Chapitre 2
Write by Shalom Ametefe
Ca fait déjà une heure de temps que je patientais endossé sut un poteau à côté du Bar au bord du pavé de Didjolé mais toujours pas de Germaine. Elle n’était pas en ligne, je l’appelais mais elle ne décrochait pas. Je devenais de plus en plus nerveux. Pourquoi me promettre qu’elle serait là si elle n’était pas sure de cela ? D’ailleurs c’était elle-même qui avait suggérer cette rencontre, pourquoi me plaquer alors ? Les questions ne cessaient de défiler dans ma tête quand un zem de la compagnie Olé stoppait à ma hauteur. Une fille en robe fleurie et en haut talon avec un sac de sortie descendait de la moto en me fixant avec un joli sourire. C’était elle, oui c’était Germaine, je l’avais tout de suite reconnu. Je répondais à son sourire. Elle était plus belle en vrai que sur les photos. Elle paya le zed man et se dirigea vers moi. Elle n’a rien a envier ni à la beauté ni à la démarche de Aïda Yombo. Les six mètres de marches qu’elle avait effectué avant d’arriver en face de moi me l’ont largement prouvé.
Elle est la parfaite incarnation de la beauté togolaise. Oui la beauté de Germaine est indiscutable. Dans sa robe un peu moullante je pouvais contempler ses formes bien dessinées. Elle a une démarche gracieuse. J’étais totalement tombé sous son charme que je ne savais même pas qu’elle était déjà en face de moi et me saluait.
C’était la sonnerie de mon téléphone Techno SPARK 4 qui me réveillait de l’hypnose dans lequel la déesse Germaine m’avait plongé. C’était Racky mon ex petite amie qui m’appelait. On était plus ensemble ça faisait déjà six mois mais depuis hier qu’on s’était rencontré dans le groupe CHRONIQUES FANTASTIQUES elle ne cherchait qu’à se rapprocher de moi. Ah oui Eli n’était pas la seule personne que j’avais reconnue dans le groupe mais je ne voulais juste pas te parler de Racky. Pour moi parler de mon ex, c’est comme je lui accordais encore une importance ce qui n’était pas le cas. Les situations tragiques qui avaient précédé notre rupture ont fait que je n’avais pas de beaux souvenirs d’elle. Je zappais rapidement son appel et répondait à la salutation de Germaine.
Assis à une table dans un coin du Bar Restaurant les Délices, on se regardait sans dire un mot. Et de nouveau Racky m’appelait. J’éteignis simplement mon téléphone pour ne plus être déranger.
— Qui est ce ? me demanda Germaine
— Personne d’important. Je croyais que tu n’allais plus venir
— Humm excuse-moi pour le retard, c’était notre professeur Wolou Komi qui nous a un peu tardé. Mais bon maintenant je suis là. Comment vas-tu ?
— Je vais bien lui répondis-je. Et toi ?
A ce moment la servante arriva pour prendre les commandes. Moi j’avais commandé un plat de spaghetti en plus d’un Coca-Cola. Elle autre avait commandé le même plat en plus d’un Beaufort.
— Tu ne bois pas la bière ?
— Si juste que je n’en ai pas envie
— Ah je croyais que ta religion ne le permet pas, ironisa Germaine
— Haha non je suis chrétien
— Je sais
La servante revenait avec nos boissons en attendant les plats que le cuisinier nous préparait.
En plus de sa beauté, Germaine était vraiment drôle et m’avait beaucoup fait rire. On avait parlé de tout et de rien sans tabou. On avait eu un bon feeling qu'on aurait cru deux amoureux de longue date. On avait passé presque deux heures dans le bar. Entre temps elle m’avait même obligé à prendre un Castel et elle un autre Beaufort.
Il sonnait 17h quand on était sorti du bar. On était au bord de la route en attente d’un Zem qui la ramenera à Adidogomé quand je lui disait un millième de fois que je me sens un peu gêné que ce soit elle qui avait payé la note. Elle m’avait juste répondu que c’est rien, que c’est elle qui m'avait invité et la prochaine fois ce serait mon tour.
A ce moment une idée venait de traverser mon esprit, enfin je l’avais depuis son arrivée mais je ne savais pas comment le lui demandé. Visiblement les Zem tardaient à venir.
— Germaine j’ai une demande à te faire
— Ok vas-y je t’écoute, il y a quoi ?
— Euh…. Je voulais juste te dire que je suis vraiment enchanté de passer ce bon moment avec toi et j’espère qu’on le remettra bientôt
— Pas de soucis, je suis vraiment ravie aussi
Un zem vide arrivait et j’étais sur le point de le stopper quand la question de Germaine arriva comme une éclaire dans un ciel ténébreux
— Fortuné, et si on allait chez toi ?
— Je trouve excellente cette idée lui répondis-je avec sourire
Elle répondit à mon sourire. Au fait c’était la demande que je voulais la faire mais je n’avais pas trouvé les mots justes en plus elle avait un regard intimidant du coup je n’avais pas eu le courage. En plus j’avais eu peur qu’elle réagisse mal à cela et que je perds par la même occasion toutes les chances de la revoir. Que penserait elle de moi si je lui faisais une telle proposition au premier rancard mais venant d’elle je trouvais cette proposition magnifique. Comme on le dit souvent, ce que femme veux, Dieu veux et les désirs des femmes ne sont que des ordres.
A peine 3 minutes de marches, nous arrivâmes chez moi. Comme j’avais parié sur une telle éventualité avant de quitter la maison, j’avais pris le soin de balayer, nettoyer et parfumer ma chambre. Elle avait pris place sur le canapé et je la rejoignis après avoir mis la musique.
Nous échangeons quelques regards sans mots et les baisers s’enchainaient. Germaine avait pris les choses en main, me poussa doucement sur mon dos et s’allongea sur moi. Elle était totalement libre et libérée de son corps. Les baisers devenaient de plus en plus intenses et passionnants. L’adrénaline commençait à monter. Puis d’un coup elle s’arrêta et se releva essoufflée
— Il y a quoi Germaine ? pourquoi tu t’arrêtes ?
— Non pour rien. Dit tu as des préservatifs ?