Chapitre 2
Write by Sandra Williams
NEW-YORK CITY – MAISON MAQUEZ
Les deux grands portails s’ouvrirent et laissèrent pénétrer dans la demeure des MAQUEZ, la BMW noire, nouveau modèle de Rémy MAQUEZ. Le fils cadet de la richissime famille des MAQUEZ. Le chauffeur se gara devant la géante porte en bois massif de la maison. Le jeune homme de moins de trente ans sortit aussitôt de la voiture. Son empressement témoignait de son inquiétude pour la santé de son père. Il se rua vers la porte, l’ouvrit et tomba dans le grand salon où l’attendait le docteur de la famille Dr Marcos KING et son meilleur ami Valsk THOMSON. Ils se levèrent de leur siège en voyant le jeune homme passer le pas de la porte. Ils vinrent à sa rencontre. La maison était énorme. Elle se trouvait dans un des quartiers les plus populaires de toute la ville de N-Y. Toute peinte en blanc-saumon, elle s’imposait parmi les autres habitations environnantes. Rémy descendit les trois marches et rejoignit les deux hommes.
— Le voilà, Docteur ! dit Valsk dans la direction de Rémy
— Où est-il, Valsk ? demanda aussitôt Rémy d’un air très inquiet.
— Dans sa chambre mais avant le docteur Marcos à quelque chose à te dire, répondit Valsk compatissant de la peine que ressentait son ami.
— Bonjour Mr Rémy ! dit le docteur en tendant une main en direction de Rémy pour le saluer.
— Bonjour Docteur Marcos ! Excusez mon insolence, j’avais les idées ailleurs. J’ai fait aussi vite que j’ai pu dès que j’ai reçu ton coup de fil Valsk, s’écria-t-il rapidement en fixant vers la dernière partie son ami Valsk. Comment va-t-il, reprit-il.
— Il est là-haut dans sa chambre. Il n’a pas voulu qu’on vous prévienne de la tournure des choses. Il préférait que vous vous concentriez sur votre travail. Mais moi j’avais besoin de discuter avec vous des mesures à prendre, lui dit le Dr Marcos.
— Vous avez bien fait de me faire appeler. Je veux le voir s’il vous plaît, fit-il l’air désespéré.
— Venez donc avec moi ! Son état se détériore chaque jour davantage. J’ai peur qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Je dirai au maximum six mois si ses convulsions ne se calment pas. Je suggèrerais que vous le fassiez hospitaliser pour plus de contrôle, conseilla le docteur à Rémy pendant que tous montaient les longues marches pour aller au premier étage.
— J’étais au NIGERIA pour question d’affaire. Et Charly, alors ? demande-t-il les yeux rivés vers le premier étage.
— Il est à l’entreprise ! Il fallait que quelqu’un s’occupe de ce qui s’y passe, répondit Valsk.
— Il n’y a aucun autre moyen de lui sauver la vie, docteur ? Je veux dire, trouver un meilleur hôpital, changer de soins, faire appel à une greffe de cœur, je ne sais pas moi. Une solution miracle ! s’exclama-t-il désemparer à l’idée de perdre son père bien aimé.
— Rémy, je comprends que vous vous fassiez du souci mais on ne peut plus rien pour votre père. Comme vous l’aviez dit, nous n’avons besoin que d’une solution miracle, dit le docteur avec un ton apaisant.
Ils avaient monté toutes les marches de l’escalier, traversé l’allée et tombèrent sur la chambre du patriarche de la famille. Le cœur de Rémy s’emballa. Il sentait un gros nœud dans la gorge comme si quelque chose s’y était logé et refusait de passer. Il hésita pendant un instant à ouvrir la porte. Le jeune homme redoutait que ce ne soit la dernière fois qu’il voit son père. Ce héro dans un état si vulnérable et sans défense. Le pis était que lui en tant que son fils, il était impuissant devant la douleur de son père. Rémy admirait son père. A ses yeux, Deen MAQUEZ était un baobab, un homme plein de ressources auprès de qui il avait appris tout ce qu’il connait. L’aventure, la pêche, la chasse, le sens des affaires, les plus belles blagues et les premières paroles qu’il avait pu prononcer à une fille. Ils avaient tellement en commun. Il empoigna le poignet de la porte et entre dans la pièce.
Deen était allongé sur un grand lit douillet dans sa chambre. L’homme était couvert d’une couette blanche jusqu’à la taille. Sa tête était légèrement relevée grâce à un coussin qui la sous-tendait. Rémy s’assied sur le lit et prend la main de son père.
— Père, comment vous sentez-vous ? demanda-t-il d’une voix calme et posée.
— Il n’est pas conscient. Il ne vous entend pas Mr Rémy, lui répondit le docteur. Il est dans le coma. Il ne ressent pas de douleur, reprit le docteur.
— Tant mieux docteur ! reprit Rémy.
— Je vous attends dans le salon. Il faut qu’on parle Mr Rémy, dit le docteur qui se tenait debout à proximité du lit avec Valsk.
— Je suis à vous tout à l’heure docteur. Veuillez bien m’attendre, répondit le jeune homme. Le docteur se retira de la pièce avec Valsk qui le raccompagna. Rémy se retrouve alors tout seul aux chevets de son père. Il se leva, réarrangea sa couette et se dirigea vers la porte. Il s’arrêta pendant un moment, tourna les talons et fixa une dernière fois son père avant d’empoigner le poignet de la porte qu’il tourna. Il referma la porte derrière lui.
Dans le salon, le docteur l’attendait assit sur le canapé, sa mallette de soin à la main. Rémy le rejoignit et prit place dans le fauteuil en face.
— Votre frère m’a fait part déjà de sa décision. Je me dois de prendre également votre avis avant de décider de la démarche à suivre, dit le docteur Marcos.
— De quoi s’agit-il ? questionna Rémy surpris de la question.
— Rémy !!!! s’écria une voix depuis la porte, toute excitée. Charly le frère aîné de Rémy venait d’arriver. Il se précipita vers son frère qui s’était levé pour l’accueillir. Les deux frères s’offrirent une accolade et de tendre tapotement dans le dos. Ah ! Que je suis heureux de te revoir, s’écria Charly.
— Moi aussi mon frère ! s’exclama Rémy, un sourire aux lèvres.
— Tu m’as beaucoup manqué frère ! ajouta-t-il.
— Et toi alors, tu m’as manqué aussi, reprit Rémy avant de prendre place.
— Tu as vu père ? demanda Charly avant de s’assoir aussi.
— Je viens de le quitter. Il dormait à point fermé dans son lit, répondit Rémy.
— Je vais vous laisser discuter. J’ai un rendez-vous tout à l’heure avec un patient. Mr Rémy nous reparlerons plus tard, lança le docteur avant de quitter sans un mot de plus le salon.
— C’est d’accord Dr ! je prendrai rendez-vous avec vous pour qu’on finisse la conversation, répondit le jeune homme pendant que le docteur gagnait la porte de sortie. Charly lança un regard noir vers la porte sans rien dire.
— Je t’offre un verre ? demanda Charly à Rémy.
— Volontiers ! accepta le petit frère.
Charly revient de la cuisine avec deux verres de whisky. Il tendit l’un à son frère et s’assit avant de porter le sien à la bouche. Il croisa les jambes puis posa son verre sur le guéridon histoire d’entamer la conversation. C’était un homme beau, bourré de charme et intelligent, sexy comme un top model sortit droit des magazines de mode, appliqué et très dévoué à son travail de vice-président de l’entreprise familiale. Son grand rêve était de remplacer un jour son père à la tête de la CORDEXA Int. Cependant, en homme avisé, il n’ignorait pas le lien qui existait entre Deen MAQUEZ et Rémy MAQUEZ. Un lien qui aurait eu assez de force pour empêcher le vieux de prendre des décisions rationnelles.
Aussi séduisant qu’entrepreneur, Charly dégageait une telle assurance qu’il en venait même à se trahir lui-même. La situation de leur père était là l’occasion rêver de prendre le contrôle de la fortune familiale et d’être le maître absolu de tout. L’esprit libre et aventureux de son jeune frère Rémy représentait pour lui une arme redoutable qu’il n’hésitera pas à utiliser contre le jeune frère.
— Alors, ton voyage, comment ça s’est passé ? demanda-t-il toute son attention portée sur Rémy.
— Pour être honnête, je ne vois pas pourquoi tu m’as demandé de me rendre au pays. Ils n’avaient pas grand besoin de moi pour la signature du contrat, s’écria Rémy l’air surpris.
— Tu sais ce qu’on dit non ? Vaut mieux être prudent dans la vie. Et j’ai totalement confiance en mon frère. Ta présence sur les lieux me rassurait beaucoup, servit Charly pour justifier son acte. Il saisit à nouveau son verre et avala tout le contenu d’un trait.
— Je comprends ! Tout s’est bien passé et d’ici le mois prochain tu pourras entamer le projet de construction de l’hôtel à Lagos, répondit-il à son frère. Rémy était conscient que derrière cette mission totalement vide de sens, se cachait une autre raison que Charly ne voulait pas lui donner. Il fit mine de partager son point de vue sans creuser davantage. Il vida son verre et le posa vide sur le guéridon.
— As-tu pensé à quoi faire maintenant que père n’est plus là ? demanda-t-il curieux de savoir ce que son frère allait répondre.
— Tu parles comme s’il était déjà mort, rétorqua Rémy horrifié par les propos de son frère.
— Elle est où la différence ? Le médecin dit qu’il n’a plus pour longtemps. Nous devrions être réaliste… il n’avait pas fini sa phrase que Rémy l’interrompu.
— En le considérant comme mort ! c’est ça ce que tu penses ? demanda-t-il presque écœuré.
— Ne le prends pas mal mais il ne restera bientôt que toi et moi. Nous devrions nous préparer à ce qui nous attend, dit-il sans aucune hésitation.
— Il ira bien Charly ! Attends et tu verras. Tu sais très bien que j’ai d’autres aspirations dans la vie moi, reprit Rémy sûre de ce qu’il disait.
— L’aventure n’est-ce pas ? Tu ne penses pas qu’il est temps pour toi de te poser et de songer à une vie stable ? Ça n’a jamais payé les factures ni cuisiner à ce que je sache ! Sois plus réaliste mon frère. T’es bien plus intelligent que ça, lança ironiquement Charly.
— Je te donnerai quelques coups de mains et comme ça tu me lâcheras, répliqua Rémy entre ses dents serré, vexé que son frère ne respecte pas ses choix.
— D’ailleurs dès demain à la première heure William nous attend pour la lecture du testament, dit Charly en se vautrant dans le fauteuil comme si l’heure de sa gloire était pour très bientôt.
— La lecture…du…testament… ??? Mais papa est toujours vivant, grogna Rémy tout révolté.
— Du calme, du calme ! je n’y suis pour rien moi. Pendant que Papa agonise sur son lit de mort, le monde continue de tourner. Je ne le dis pas parce que ça me laisse de marbre mais parce que c’est bien vrai, disait-il quand son téléphone se mit à sonner. Excuse-moi un instant je dois répondre. Il sortit le téléphone de sa poche et s’éloigna pour prendre l’appel. Rémy n’en revenait pas. Il passa sa main droite sur son visage comme s’il se débarbouillait le visage. Il espérait se réveiller d’un cauchemar. Charly revint à la fin de son coup de fil. Je dois me rendre au travail. Tu devras comprendre que les affaires, elles, elles n’attendent pas et nos associés se posent des questions. La place de papa ne peut pas rester longtemps vide, ajouta-t-il avant de s’en alla en rangeant son téléphone dans la poche de son jean. Il monta rapidement les marches et avant d’ouvrir la porte, il se retourna dans la direction de son frère pour lui rappeler leur rendez-vous. Demain à 8h dans mon bureau. D’après William c’est la volonté de papa.
Rémy le fixa sans confirmer sa présence. Charly n’insista point. Il ferma derrière lui la porte qui ne fit aucun bruit.
Valsk descendit les marches surement et se joint à Rémy dans le salon. Le jeune homme était un vieil ami de la famille. Il avait grandi avec Rémy et était de nature drôle, sympathique, ouvert et avait toujours le sens de l’humour. Même quand il ne le fallait pas.
Le jeune homme d’une taille moyenne, de teint noir, portant une coupe de dreads mi-long qu’il avait l’habitude d’attacher afin de laisser apparaître son visage s’approcha en homme averti vers son ami.
— Je sais combien de fois ça peut être douloureux de se sentir impuissant face à ce type de situation. Moi, aussi j’ai pris par là à l’époque où mon papy adoré Poldo nous a quitté. Je suis là au cas où t’aurais envie de partager ton chagrin, marmonna-t-il avant d’échouer dans les bras de son ami. Rémy resta figer sur place sans dire mot. Il était plus surpris par cet excès d’émotion de la part de Valsk qui ne se montrait jamais aussi atteint qu’il ne le paraissait là dans ses bras.
— Poldo… !!!...papy… ??? reprit-il tout ahuri.
Rémy décida de passer la nuit à la maison familiale cette nuit-là. Après avoir jeté un dernier coup d’œil à son père, il regagna sa chambre. Torse nu et vêtit uniquement d’une petite culotte noire, le jeune Rémy ressemblait à un très bel apollon sortit droit des contes de fées. Son visage en forme de cœur lui conférait des traits séduisants et révélait tout l’intérêt de sa personnalité. Il pouvait se montrer têtu et insupportable quand il le voulait. Là résidait en fait tout son charme. Un petit garçon capricieux à qui tout le monde voudrait donner une glace rien qu’à voir la tête qu’il fait. Rémy était le petit préféré de la famille MAQUEZ. Le lien qu’il avait créé avec son père était tout ce qu’il y avait de spéciale entre les deux. Ce qui bien entendu suscitait la jalousie dans le cœur de Charly qui devint avec le temps le vilain petit canard de la famille.
Rémy s’assit sur le sofa qui donnait un coup de pouce élégant à la pièce. Soucieux, il avait la tête contre le verre de whisky qu’il s’était servi. Il redressa la tête et avala une gorgée du whisky. Il fixa ensuite la fenêtre comme si la vitre lui faisait une projection des évènements passés dans le temps et spécialement du temps passé aux côtés de sa famille. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits. Il se leva du sofa et se dirigea vers son dressing et en sort une mallette. Il le posa délicatement sur son lit et s’assit sur le lit. Il sortit de la mallette son portatif et un petit calpin. Il parcourut le calpin et tomba sur un dessin divinement coloré. Le dessin représentait une fleur exceptionnelle aux couleurs de l’arc-en-ciel. Rémy alluma son portatif et se lança à la recherche de ladite fleur. Quelques recherches rapides d’image sur google aboutissent enfin à quelque chose.
« Appelée la fleur du Nil, cette espèce végétale rare ne pousse qu’en Afrique équatoriale. Réputée pour ses propriétés miraculeuses, la fleur du Nil a toujours été un trésor très convoité. Elle soigne en un temps record les maladies les plus rares et incurables. On raconte même qu’elle a des pouvoirs de résurrection. Elle représente une bénédiction que toute la nation guerriane protège de près. Elle a été vu ces dernières années à Wêya, un petit village à l’extrémité de ESPERIA à Guerria. »
Rémy entrevoit là un brin d’espoir. Une belle lueur qui se tenait au bout du tunnel. Il reprit confiance et se promet de ramener cette fleur de Guerria afin de sauver la vie de son père. Il fit une copie de toutes les informations qu’il avait réuni et envoya un message depuis son portable à Sam, son chauffeur. Demain promettait d’être une journée très remplie pour le jeune homme. Ce qui le remit d’aplomb. Rémy avait un penchant pour les voyages improvisés et surtout en territoire inconnu. Son slogan ‘’L’aventure est une chasse au trésor, on sait où on va mais on ignore ce qu’on affrontera et où exactement se trouvait l’objet de l’escapade.’’
Dès qu’il reçut la nouvelle de l’état de santé de son père, Rémy s’était tourné vers différents types de solutions. Le mal dont souffrait le patriâche de la famille MAQUEZ était rare et incurable. Toutes les approches de solutions qu’avaient trouvé Rémy n’aboutissaient à rien. En éternel optimiste qu’il était, il ne baissa point les bras. Le jeune homme était bien décidé à sauver son père quoiqu’il advînt. Se résigné comme l’avait fait Charly très tôt était une option à ne pas considérer selon le fils cadet. Sa quête lui permis d’aboutir à la découverte de l’existence de cette fleur nommée « la fleur du Nil », lors de sa mission au Nigéria.
*********
Le jour se leva sur N-Y sans présager rien de spécial. Sam passa chercher Rémy et Valsk pour le rendez-vous avec l’avocat. Pendant qu’ils parcouraient la sublime ville de N-Y, Rémy ne prononça pas un mot. Il régnait du coup un calme à glacer le sang. Valsk plongea son angoisse dans son Android histoire de se sauver de cet atmosphère. Sam était concentré sur la voie. Rémy, la tête contre la vitre de la voiture admirait la ville comme s’il la redécouvrait à nouveau. Il n’en fallait pas beaucoup pour comprendre qu’il essayait de noyer son chagrin. Après un moment d’agitation, Valsk toussa exprès pour en finir avec le calme glacial qui commençait à l’étouffer. Rémy n’en fit rien. Il engagea alors la conversation.
— C’est bizarre que ton frère veuille te voir pour la lecture du testament, non ? demandé-t-il curieux.
— Il s’agirait d’une décision prise pas père. Me William me l’a confirmé hier soir, répondit Rémy la tête toujours tournée vers la route.
— Penses-tu qu’il veuille que tu le remplaces à la tête de l’entreprise ? demanda Valsk d’un air douteux.
— Le choix le plus probable en ce qui concerne l’entreprise serait Charly. Il en rêve depuis toujours. En plus, il s’est impliqué beaucoup plus que moi dans la gestion de la boîte, répondit-il calmement.
— Oui, mais tu es de loin son fils préféré. Cela aurait bien pu jouer en ta faveur, tu ne crois pas ? dit-il en fixant la nuque de son ami.
— Deen est de loin l’homme le plus censé que je connaisse, dit-il en se tournant vers Valsk. Ce serait sans doute une erreur de sa part. Je n’accepterai jamais qu’on m’emprisonne entre quatre murs pour ne parler que d’argent et de chiffre, ajouta-t-il le front plissé.
— Tu parles comme si cela serait une malédiction pour toi. Nous parlons ici de centaines de millions de dollars, lança Valsk tout excité.
— C’est vrai que ce serait cool d’être à la tête de toute cette fortune, reprit-il peu enthousiaste.
La conversation s’arrêta là. Valsk retourna à son Android et Rémy se concentra de nouveau sur les véhicules qui les dépassaient à grande vitesse. Sam jeta un coup d’œil au rétroviseur avant avec un sourire au coin des lèvres. Le jeune homme admirait beaucoup son patron mais parfois il était surpris par sa capacité à être ironique même quand il s’agissait de sujet assez sérieux. Il détourna son regard et fixa de nouveau la voie. Il tourna sur le grand carrefour et prit sa gauche. L’immeuble qui abritait la CORDEXA Int se trouvait à cinq cents mètres d’eux.
Sam se gara dans le parking de l’immeuble entre deux grosses caisses noires. Valsk ouvrit la portière et sort de la voiture puis ferme derrière lui. La vitre se baissa devant lui et il entendit la voix de Rémy l’appeler. Il se pencha vers l’avant pour entendre de près ce que Rémy avait à lui dire.
— Qu’y-a-t-il mec ??? demanda Valsk l’air surpris.
— Monte voire Charly ! Je vous rejoindrai plus tard. Explique à mon frère que je serai en retard, dit Rémy posément avant de monter la vitre.
— Mais comment ça ? Tu vas où ? Pourquoi c’est à moi de lui dire ça ?? questionna désespérément Valsk pendant que la vitre remontait et que Sam démarrait la voiture.
— Sam, tu sais où on va ! Tu as ce que je t’ai demandé ? demanda Rémy en portant ses verres fumés au visage. Il reprit aussitôt un air sérieux et imposant.
— Le voilà Mr, votre vol est à 9h, dit Sam en lui tendant le billet d’avion qu’il a pris pour son patron.
— Parfait ! Guerria à nous deux ! dit-il en regardant de près le billet plus son passeport.
Sam avait accompli sa part du marché en conduisant Rémy jusqu’à l’aéroport. Rémy son sac à dos au dos plus une valise à la main partit à l’aventure. Il avait veillé à tout prendre. Des vêtements de rechange, son appareil photo, ses papiers, deux paires supplémentaires de chaussures, sa brosse à dent, sa pâte dentifrice, son portatif, toutes les informations qu’il avait réuni sur la fleur. Après les derniers contrôles, il monta en classe éco dans l’avion. Il ne perdit pas de temps avant d’approfondir ses recherches sur son smartphone. Cette fois-ci le sujet de ses recherches étaient GUERRIA. Pendant qu’il fouinait un peu partout sur Google l’avion mit le cap sur leur prochaine destination.