CHAPITRE 3
Write by Lady bv2g
Après trois mois de douce intégration accompagnée de joie et
de tendresse, un beau matin j’ai vu ce que je ne devais pas voir arriver sous
mes yeux. « Divine !! » hurla tantine Eldive à 5h du matin,
chose qu’elle n’avait jamais faite auparavant sans cause aggravante, ce jour-là
je m’étais dit qu’une fois de plus j’avais fait une bêtise et que ça mérite une
punition.
Alors en sursaut je réponds
« oui mama Eldive » en allant la rejoindre au salon, dès que j’arrive
à côté d’elle, elle se tourne, me gifle et dit « je t’ai déjà dit de
cesser de m’appeler mama Eldive je ne suis pas ta mère mais ta tante ».
J’ai voulu répondre mais à quoi bon ? donc je me suis
tue de peur d’attiser à nouveau une colère incomprise, alors elle continue avec
un ton élévateur « je dis hein !! qui t’a appris que lorsque les
hommes sont réunis au salon tu dois rester avec eux ? qui t’a appris ça
hein ? et ce n’est pas tout en plus c’est ta grande sœur qui doit aller
chercher l’eau pour leur ramener ? qui t’a mal éduqué ainsi ? »
Après une dernière parole aussi dure j’ai voulu répondre lui
sans retenu, mais j’étais tellement étouffé par les larmes qui se déversaient
sur mon visage, Car cette simple phrase « de mauvaise éducation » amène
à contester l’éducation de ma merveilleuse défunte maman. Le cœur je suis resté
sans voix.
Elle me donne une seconde gifle pour m’inciter à lui
répondre et j’ai répliqué « désoler tata je ne le referai plus, je te le promets
que ça ne se répétera plus »
Elle dit « j’espère que tu feras la vaisselle avant
d’aller en cour », j’ajoute d’une voix basse « pardon tantine ce
n’est pas mon tour aujourd’hui mais celui de Agnès ».
Ho divine qu’est-ce que tu as fait ? tu as osé contredire
ta tante ? ho non divine, non divine il ne fallait surtout pas !!!
Si j’avais su qu’une aussi petite phrase aurait déclenché le
début de mon calvaire, si je l’avais seulement su. Alors Tantine Eldive s’est
mise dans tous ses états, Elle a commencé gronder, parler en dialecte son
expression renvoyait un message frappant à croire j’avais dit une mauvaise
chose ; de par ses hurlements elle réveilla tout le monde à la maison. Mon
oncle est sorti tout épeuré, elle s’affala sur lui en parlant langue.
Moi j’étais débout dans un coin du salon à regarder un spectacle
dont je ne comprenais absolument pas. Agnès nous rejoint aussi dans le salon, me
demande ce qui se passe, je lui conte les faits et tout ce qu’elle a su faire
c’est hocher la tête.
Tout d’un coup le silence régna, signe que tante Eldive s’est
enfin calmée. Tonton Sylvian prit la parole « euh divine d’après ce que ta
tante dit tu lui as manqué de respect ? », je fronce le visage et répond
« pas du tout tonton jamais je ne le ferai », « donc tu insistes
en disant qu’elle ment » dit-il en mettant les mains sur ses hanches, se
rapprochant de moi à petit pas et avant que j’aie eu le temps de dire « désolé »
qu’il m’ait mise au sol et me frappe avec ses mains jusqu’à essoufflement.
Les larmes découlaient
sur mon visage en masse, mon corps me faisait tellement mal, ma bouche saignait
légèrement. Je suis resté paralyser au sol après qu’il ait finit car je ne comprenais
toujours pas ce qui se passait, la seconde d’avant on me reprochait une chose
et la seconde d’après on me tape pour une autre « qu’ai-je fais d’aussi
grave » me suis-je demandé à maintes reprises.
J’ai fini par me convaincre que c’était de ma faute. Si j’avais
fermé ma bouche rien de tout cela n’allait se produire. Agnès était adossée sur
le mur du salon et me regardait comme si c’était le spectacle. Je continuais de
pleurer en sanglot, plié mes genoux sur mon ventre et déposé ma tête sur mes genoux.
La douleur était tellement grande car jamais de ma vie on ne
m’avait tapé pour rien et aussi durement. Alors je me suis replongé dans mes souvenirs
pour rechercher le réconfort, Je pensais à mes parents, ma tante Ilda et à leurs
conseils sur comment est-ce que je devais apprendre à mieux me comporter.
Un jour maman m’avait dit « peu importe ce qui
t’arrivera dans la vie continue à avoir foi en Dieu » cette phrase m’est
apparue alors qu’elle n’avait aucun rapport avec les circonstances mais
pourtant aujourd’hui je vois plus clair sur ce dicton.
Quelques minutes après le départ de tata Eldive et tonton
sylvian du salon, Je me suis levé et dit à Agnès de faire sa part du travail
car après ce tapage j’ai très mal aux poignets et j’aurai du mal à faire la
lessive. Elle piaffe, se retourne et s’en va dans sa chambre.
Hum je n’osais même plus parler à ce moment, je suis resté
calme et je me suis mise à chantonner un cantique
« Si ton ciel devient sombre aujourd’hui ne dit pas que
Dieu t’a oublié
Que de soucis il y’a dans ton cœur
Que de projets tu as établit
Seulement souviens toi qu’en toutes choses
Seul le dessin de Dieu s’accomplit… »
Du coup dès que j’ai terminé de masser mes poignets, j’ai fait
la vaisselle et la lessive.
Comme Chaque matin tonton Sylvian nous déposait devant le
lycée, ce jour-là vu que je devais d’abord faire mes devoirs ménagers avant de
m’y rendre, puis m’appreter pour le lycée ; il se rend dans ma chambre
lors que j’étais enveloppé de ma serviette et prête à aller sous la douche et
dit me « Divine je n’ai pas le temps à perdre, soit tu ne te laves pas et
on s’en va, soit tu marches pour aller au lycée et on te laisse ? »
Ho Ma divine !! mais qu’est-ce qui est en train de se passer ?
ai-je dis une chose déplaisante ou fait quelque chose qu’il ne fallait
pas ? qu’ai-je fait d’effroyable ? et bien même est-ce qu’ils ne peuvent
pas m’enseigner simplement une conduite convenable selon eux ? Ho Dieu !!!
je suis dans le déni je n’y comprends rien.
Pour la toute première fois de ma vie, je me suis rendu au
lycée sans prendre un bain heureusement les copines de Agnès avaient toujours du
déodorant et des accessoires à make-up dans leurs sacs.
A la pause de dix heures, je m’approche de l’une de ses
copines Ingrid qui était très gentil avec moi et lui demande de me prêter son déodorant
qu’elle me donne sans poser de questions. Je suis resté avec elle durant le
temps de la pause à pour papoter soudain Agnès apparait elle qui était à la
cantine, elle me dit d’un ton sournois « cesse de venir dans ma
classe me piquer mes copines, va te chercher tes propres espèce de petite mijaurée »,
Ingrid ébahit par son comportement car elle ne l’avait jamais dans cet état et
moi non plus, lui répond sous le même ton « mais Agnès tu n’as pas à lui
parler avec ce ton hautain et fort car le monde n’a pas besoin d’être au
courant ».
Après qu’elle ait terminé de parler, la sonnerie marquant la
fin de la pause a sonné et directement je me suis empressé de rejoindre ma
classe les yeux larmoyants.
Je priais au fond de mon cœur que cette journée s’achève
afin que je puisse prendre une bonne douche et oublier toutes les péripéties de
cette journée.
La dernière sonnette marquant la fin des cours a sonné, je m’en
vais chercher Anis comme il était de coutume, mais apparemment ce dernier était
parti sans m’attendre alors qu’il savait très bien que tante Eldive n’appréciera
pas de le voir marcher tout seul. J’avais demandé à ses amis où il était tous
m’ont répondu « il est rentré seul ». Abasourdit par cette effroyable
journée, j’ai rebroussé chemin sans trop me poser de questions.
« Ho divine pourquoi moi, pourquoi moi ? »
Arrivée devant la barrière de la maison, je perçois les
grondements de tantine Eldive mais je me disais qu’elle riait peut-être à voix
haute car c’était l’heure du passage de son feuilleton préféré ou elle causait
avec l’une de ses amis. Hélas j’avais tout faux, elle criait mon nom et attendait
mon retour pour faire entendre le quartier la soit disante énormité de ma
conduite. Devinez laquelle ?
« Je t’ai toujours dit de ne jamais laisser ton petit
cousin rentrer seul à la maison, tu as vu son pantalon ?? il est déchiré
tout ça à cause de ton manque d’assiduité, maintenant il faut faire la couture,
sinon on croira que mon fils est orphelin » dit-elle d’un ton élévateur.
Ho tantine Eldive dit moi s’il te plait qu’est-ce que je
t’ai fait ? dit le moi par pitié ? pourquoi tu te comportes de la
sorte à mon égard alors que c’est juste de l’affection que je te demande ?
pourquoi tantine Eldive ? Pourquoi ?
J’étais perché devant elle, la regardant m’accuser d’une
faute qui n’était pas mienne, je ne savais pas quoi dire car j’étais outré par ce
qui sortait de sa bouche, à croire qu’elle le faisait exprès « soit de
salir la mémoire de mes parents, soit de me rappeler que je n’étais qu’une
pauvre orpheline qu’ils ont repêché par pitié » comme mon silence attisait sa
colère, alors elle continuait de gronder jusqu’à épuisement.
Anis mon cher cousin je t’ai toujours apprécié, aidé sur tes
devoirs de l’école et soutenu dans tes problèmes maintenant tu me tourne le
dos ? Anis tu n’as que 14 ans mon petit cousin mais tu as le courage de me
poignarder en plein cœur ?
Et toi Agnès tout ce que j’ai toujours voulu, c’est d’avoir
le peu d’attention que te témoignes ton aimable entourage, je n’ai jamais, je
dis bien au grand jamais voulu prendre ta place, mais juste être ton sosie à défaut
d’être ta meilleure amie c’était trop te demander ?
Peut-être j’ai visé trop haut et mon cœur était assez large
pour vous aimer tous comme la chair de ma chair et le sang de mon sang mais n’était-ce
pas ce qu’une famille se doit de faire ?
Ho divine désormais j’aimerai que tu penses un peu plus à
toi et que tu te demandes comment est-ce que tu voudrais que ton avenir soit ?
s’il te plait penses y ?