c’est bon là je vais mieux, retournons à l’hôpital
- Ok nous allons retourner mais il faut d’abord que tu te calme et à cause du malaise que tu as fait c’est mieux que tu prenne ce produit
Il prit une petite bouteille sur laquelle il était écrit Tanakan, puis à l’aide d’une pipette il me donna deux doses que je pris sans trop me poser de question. Seulement mon grand frère ne disait rien depuis que je m’étais réveillée
M’étant levée du lit j’entendais comme des bruits en bas, je me dirigeai alors vers la sortie de la chambre avant même que je n’arrive aux escaliers pour aller en bas, le pasteur ainsi que mon grand frère avaient déjà emboîté mon pas. Yaya me tenait à la main droite alors que nous étions entrain de gravir les escaliers. Plus on descendait, plus j’arrivais à discerner maintenant les bruits que j’entendais en haut tout à l’heure c’était des pleurs.
Au salon il y’avait Tantine Sabine, Ornella, maman Elodie, Imelda, maman, Tantine et quelques autres membres de la famille. En voyant tout ce monde,
Ça y est tout me revenait, je revoyais l’image de tout à l’heure à l’hôpital, maman qui venait presque portée par un infirmier et mon grand frère. Imelda qui s’était levée d’un coup et était étonnée que ce soit maman qui était ainsi portée. Puis je revoyais encore les larmes dans les yeux de mon grand frère lorsqu’il s’était approché de nous
- Papa vient de nous quitter!
Avait-il dit!