Chapitre 2
Write by Mayei
Chapitre 2
...Julien Desoto...
Tout semblait tourner autour de moi ! Ce n’était pas possible ! Comment cela pouvait bien m’arriver ? Comment allais-je me sortir de ce guêpier ? Cette nouvelle m’était tombée sur la tête et m’avait anéanti.
Je lui lançais un regard furtif. Elle était assise là-bas, loin sur la chaise, donnant l’air de craindre une réaction violente de ma part. Si seulement ! Je ne savais que dire ou que faire en ce moment. J’étais tout simplement largué, assis sur mon lit sans réaction aucune.
Mélissa : j’attends que tu dises quelque chose Julien...
Moi (doucement) : que veux-tu que je te dise exactement ?
Mélissa : ce que nous allons faire de ça...de cette grossesse.
J’ai l’impression que mon cerveau devient encore plus lourd en entendant ce mot ! Une grossesse ? Une grossesse en ce moment alors que je dépendais encore de mon père. Certains demanderaient si je n’avais pas pensé aux risques avant de m’engager sexuellement et sans protection avec cette fille. Je pensais...elle m’avait assuré qu’elle prenait à la lettre sa pilule. C’était à croire que non. Je savais déjà que mon père débarquerait ici avec le premier avion et me collerait la raclée du siècle ! Je n’étais plus un enfant si on se basait sur mon âge mais monsieur Desoto, lui, ne voyait pas ça sous cet angle. Tant qu’il s’occupait de toi, et bien il faisait tout ce qu’il voulait.
Moi : Mélissa...je ne peux pas avoir un enfant maintenant ni toi d’ailleurs. Tu n’as même pas encore fini ton Bachelor.
Mélissa (outrée) : me demanderais tu d’avorter la grossesse ?
Moi : c’est la meilleure solution qui se présente à nous...je ne travaille pas, je m’occupe comment de l’enfant ? Nous dépendons déjà de quelqu’un, on ne va pas y ajouter une troisième personne.
Mélissa (élevant la voix) : je suis une fervente chrétienne Julien ! Me demander d’avorter est un péché. Tu me demandes de tuer un innocent...un enfant...TON enfant.
Moi : tu es sérieuse là ? Une fervente chrétienne ne devrait pas se retrouver dans le lit d’un homme qui n’est pas son mari...c’est la fornication et c’est aussi un péché ma chère.
Elle ouvrit la bouche, se ravise et prit son sac posé sur la table. Elle mit de l’ordre dans sa tenue puis se retourna vers moi.
Mélissa : Julien il va falloir que tu saches une chose...je ne me ferai point avorter. Il va falloir que tu prennes tes responsabilités vis à vis de cette grossesse.
Moi : je t’ai déjà dit ce que j’en pensais. Cet enfant je n’en veux pas. Si tu décides de garder cette grossesse tu seras la seule à t’en occuper. Je m’en lave les mains.
Mélissa : c’est ce qu’on verra.
Elle ne jeta même pas un regard en arrière avant de s’en aller en claquant cette porte. Mélissa ! Comme elle était belle ma chérie. J’avais toujours été attiré par des filles aux belles fesses et lorsqu’on voyait Mélissa il était presqu’impossible de ne pas remarquer ce postérieur imposant qu’elle trimballait harmonieusement avec son corps. Comme diraient certains « son avenir se trouvait derrière ». Pas spécialement super belle mais mignonne. J’aimais aussi sa petite bouche qui au passage me procurait des caresses sensuelles et douces. Mélissa avait un physique d’enfer mais pas que ça ! La tête pleine ! A vingt-deux ans elle terminait son Bachelor et allait débuter son master en génie-civile. J’étais une tête bien faite difficile donc de m’associer avec une personne qui n’avait pas le minimum.
Seulement voilà je n’avais pas prévu qu’elle soit enceinte maintenant. Je suis loin d’être un fainéant mais les conditions sont rendues tellement difficiles pour les étudiants internationaux ici aux États Unis. Impossible de rester dans la légalité si tu veux te débrouiller un peu. Mon frère faisait partie de ces personnes-là qui avaient eu la chance d’être embauchées. Il s’est démarqué par son travail remarquable et du coup, ses employeurs ont bien voulu se munir d’un avocat d’immigration pour lui octroyer un H1B. J’espérais vivre la même chose à la fin de ce mois d’avril lorsque j’aurais terminé mon master.
Je soufflais un coup ! C’est fou comme les problèmes pouvaient peser sur quelqu’un. J’attendais patiemment que mon frère rentre afin d’échanger avec lui et voir ce qu’il en pensait. Pour le moment, je ne pouvais plus rien faire. J’étais largué. Pas de boss pour ce soir, je rattraperai tout demain. Je sautais donc sur mon téléphone et consultais tout ce que j’avais manqué comme messages. Tout homme savait que lorsque la titulaire était dans les parages, le téléphone on le mettait en mode avion ou sur silence pour éviter les problèmes.
Je passais rapidement sur les messages de Yasmine. C’était une go que je gérais à distance. Elle était à Abidjan et moi ici. Ce n’était rien de bien sérieux, juste pour le fun mais vous connaissez les femmes. Elle s’est trouvé un gars aux États Unis et madame s’accrochait comme pas permis. J’étais persuadé qu’elle se tapait d’autres gars mais faisais le con. De toutes les manières cette histoire n’était pas sensée aller loin. Je la gardais la juste au cas où je rentrerais en vacances et que je souhaitais m’amuser un peu, si vous voyez de quoi je veux parler.
Je remarquais que ma mère avait essayé de me joindre. J’avisais l’heure et rapidement fit l’addition par rapport au décalage horaire. Je la rappelais aussitôt.
Maman : Allo Julo ?
Moi : maman combien de fois vais-je te dire d’arrêter avec ça ? Je ne suis plus petit la !
Maman : tant que je serai ta mère tu devras supporter ! Tu vas bien mon chéri ?
Moi : ça pourrait aller mieux maman ! Mais je suis dans un sacré pétrin.
Maman : il y a quoi encore ? Qu’est-ce qui se passe ?
J’avais une facilité à parler de tout ce qui se passait dans ma vie avec ma mère. Elle était plutôt douce et avait toujours instauré le dialogue entre elle et moi. Je ne lui cachais absolument rien. Si je ne pouvais pas parler à monsieur mon père il fallait que je le fasse avec elle. Je lui expliquais donc toute cette histoire en espérant qu’elle puisse trouver une solution. Peut-être que si elle arrivait à parler à papa les choses se passeraient autrement. Je pouvais rentrer immédiatement sur Abidjan chercher un emploi et me débrouiller pourquoi pas ?
Maman : Julien tu veux me tuer ? Tu as oublié comment est ton père ? Pourquoi quand on vous parle vous n’écoutez pas ? Avec toutes les publicités de préservatifs là tu n’as pas vu ?
Moi : mais maman...
Maman : pas de mais ici Julien ! Tu veux qu’on fasse ça comment ? Je t’ai toujours dit de faire de ton mieux pour surpasser ton frère et voilà sur tu pars enceinter une fille !
Moi : maman ce n’est pas la compétition entre lui et moi !
Maman : tu devrais voir ça ainsi pourtant. Vous êtes les seuls garçons et si l’autre continue d’être aussi droit tu risques de ne rien avoir du tout. Julien tu vas me donner les cheveux blancs. Arrange-toi pour que cette fille avorte.
Moi : maman on en a parlé et elle n’est pas du tout prête pour le faire.
Maman : ça c’est ton problème ! Arrange-toi pour qu’elle fasse sauter cet enfant. Si tu veux je t’envoie l’argent pour ça dis-moi seulement c’est combien. Si elle est têtue lave toi les mains comme ponce Pilate ! On ne reconnaîtra pas cette grossesse...elle n’est pas de toi.
Moi : maman ce que tu dis est grave !
Maman : prend ça comme tu veux mais ce n’est pas mon fils qui m’enverra la honte. Ton père cessera de s’occuper de toi. Laisse ça à ton frère. Ne dis rien de tout ceci a qui que ce soit
Elle raccrocha sans toute autre forme de protocole. J’adorais ma mère ! Elle comptait énormément pour moi. Cependant je n’avais jamais compris pourquoi elle souhaitait tant qu’une certaine rivalité ou compétition naisse entre Ludovic et moi. Je devais toujours avoir des meilleures notes que lui. Je devais me montrer exemplaire et donner l’impression que Ludovic n’était pas à la hauteur. Seulement, cela n’était pas ma nature. J’aimais vraiment mon frère même si nous nous étions connus un peu tard. Pendant longtemps j’avais cru être le seul garçon de papa. Mais comme maman venait de le dire, j’allais garder cette histoire de grossesse pour moi seul.
...Leslie Desoto...
Je n’avais jamais autant mesuré le pour et le contre comme aujourd’hui. Vraiment le fait que papa nous attrape il y a une semaine était très mal tombé car ce soir se préparait une super fête pour mon petit ami. Oui ! Ce n’était pas parce que papa nous fermait autant que je n’avais pas de petit ami. J’étais bien plus turbulente que Morelle. Je l’avais entraînée à changer notre emploie du temps, c’est à dire y ajouter des heures pour leurrer papa. Pendant qu’elle traînait avec ses amies avant que le chauffeur ne passe nous récupérer, je passais mon temps avec mon Allan d’amour !
Allan était de deux promotions supérieures à la mienne. Je voyais souvent les mauvais regards de ces filles-là qui estimaient que je leur manquais de respect. Comment une fille en licence pouvait leur prendre le beau boss en master ? Et ben ayez un père comme le mien pour bénéficier d’une beauté comme la mienne c’est tout aussi simple. De plus il n’y avait pas que la beauté, le cerveau aussi était bien fait. Même si Allan et moi avions nos mésententes au sujet des relations sexuelles, tout allait quand même bien.
« Lorsqu’on parle du loup on voit sa queue » ! Le nom de Allan s’affichait sur l’écran de mon téléphone. Je m’enfermais dans la douche pour y répondre. On ne savait jamais quand papa pouvait passer devant la porte et y coller son oreille. Avec ce monsieur il fallait s’attendre à tout.
Moi (décrochant) : allo mon cœur ?
Allan : comment vas-tu ma chérie ?
Moi (gloussant) : je vais un peu bien ! Tu me manques tellement...
Allan : je vais pouvoir y remédier ce soir lors de ma soirée d’anniversaire !
Moi : euh...à propos de ça ! Ce n’est pas tellement sûr que je puisse y assister...
Allan : quoi ? Comment ça ? Leslie qu’est-ce que tu me racontes ? Quelle petite amie n’assiste pas à l’anniversaire de son chéri ? On fait comment pour les boissons et tout ? Tu étais sensée assurer.
Moi : je sais tout ça Allan ! Mais mon père...
Allan : arrête avec cette excuse...tu la sors à chaque fois ! Maintenant tu vas me faire passer pour un bon à rien devant mes amis. Tu sais très bien que je ne suis pas au beau fixe financièrement. Je pensais que cette soirée allait me permettre de me changer les idées.
Moi : chéri...
Allan : je vais te laisser...je dois avertir les autres qu’il n’y aura pas de fête ce soir.
Moi : mais...
Clic ! Non ! Le type venait de raccrocher comme ça. Mais pourquoi ne voulait-il pas comprendre que les choses étaient bien compliquées avec mon père dans les parages. Pfff...en plus il venait de me faire culpabiliser comme pas permis. Contrairement à moi, Allan venait d’une famille moins nantie. Je lui donnais plus de la moitié de mon argent de poche. Je ne manquais pas tellement de quelque chose au point où mon argent de poche était même superflu. Aujourd’hui il allait avoir vingt-cinq ans et c’était un âge qui marquait. Je voulais donc lui faire plaisir et lui offrir la fête. On avait pratiquement tout organisé et voilà que mes plans tombaient à l’eau.
Je ne pouvais pas jeter l’éponge comme ça tout de même. J’essayais de le joindre mais il laissait sonner mes appels et je m’en voulais à mort. Puisqu’il ne répondait pas je décidais de lui laisser un message « n’annule pas la soirée, je m’occupe de tout ». Il fallait bien que je trouve un moyen. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait vingt-cinq ans tout de même. Je fouillais donc dans mon sac et sorti tout l’argent que j’avais dans mon porte-monnaie. Ça devait faire autour de deux cent cinquante mille de nos francs.
Je sortis de ma chambre d’un pas pressé pour rejoindre le jardin où se trouvait le gardien. Tout doucement je m’approchais de lui et lui parlais bas.
Moi : tonton Ibrahim pardon il faut faire quelque chose pour moi !
Lui : hum ma fille ! Si c’est pour te laisser sortir le Patron a dit non hein et je ne veux pas de soucis avec lui. Tu sais comment il est oh.
Moi : ce n’est même pas ça ! (Fouillant dans ma poche) Tiens ce bout de papier. Il y’a un numéro dessus. Pardon tonton il faut aller à l’agence orange money là et faire un transfert dessus. Tu fais pour deux cent quarante mille, les dix mille qui sont dessus, prends pour toi même.
Il me regarda, hésitant. Je le suppliais des yeux pour qu’il me rende ce service. Mon cœur fut soulagé lorsqu’enfin il te faut sa main vers moi. Je le remerciais et retournais à l’intérieur. Encore une fois j’essayais de joindre Allan mais sans succès. J’attendais que tonton Ibrahim revienne avec le reçu pour lui faire signe. Il fallait qu’il se dépêche. Si papa revenait et qu’il n’y avait personne pour ouvrir le portail, ce serait encore un motif de cris dans cette maison. Las d’attendre dans ma chambre, je sortis de nouveau dans le jardin, m’asseyais sur la véranda. De loin je vis venir Morelle vers moi.
Morelle : depuis je te cherche la !
Moi : mais je suis ici non !
Momo : pourquoi tu es anxieuse ?
Je n’eus pas le temps de répondre que tonton Ibrahim rentrait. Il s’approcha de moi et laissa entendre que l’opération était passée.
Momo : de quelle opération parle-t-il ?
Moi : j’ai juste envoyé de l’argent à Allan pour son anniversaire ce soir
Momo : tu es sérieuse là ?
Moi : quoi ?
Momo : ne te rends-tu pas compte qu’il ne fait que bouffer ton argent. C’est pour ça que tu fais tout en catimini depuis ce matin ?
Moi : ça n’a rien à avoir...c’est un cadeau que je lui fais. Si tu avais un gars et que c’était son anniversaire, tu allais lui offrir un cadeau non.
Momo : oh ! Donc c’est tous les jours son anniversaire ? Puisque c’est tous les jours que tu lui donnes l’argent.
Moi : tu ne comprends rien Momo.
Momo : En tout cas fais attention sutout avec toutes les rumeurs qu’ont entend là
Pffff...elle disait bien rumeurs. Et ben moi les rumeurs ça me glissait sur le dos. Je n’avais pas le temps pour ça. Les gens étaient toujours les premiers à inventer des trucs pour embêter les autres. On collait à chaque fois des relations avec d’autres filles sur le dos de Allan. Mais j’avais confiance en lui et je savais qu’il n’était pas de ce genre.
Je lui fis rapidement un message pour qu’il puisse retirer l’argent et continuer avec les plans de la soirée. Il me répondît aussitôt, me remerciant pour ce geste. J’étais la parfaite petite amie si je me fiais à son message. Je souriais tellement ! Il était désolé que je ne puisse pas venir et me demandais s’il n’y avait pas un moyen pour moi de passer outre les ordres de papa et le retrouver. Hélas !
La nuit tomba rapidement et papa arriva. Impossible de le rater. Il klaxonnait tellement fort, même les voisins se plaignaient souvent. Je me souviens du jour où madame Koné, vint se plaindre à lui. Il lui avait simplement répondu de considérer le fait de porter sa maison sur la tête et de changer d’emplacement. La pauvre dame était tellement choquée qu’elle ne nous adressait plus la parole. C’était ça mon père. D’un moment à l’autre il allait certainement ouvrir la porte de ma chambre sans frapper.
Papa (ouvrant la porte) : Leslie !
Qu’est-ce que je disais ?
Moi : oui papa ?
Papa : ça va ?
Moi : oui papa et toi ? Ta journée ?
Papa : bien ! Descendez chauffer la nourriture pour qu’on passe à table. Je vais me laver rapidement.
Moi : d’accord !
Il disparut. Je trouvais maman Françoise et morelle dans la cuisine. Tout était prêt lorsque papa nous trouva à table. Dans le silence nous mangions. Nous débarrassions et le bon monsieur s’installa dans son salon pour regarder je ne savais quoi. Il valait mieux pour ma sœur et moi de monter avant qu’il ne nous demande si nous avions étudier. J’allais rester un peu dans sa chambre.
Brrrr ! Je lu le message rapidement
« Ce n’est vraiment pas possible que tu viennes ? Tu me manques »
« Laisse-moi voir ce que je peux faire »
Moi : Momo ?
Momo : hum ?
Moi : allons à la soirée de Allan
Momo (se redressant) : quoi ??? Tu es folle Leslie ? Tu veux que ton père nous fasse la peau ?
Moi : essayons au moins !
Momo : je ne suis pas partante oh ! Ça ne fait pas si longtemps qu’il nous a attrapées. S’il nous surprend une deuxième fois je ne sais pas ce qu’il fera. De plus je ne veux plus goûter à la ceinture.
Moi : pffff tu es décevante
Momo : ça ne fait rien !
Je pensais qu’elle m’aurait au moins soutenue mais j’oubliais que ma sœur était tellement peureuse. Le cœur brisé je dus dire à Allan que je ne pourrais définitivement pas le rejoindre. Il était tout aussi meurtri et ne voulais même plus aller à sa propre fête. Je le persuadais qu’il devait y aller. Sa fête débutait à minuit. C’était à ce moment-là que la boîte donnait. Aux environs de vingt-trois heures j’eus une brillante idée. Il me fallait coûte que coûte aller à cette fête. Je quittais mon lit et allais dans ma douche pour une séance maquillage et me faire une coiffure rapide avec les cheveux. Pour plus de prudence, je glissais des affaires dans mon sac. J’allais m’habiller dehors après avoir sauté la clôture. Je choisis les bons talons aussi.
Je rangeais mon lit de sorte à donner l’impression qu’une personne y était. Le couloir était plongé dans le noir complet. Je refermais la porte de ma chambre tout doucement. La peur au ventre je descendis les marches une par une pour rejoindre le salon. Je marquais un arrête pour être sûre que personne ne me suivait puis m’avançais vers la porte d’entrée quand soudain la lumière s’allumait. Prise de panique je me figeais sans pouvoir me retourner. En une fraction de seconde je vis ma vie défiler devant moi. Mon père allait me tuer cette fois-ci.
« Tu allais où comme ça Leslie ? »
Moi (me retournant vivement) : oh maman Françoise ! Je pensais que c’était papa. Tu m’as fait une de ces frousses.
Maman Françoise : jeune fille ! Ne me dis pas que tu sortais tout de même. Et si c’était ton père qui t’avait prise sur les faits ?
Moi (tête baissée) : ... ... ...
M.F : Leslie tu auras tout le temps devant toi de faire la fête. Je t’en prie ne te mets pas ton père à dos pour des bêtises. Monte dans ta chambre.
Moi : mais...
M.F : Lyly monte dans ta chambre s’il te plaît.
Mes yeux s’humidifiaient ! Ce n’était pas juste. Je voulais simplement m’amuser, être avec mon petit-ami. Je me jetais sur mon lit et pleurais un bon coup. J’allais l’appeler pour voir comment ça se passait. Mais avant je consultais mon WhatsApp car ayant reçu une notification d’un numéro inconnu.
Dépassée, je laissais tomber mon téléphone ! Je venais de recevoir une photo de Allan qui tenait une fille assise sur ses pieds. Cette dernière l’embrassait à pleine bouche. Je sentis ma tête tourner autour après avoir lu le message qui suivait : « merci de nous avoir offert cette soirée...on ne joue pas dans la cour des grands quand papa te garde encore à la maison »
...Kevin...
Précieux : oh ma belle toujours belle comment tu vas ?
Alice (Souriante) : mon congolais préféré ! Je suis là ! Tu te fais de plus en plus rare hein.
Précieux : toi-même tu connais affaire de travail ! On va faire comment
Alice : vraiment ce n’est pas facile
Je m’approchais d’elle et l’enlaçais avant de l’embrasser. Elle gloussa et essaya de se défaire de mon emprise. Elle restait beaucoup timide mais surtout prude. L’embrasser comme ça devant mon ami la mettait vraiment mal à l’aise. De mon côté j’aimais bien la taquiner et la voir aussi confuse tournant sur elle-même ne sachant comment réagir. C’est avec le sourire aux lèvres que je m’avançais jusqu’à la chambre et retirais tout ce que j’avais comme vêtement. C’est sans être étonné que Alice me rejoignit quelques minutes plus tard.
Alice (se plaignant) : tu sais que je n’aime pas les démonstrations d’affection en public comme ça !
Moi : qui est le publique ? Précieux ? Comment feras-tu le jour de notre mariage lorsqu’on dira veuillez embrasser la mariée ?
Alice : ça c’est une autre affaire !
Moi : viens la !
Elle s’approcha et pris place sur mes genoux. Elle passa ensuite ses bras autour de mon cou et là nous nous embrassions pour de vrai, pas à la va vite comme au salon tout à l’heure. Le baiser se fit de plus en plus prononcer. Alice m’arrêtait dans mon élan et s’éloigna pour disparaître dans la douche. Elle en ressortit avec une petite bassine dans laquelle il y avait de l’eau chaude. Elle y ajouta du sel et y plongea mes pieds un par un. J’adorais cette sensation. Je m’arrêtais beaucoup durant mes heures de travail dans la grande surface et cela faisait drôlement mal aux pieds. Ces petits massages qu’elle me procurait à chaque fois m’aidaient vraiment. Alice avait tout d’une femme qu’on épouserait en fermant les yeux. C’était un cordon bleu et elle savait prendre soin d’un homme. Elle ne faisait pas tellement d’histoire mais surtout rendait l’atmosphère dans l’appartement très vivable. Elle donnait l’apparence d’être un ange, tant elle était calme mais au lit elle s’avérait être une vraie tigresse. Il arrivait même que je n’ai pas à faire d’efforts quelques fois. Elle avait tout pour elle.
Elle termina son massage et je filais prendre ma douche. Je retrouvais Alice et précieux au salon discutant gaiement. Je dû me racler la gorge pour qu’ils remarquent ma présence.
Moi : la discussion là doit être vraiment importante au point de ne même pas faire attention à moi.
Précieux : tu aimes trop les histoires frère !
Alice : on va passer à table !
Je me régalais encore une fois devant ce plat de placali avec la sauce graine. C’était le bon côté de New-York. On pouvait facilement trouver tous nos ingrédients du pays ici. Je savourais avec appétit de kplo (peau de vache/bœuf). J’avais l’impression de déguster un plat tout droit sorti de chez la restauratrice du quartier. Vous savez ces dames-là qui préparaient la même chose qu’on servait à la maison mais avec un petit plus. Je me léchais les doigts.
Précieux : attention tu risques de te couper les doigts
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