Chapitre 19: La prophétie.

Write by Rhema 241

**Chapitre 19 : La prophétie 


*Kevin Kanon*  


Moi : On ne va pas se disputer pour une histoire de téléphone, bébé.  


Saveur : Bien sûr que si, on va se disputer pour ça. Je veux bien laisser faire, mais que mon silence ne devienne pas une faiblesse ou comme si j’étais d’accord.  


Moi: J’ai compris.  


Saveur : Voilà, je ne veux plus ça. C’est à ta secrétaire qu’elles vont écrire désormais et elle te fera la lecture des messages. C’est quoi ce genre de bêtises ? « Pasteur, j’ai aimé notre séance de prière et j’ai hâte d’être à la prochaine. » C’est à moi, mon mari, qu’elles font ça ? Moi, LEKOUA ? Moi, l’enfant de Lendoye ? Chrétienne ou pas, qu’elles fassent attention à moi, sinon on va se frapper dans l’église.  


Moi : Tu t’entends parler ?  


Saveur : Quand c’est moi, tu sais dire « tu t’entends parler », mais quand on t’envoie des messages qui virent vers des propos sexuels, tu dis Amen, ok Doux, continue comme ça. Mais en bonne femme, sache que moi je vais te récompenser. C’est moi, madame KANON, ou pas ?  


Elle continue à parler pendant un moment. C’est ma femme, je sais comment la calmer, mais comme je sais qu’elle a besoin de se défouler en ce moment, je la laisse faire.  

Je sais que les fidèles en font trop. Les femmes peuvent se montrer vraiment vulgaires et sans gêne, mais avant toute réponse, j’essaie d’examiner au mieux la personne avant de dire quoi que ce soit. J’avais l’intention de recadrer la sœur, mais pas à 2 heures du matin, car c’est à 2 heures qu’elle m’a envoyé le message. J’attendais de le faire ce matin au réveil, mais madame ma femme a pris le téléphone pour faire je ne sais quoi et est tombée sur ce message.  


Elle l’a mal pris et depuis que nous sommes rentrés de chez son père, elle en parle. Je n’ai même pas pu refermer les yeux pour mieux préparer ma journée.  


Bon, je pense qu’elle a assez parlé aujourd’hui.  


Moi(me rapprochant d’elle) : Tu sais que tu es belle quand tu boudes ?  


Saveur(boudant) : Je suis très fâchée, Doux.  


**Moi** (déposant des baisers sur son cou) : Oui, et tu as raison. Tu es l’unique qui a le droit d’aimer les séances de prières, les séances de câlins et d’amour avec moi. 

 

**Saveur** (se retournant en souriant) : Tu ne pouvais pas dire ça depuis ?  


**Moi** : J’aime quand tu boudes comme ça, ça m’excite.  


**Saveur** : C’est le jeûne, ne me tente pas.  


**Moi** : Même Dieu sera d’accord si je décide de te prendre là, maintenant.  


**Saveur** (amusée) : Tu as une réunion.  


**Moi** : Je pensais que tu ne voulais plus que je sorte.  


**Saveur** : Je n’ai jamais dit ça, j’avais juste besoin d’explications.  


**Moi** : Et tu es satisfaite ?  


**Saveur** : Ça va… j’ai envie de faire des tresses.  


**Moi** : Pas du rose, s’il te plaît, bébé, ni une couleur pour me faire parler.  


**Saveur** (m’embrassant) : Ok, bébé.  


**Moi** : Hum, et tu as besoin de combien ?  


**Saveur** : Donne ce que tu as, je vais me gérer avec.  


**Moi** : Que tu sais que j’ai combien ? Femme escroc.  


Je tends ma carte et madame s’agenouille en souriant pour la récupérer.  


**Saveur** : Quand on dit d’avoir des maris capables, si tu étais un prolétaire, qu’est-ce que j’allais devenir, eh seigneur.  


**Moi** : Si tu gaspilles 200 mille en tresses et en onglerie, sache que tu vas faire deux mois avec ça sur la tête et les doigts.  


**Saveur** : Non, bébé, je ne vais pas coller les ongles pour le moment, je suis un traitement.  


**Moi** : Merci seigneur car mon dos souffre.  


**Saveur** : Tu me déposes au salon, s’il te plaît.  


**Moi** : Ok, mais dépêche-toi car on m’attend.  


Je sors rapidement de la chambre pour le salon. Doudou n’est pas ici, il est chez son papi, il ne veut pas rentrer surtout qu’il y a tout le monde là-bas. Il joue avec les autres, au moins ça l’occupe. Je n’aime pas sa façon de tripoter les seins de ma femme, il abuse.  


C’est ma femme, qu’il attende d’avoir la sienne.  


Après 15 minutes, madame n’était toujours pas là. C’est exactement ça le problème de Saveur, elle traîne trop.  


**Moi** : Madame Kanon, je pense que tu iras avec ta propre voiture.  


**Saveur** : Je suis déjà là, mon cœur, on y va.  


**Moi** : Hum, c’est encore quoi cette robe ? Va te changer.  


**Saveur** : Ce n’est pas de ma faute si mes vêtements m’attrapent la poitrine, c’est celle de ton fils qui l’a fait doubler.  


**Moi** : Va te changer.  


**Saveur** : Tu n’es plus pressé?


**Moi** : Plus du tout pressé, vas-y.  


Elle retourne dans la chambre en ruminant, mais ce n’est pas mon problème, elle n’ira nulle part avec ça.  


Depuis son accouchement, ses formes ont doublé de volume, elle est dessinée comme une équation.  


Ma femme est magnifique, pas un seul instant je n’ai regretté sa présence dans ma vie et aujourd’hui elle m’a donné un magnifique Trésor. Je ne peux que remercier le seigneur. 

 

Elle redescend beaucoup plus couverte, ce qui m’arrache un magnifique sourire.  


Moi: Super.  


Saveur: On peut y aller.  


Moi( posant des baisers sur son épaule ) : Fais d’abord un sourire à ton mari, mon trésor. Doux moi, souris pour papa mon amour ? 


Saveur(amusée) : Laisse-moi tranquille.  


Moi(la serrant dans mes bras) : Tu sais que tu es la femme de ma vie ?  


Saveur: Oui, et toi l’homme de ma vie, le propriétaire et la propriété de moi.  


Ce genre de moment où je n’ai envie de rien d’autre que de lover dans les bras de ma femme, mais bon, le devoir m’appelle.  


On sort de la maison en prenant soin de tout fermer. J’ouvre la portière à ma petite femme puis je monte également. Je dépose madame au salon, je descends car je veux voir qui va toucher la tête de ma femme et l’avertir que je ne veux pas que sa tête soit serrée, que je ne veux pas de couleur, car avec madame Kanon, on ne sait jamais. Quand je finis de donner mes recommandations, j’embrasse ma femme puis continue ma route.  


J’arrive à l’église et m’arrange avec ma secrétaire pour cette histoire de mails. Je vais prendre un numéro privé, et mon nouveau numéro actuel sera connecté avec son ordinateur et mon téléphone. Au moins ce sera à elle de répondre avant de les envoyer chez moi.  


Ma secrétaire : Vous avez reçu cette enveloppe d’invitation.


Moi : D’accord, déposez-la sur la table.


Elle sort du bureau peu après. Je prends l’enveloppe et constate qu’il s’agit d’une invitation pour la campagne du prophète Achille. Je me souviens encore de ce qu’il nous avait fait à Saveur et à moi en Côte d’Ivoire ; je n’irai pas à cette campagne, non. Je n’ai pas du tout apprécié sa manière de faire.


Bruit de porte.


Moi : Oui, entrez.


Ma secrétaire : Pasteur, il y a le pasteur Kendrick et le pasteur Yvie qui sont déjà là.


Moi (amusé) : Ah, très bien. Faites-les entrer.


Ma secrétaire (surprise) : Ensemble ?


Moi : Oui.


Elle sort et revient avec eux. Je remarque le mécontentement sur leurs visages. Je sais que Kendrick est en colère à cause du comportement d’Yvie. Le problème, c’est Yvie ; elle est trop bornée et semble se prendre pour l’apôtre Pierre, ou je ne sais pas si elle se croit l’apôtre Paul. Elle veut vivre à l’église, elle veut que Jésus revienne ; en fait, elle ne vit plus dans ce monde. Je comprends qu’avec ce qu’elle a vécu, cela n’a pas été facile, mais à un moment donné, elle doit arrêter.


Moi : Puis-je savoir ce qui ne va pas avec vous ? Devant un père, un doyen, vous affichez un comportement étrange.


Kendrick : Je suis désolé, pasteur, c’est que…


Moi : Il n’y a plus de « je ». Tu es le pasteur principal, et elle est ton second. Il n’y a plus de « je » possible ; c’est « vous ». Tant que tu seras affecté dans cette assemblée, elle sera ton second, donc tu ne parleras plus en ton nom mais en votre nom. Vous formez une équipe.


Si la bouche d’Yvie pouvait toucher le ciel, c’est là-bas que sa bouche devait arriver actuellement.


Moi : Yvie, je t’écoute.


Yvie : Pasteur, je sais qu’il est prophète mais pas pasteur, pourquoi se retrouve-t-il ici ?


Moi : De la même façon que tu as fait l’école du ministère, lui aussi l’a fait.


Yvie : Sincèrement, je pense que je vais devoir prendre quelques jours de retraite pour consulter Dieu sur…


Moi : Il fallait le faire avant. La cérémonie se déroulera demain ; il n’y a pas de jours à prendre, et je ne veux plus jamais entendre ce genre de chose.


Kendrick : D’accord, pasteur. Nous sommes désolés.


Moi : Très bien. Avez-vous récupéré les tenues chez le tailleur ?


Kendrick : Quelles tenues ?


Moi : On vous avait demandé vos mesures pour une tenue ; ce n’était pas simplement comme ça.


Yvie : Une tenue pour nous deux, avec le même pagne ?


Moi : Oui, vous êtes les pasteurs de cette église.


Yvie : Saint-Esprit de Dieu.


Moi : Amen, le Saint-Esprit est merveilleux. Bon, j’ai six rendez-vous aujourd’hui, donc je dois vraiment m’y mettre. J’espère que nous nous sommes compris.


Kendrick : Oui, pasteur. Bien des choses à la famille.


Moi : Merci. Nous ferons un repas tous les quatre. Yvie, il faut appeler ta sœur pour voir avec elle.


Yvie : D’accord, papa.


Ils sortent du bureau comme si je venais de tuer quelqu’un. Les deux me dépassent. J’ai rencontré Kendrick lors d’un séminaire, et dès la première fois que j’ai écouté cet homme, j’ai pensé directement à Yvie ; c’était comme s’ils étaient connectés. Après le séminaire, je m’étais rapproché de lui pour lui demander dans quelle assemblée il était. Il m’a dit qu’il n’en avait pas, qu’il prêchait et prophétisait d’église en église, mais qu’il n’avait pas d’assemblée fixe. Je lui ai parlé de l’importance d’avoir une maison, car même si l’on voyage beaucoup, il faut qu’on sache que quelque part, on a une maison ; c’est ce qui fait ce que l’on est. J’ai pris son numéro, et après un temps de prière, j’ai décidé de l’envoyer à l’école du ministère. J’ai envoyé Yvie aussi, car je sais qu’ils ont un ministère en commun, peut-être même une vie en commun. Je ne sais pas comment cela va se passer, mais je prie pour que tout se passe bien.


Je commence à recevoir les fidèles pour les entretiens, de 10h à 16h30. Après cela, je prends mon téléphone et remarque deux appels manqués de ma femme. Elle a sûrement fini au salon depuis 14h, mais comme elle est égale à elle-même, je sais qu’elle est en train de m’attendre là-bas. Je me dépêche pour aller chercher madame, et finalement, elle n’a pas terminé avec les ongles.


Moi (souriant) : Tu es magnifique, mon amour.


Saveur : Tu aimes ?


Moi : J’aime beaucoup.


Je filme ma femme et change ma photo de profil sur WhatsApp et Facebook. En un rien de temps, les messages affluent : entre les femmes, les mamans, et plein d’autres choses gentilles, il y a aussi les commentaires désagréables des personnes malveillantes, ceux qui mangent l’argent de l’État, la femme de son père, la boros aux gros seins. Les gens savent être méchants, pourtant ils ne te connaissent même pas.


Quand elle a fini, elle demande à la dame de nettoyer pour moi, mais je refuse, sachant que c’est son travail. 


Saveur : Bébé, regarde mes ongles, je ne pourrais pas le faire moi-même.


Moi : Tu pourras, car tu aurais dû y penser avant de les faire.


Saveur : Hum, on y va.


Moi : Bien sûr.


Je prends son sac, et nous nous dirigeons vers la voiture. Ensuite, direction le restaurant. Personne n’est resté à la maison pour préparer, et à cette heure, je ne vais pas fatiguer ma femme. Donc, un restaurant pour nous deux, puis nous rentrerons nous reposer.


Saveur : Bébé, tu préfères le riz ou l’attieke ?


Moi : C’est quel genre de question ?


Saveur : Pas dans la vie de tous les jours, juste pour manger avec ton poisson.


Moi : De l’attieke.


Saveur : Moi, je vais prendre du manioc.


Moi : D’accord.


Elle passe la commande pour nous deux, et en 30 minutes nous sommes servis.


Saveur : Bébé, tu ne devineras jamais qui m’a appelée.


Moi : Qui ?


Saveur : Pasteur Achille.


Moi : Et comment a-t-il eu ton numéro ?


Saveur : Euh, je lui avais donné en Côte d’Ivoire.


Moi : Tu es sérieuse ?


Saveur : Mais oui, on se parle souvent.


Moi : Et je n’étais pas au courant ?


Saveur (petite voix) : Mais doux, pourquoi tu te fâches ? Je ne savais pas que cela te dérangeait.


Moi : Réponds juste à une question : n’a-t-il pas essayé de te draguer ?


Saveur : Si, mais…


Moi : Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Je ne veux plus que tu parles avec cet homme.


Saveur : Mais il m’a proposé de chanter à l’ouverture de sa campagne, et j’ai accepté.


Moi : Sans en parler à ton mari et sans l’autorisation de ton pasteur ? Tu es sous discipline.


Saveur : Mais je… Doux, tu te souviens qu’il nous a aidés pour notre problème d’enfant, et…


Moi : Il t’a dit des choses, d’accord, mais son but était de nous séparer, de t’avoir toi. Donc n’ose même pas, si tu y vas, reste là-bas une bonne fois pour toutes, ne reviens même plus à la maison.


Saveur : Je n’irai pas.


Moi (en colère) : Un homme t’appelle et te demande si tu peux chanter à sa campagne, et tu acceptes sans même me consulter ? Comme si c’était toi qui décidais maintenant dans cette maison. C’est maintenant toi le chef ? Ok, on verra… Fais attention avec moi, je ne suis pas ton camarade, je suis ton mari, donc tu te dois de me respecter.


Saveur : Je suis désolée, bébé.


Je continue à manger, mais madame ne touche plus son assiette.


Moi : Tu veux gaspiller la nourriture ?


Saveur (essuyant ses larmes) : J’ai du mal à manger quand on se fâche.


Moi : Je ne suis pas fâché, je ne veux juste pas te voir là-bas.


Saveur : Donc tu me fais un câlin, s’il te plaît ?


Moi : Hum.


Saveur : S’il te plaît, bébé, tu me fais un câlin ?


Moi (la prenant dans mes bras) : D’accord, c’est bon.


Saveur : Tu me pardonnes ?


Moi : Oui, doux.


Saveur : Ok, demande-moi maintenant pardon.


Moi : Pourquoi ?


Saveur : Car tu as haussé le ton sur ta femme.


Moi : D’accord, je te demande pardon, bébé.


Saveur : Je te pardonne, mon cœur.


Je décide d’appeler personnellement Achille pour lui faire savoir que nous ne serons pas avec lui pour sa campagne. Après cela, ma femme et moi allons nous promener sur la plage pour digérer avant de rentrer à la maison.


Le sommeil se fait sentir de 22h à 2h, puis nous devons nous rendre chez ses parents pour la prière. Alphie est sagement assise dans un coin ; je pense que sa mère l’a traumatisée, car il faut répéter son nom au moins trois fois avant qu’elle ne sursaute. J’ai bien peur qu’elle entre dans une forme de mutisme maintenant. Personnellement, je pense que cette petite a un problème. En plus d’être probablement très insatiable, nous devrons peut-être l’emmener voir un psychologue et discuter avec belle-maman pour l’aider. Saveur perçoit des choses, mais rien qui ne concerne directement sa famille ; cette fille est traitée comme un œuf, et c’est quand elle devient incontrôlable qu’ils passent d’un extrême laxisme à quelque chose de beaucoup trop brutal.


Aujourd’hui, nous prions pour l’amour et l’unité dans la famille. Nous prions pendant une bonne trentaine de minutes, ensuite nous chantons, puis commençons les prières de combat. À 5h30, nous terminons la prière et devons rentrer nous reposer pour la cérémonie d’ouverture qui aura lieu plus tard.


Mais quand Saveur commence à parler avec ses sœurs, elles oublient la notion du temps. Je vais dans la salle où dorment les enfants. J’approche mon fils, et dès que je touche son visage, il tend les bras ; il sait que c’est moi.


Moi : Bébé, ça va ?


Il sourit simplement et pose sa tête sur mon épaule. Depuis sa naissance, je me sens plus vivant, plus homme ; ce petit être est venu tout chambouler, et j’ai parfois du mal à le réaliser.


Saveur : Il reste. J’ai apporté sa tenue, et toi-même tu sais qu’il va nous mettre en retard. Pardon.


Je ne voulais pas le laisser, mais lorsque sa mère l’a pris pour lui faire des bisous et qu’il a commencé à tripoter les seins de ma femme, j’ai décidé de le laisser ici.


Saveur (amusée) : Mais c’est pour lui.


Moi : Ah non, non, non, c’est pour moi. Pour lui, ce n’est sûrement pas encore né (touchant sa poitrine) ; tout ça, c’est pour moi.


Aria : Le jeûne a commencé, et vous vous tripotez ici.


Saveur : On ne se tripote pas, mon très cher et tendre mari, je te montre ce qui m’appartient.


Dini LESSAYIE épouse personne


Quand je pense que j’ai gardé Saveur chez moi comme étant mon enfant, et que j’ai tout fait pour cette famille, aujourd’hui c’est à moi que Rose parle de cette façon, moi, LESSAYIE ?


**Flashback**


Aimée m’a informé de ce qui s’était passé chez les Lendoye avec la petite qui ne sait pas fermer ses cuisses. J’ai donc décidé d’appeler Rose pour l’informer de la situation. Je pensais qu’en tant que mère, elle allait me soutenir, mais cela ne s’est pas passé comme prévu.


Moi (lançant l’appel) : Allô ?


Rose : Oui, allô, c’est qui ?


Moi : C’est Dini.


Rose : Sang de Jésus ! Tu veux quoi ?


Moi : Est-ce que tu sais que ton enfant est actuellement au poste de police ?


Rose : Seigneur Jésus, Alphie a encore fait quoi là-bas ? Non, les hommes vont tuer l’enfant de Lekoua, c’est même quoi son problème ? Aujourd’hui même, je viens sur Libreville. C’est le piment qu’elle va goûter à partir de maintenant ; elle me connaît mal.


Moi : Je n’ai pas dit que c’était Alphie.


Rose : Mes enfants que j’ai moi-même accouchés ? Je sais très bien comment elles sont.


Moi : Mais Lendoye l’a emmenée se faire fouetter au point de mettre l’enfant nu ; ce n’est pas normal.


Rose : Attends, c’est ton enfant ?


Moi : Non, mais…


Rose : Eh eh eh, tu la fermes tout de suite, madame.


C’est ainsi que Rose s’adresse à moi ? Ce n’est pas grave, celui qui rira le dernier rira le mieux. Le fait que Julie ne soit pas chez elle ne m’arrange pas du tout, car je n’ai aucun accès à la cour de Lendoye. Je ne peux même pas m’aventurer là-bas, jamais. Son idiot de petit ami a emmené une fille là-bas, mais elle a refusé de dormir. Cette dernière pense que l’empreinte féminine qu’elle voit dans la maison est celle de l’ex d’Hugo, donc Julie, mais non, c’est mon empreinte à moi. Julie est incapable de s’imposer dans une maison ; elle n’a aucune force pour cela.


Au moins, j’ai libre accès à la maison et je peux épuiser Hugo, même s’il est déjà devenu moins utile. C’est stressant pour moi, car Marvin non plus ne m’est plus d’une grande utilité. Shamma était celui qui me donnait le plus d’énergie, mais il est chez LENDOYE et je ne peux plus l’approcher.


Aujourd’hui, je dois me rendre chez Pépé Ditengou, car il doit me donner des instructions pour la suite. Je me prépare et prends ma voiture en direction de Mindoumbe 3. Je me gare sur la route et commence une marche de 20 minutes.


Quand j’arrive, je retire mes chaussures avant d’entrer à reculons dans le temple.


Pépé Ditengou : LESSAYIE, tu es faible. Que se passe-t-il ?


Moi : Je n’ai plus d’énergie, papa, et j’en ai besoin.


Pépé Ditengou : Et ton fils ?


Moi : Avec lui, au lieu de prendre son énergie, j’ai l’impression de perdre en énergie quand je suis avec lui.


Pépé Ditengou : C’est que ton fils touche à quelque chose d’autre.


Moi : C’est moi qui ai entraîné mon enfant dans ce monde ; ce qu’il connaît, c’est ce que je lui ai appris.


Pépé Ditengou : Quelqu’un d’autre lui a montré l’œil ; il cherche aussi. Donc, tu ne peux plus puiser sur lui.


Moi : Je dois faire comment maintenant ?


Pépé Ditengou : Essaie avec ton second fils.


Moi : Il ne va pas accepter.


Pépé Ditengou : Commence dans ses rêves, avec le visage de la petite qu’il aime.


Moi (souriant) : Oui, ça peut marcher.


Je décide de rentrer chez moi après cela. Pendant la nuit, je me mets en condition pour essayer d’attirer son esprit ici. J’ai essayé deux fois sans succès ; la troisième fois, j’ai reçu une gifle. Une voix forte est sortie de nulle part.


La voix : N’ose plus jamais.


               Prophète Achille M 


Kevin Kanon m’informe qu’il ne sera pas là et que sa femme non plus. 


Pourtant elle m'avait dit qu'elle serait là , je suis sûr que c'est de sa faute à lui .


Depuis hier, je ne fais que ruminer cela. Il a refusé mon invitation. Quoi, il a peur que je reprenne ce qui est à moi Cette femme m’appartient, car je le sais et je le sens. Qu’il soit d’accord ou non, j’aurai cette femme, car elle est à moi.


Je vais sur le Facebook de Saveur pour voir les photos de famille. Son père est marié uniquement selon les rites coutumiers. Ses sœurs vivent toutes avec des hommes sans mariage ; la petite est une fille de mauvaise vie. Il y a de la sorcellerie dans cette famille ; cette femme claire pratique l’inceste. Il y a un héritage mystique dans cette famille, trop de mauvaises choses. C’est une famille très sexuelle, qui couche partout.


Et c’est dans cela que Saveur veut vivre. J’ai pu identifier le problème de cette famille en moins de deux minutes. Je suis l’homme qu’il faut pour délivrer cette famille, et ils vont vite le comprendre.


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

SAVEUR GABONAISE TOM...