Chapitre 2: Divorce?

Write by Tunde William

       **Samantha AGUIAH** 

Couchée dans un lit d’hôpital, je regarde le médecin qui m'a traité avec une méfiance, une indifférence et une lassitude qui emplissaient toute mon âme. 


- (Lui) La radiographie n'a montré aucune anomalie. Nous allons vous garder quelques jours enfin de nous rassurer que tout va très bien. 

- (Moi) Est-ce nécessaire si je me sens bien ?? 

- (Lui) Votre belle-mère m'a demandé de bien vous garder. Et je lui dois bien ça entre collègue.

- (Moi) [ Soupirant, résignée] OK docteur. 

 Cela m’énervait de devoir rester encore quelques heures ici mais je ne pouvais pas en vouloir au docteur qui ne faisait que faire plaisir à ma belle-mère, qui se trouve être sa collègue de travail. Au lieu de raisonner son fils,  Flore MIDOPKE trouve plus ingénieux à ce que l’on me garde ici. C’est vraiment insensé.  Pff  du n'importe quoi.

Je me demande depuis quand tout s'est dégradé entre nous. Depuis quand tout s'est détériorer entre Prince et moi. Jusqu’au point où il m’abandonne inerte au sol pour aller je ne sais où. Depuis quand, je n’avais plus de valeur dans ses yeux. Des larmes se mirent à me perler aux yeux. J'avais mal. Je continue encore de me demander depuis quand ma présence a-t-elle commencé à lui peser dessus comme un boulet au pied.  C'est clair qu’il ne supporte plus me voir à ses côtés. 

Où bien est ce moi qui suis fautive de lui avoir crier dessus ; de lui reprocher d’être rentrer si tard ?? Des millions de question sans réponse tourbillonnaient dans ma tête. Quand je pense et repense à tout ce que nous avons vécu ; à tout ce que nous étions, je me demande si on ne l'a pas changé contre un autre homme.  Je me demande si on ne lui a pas jeté un mauvais sortilège. Car Prince, mon prince, l'homme à qui j'ai dit oui devant Dieu et devant les hommes ne me ferait pas une chose pareille. Il ne me ferait pas si mal.  Il était tellement doux comme un agneaux, que l’idée qu’on lui ai jeté un sort me parait la seule explication possible. Mon regard se porta sur notre fille qui suçait sa tétine et mon cœur  de se remplir d'un amour incommensurable. Et là, je me dis que pour elle, je serai prête à tout pour sauvegarder notre couple. Il est préférable d’être ami au diable, de le côtoyer que d’être trahi pas l’amour de sa vie.

     ** Flore MIDOKPE** 

J’ôte mes lunettes et sort de mon bureau en demandant à ma secrétaire d’annuler tout mes rendez-vous avec mes patients. 

-( Elle) [ Me répondant] D’accord docteur.  

- ( Moi) Dites au docteur Pascal de bien vouloir me remplacer s'il y a une urgence. Je prends ma journée. 

-( Elle) OK docteur. 

Je sors et me dirige vers l’étage inférieur avant de me rendre compte que j'avais encore ma blouse. Cela n'est pas bien grave. J’étais tellement obnubilée par mes problèmes que je ne m'en suis même pas rendu compte. 

J'ouvre la porte et découvre Samantha assise sur son lit, fixant le plafond perdue dans ses pensées. 

- (Moi) Bonsoir ma fille. Comment te sens tu ?? .

- (Elle) [ Sursautant] Oh Maman tu m'as fais peur. 

- ( Moi) [ Souriant timidement] Désolée de te faire peur, alors comment te sens tu ? 

- ( Elle) [ Me fixant] Est-ce le docteur MIDOKPE qui est venue s’enquérir de mon état ou ma belle mère. 

- ( Moi) [ Souriant] Un peu des deux.


Elle baissa rapidement les yeux pour les relevés de nouveau, pleins de larmes. 

-( Elle) Inutile de te dire combien j'ai mal. 

-( Moi) Je suis désolée. Mais veux tu me dire ce qui s'est passé. 

Elle me narra ce qui s’était passé en pleurant, me mettant mal à l'aise. Je dois avouer que dans certains circonstances de la vie, l'on regrette certains erreurs, certaines décisions qu’on a dû prendre contraints où non et qui, s’avèrent être plus tard des obstacles sur nos chemins. 

- ( Moi) Mais il doit avoir une raison pour qu'il agisse ainsi. Je connais bien Prince. As-tu fait quelques chose qui l'a déplut ??

- ( Elle) Maman je suis déboussolée. Je ne sais même pas ce qu'il me reproche. C’était comme si du jour au lendemain, je n’existais plus. Il ne me considère plus comme étant sa femme. Il me considère comme si j’étais la pire des merdes.


- ( Elle) [ D'un rire amer] Mais que disais je donc ?? De la merde ? Même la merde, on ne la traite pas comme çà. On se bouche le nez en passant et puis on crache après. C’était comme si ma présence ne faisait ni froid ni chaud à ton fils.


- (Moi) [ Ébahie] Est-ce de la même personne, parlons nous ?? De mon fils ?? 


- (Elle) Qui veux tu d'autres que ce soit. Bien sur que si. 


- (Moi) J’arrive pas à te croire là. J'ai l’impression qu’on a échangé mon fils. 


- (Elle) S'il te plait Maman, fais quelques chose. Je suis fatiguée de nous voir comme ça. 


- (Moi) [ Malgré moi] Je te promets de lui faire entendre raison. 

Puis je lui ai ouvrir mes bras, et elle, d'y verser tout son soul.

 Je n'arrive pas à comprendre ce qui arrive à Prince car il est un homme qui respecte beaucoup les femmes. Je n’arrive pas à cerner le problème car Prince serait incapable de faire du mal, à Samantha. Car elle est la femme qu'il aime de tout son cœur même si j'ai approuvé leur union. Je n’étais pas totalement pour car ma belle mère à moi, était contre. Elle n’a jamais aimé Samantha qu’elle trouve hypocrite et sournoise. Je sais, elle sait, qu’elle n'est pas la femme qui lui convient. Mais que peut on faire lorsque vous voyez votre fils, le fruit de vos entrailles heureux avec la femme qu’il a choisi. Je me suis dit que c’était ma belle mère qui était jalouse du lien qu'unit Samantha et de Prince.  Je me suis dit qu' elle l'était parce que Samantha est venue lui voler la vedette, est venir l’éjecter de la place particulière qu’elle occupe dans le cœur de son petit fils. Mais apparemment j'avais tort, tout comme j'avais tort de laisser passer certains bévues. Tout comme j'avais tort de fermer les yeux, d’être rester muette sur certains faits qui me coûtera certainement la relation qu’existe entre mon fils et moi. Même si je savais que ce n’était pas la meilleure décision à prendre, je me réconfortais  dans une idée précise. Celle que je le faisais pour la meilleure cause, celle de voir mon fils heureux avec la femme qu'il aime.


Je pris mon téléphone et défila jusqu’à son numéro. Je devais lui parler car je l'ai promis à Samantha.

-( Moi) Allô Prince. 

-(Lui) Oui Maman. Que puis je pour toi ?

-(Moi) J'ai eu ma journée aujourd’hui et je me demandais si ça serait possible que tu vienne déjeuner avec moi.

-( Lui) [ Soupirant] OK. Comme je ne peux rien te refuser, on se retrouve où ? Ou je viens te chercher.

- ( Moi) Non. On se retrouve à la fourchette à une heure. Cela te convient il ? 

- ( Lui) Parfaitement. 

-( Moi) Ok. À toute. Je t’aime. 

-(Lui) Moi aussi. 

**Quelques heures plus tard**

Assise au restaurant, je me demandais comment devrais je pouvoir aborder ce sujet avec lui. Bien sur qu’étant sa mère, celle qu’il l'a mis au monde j'appréhendais la discussion. Nous n'avions jamais été très  proche l'un de l'autre. Entre mes innombrables retours tardives du boulots, les urgences par ci par là et la mort de son père, disons que je n’avais pas trop le temps pour lui. Conséquence, il est devenu plus proche de sa grand-mère à qui il confie tous ses secrets, ses peurs, ses incompréhensions. 

- (Lui) [ S’installant] Désolé pour le retard. 

- (Moi) [ Faisant signe au serveur]  Ce n’est pas grave.

- (Lui) OK. 

- (Moi) [ M’adressant au serveur] Du riz blanc au sauce sans gras et du Vam pur sans alcool s'il vous plait.

- (Moi) [Parcourant la carte]  Ce sera une salade au thon et de l'eau plate pour moi.

J’étais étonnée vu la commande qu’il venait de passer. J'attendis que le serveur s'en aille avant de lui demander : 

- Tu es sérieux avec ta salade ? 

- Bien que oui. Disons que je n’ai pas très faim. 

- Prince je te connais depuis tout petit, tout comme je sais que tu ne manges que deux fois dans une journée. Le déjeuner et le dîner. Et ne me dis pas que c’est pour garder la ligne. Puisque tu n'as aucune trace de graisse sous la peau. Pas la moindre once de tissu adipeux sur le visage. Alors dis moi ce qui ne va pas ? Est-ce si mal entre Samantha et toi pour que tu nourrisse mal ? 

Il voulut répondre mais fut sauver par le serveur, qui arriva pour nous déposer nos commandes.

Nous nous sommes mis à manger, puis une fois fini je lui demande : 

- Comment va ma petite fille ?

- (Lui) Super bien.

- Sa mère aussi, je suppose

- Elles se portent comme des charmes. 

- (Moi) Es tu sûr ? 

- ( Lui)Tout à fait. Je suis sûr et certain. 

Il eut un petit blanc avant qu'il ne dise. 

- Pourquoi ai-je l’impression que tu te retiens  de me parler d'un truc qui te tracasse. 

- (Moi) Parce que j'ai vu Samantha aujourd’hui à l’hôpital.  Et il parait qu'elle y a passé la nuit. 

- (Lui) Je sais. 

- Tu le savais ? Et néanmoins tu n’étais pas présent fais je dépitée. 

- En quoi ma présence à ses côtés serait elle favorable à son rétablissement ? Je ne suis pas Christ le Messie pour que mon ombre ,ni ma présence sois miraculeuse aux dernières nouvelles à ce que je sache. 

- (Moi) [ Énervée] Tu t’entends parler ? Prince MIDOKPE, tu t'entends quand tu te mets à débiter des conneries comme un homme irresponsable. 

- (Lui) [ D'un air suffisant] Avais tu des venins à me cracher ou m'avais tu inviter pour déjeuner ??

- ( Moi) [ Ébahie] Prince ? Tu te rends compte de la gravité de tes faits et gestes envers ta femme ? 

- (Lui) Et si on parlait d’autres chose que de mon couple.

- (Moi) Je ne te comprends pas. 

- (Lui) Parce qu'il n'y a rien à comprendre.  Je ne sais pas ce que t'as raconté ma femme mais cela ne te concerne en rien. 

- Tu as totalement raison. Je sais qu'il y a une anguille bien vivante sous la roche car je ne te connais pas comme ça. Mais qu’importe ce qu'elle t'a fait , sois patient et discute avec elle.

- (Lui) OK Maman, j'ai pris note. 

- (Moi) Je suis sérieuse car elle se sent trahis.

Il se leva d'un bond, attrapa sa veste puis me fit un bisou rapide sur le front en disant amèrement : 

- S'il y a bien quel qu’un qui se sent trahis c’est bien moi.  Passe une bonne après midi Maman. 

*** Prince MIDOKPE**

- ( Samantha) Ça ne peut plus continuer comme ça. Ce n'est pas parce que je t'aime que tu as le droit de me faire souffrir ainsi. 

- (Moi) [ Enervé ] Qu'ai-je encore fait ? Ça ne te suffit plus de diffamer mon nom chez ma famille. D’exhiber nos problèmes conjugaux devant ma famille ?

- (Samantha) Je.. Je.

- (Moi) [ Le coupant] Qu’espérais tu ? Qu’attend tu de moi au final ? Je suis obligé de rester au bureau même quand je n'ai pas de boulot. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas me disputer avec toi pour des broutilles. Me fait pas chier dans ma propre maison ? T'a compris ? 

- (Elle)[Pleurant]Tout va mal entre nous. On ne fait que se déchirer. Ça ne peut plus continuer sur cette lancée. Il faut qu'on trouve une solution

- (Moi) [L’ignorant] ..

- (Elle) Tu vois, je te parle posément et pourtant tu m’écoute pas. 

Je n’avais même pas son temps, elle me cassait sérieusement les tympans à force de vouloir jouer à la mère Theresa. 

- ( Samantha ) Je crois que je vais divorcer. 

Koum.


** Samantha** 

-( Moi) Je crois que je vais divorcer. Je ne peux pas vivre avec un homme qui ne ressent plus rien pour moi. Avec un homme pour qui ma présence au lieu d’être un sujet de joie, n'est qu'un poids..

-( Lui) [ Se tournant et me fixant droit dans les yeux depuis le début de la conversation] Tu sais ce qui est bon pour toi. Depuis que j’attendais cela. 

-( Moi) [Hébétée] C'est .. C'est tout ce que tu trouves à dire ? 

-( Lui) [ Sèchement] Tu croyais quoi ? Que j'allais te supplier de ne pas partir ? Ma chère laisse moi te dire que tu te bernais d’illusions aussi utopiques les unes que les autres. 

Ces mots étaient comme des coutelas à double tranchant qu'on m'enfoncait dans le cœur. C'était comme si par le pouvoir de ses mots, il piétinait mon cœur sans ménagement, sans se soucier de la souffrance que je pourrais probablement ressenti à cet instant précis. Ces mots me causait une douleur abominable, une douleur qui m’oppressait les tripes. J'avais l’impression qu'on  me pressait le cœur comme l'on presse une orange. Des gouttes d’eau salées, représentant typique des larmes se mirent à me couler des yeux

-( Lui) Tu as le champs libre. Mais laisse moi te rappeler que tu sors de chez moi sans ma fille. Seule tu es venue, seule tu sortiras de cette maison..

PS : Ça sera deux chapitres par semaines. Peut-être y aura-t-il des chapitres bonus. J'en sais rien mais on verra avec le temps.

Bonne lecture à vous. 


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Brûlantes Contusions