CHAPITRE 2
Write by Lady bv2g
Les jours suivants étaient des moments de revirement incroyable,
je croyais que la perte de mes parents était la chose la plus dure à surmonter
à mon ci jeune âge mais pourtant la suite de mon existence a été d’un effroi
total. Sincèrement je ne souhaite pas
cela à quiconque.
« Incroyable mais vrai » une émission d’enquête
policière qui passait souvent sur la chaine TF1, je la regardais très souvent
sans vraiment comprendre mais aujourd’hui je comprends nettement mieux l’ampleur
de ces mots.
Comme je vous l’ai signifié dans le chapitre précèdent tout
c’était bien déroulé ainsi que l’après Deuil. Quatre jours après mon retour à
la maison familiale où je passais mes nuits avec ma tante ilda. Elle prenait
soin de moi comme sa propre fille, malheureusement ma tante n’avait pas
d’enfants car ne pouvait procréer. Du coup je m’étais dit à ce moment qu’elle
devait aménager avec moi dans cette maison sinistre remplie de sombre souvenir.
Un beau matin alors qu’on prenait notre petit déjeuner sur
la table à la véranda, Tante Ilda finit de m’expliquer certaines choses par
rapport à la maison qui devra être mise en vente dans les jours suivants pour
payer mes études et ensuite finit par m’annoncer calmement que j’irai vivre
chez une tante dans la ville de bandjoun qui se nomme Eldive pour quelques
temps car elle non[LB1]
plus n’avait pas d’emploie fixe du coup elle ne pouvait guère prendre soin de
moi comme il le fallait.
D’une autre part je m’y attendais à cette résolution car je
connaissais le statut de ma tantine mais j’espérais que les choses se déroulent
autrement et qu’on puisse habiter ensemble. C’est une femme pour qui je garde
de l’admiration, elle est battante et pleine de ressources, elle possédait son
espace commerciale dans le marché de mon quartier puis plus tard est devenu cadre
d’une grande entreprise ceci est aussi une autre histoire.
Ma prière était d’être aussi une battante. Je voulais pouvoir
surmonter cette douleur et aller de l’avant, pouvoir retrouver un peu de joie
malgré les récents évènements. Après notre discussion j’ai rejoint ma chambre
et me suis enfermé à l’intérieur pendant 45min, histoire de faire le point sur
le futur de mon devenir.
Heureusement pour moi je n’avais pas d’amies mais juste des
camarades pour qui je portais peu d’intérêt et inversement. Du coup je ne me
sentais pas mal à ce niveau, elles m’ont soutenu durant la période endeuillée
mais après cette période elles ne sont plus venues à la maison ni cherchées ce
que je pouvais devenir mais bon…
Les derniers instants passés en compagnie de ma tante ilda
était des moments inouïs et me dire qu’une fois de plus je devais me séparer
d’un être qui m’est chère, pour aller vivre ailleurs m’accablait davantage. J’avais
compris les raisons financières mais j’aurai pu m’installer avec elle avec
l’agent de la vente de ma maison.
Ho !! que c’est dur de voir un souvenir s’envolé rien
qu’au simple regard. Je n’en revenais pas sur ce qui m’arrivais à l’espace de
quelques semaines. « Je n’avais que 16ans mais mon cerveau lui en avait 30
ans » me répétait tout le temps mon défunt père. Rien qu’en y pensant je
rigolais toute seul.
Les jours suivants sont très vite passés, ma tante ilda passait
son temps à me rassurer qu’elle viendra me rendre visite, qu’elle m’appellera
et m’enverra de petits cadeaux, du moins tout ce qui lui passait à l’esprit
pour me réconforter, elle le disait tendrement et avec douceur ce qui me
rendait moins soucieuse.
On avait passé toute une semaine à ranger la maison pour la
vente, mes affaires pour mon départ et mes documents pour mon transfert
scolaire sans oublier que je devais passer chez mon oncle Alberto pour un
aurevoir.
Dimanche je m’étais rendu au culte pour un aurevoir
solennel, ensuite chez tonton Alberto qui était redevenu l’oncle joyeux et
souriant que j’ai toujours aimé. On avait papoté et il m’avait sorti les mêmes
dires que tantine ilda. Tout au long de notre dernière conversation Je souriais
tout simplement et il m’avait remis une somme de 30 milles FCFA. C’était une
grosse somme d’argent pour moi et là je réalisais que c’est pour de vrai mon
départ que cette tendre enfance connue ne sera plus qu’un souvenir désormais.
Le jour de mon départ est là, tantine ilda avait opéré le
transfert de mon dossier scolaire avec succès, on avait fait le récapitulatif
sur ma conduite, ma nouvelle vie et me disait de ne pas m’inquiéter car elle
sera toujours là pour moi « une sensation de déjà vu me saisit brièvement »,
elle m’avait expliqué que à mon arrivé à bandjoun tantine Eldive viendra me
chercher à la gare et que je ne dois pas m’éloigner de l’arrêt bus.
On a fait une dernière prière dans la maison familiale et
ensuite nous voilà en route pour l’agence centrale voyage situé en ndokoti, le
simple fait de penser aux longues heures de trajet m’abasourdissait.
En toute honnêteté ça m’attristait d’abandonner ma ville
natale chargée de souvenirs enjoués à la compagnie de parents sensationnels, de
se faire à l’idée que ces sentiers qui étaient auparavant mien seront bientôt
l’habitat d’une autre famille. J’avais mal à chaque fois que je me disais que
tout est finit et que je n’ai plus de repères « c’est fini, c’est fini »
me répète-ai-je dans le cœur.
« Divine que va tu devenir sans eux ? »
C’était la toute première fois de ma vie que je me posais
cette la question. Hormis mes parents, je quittais deux autres membres de ma
famille adorable, sans parler de ma famille spirituelle qui a toujours été d’un
grand secours tout au long de ma jeunesse. Aujourd’hui ce qu’une histoire
archivée.
Maintenant place à un autre topic foudroyant de ma vie, à
cet instant précis je me demande si j’ai vraiment envie que vous soyez au
courant de cette partie de ma vie mas j’ai commencé alors j’irai jusqu’au bout
de cette histoire.
Aujourd’hui nous sommes le 24 février 2002, je m’appelle Divine
16 ans et je suis une orpheline de père et de mère. Cette date marque un
nouveau départ pour moi dans une toute nouvelle famille, Laissez-moi vous raconter
ma nouvelle vie du moins de cette vie outrageante qu’on appelle La famille.
A mon arrivé à la gare routière de bandjoun, j’avais suivi à
la lettre les conseils de tantine ilda, J’étais resté assise sur les sièges
rangés pour l’attente, pendant plusieurs heures le temps que ma fameuse tante Eldive
pointe du nez. Elle est venue me chercher avec un retard de 2h sous prétexte
qu’elle était au travail. Je me suis demandé « si elle ne savait pas que
je devais arriver et pourquoi elle n’a pas envoyé un cousin venir me chercher si
elle savait qu’elle devait avoir un empêchement ».
Vous vous demandez sans doute qui est ma tante Eldive ?
ma tante Eldive est la première grande sœur à ma défunte mère après vient tante
Marthe. Elle possède un magasin vestimentaire de prêt à porter, marié à mon
oncle Sylvian possède aussi une entreprise de blanchisserie. Ils ont deux
jeunes enfants, une fille qui s’appelle Agnès, âgée de 18 ans qui est classe de
terminale C et un fils Anis âgé de 14ans qui est en classe de troisième.
Famille prestigieuse demeurant dans une banlieue richissisme
sur la route de Victor Fotso tout le monde connait que les maisons se trouvant
aux alentours sont tout aussi grandes les unes des autres. Chez nous les
familles avec moins d’enfants sont assimilés à une classe sociale élevée.
Lorsque Tante ilda m‘avait fait l’historique de cette
famille. La première chose qui m’avait enjouée était le fait d’avoir une sœur
et un frère, de faire à nouveau partit d’une famille et profité d’une hospitalité
et d’une convivialité m’apaisait tendrement.
« Je ris, je ris !! haut et fort car au vu des
faits c’est déplorable ».
A la gare j’étais pratiquement la seule qui restait et que personne
ne venait visiblement chercher, soudainement une dame farouche d’un grand
gabarit se présente à moi et c’était ma tante Eldive.
J’étais étonné par sa morphologie car je l’imaginais effilé
du moins à l’image de ma mère vu qu’elles sont du même sang.
Dans la voiture pour le retour à la maison, elle s’excusa de
son retour et parlait longuement sur son absence au deuil car moi aussi d’une
autre part j’étais un peu étonné de ne pas l’avoir vu à l’enterrement. Elle me
dit qu’elle avait juste fait une courte apparition car devait prendre un vol
pour Londres pour faire ses achats.
Le premier jour dans ma nouvelle famille était un jour mémorable.
J’appartenais maintenant à la famille gongang. Un diner copieux était à l’honneur,
où j’ai pu faire la connaissance distincte de chaque membre de la famille accompagné
de sourire et des éclats de rire comme au bon vieux temps. Mon cœur était rempli
de joie d’avoir à nouveau un environnement chaleureux, bien que l’absence de mes
parents m’alourdît le cœur. J’ai dévoré
ce poulet comme si je ne l’avais jamais mangé auparavant et mon oncle était là à
me poser des questions pour en savoir plus sur moi.
Mes cousins étaient tellement chaleureux et enthousiastes à
mon égard du coup je me suis senti accepté comme leur nouvelle sœur.
« Ho divine te voilà à nouveau toute joyeuse et toi qui
était pessimistes sur ton avenir, te voilà bien et belle dans de bonne
condition. Merci Mon Dieu » je le répétais sans arrêt dans mon cœur.
La semaine de mon arrivée était accueillante, chaleureuse je
me suis senti directe accepté. Entre mon nouveau lycée, ma nouvelle vie, ma nouvelle
garde-robe j’étais juste comblé sans oublier que je pouvais à nouveau prononcer
les mots papa et maman en ajoutant leur prénom bien sûr du moins c’est comme ça
qu’on m’a éduqué.
Bien évidemment j’étais dans le même lycée que mes cousins,
lorsqu’on se voyait on se saluait et comme je n’avais pas encore d’amis alors j’allais
tout le temps rester avec ma cousine Agnès. Elle était très aimable à mon
égard, elle me présentait à tous ses amis et se baladait avec moi comme sa
petite sœur.
Ses amis semblaient m’apprécier, du coup je n’avais plus à me
soucier de cette partie amicale de jeunesse, lorsque je voyais aussi Anis dans
la cour de récréation il criait mon nom pour me saluer et ces amis le taquinait
à tout moment pour savoir qui j’étais.
Oh oui j’étais comblé après ce périple moment de ma vie, émerveillé
et tendrement aimé par mon entourage je loue en silence mon Dieu mais je continuais
d’être triste car j’aurai aimé le vivre en présence de mes parents.
Plus les mois s’achevaient, plus je me faisais connaitre et
apprécier par l’environnement de ma famille adoptive. Jusqu’au jour où tout a
basculé.
Vous voyez lorsque je disais cette période sinistre était très
loin de moi et j’en étais heureuse ? vous voyez ce moment endeuillé par
lequel je suis passé et que j’étais heureuse de l’avoir surmonté aujourd’hui ?
j’aimerai tant revivre ces moments car ce calvaire que l’on vous inflige et
veut vous faire croire que c’est un service que l’on vous rend franchement
mieux vaut ne pas le faire et laissez d’autres s’en occuper. C’est dur, dur d’être
orpheline.
A 16 ans je n’avais aucun projet dans ma vie, je voulais
juste être comme les jeunes de mon âge, avoir une famille, allez à l’école, me
faire des amis et poursuivre mes études le plus loin possible.
Tout ce que je demandais c’était juste un peu d’amour,
d’affection et d’attention, pas de l’or ni du matériel, juste vous et moi est-ce
trop demandé ?
J’ai commencé à tenir un journal intime à cause de cette faramineuse
famille GONGANG, ho cette famille !!, j’ai commencé à véritablement réfléchir
comme une adulte à cause de cette hypocrite de famille, ho cette famille !!
et j’ai commencé à viser haut à cause de cette énormité de famille.
Vous vous dites sans doute qu’ils ont été très généreux de m’accueillir
alors je devais être reconnaissante au lieu de critiquer. Si c’était des inconnus
on allait jeter la pire sur eux mais c’est ma chair et mon sang même le caillou
ne pourra pas leur faire mal.
Alors avant de me porter préjudice continuer de lire s’il
vous plait et surtout garder les mouchoirs prêt de vous.